Comment reconnaître les signes d’autisme chez un enfant ?
Autisme chez l’enfant : l’autisme infantile a été défini en 1943 par le pédopsychiatre Leo Kanner, dans une volonté de le distinguer de la schizophrénie. Ces deux pathologies étaient associées et confondues jusqu’à ce moment. Ses recherches et explorations ont élargi le chemin de réflexion autour du spectre de l’autisme, ce qui a permis d’établir une définition des critères diagnostiques de cette condition neurodéveloppementale.
Parent, éducateur, assistante maternelle… Les personnes qui participent au développement de l’enfant sont les premières à pouvoir déceler les signes précoces de l’autisme :
- Un manque de réciprocité émotionnelle
- Une incompréhension du langage non-verbal
- Un désintérêt pour l’interaction sociale
- Des retards dans le développement
- Des intérêts restreints et obsessionnels
- Des comportements stéréotypés
- Un attachement fort aux routines et rituels
- Une sensibilité sensorielle particulière
L’autisme est une maladie à large spectre, signifiant qu’un enfant peut l’exprimer ou le montrer de toutes sortes de façons via une grande palette de comportements différents. Un enfant autiste va présenter des troubles du développement du cerveau, lesquels se manifestent généralement à travers des difficultés d’apprentissage ou des capacités intellectuelles différentes, des problèmes dans les échanges sociaux, dans la communication verbale ou physique et via des mouvements répétitifs . Bien que chaque enfant autiste soit unique, il est essentiel de reconnaître les signes et les symptômes le plus tôt possible pour permettre la mise en place de soins et aider votre enfant à vivre le mieux possible.
Signe n°1 : un manque de réciprocité émotionnelle
C’est lors des premiers échanges avec les autres que les parents remarquent, en général, certains indicateurs du trouble. Un enfant autiste peut éprouver des difficultés à recevoir, à comprendre et à traiter la multitude de signaux sociaux et émotionnels qu’il reçoit.
Même s’il en éprouve, il n’arrive pas à comprendre les émotions des autres, et risque donc de réagir de manière atypique dans des situations plutôt émotionnelles (la tristesse d’un deuil, la joie d’une célébration, etc.).
Ses centres d’intérêts, qui sont une réelle source de joie, ne sont généralement pas partagés avec les autres. Si c’est le cas, ils sont alors transmis de manière très pragmatique et concrète.
Dans la vie quotidienne, le manque de réciprocité émotionnelle peut également se traduire par :
-
- Une insensibilité à certains événements jugés comme “émotionnels”
- De la difficulté à lire les émotions sur le visage de l’autre
- Un manque de compassion et d’empathie
- Pas ou peu de partage d’émotions
- Une indifférence aux partages d’émotions des autres
Signe n°2 : une incompréhension du langage non-verbal
Les gestes, l’attitude, les expressions faciales, les postures, le regard… Tous ces éléments qui ponctuent une conversation, et qui influencent fortement les discussions sont ignorés par un enfant autiste. Il éprouve des difficultés à percevoir et à comprendre les signaux non-verbaux et les codes sociaux implicites.
Dans la plupart des cas, l’enfant va prendre en compte de manière littérale l’information qui lui a été transmise. L’ironie ou les gestes contradictoires ne seront pas perçus, ce qui peut causer parfois des erreurs de jugement.
À l’école ou dans son cercle d’ami, l’incompréhension du langage non-verbal est très handicapante pour l’enfant. Ce dernier peut rapidement se sentir rejeté ou mis à l’écart.
L’incompréhension du langage non-verbal s’illustre également dans la vie quotidienne par :
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- Des expressions faciales limitées ou inappropriées
- Un volume ou un ton de la voix non-adapté au contexte
- Des gestuelles atypiques et inhabituelles
- Des postures rigides, inhabituelles, jugées peu naturelles
- Des malentendus liés à une non-interprétation du langage corporel
Signe n°3 : un désintérêt pour l’interaction sociale
Les difficultés sociales sont parfois caractéristiques de l’autisme. Sachant se construire un monde imaginaire très riche, l’enfant autiste n’éprouve que peu d’intérêts à attirer l’attention, initier un échange, maintenir une relation et partager avec les autres.
