LA SUREXPOSITION DES ENFANTS AUX ÉCRANS : POURQUOI COMMENT LUTTER CONTRE CE FLÉAU ?
A l ’ ère où le numérique règne, les enfants passent de plus plus de temps devant les écrans ( TV, téléphone, tablette ordinateur ) au détriment d ‘ autres activités. Ses nombreux parents éprouvent des difficultés à détourner ces chères têtes blondes de ces écrans. Pour les médecins ces constats prouvent une chose : la surexposition aux écrans est une cause de retard de développement grave . Mais la bonne nouvelle, c’est qu ‘ on peut agir sur cette cause de façon efficace en évitant d ‘ exposer les enfants aux écrans.
L ’ expérience de terrain des professionnels de santé montre que tous les enfants sont concernés par ce danger , et ce, peu importe leur milieu social ou leur origine culturelle. Ces phénomènes ont aussi été observés dans les pays étrangers. Aussi en Allemagne des campagnes de prévention sont menées dans les crèches pour inciter les parents à regarder davantage leurs bébés au lieu de d ‘ être penché sur leur portable. A Taïwan, une amande de 1400 euros est donnée aux parents qui laissent leur enfant de moins de 2 ans devant un écran ! La surexposition aux écrans est véritable fléau ! Les jeunes enfants , même les bébés, sont exposés de plus en plus tôt…
mais aussi de plus plus longtemps aux écrans . Face à ce constat, des professionnels de la santé et l ’ enfance tirent la sonnet d ‘ alarme. Pourquoi ce cri d ‘ alarme ? Car ils observent de plus en plus souvent de graves troubles du comportement et de l ’ attention chez les tout-petits. La faute aux smartphones, aux tablettes, aux ordinateurs, aux consoles de jeux et à la télé… explication :
QUELS SONT LES RISQUES ?
Augmentation des troubles du spectre autistique, retards du développement moteur et le retards du développement du langage, troubles du sommeil, trouble du contrôle des émotions, troubles du comportement et de la socialisation, sont autant de maux que les professionnels de santé et de la petite enfance ont remarqué depuis une dizaine d ‘ années, sans forcément l ’ attribuer au départ à une cause identifiable... jusqu’à -ce que certains médecins pédiatres ,psychomotriciens et médecins généralistes établissent le lien entre l ’ usage intensif des objets numériques et le trouble observé. C’est très simple à vérifier : il suffit de supprimer l ’ usage de l ’ objet numérique et de constater que le trouble disparaît. C’est ce qu’a expérimenté, avec d ‘ autres, le Dr Anne-Lise Ducanda, en suivant plusieurs enfants venus consulter pour les troubles évoqués plus haut.
Pour ma part, dans mon cabinet j ‘ ai reçu à plusieurs reprises des ados en décrochage scalaire qui souffraient d ‘ une addition aux jeux vidéos. Ces symptômes étaient réellement ceux d ‘ une addition, tels que décrit dans le dictionnaire des troubles psychologiques (DSM V). Chez l ’ ado, si le jeux n’est pas forcément à l ’ origine Il va le renforcer et fournir au jeune un échappatoire dont il aura le plus grand mal à sortir seul. Très souvent, à l ’ origine du décrochage on observe soit une difficulté relationnelle( anxiété sociale ) en lien avec l’ estime de soi , soit une difficulté scolaire dans une ou plusieurs matières.
Dans ces deux cas ces difficultés mettent le jeune face à l ’ échec. S ‘ il n ‘ a pas les ressources pour faire face et rebondir, et si les systèmes ou/et scolaire ne sont pas soutenant, le jeune va se réfugier dans un monde ?virtuel?, plus facile, qui lui permet de ne pas se confronter à la réalité devenue anxiogène .Il va chercher à éviter les situations d ‘ échecs et se désengager de sa scolarité. Il s ‘ agit alors de travailler avec le jeune non seulement sur son addiction mais surtout sur l ’ estime de soi et la confiance en soi face à l ’ échec ou à la difficulté. Plus le système familiale et le réseau social de l ’ enfant sera associé aux solutions proposées, plus seront les chances du jeune de s ‘ en sortir.
