Comment traiter l’hypotension artérielle ?
Comment traiter l’hypotension artérielle ? Une basse pression sanguine qui ne cause pas de symptôme ou produit des moments brefs et peu fréquents d’étourdissements lorsqu’on se lève ne requiert habituellement pas de traitement. L’hypotension artérielle est une condition médicale qui survient lorsque la tension artérielle est basse. De nombreuses personnes subissent une chute de pression lorsqu’elles se lèvent trop rapidement, mais la cause peut parfois être plus grave, comme un médicament ou une maladie qui n’a pas encore été diagnostiquée. L’hypotension ne provoque souvent aucun symptôme, mais il existe encore des signes avant-coureurs pouvant indiquer qu’il est nécessaire de consulter un médecin, notamment des vertiges, des nausées, de la fatigue ou des évanouissements. Si vous recevez un diagnostic d’hypotension, vous devrez peut-être changer de médicament ou suivre un traitement pour guérir une affection sous-jacente. Vous pouvez également apporter des changements à votre régime alimentaire et votre mode de vie.Le traitement de l’hypotension dépend grandement de la cause sous-jacente. La modification des habitudes de vie est la plupart du temps suffisante .
L’hypotension, qu’est-ce que c’est ?
Il vous arrive de vous sentir faible et d’avoir des vertiges ? Vous souffrez peut-être d’hypotension. Qu’est-ce que l’hypotension ? Quels sont ses symptômes et les différents types d’hypotension ? Toutes les réponses se trouvent dans cette article .
L’hypotension : définition
La tension ou pression artérielle est la force exercée par le sang sur la paroi des artères. L’hypotension artérielle est caractérisée par une pression du sang anormalement faible. C’est, en quelque sorte, l’inverse de l’hypertension. Cette faible pression peut être permanente ou transitoire, occasionnelle ou fréquente. Ce n’est pas une maladie en tant que telle, mais plutôt un symptôme. Les causes de l’hypotension sont multiples : problème neurologique, effet secondaire d’un médicament, déshydratation, etc.La baisse soudaine de la pression sanguine peut s’accompagner d’étourdissements et de faiblesse durant quelques secondes, et parfois d’un évanouissement. Ces symptômes apparaissent généralement après qu’on se soit levé rapidement d’une chaise ou d’un lit. Au même titre que le rythme cardiaque ou la température du corps, la pression doit être maintenue à un niveau relativement constant pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Des personnes de tout âge peuvent avoir des symptômes d’hypotension de façon occasionnelle, y compris les jeunes adultes en santé.
Les personnes de plus de 65 ans sont néanmoins celles qui en souffrent le plus souvent. Chez 20 % d’entre elles, le phénomène survient régulièrement et peut avoir plusieurs causes. Comment traiter l’hypotension artérielle ? Il est alors important de consulter un médecin afin d’en rechercher la ou les causes. Les personnes alitées ainsi que les femmes enceintes y sont aussi plus sujettes.On parle d’hypotension artérielle lorsque la tension est « en-dessous de la normale, explique la docteure Stéphane Manzo-Silberman, cardiologue, et on considère que la valeur normale est 120/80 mmHg. Mais pour que l’hypotension soit significative, il faut que la tension descende bien en-deçà de cette norme, c’est-à-dire qu’il faut qu’elle soit inférieure à 90/60 mmHg ».
Quelles en sont les causes ?
Il existe différentes formes d’hypotension artérielle :
- L’hypotension orthostatique, « qui survient lorsque l’on passe de la position allongée ou assise à debout » ;
- L’hypotension postprandiale, qui survient après le repas ;
- L’hypotension intracrânienne, qui correspond à une chute de pression dans la boîte crânienne et qui est « spécifique à la pathologie neurologique ».
Les causes d’une tension basse sont variées et peuvent être les suivantes :
- Un trouble cardiaque : « Le cœur dans sa fonction de pompe est défaillant et cette baisse de tension va être le premier signe de cette défaillance, précise la Dre Manzo-Silberman. Elle va être associée à des signes d’atteinte des autres organes, comme par exemple le cerveau qui ne reçoit plus suffisamment de sang et donc d’oxygène, les reins, etc. » ;
- Des traitements médicamenteux (antihypertenseurs dont diurétiques, antidépresseurs et anxiolytiques notamment) “qui coupent les mécanismes habituels de régulation” ;
- Des pathologies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou les formes évoluées de neuropathie diabétique : « il y a une atteinte au niveau de la régulation du tonus des artères, une dysautonomie » ;
- Une hypovolémie après une hémorragie ;
- Un traumatisme crânien ;
- Un choc anaphylactique ;
- Une maladie infectieuse ;
- Une grande consommation d’alcool ;
- Une déshydratation importante.