Dans une forme de l’autisme sévère, l’enfant peut souffrir d’un repli sur lui-même qui l’isole complètement de la sphère sociale. Dans ce cas, la communication est presque inexistante, rendant les interactions assez rares.
Au quotidien, ce désintérêt pour l’interaction sociale peut se manifester par :
-
- Une absence de gestes pour saluer ou pour accompagner le discours
- Une fuite du contact visuel ou, au contraire, regard fixe dans les yeux
- Peu ou pas de réaction à l’appel du prénom ou aux questions
- Un manque de prises d’initiatives sociales
- Un éloignement des activités en groupe et des événements
Signe n°4 : des retards dans le développement
Les retards de développement sont courants chez l’enfant atteint d’autisme. Ils se manifestent dans plusieurs domaines du développement : le langage, la communication, les compétences sociales, la motricité fine et globale, l’autonomie, et la capacité d’adaptation.
C’est souvent un des premiers indicateurs que les parents remarquent, et pour lequel ils consultent un professionnel. L’enfant peut avoir un retard significatif dans le développement du langage, une grande difficulté à établir des liens avec son entourage ou encore ne pas savoir développer sa motricité.
Dans la vie de tous les jours, les retards de développement de l’enfant autiste peuvent être :
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- Un retard dans le développement du langage, ou son usage atypique ou répétitif
- Une incompréhension des règles sociales implicites
- Des difficultés à attraper des objets, tenir un crayon, faire des mouvements
- Une inconscience des dangers et risques de ses actions pour sa santé
Cependant, il est à noter que les retards dans le développement cognitif ne concernent pas le syndrome d’Asperger. Cette forme de l’autisme ne provoque pas de retard mental chez l’individu, au contraire : il a généralement un quotient intellectuel normal à supérieur à la moyenne. Au contraire, un retard de développement chez l’enfant n’est pas systématiquement synonyme d’autisme. Ce dernier peut avoir un retard en fonction du contexte de vie, de l’environnement où il grandit, etc. Il est alors important d’établir un diagnostic pour déterminer les réelles sources du trouble.
Signe n°5 : des intérêts restreints et obsessionnels
L’intérêt très spécifique et obsessionnel autour d’un sujet inhabituel est davantage observé chez l’enfant Asperger. Recherchant la stabilité et la sécurité, il s’intéresse à certains éléments qui vont l’aider, lorsqu’il se plongera dedans, à réguler son stress et à se sentir bien.
Ces centres d’intérêts sont jugés comme anormaux (non pas par leur valeur, mais par leur différence à la norme) car l’enfant y consacre un temps conséquent et impactant dans son quotidien, ou car l’objet de son intérêt est peu commun.
Ce comportement autistique est susceptible de se retranscrire chez l’enfant par :
-
- Un attachement ou une collection d’objets inhabituels : des piles, des horaires de bus, etc.
- Des journées qui se composent autour de cette obsession restreinte
- L’accumulation de connaissances exceptionnelles sur un sujet pour certains
- Le développement d’une véritable expertise sur un sujet donné en autodidacte
À lire aussi : Syndrome d’Asperger : 8 signes pour le reconnaître
Signe n°6 : des comportements stéréotypés
Dans le trouble du spectre autistique, les comportements stéréotypés désignent des attitudes répétitives et ritualisées. Ces comportements peuvent être physiques, verbaux, ou liés à des intérêts spécifiques. On observe généralement chez l’enfant un comportement moteur répétitif, comme le balancement du corps d’avant en arrière, des mouvements de torsion, ou le tapotement des mains. Les stéréotypies peuvent également être d’origine verbale (répétitions de mots, phrases ou sons) ou d’interaction (alignement des objets, rigidité dans l’action). Ces comportements sont en réalité un mécanisme d’adaptation. Ils sont effectués dans un but de régulation du stress et de l’anxiété, souvent causés par un environnement nouveau ou anxiogène pour l’enfant.