SUREXPOSITION AUX ECRANS, LES ENFANTS BOUGENT MOINS
Les parents ont été chargés de noter les’ heures quotidiennes que leur enfant passait devant un écran. Passés trois ans, les chercheurs ont mesuré la mobilité des petits à l ’ aide d ‘ un accéléromètre, un capteur destiné à mesuré l ’ accélération. Résultat : ces enfants passaient en moyenne 2,5 heures par jour devant les écrans. Seulement 19 % d ‘ entre eux y passaient moins d ‘ une heure quotidienne. Tandis que près d ‘ un tiers (29%) étaient devant l’écran plus de trois heures par jour. Selon les données de l ’ étude, l ’ activité physique d ‘ un enfant de 5 ans passant 3 heures par jour devant les écrans baissait de 40 minutes par rapport à un petit de 2 ans qui y passerait 1 heure.
LES ECRANS ALTÈRENT LE DÉVELOPPEMENT CÉRÉBRAL DES ENFANTS
Dans son livre la charge mental des enfants (ed. Larousse), la psychologue clinicienne Aline Nativel Id Hommou. Spécialisée dans le domaine de l ’ enfance, l ’ adolescence et de la famille, alerte sur les dangers liés à une hyper-connexion précoce. Elle évoque notamment un « impact sur le développement cérébral à l ’ origne d ‘ un retard de langage, d ‘ une réduction de la capacité d ‘ attention « ainsi que un manque de créativité et d ‘ expression de l ’ imaginaire « . Elle évoque également les risques de surpoids les troubles du sommeil et de la vision (à cause de la lumière bleue ). La psychologue à remarqué que les écrans ôtaient également à l ’ enfant « la possibilité d ‘ être seul avec lui-même, ce qui est pourtant essentiel dès le plus jeune âge, pour apprendre à faire face à l ’ ennui et à l ’ absence, pour prendre confiance en soi et ne pas toujours s ‘ en remettre aux autres ou à des objets extérieurs « .
Aline Nativel id Hommou raconte notamment le cas de Guillaume, 5 ans, accro à la tablette que ses parents lui ont offert pour ses 4 ans. Ne parvenant pas à s ‘ en défaire, le petit garçon l ’ emporte partout avec lui, dans son cartable, aux toilettes et dans sont lit. Son écran est devenu son doudou. Si ses parents lui retirent, il hurle et se tape la tête par terre. « Il parle peu, sa tablette parle pour lui et son vocabulaire est uniquement en lien avec ses applications » écrit la psychologue. Il dessine dessus, mais ne fait que copier-coller les modèles qu ‘ il a sous les yeux, privant ainsi son imagination et sa créativité de s ‘ exprimer, il faudra 1 ans de thérapie à Guillaume pour se sevrer de cette addition.
EN CAUSE LA SUREXPOSITION AUX ECRANS
Selon eux, l ’ omniprésence des écrans empêche parents et enfants de se regarder dans les yeux. Ils sont sans cesse interrompus par les écrans et leur attention est captée par les écrans, même de manière involontaire. Résultat, ils ont du mal à interagir et donc à établir une connexion avec eux. Les écrans parasitent aussi l ’ apprentissage des enfants et des bébés. Et ils entravent leurs interactions avec les objets. Le problème, c’est que ces interférences gênent le développement normal du cerveau des enfants. Et bien que ces enfants ne soient pas sujet à une déficience neurologique ,ils ont d’importants retards de langage et de développement. Pour les expert, la cause de ce retard est évidente : les enfants passent trop de temps devant les écrans au lieu de faire des activités de découverte classiques
DES TROUBLES GRAVES CHEZ LES ENFANTS
Des troubles encore plus graves sont constatés chez les enfants surexposés aux écrans… Des troubles qui font penser aux troubles du spectre autistique (TSA), tels que l ‘ absence de langage à 4 ans, d ‘ important troubles de l ’ attention et les problèmes relationnels. Ainsi, ces enfants ne réagissent pas quand on leur parle. Ils ne sont pas capables de maintenir leur regard sur un adulte ou sur un objet… sauf si l ’ objet en question est un portable ! Ils ne savent pas communiquer avec les autres. Pour interagir, il se contentent de lécher, de frapper ou de renifler. Ils ne supportent pas non plus la frustration, surtout quand on les prive de « leur écran « . Et là, c’est la crise ! Après enquête, le point commun de ces enfants, c’est la présence centrale des écrans dans la famille.
Toute la journée, ces enfants sont exposés de façon directe ou indirecte, à un écran. Soit un écran est allumé dans la pièce où se trouve l ’ enfant, soit le parent est devant un écran et n ‘ accorde pas son attention à l ’ enfant.