Hypotension artérielle : quels symptômes ?
Une hypotension artérielle peut se traduire par une lipothymie, c’est-à-dire une sensation de malaise sans perte de connaissance entraînant plusieurs symptômes : faiblesse, grande fatigue, palpitations, vertiges, sueurs, etc. Parfois, il peut y avoir perte de connaissance (syncope) : « Si la baisse de tension est trop importante, le cerveau ne va pas recevoir assez d’oxygène, détaille la cardiologue. C’est le risque principal de l’hypotension artérielle ».
La pression sanguine
La pression sanguine (ou tension artérielle) se compose des pressions systolique et diastolique, lesquelles sont mesurées en millimètres de mercure, ou mm Hg. La pression systolique correspond à la pression du sang quand le cœur se contracte et envoie le sang dans les artères. Elle assure un apport de sang partout à travers le corps. La pression diastolique est celle qui continue de s’exercer sur les artères entre chaque contraction au moment où le cœur se remplit de sang de nouveau. Ainsi, lorsqu’on parle d’une pression de 120/80, 120 correspond à la pression systolique, et 80 à la pression diastolique. Comment traiter l’hypotension artérielle ? La pression est considérée normale si elle est inférieure ou égale à 120/80 ou à 115/75, selon les pays. Cependant, les chiffres de pression artérielle varient beaucoup d’une personne à l’autre, ainsi qu’au cours de la journée en fonction des activités. Au repos, plusieurs personnes en bonne santé ont une pression sanguine légèrement plus basse que la normale. C’est généralement le cas des athlètes et des personnes qui s’entraînent régulièrement. On y voit le signe d’une bonne santé cardiovasculaire. Ainsi, on considère généralement que plus la pression est basse, mieux c’est.
Cependant, en dessous d’une certaine limite, la pression est trop basse pour propulser correctement le sang dans tous les vaisseaux sanguins. Cela a pour conséquence de ne pas oxygéner suffisamment certaines parties du corps, en particulier le cerveau. C’est ce qui provoque les vertiges et les évanouissements.La pression sanguine est contrôlée par de multiples mécanismes, régis par le système nerveux « autonome » (que l’on ne contrôle pas consciemment). Normalement, les chutes de pression, qui surviennent par exemple quand on passe de la position assise à debout, sont corrigées rapidement par des réactions réflexes (augmentation du rythme cardiaque, rétrécissement de l’ouverture des petits vaisseaux sanguins, etc.). Pour que ces réactions aient lieu, la baisse de pression doit d’abord avoir été détectée par des capteurs de pression sanguine logés dans la paroi des artères, appelés barorécepteurs .
Comment diagnostiquer l’hypotension ?
Contrairement à l’hypertension, il n’existe pas de valeur seuil qui définit l’hypotension. S’il n’y a pas de symptômes, plus la pression artérielle est basse, meilleure est la santé cardiovasculaire. Pour poser son diagnostic, le médecin se base surtout sur les symptômes. Cela dit, ceux-ci apparaissent habituellement lorsque la pression systolique se situe en dessous de 100 ou 90 mmHg (millimètres de mercure). On peut obtenir une preuve d’hypotension orthostatique si, en passant rapidement de la position couchée à la position debout, la pression baisse de plus de 20 mmHg systolique sur 10 mmHg diastolique.
Quant à l’hypotension postprandiale, elle est généralement définie par une baisse de la tension artérielle systolique d’au moins 20 mmHg en position couchée dans les 2 heures suivant le début d’un repas2.
Comment traiter l’hypotension artérielle?
Les traitements médicaux de l’hypotension
Lorsque l’hypotension est constante et associée à la prise de médicaments, le médecin vous conseillera probablement d’arrêter ou de réduire la prise des médicaments. Lorsque l’hypotension orthostatique réduit considérablement la qualité de vie et que les mesures de précaution ne permettent pas de réduire les symptômes, des médicaments peuvent être prescrits. Ils agissent soit sur le système nerveux, soit sur le contrôle du volume sanguin . Comment traiter l’hypotension artérielle ? Le médicaments le plus souvent prescrit est la fludrocortisone (Florinef®) : elle entraîne une augmentation du volume sanguin. La midodrine peut aussi être utilisée 30 minutes avant le lever, par exemple, puis à 2 ou 3 moments de la journée.En cas d’hypotension légère, la pyridostigmine peut aussi être prescrite. Par ailleurs, des médicaments qui ralentissent la vidange de l’estomac (par exemple, l’acarbose) peuvent aider à traiter l’hypotension post-prandiale chez les personnes diabétiques. Dans tous les cas, une surveillance étroite doit être effectuée par le médecin pour éviter les hausses brutales de tension.