Dans la vie quotidienne, il est possible d’observer des comportements de l’enfant stéréotypés tels que :
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- Un battement, tapotement, ou mouvement des mains à répétition
- La répétition de mots, phrases ou expressions plusieurs fois d’affilée (écholalie)
- Un balancement du corps d’un côté à l’autre
- Une reproduction des mêmes gestes précis dans la manière de manger ou jouer
Signe n°7 : un attachement fort aux routines et rituels
Routine et autisme peuvent être liés : tenir des routines et des rituels avec une certaine rigidité peut parfois être révélateur de ce trouble.
Cet attachement à la répétition, également observable par les comportements répétitifs et stéréotypés, ou la fascination pour des sujets restreints, aide l’adulte autiste comme l’enfant autiste à garder l’équilibre dans son environnement extérieur, qui lui semble souvent étranger. Il retrouve dans ces routines une constance qu’il recherche pour se sentir en sécurité, et produit une véritable résistance au changement, même le plus petit. Une modification dans l’emploi du temps peut, par exemple, devenir source d’angoisse.
L’attachement fort aux rituels et routines est observable dans le quotidien par :
-
- La répétition des mêmes étapes très précises pour se préparer
- Un alignement des jouets ou certains objets dans un ordre précis
- Une alimentation rigide, structurée, et souvent très sélective
- Une réaction intense à l’interruption ou à la modification d’une routine
Signe n°8 : une sensibilité sensorielle particulière
Les troubles sensoriels, repérés davantage par des professionnels de la santé, sont également caractéristiques de l’autisme.
On observe en général soit une hypersensibilité, soit une hyposensibilité à l’environnement. L’enfant peut alors réagir de manière inhabituelle ou intense aux stimulis sensoriels tels que : le son, la lumière, une texture, une odeur ou un goût.
L’hypersensibilité dans l’autisme peut se manifester par :
-
- Une sensibilité à la lumière vive : des néons, le soleil, etc.
- Une captation fine des bruits qui peut rapidement devenir douloureuse
- Le refus de manger un aliment à cause de son odeur
- Une alimentation très sélective, notamment par leur texture et leur goût
L’hyposensibilité dans l’autisme, quant à elle, se caractérise par :
-
- Une attraction pour les objets lumineux et brillants
- Une captation difficile des bruits et un besoin de sons puissants
- Un odorat moins développé donc une difficulté à distinguer les odeurs
Échangez avec votre bébé
Autisme chez l’enfant : un nourrisson est généralement de nature sociable et apprécie d’échanger des regards. Un bébé autiste peut donner l’impression de ne pas échanger avec ses parents ou peut paraître indifférent aux yeux de parents qui ne sont pas autistes.
- Regardez l’enfant. Un bébé qui se développe normalement va croiser le regard de ses parents aux alentours de six à huit semaines. Un enfant autiste peut ne pas vous regarder ou peut éviter votre regard.
- Souriez à votre bébé. Un bébé non autiste peut sourire et arborer une mine réjouie et chaleureuse dès six semaines, voire plus tôt. Un bébé autiste peut ne pas sourire, pas même à ses parents.
- Faites des grimaces à votre bébé. Voyez s’il essaye de vous imiter. Un enfant autiste peut refuser de jouer au mime.
Appelez le bébé par son prénom
- Un enfant va généralement réagir à son prénom vers neuf mois .
- Un enfant au développement normal sera en mesure de dire maman et papa vers douze mois.
Jouez avec votre bébé
- Un enfant d’environ deux à trois ans aura envie de jouer avec vous ou avec d’autres personnes.