UN MANQUE ECHANGES ET DE STIMULATION
Si ces jeunes enfants présentent des symptômes proches des TSA, c’est parce que depuis leur naissance, ils manquent d ‘ changes continus avec des personnes. Si une relation étroite parent-bébé ne se met en place grâce au regard, à la voix aux gestes, les enfants ne peuvent pas se développer normalement. Résultat, ils ont du mal à communiquer et à échanger avec les adultes et les enfants heureusement, lorsque les médecins demandent aux parents de supprimer ou limiter les écrans pour les enfants, des progrès rapides sont constatés. Les enfants recommencent à échanger des regards avec leur parents, leur attention est plus soutenue, ils échanges à nouveau des sourires, ils ont envie de jouer, ils sont plus curieux, et leur développement du langage repart.
EST – CE QUE JOUER SUR UN ORDINATEUR OU UNE TABLETTE EST NÉCESSAIRE AU DÉVELOPPEMENT ?
Certains parents croient qu ‘ ils doivent laisser leur tout-petit s ‘ amuser sur un ordinateur ou sur tablette pour éviter qu ‘ il soit en retard sur les autres à l ’ école. Mais ce n’est pas du tout le cas. En effet, l ’ utilisation des techniques numériques en bas âge n ‘ améliore pas le développement de l ’ enfant et ne lui donne pas un avantage à l ’ école plus tard. Les enfants apprennent d ‘ ailleurs très vite à se servir des . Pour préparer un tout-petit à l ’ école mieux vaut, par exemple lui lire des histoires que lui apprendre à se servir d ‘ une tablette.
Les bébés de moins de 1 an devraient être actifs physiquement plusieurs fois par jour jour de différentes façons. S ‘ ils ne se déplacent pas encore, ils devraient être mis sur le ventre lorsqu’ils sont éveillés et ce, pendant au moins 30 minutes réparties dans la journée.De 1 à 2 ans, les tout-petits devraient être actifs, en partie avec des jeux énergiques, ou moins 180 minutes par jour. Les enfants âgés de 3 et 4 ans devraient pour leur par bouger au moins 180 minutes, avec au moins 60 minutes de jeux énergiques. Après 5 , les enfants devraient faire au moins 60 minutes d ‘ activité physique d ‘ intensité majeure à élevée par jour et faire plusieurs heures de différentes activité physiques de faible intensité. Ils devraient aussi s ‘ adonner au moins trois fois par semaine à des activités physiques d ‘ intensité élevée et à des activités qui renforcent les muscles et les os.
UTILISER LES ECRANS POUR CALMER UN ENFANT UNE BONNE IDÉE ?
Pour les parents, il peut-être attirant de proposer un écran à leur enfant pour le calmer lorsqu’il est surexcité. Le danger avec cette stratégie est que le tout-petit soit sur stimuler par contenu ( effets spéciaux, son trop fort, montage rapide, etc. ). De plus, si les écrans sont utilisés trop souvent pour le calmer, l ’ enfant n ‘ apprend pas à se contrôler au à réguler son humeur. Il aura alors toujours besoin d ‘ un écran pour gérer ses comportements et ses émotions. L ’ enfant doit apprendre à développer des stratégies pour se calmer, et non se fier aux écrans pour y parvenir. Par ailleurs, l ’ utilisation des écrans pour calmer un enfant récompense un comportement difficile. Mieux vaut donc ne pas en faire une habitude.
LE BON CÔTÉ DES ECRANS
Bien sûr, les écrans n ‘ ont pas que de mauvais côtés, ils procurent du plaisir et ils peuvent aider votre enfant à renforcer certains apprentissages. Malgré tout, les écrans ne doivent pas remplacer les interactions avec les adultes et les autres enfants ni les jouets traditionnels ( ex : têtes, poupées, petites voitures ). Des experts croient que certaines applications pourraient être un meilleur outil d ‘ apprentissage que les émissions de télévision ou les vidéos en raison de leur interactivité. De fait, l ’ enfant serait davantage stimulé avec celles-ci puisqu’il peut y effectuer certaines actions, comme choisir pointer, cliquer, dessiner et photographier. Des applications interactives d ‘ apprentissage de la lecture aideraient aussi l ’ enfant à reconnaître des sons et à apprendre de nouveaux mots. Les applications de qualité permettraient ainsi de diversifier les sources de stimulation de l ’ enfant.
En ce qui concerne la télévision, les émissions de qualité pour enfants favoriseraient le développement d ‘ attitudes positive, comme le respect des différences. Le contenu de qualité contribuerait aussi au développement du langage chez les enfants de 2 ans et plus. Même les jeux vidéo peuvent avoir des avantages éducatifs quand ils sont bien choisis et adaptés à l ’ âge de l ’ enfant. Par exemple, ils peuvent contribuer au développement de la logique, des habilités visuelles et spatiales ainsi que de la capacité à résoudre des problèmes.