En dernier recours, la pose d’un entraîneur électrosystolique (pacemaker) peut aider au traitement en augmentant le rythme cardiaque de base.
Allez chez le médecin
L’hypotension a plusieurs causes sous-jacentes. Les traitements varient et changent en fonction du trouble responsable du problème. Le médecin procèdera à un examen physique. Il aura également besoin d’une description détaillée des symptômes que vous présentez et d’un historique médical complet. Il vous prescrira probablement un hémogramme . Des dosages des concentrations en vitamine B12, hémoglobines et cholestérols seront effectués. Comment traiter l’hypotension artérielle ? Avant d’aller voir votre médecin, essayez de mesurer plusieurs fois votre tension artérielle et notez les valeurs sur une feuille de papier. Prenez votre pression artérielle vous-même ou si vous n’avez pas de tensiomètre à la maison, vous pouvez vous rendre dans n’importe quelle pharmacie. Prenez la mesure dans différentes positions (assise, couchée et debout) pour voir s’il y a des différences.
Discutez de la possibilité de changer de médicament
Il est important que le médecin sache exactement quel type de médicament vous prenez. De nombreux médicaments entrainent une baisse de la tension artérielle et la combinaison de certains peut également entrainer une hypotension artérielle. Demandez à votre médecin s’il croit que les médicaments que vous prenez peuvent avoir causé une baisse de votre tension artérielle. Il peut vous prescrire un traitement ou un dosage différent.
Prenez des médicaments pour augmenter votre tension artérielle
Selon la cause de votre problème, le médecin peut vous prescrire des médicaments pour réguler votre tension artérielle. La midodrine, la fludrocortisone, l’érythropoïétine sont parmi les médicaments couramment prescrits pour traiter ce trouble . Ils sont généralement prescrits pour soigner l’hypotension orthostatique, une affection entrainant une baisse de la tension lors du passage de la position allongée (ou assise), à la position debout. C’est une maladie pouvant être traitée, mais pour le confirmer, vous devez constamment vérifier les valeurs de votre pression.
Traitez la pathologie à l’origine de l’hypotension
Dans de nombreux cas, une pression artérielle basse est le symptôme d’un autre problème de santé. Si votre médecin vous a diagnostiqué une cause d’ordre médicale, vous devrez suivre un traitement curatif pour l’éliminer. Si la pathologie ayant provoqué la baisse de pression peut être traitée, il est probable que les valeurs reviennent à la normale . Les pathologies potentielles incluent les maladies cardiaques, le diabète, l’anémie, l’hypocholestérolémie, les problèmes de thyroïde, l’obésité et certaines maladies neurologiques, comme la maladie de Parkinson. Ceux qui suivent un régime trop restrictif ou qui exclut tout type d’amidon et ceux qui souffrent d’anorexie mentale ont tendance à développer une hypotension. Ce problème peut aussi être le signe d’une perte de sang. Il peut s’agir de règles abondantes, d’ulcères gastroduodénaux hémorragiques, de cancers de l’estomac et plus encore.
Restez hydraté(e)
Boire la bonne quantité de liquide sert à maintenir le corps hydraté afin que le sang puisse circuler efficacement, contribuant ainsi à maintenir une pression stable. L’eau est toujours le meilleur choix pour rester hydraté. Vous pouvez aussi prendre des boissons énergisantes à base de sodium et de potassium . Souvenez-vous que les boissons alcoolisées déshydratent le corps plutôt que de l’hydrater, vous devez donc les éviter.
Consommez plus de sel
C’est un ingrédient qui peut vous aider à maintenir une pression artérielle élevée, car il provoque la rétention d’eau. Discutez de cette hypothèse avec votre médecin avant de commencer à ajouter plus de sel à vos plats. Même si votre pression artérielle est basse, ne commencez pas à consommer plus de sel sans avoir obtenu son approbation .