Autisme chez l’enfant : un bébé autiste peut donner l’impression d’être déconnecté de la réalité ou être plongé dans ses pensées. Un enfant non autiste s’impliquera dans son univers en montrant les objets du doigt, en essayant de les saisir ou en agitant la main aux alentours de douze mois. Un enfant en bonne santé sera en mesure de jouer de façon autonome jusqu’à environ trois ans. Cela signifie qu’il peut jouer en présence d’autres enfants et apprécier leur compagnie sans pour autant le faire collectivement [3] . Ne confondez pas une façon de jouer indépendante avec celle d’un enfant autiste qui ne s’intègre pas en société.
Analysez les différences d’opinions
Un enfant d’environ cinq ans va généralement comprendre que vos opinions peuvent être différentes des siennes. Un enfant autiste a tendance à avoir beaucoup de difficultés à comprendre que d’autres peuvent avoir un point de vue différent, d’autres pensées et sentiments que les siens. Si votre enfant aime la glace à la fraise, dites-lui que vous préférez les cônes à la vanille et voyez s’il conteste cela ou se fâche parce que vous ne pensez pas comme lui. Bien des personnes autistes comprennent mieux ces nuances en théorie qu’en pratique . Une fillette autiste peut comprendre que vous avez une préférence pour la couleur bleue, mais peut n’avoir aucune idée de votre réaction si vous vous fâchez parce qu’elle a traversé la rue pour voir de près les ballons bleus qu’elle aperçoit.
Évaluez les humeurs et les débordements
Autisme chez l’enfant : un enfant autiste peut vivre des crises, des débordements ou des émotions extrêmes qui ressemblent souvent à une crise de colère . Ces derniers ne sont cependant pas délibérés et peuvent bouleverser énormément l’enfant.
- Un enfant autiste vit beaucoup d’épreuves et va chercher à garder ses émotions pour lui afin de plaire à ses parents. Ces émotions peuvent devenir incontrôlables et il peut devenir tellement frustré qu’il finit par se faire du mal comme quand il se cogne la tête contre un mur ou quand il se mord.
- Un enfant autiste peut ressentir des douleurs plus importantes à cause de problèmes sensoriels, d’un mauvais traitement ou d’autres problèmes. Il peut s’en prendre plus volontiers aux autres dans le but de se protéger.
Roucoulez pour votre bébé et voyez s’il vous imite
Remarquez si le bébé babille davantage quand il grandit. Un enfant s’exprime pleinement autour de 16 à 24 mois.
- Un bébé normal va répéter avec vous des sons, comme il le fait quand il discute vers l’âge de neuf mois. Un bébé autiste peut ne pas parler du tout ou peut avoir parlé et ne plus en être capable par la suite.
- Un enfant normal commencera à babiller autour de 12 mois.
Ayez une discussion
Autisme chez l’enfant : parlez ensemble du jouet préféré de l’enfant et observez sa façon de former des phrases ainsi que ses capacités à discuter. Un enfant au développement classique emploiera déjà plusieurs mots vers 16 mois et peut créer des expressions qui ont du sens vers 24 mois. Les phrases cohérentes et plus complexes apparaissent vers l’âge de cinq ans. Un enfant autiste a tendance à ne pas placer les mots dans le bon ordre dans une phrase ou peut se contenter de répéter des expressions ou des phrases, ce que l’on nomme psittacisme ou écholalie . Il peut confondre les pronoms personnels et dire « Tu veux une crêpe » quand il essaye de dire qu’il la veut pour lui .
Certains enfants autistes outrepassent le stade du langage bébé et parlent tout de suite très bien. Ils peuvent apprendre à parler très tôt ou accumuler un vocabulaire fourni. Ils peuvent s’exprimer autrement que le font les autres enfants de leur âge.