COMMENT FAVORISER LES APPRENTISSAGES ?
Les enfants apprennent toutefois davantage si un adulte est avec eux lorsqu ‘ ils utilisent les écrans. C’est donc une bonne idée d ‘ être aux côtés de votre enfant quand il joue sur un écran ou qu ‘ il regarde des émissions de télévision ou de ce qui se passe à l ’ écran, sachez qu’il est quand même difficile pour votre enfant d ‘ utiliser les apprentissages fait avec un écran dans son quotidien. Pour le développement des tout-petits et des enfants, il est donc préférable de les accompagner dans leur usage des écrans et de privilégier des activités où ils peuvent toucher et manipuler des objets et interagir avec les autres. Pour profiter des bons côtés des écrans tout en protégeant les enfants des effets négatifs, les familles doivent établir des limites et un code d ‘ utilisation des écrans.
LES ECRANS ONT-ILS LEUR PLACE À LA GARDERIE ?
Selon le règlement sur les services de garde éducatifs d ‘ enfance, il est permis d ‘ utilisez les écrans en milieu de garde, mais uniquement si leur usage est intégré au programme éducatif. Malgré ce règlement, le ministère de la famille recommande aux services de garde éducatifs de ne pas exposer les enfants aux écrans. Il ne faut pas oublier que le temps passé devant un écran en garderie s ‘ ajoute à celui de la maison. Si vous êtes préoccuper par l ’ utilisation des écrans dans le milieu de garde de votre enfant, parlez-en avec son éducatrice
DÉSAMORCER LES RÉSISTANCES
La prise en charge de ces troubles liés à la surexposition rencontre plusieurs résistances, tout d ‘ abord, au niveau des pouvoirs publics, la prise de conscience est venue tardivement, car les enjeux économiques étaient et reste encore importants, et les lobbies ont bien fait leur travail ! En 2013, les académies des science ,de médecine et de technologie évoquaient à propos de l ’ usage des technologies mobiles, ?d ‘ effets positifs considérables?. En avril 2019, elles appellent à une timide ?vigilance raisonnée?, sans pour autant réclamer que l ‘ on légifère. Une autre résistance que l ‘ on peut rencontrer se situe au niveaux des parental. Les parents sont encore souvent dans l ‘ ignorance du risque d ‘ une surexposition au écrans. Ils ont du mal à croire que ces outils numériques, dont ils sont eux même de grands consommateurs et qu’ ils trouvent ludiques et pratiques, soient néfastes pour de jeûne enfants.
C’est d ‘ autant plus difficile qu ‘ on leur a vanté (et vendu) les vertus ?pédagogiques?de ces outils, ce qui a favorisé le développement d ‘ applications et de jeux ?ludo-éducatifs ?, donc on sait maintenant que non seulement ils ne font pas poids face à l ’ apprentissage par la la manipulation réelle mais qu ‘ ils empêchent les développements des capacités qu ‘ ils sont sensés favoriser. Depuis les années 1990s, confiant dans le discours des industries du numérique qui se veut rassurant, les parents ont de plus en plus souvent laissé en toute confiance leur progéniture à la garde des écrans hypnotiques, libérant ainsi du temps pour eux ou pour leur activités ménagères. La culpabilité qu ‘ ils peuvent ressentir lorsqu ‘ ils découvrent aujourd’hui qu ‘ ils ont contribué aux troubles de leur enfant rend parfois difficile la prise de conscience et entretien le déni.
Il s ‘ agit alors de les rassurer en mettant en avant la désinformation dont ils été victimes, et qu il n’est pas trop tard pour réparer. Une forme de résistance peut venir du fait que cela demande aux parents d ‘ être exemplaires dans ce domaine, et donc de passer moins de temps eux même sur les écrans, pour réinvestir la relation à l ’ enfant. Passer du temps en famille, partager des activités, se rendre disponibles pour écouter les difficultés de l ’ adolescence, sont autant de facteurs quoi vont contribuer à un ? sevrage ?réussi. Au niveau de l ’ utilisateur adolescent . La résistance sera proportionnelle à son niveau d ‘ addition. Il lui faudra dans tous les cas traverser l ’ étape pénible du sevrage, avec ce que cela peut impliquer de réactions violentes, et de pénible au sevrage,et de rébellion, durant cette phase.