Consommez plus de vitamines B
L’anémie, dont l’une des causes est un manque de globules rouges, peut entrainer une hypotension artérielle. Une carence en vitamine B12, surtout chez les personnes particulièrement minces ou âgées, peut entrainer une chute de la pression artérielle. Certaines vitamines B peuvent favoriser la production de globules rouges et ramener la tension artérielle à la normale. Envisagez d’augmenter la consommation d’aliments riches en vitamine B12 et en folates . La vitamine B12 est présente dans les mollusques et crustacés, les viandes, comme le foie de bœuf, l’agneau, le bœuf nourri à l’herbe et les poissons (sardines, thon, saumon). On la trouve également dans le lait cru, les produits laitiers (fromage blanc) et les œufs . La vitamine B12 peut également être administrée en injections (tous les mois) ou sous forme de supplément. Malheureusement, la vitamine B12 sous forme de compléments alimentaires est absorbée très lentement par le corps.
On retrouve les folates dans les haricots et les lentilles et même dans les légumes verts comme les épinards, les asperges, la laitue et le brocoli. Le chou-fleur et l’avocat sont également d’excellentes sources de folates .
Mangez des repas légers et faibles en glucides
Si vous souhaitez maintenir une tension artérielle stable et éviter les vertiges, au lieu de trois gros repas, il est préférable de manger peu, mais souvent et de modérer la quantité de glucides. Ne faites pas d’efforts après un repas, asseyez-vous et reposez-vous plutôt pour éviter une chute de pression .
Asseyez-vous si vous avez la tête qui tourne
Lorsque votre tension artérielle baisse, vous pouvez vous sentir faible, étourdi et avoir la tête qui tourne. Reconnaitre les moments où vous pouvez devenir inconscient(e) peut vous aider à faire face aux symptômes et à éviter de vous évanouir réellement. Lorsque vous avez des sensations d’étourdissement, asseyez-vous et mettez la tête entre les genoux. Sinon, vous pouvez vous allonger.
Déplacez-vous lentement
Se lever trop vite peut provoquer une chute brutale de la pression artérielle. Par conséquent, vous pourrez ressentir des vertiges, une sensation d’ébriété ou même des évanouissements. Comment traiter l’hypotension artérielle ? Si vous avez reçu un diagnostic d’hypotension artérielle, vous devez toujours vous souvenir de vous lever lentement . Lorsque vous vous allongez, restez assis(e) ou debout pendant longtemps, votre tension artérielle peut chuter. Déplacez-vous très lentement quand vous voulez changer de position. Lorsque vous vous réveillez le matin, sortez du lit lentement. Il vaut mieux s’assoir d’abord, faire pivoter les chevilles et bouger les pieds. Faites également pivoter vos poignets et bougez vos doigts avant de vous lever.
Stimulez la circulation sanguine dans les jambes
Lorsque le sang circule correctement dans cette partie du corps, la pression tend à rester stable. Le médecin pourrait vous conseiller d’utiliser des chaussettes ou des bas de compression, qui ont pour fonction de comprimer la partie inférieure des jambes en favorisant le retour du sang vers le haut . Évitez également de croiser vos jambes lorsque vous êtes assis. C’est une position qui empêche la circulation sanguine correcte et peut donc causer une chute de pression.
Passez plus de temps debout
Si vous souffrez d’une maladie qui vous oblige à rester au lit pendant de longues périodes, votre tension artérielle peut chuter lorsque vous êtes assis ou debout. Essayez d’augmenter progressivement le temps que vous passez assis ou debout pour permettre à votre corps de s’y habituer.
Restez au frais
Une chaleur excessive peut provoquer une chute de la pression artérielle. Essayez de rester dans des endroits frais ou ombragés. Installez des ventilateurs autour de la pièce ou réglez le thermostat sur une température fraiche. Évitez si possible de vous exposer directement aux rayons du soleil . N’utilisez pas trop d’eau chaude pour prendre un bain ou une douche. La chaleur intense pourrait entrainer une chute de la pression artérielle. Si vous souffrez d’hypotension, il est préférable d’utiliser de l’eau tiède.
Faites régulièrement de l’activité physique
Comment traiter l’hypotension artérielle ? Rester en forme et actif favorise une bonne circulation sanguine et améliore l’état de votre cœur. Les exercices cardiovasculaires aident à faire travailler les muscles du coeur. Vous pouvez aussi faire du yoga pour améliorer votre circulation . Si vous souffrez d’hypotension, consultez votre médecin avant de commencer un nouveau programme d’exercices.
Avertissements : Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé. JeunInfo s’efforce de proposer du contenu aussi précis que possible, mais ne peut en aucun cas être responsable du résultat de l’application (liste non exhaustive) des traitement, des techniques, des médicaments des dosages et/ou méthodes proposées dans ce document. L’utilisateur en assume la pleine responsabilité. Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition. S’il s’agit d’un jeune enfant, consultez un pédiatre sans attendre.
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