Les nerfs des parents peuvent être mis à rude épreuve lorsqu’ils ne sont pas soutenus par un tiers, médecin ou psychothérapeute, qui les aidera à poser le cadre. Établir un lien de confiance avec l ’ ado et l ’ amener peu à peu à prendre conscience de son addiction et des enjeux qui en découlent sera à la base de l ’ accompagnement thérapeutique. Chez l ’ enfant, même combat ! L ’ interruption de l ’ exposition aux écrans déclenche colère, cris et pleurs lors de la phase de sevrage, qui invitent les parents à baisser les bras s ‘ ils ne sont pas soutenus par un tiers qui rassure sur ces manifestations ?normal ?du sevrage. Ils s ‘ agit de tenir bon pour aider l ’ enfant à passer le cap.
À QUEL MOMENT PEUT-ON PARLER D ‘ ADDICTION ?
La plupart des études parlent d ‘ addition à partir de 30 heures de jeu hebdomadaires (soit 4 h/jour), mais ce qu ‘ on observe cliniquement, sur le terrain, c’est que les individus sont inégaux et vont devenir addict plus ou moins facilement, en fonction de :- l ’ âge de la première exposition .
- L ’ environnement familial ,soutenus ou non
- Le comportement des autres membres de la famille vis-à -vis de ces technologies le contexte psychologique(capacité à gérer les émotions )
- La présence d ‘ une difficulté sous-jacente (anxiété sociale, difficulté ou phobie scolaire, anxiété de performance…)
Ce qu ‘ on peut retenir c’est que les symptômes sont les mêmes que pour n ‘ importe qu ‘ elle autre addiction :
- Une attitude de déni : le jeune à tendance à minimiser le temps passé devant l ’ écran ,et nier son incapacité à s ‘ en passer
- Une impossibilité de diminuer ou de contrôler le temps passé devant l ’ écran
- L ’ envie d ‘ utiliser les écrans est impérieuse au détriment des comportements naturels de survie (dormir, s ‘ alimenter ).
- L ’ incapacité de remplir ses obligations (travail, école, loisirs )
- Un comportement agressif et une perte de la notion de réalité quand le jeune n ‘ a pas accès aux écrans.
- Un abandon des activités sociales, professionnelles ou de loisir au profit des écrans.
QUELQUES CONSEILS POUR BIEN UTILISER LES ECRANS AVEC LES ENFANTS
Tous les professionnels de la petite enfance s ‘ accorde à dire que les écrans sont à bannir avant l ’ âge de 3 ans. Que ce soit les tablettes ou la télévision, les tout-petits ne doivent pas prendre de mauvaise habitude dès le plus jeune âge. Aussi, de précédentes études menées sur sujet ont révélée que pour développer correctement les 5 sens, il était important de ne pas mettre les enfants devant des écrans, et qu ‘ il fallait à tout prix privilégier le jeu autrement que virtuel.
ADAPTEZ LE TEMPS D’ UTILISATION EN FONCTION DE L ’AGE
L ’ Usage des écrans n’est pas le même selon l ’ âge de l ’ enfant, et le temps d ‘ utilisation doit être adapté aux besoins de ce dernier. Comme le préconise le conseil supérieur de l ’ audiovisuel (CSA) dans les recommandations publiées sur sont site internet, pas de télévision avant 3 ans. Mais entre 3 ans et 6 ans certains programmes adaptés à cette tranche d ‘ âge peuvent être intéressant sur l ’ enfant, et l ’ aider à développer certaines choses, comme l ’ apprentissage de l ’ alphabet au certains mots qu ‘ il ne connaît pas encore. En revanche, le temps passé devant l ’ écran doit être très court en raison de la concentration que celui-ci lui demande. 10 minutes suffisent pour commencer. Après 6 ans, l ’ enfant est capable de différencier le réel de ce qui ne l ’ est pas (dessins animés par exemple ),
MONTREZ-LUI L ’ EXEMPLE
Comment faire comprendre à un enfant que les écrans doivent être utilisés avec modération, si vous-même, vous passez votre temps les yeux rivés sur votre smartphone ou votre tablette à la maison ? Pour lui montrer, que la consommation des écrans à outrance est mauvaise, pour lui comme pour vous. Montrez-lui l ’ exemple, et rangez votre smartphone lorsqu’il n’est pas indispensable. Pensez à vous détacher vous aussi, petit à petit.
DÉFINISSEZ DES RÈGLESComme nous venons de le voir, le type d ‘ utilisation et le temps lié aux besoins de l ’ enfant ne sont pas les mêmes d ‘ un âge à l ’ autre. Pour qu ‘ il ait un cadre bien défini en ce qui concerne l ’ usage des écrans à la maison, établissez avec lui, des plages horaires en fonction de ses besoins. Le week-end par exemple, votre enfant aime jouer aux jeux vidéo ? Prévoyez 1 heure de loisir sur sa Playstation le samedi ou le dimanche. Votre fille est fan d ‘ une émission destiné aux enfants ? Permettez-lui de la regarder une ou deux fois dans la semaine, en en définissant les jours et les horaires, de préférence quand les devoirs ont été faits.
ÉVITEZ LES RALLONGES DE TEMPS
Vous avez défini des plages horaires, ou un temps d ‘ utilisation maximum par semaine pour les écrans, mais il est important de s ‘ y tenir. Ces règles données concernant la télévision, le smartphone ou l ’ ordinateur doivent être fermés, car votre enfant a besoin d ‘ un cadre. Il n’est pas question par exemple, de céder, si votre enfant vous réclame un quart d’heure supplémentairement pour aller un peu plus loin dans son jeu favori sur la tablette. C’est à lui, la prochaine fois de mieux gérer sont temps, il gagnera ainsi en autonomie.
LAISSEZ -LE GÉRER SON TEMPS POUR GAGNER EN AUTONOMIE
Lorsque votre enfant est plus grand, quand il est au collège par exemple, et qu ‘ il a éventuellement des recherches à faire sur internet pour ses devoirs à la maison, vous pouvez lui donner un temps global d ‘ heures sur la semaine. Il a par exemple, droit à 2 heures par semaine sur l ’ ordinateur familial . A lui de gérer sont temps comme il le souhaite incluant les recherches pour l ’ école. Des logiciels très simples à installer sur les ordinateurs existent. Et lui permettre de se connecter avec un mot de passe sur sa session, et profiter du temps qui est prévu pour lui au début, il demandera peut-être une rallonge de temps, ne cédez pas et apprenez-lui a mieux gérer son temps.
BANNISSEZ LE SMARTPHONE LA NUIT
Nous sommes nombreux et nombreuses à avoir la mauvaise habitude de nous coucher le soir avec notre smartphone dans les, mais grave erreur ! Car l ’ envie de se balader sur les réseaux sociaux et applications, sans but précis est plus forte que tout et peut durer des heurs… pour ne pas leur donner cette mauvaise habitude (que nous devrions, nous aussi perdre ),interdisez les smartphones ,si votre enfant en a un, dans la chambre, prévoyez une boîte dans l ‘ entrée (ou dans votre chambre pour éviter de le tenter ! ), et demandez-lui de déposer son précieux smartphone dedans pour la nuit. Il le trouvera au réveil, après une bonne nuit réparatrices.
INTERDISEZ LA TÉLÉVISION DANS LES CHAMBRES
Tout comme le smartphone, la télévision doit être exclue des chambres. Si vous avez une à la maison, placez-la de préférence dans le salon, ou dans une pièce où il y a du passage, afin de ne pas isoler un enfant qui la regarderait. Au moins, vous pouvez avoir un œil sur le temps qu ‘ il passe devant l ’ écran, et vous pouvez aussi surveiller (l ’ air de rien ) ce qu ‘il regarde.
ÉVITEZ LE « ZAPPING «
C’est l ’ heure, votre enfant a droit de regarder la télévision, mais pour ne pas l ’ habituer au « zapping » que nous pratiquons souvent lorsque l ’ on s ‘ ennuie devant une télévision, définissez ensemble un programme précis qu ‘ il apprécie, qu ’ il regardera jusqu’au bout, avant d ‘ éteindre la télévision. Ainsi, vous lui montrez l ’ intérêt de certains programmes , et l ’ empêchez de « zapper » d ‘ une chaîne à une autre, juste parce que la télévision est allumée devant ses yeux.
PROPOSEZ-LUI DES ALTERNATIVES
Limiter la consommation des écrans à la maison est une très bonne chose pour vous, comme pour votre enfant. Mais en lui refusant l ’ utilisation de la tablette, proposez-lui toujours une alternative. Jouez avec vos enfants, organisez un atelier peinture, lancer un jeu de société, proposez de passer ensemble derrière les fourneaux pour préparer un bon gâteau, ou sortez faire une balade en extérieur… vous trouverez de nombreuses idées ( sur internet ) pour les occuper !
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