Essayez quelques expressions
Voyez si votre enfant prend ou non l’expression au pied de la lettre. Un enfant autiste a tendance à mal interpréter le langage corporel, le ton d’une voix et une expression. Un enfant autiste peut vraiment croire que ce qu’il a fait est merveilleux si vous faites preuve de sarcasme et vous écriez que c’est formidable quand vous voyez qu’il a barbouillé les murs du séjour au feutre rouge.
Vérifiez ses mimiques, le ton de sa voix et son langage corporel
Autisme chez l’enfant : un enfant autiste cultive une forme de communication non verbale à nulle autre semblable. Cela peut parfois vous perturber ainsi que d’autres, étant donné que l’on est plus souvent habitué à observer le langage corporel d’une personne qui n’est pas autiste.
- L’enfant peut agir de façon mécanique, il peut chantonner ou adopter une voix inhabituellement enfantine, même s’il est ado ou adulte.
- Son langage corporel ne semble pas être en accord avec son humeur.
- Il fait peu de mimiques, ne grimace pas, ni n’emploie d’expressions particulières qui lui sont propres.
Voyez si votre enfant a des comportements répétitifs inhabituels
Tous les enfants aiment les jeux répétitifs jusqu’à un certain point, mais les enfants autistes exprimeront des comportements répétitifs très forts, comme de se balancer, d’agiter les mains, de replacer des objets ou de répéter indéfiniment des sons, ce qu’on appelle l’écholalie . Ils peuvent avoir toute leur importance pour calmer et détendre l’enfant. Tous les enfants ont tendance à répéter des propos jusqu’à l’âge de trois ans. Un enfant autiste peut le faire plus souvent et bien au-delà de cet âge . Certains comportements répétitifs peuvent être nommés autostimulation, ce qui signifie que cela permet de stimuler les sens de l’enfant. Votre enfant peut agiter un doigt devant ses yeux, par exemple, dans le but de stimuler sa vision et s’amuser.
Une autre manière de s’autostimuler consiste à fredonner une sonorité en reproduisant sa note ou presque, c’est une stimulation auditive. L’enfant fredonne un son qu’il entend, par exemple celui que produit une abeille en volant, le bruit d’une scie électrique, d’une tondeuse ou d’un téléphone qui sonne.
Remarquez la façon de jouer de votre enfant
Autisme chez l’enfant : un enfant autiste peut ne pas participer à des jeux d’imagination et préfère souvent changer des objets de place, classer ses jouets, ou essayer de construire une maison au lieu de jouer à la dinette. L’imagination s’exerce d’abord dans sa tête. Essayez de casser une habitude : changez de place les poupées alignées en rang ou coupez la route à l’enfant qui marche en rond. Un enfant autiste sera visiblement fâché par votre intervention. Un enfant autiste est capable de jouer à un jeu imaginaire avec un autre enfant, surtout si ce dernier prend les commandes du jeu. Mais il sera incapable de le faire par lui-même.
Reconnaissez des centres d’intérêt particulier ou des objets préférés
Autisme chez l’enfant : une relation intense et obsessionnelle avec certains objets (comme un balai ou une ficelle) ou plus tard certains faits peut être un signe d’autisme .
- Un enfant autiste peut développer un intérêt particulier vis-à-vis d’un sujet et accumuler des connaissances incroyables et approfondies dans ce domaine. Cela peut comprendre les chats, les mathématiques, le Magicien d’Oz, les jeux de logique et de société. Un enfant autiste peut s’égayer ou s’ouvrir quand on lui pose des questions à ce sujet.
- Un enfant peut avoir un centre d’intérêt à la fois ou plusieurs. Ils peuvent changer quand l’enfant évolue et accumule des connaissances.
Notez s’il a besoin de routines
De nombreux enfants autistes ont besoin de consistance et d’habitudes. Ils peuvent avoir des réactions disproportionnées en cas de changement. Si par exemple vous prenez toujours le même chemin pour l’emmener, essayez une nouvelle route. Un enfant autiste sera généralement mécontent et résistant à cette modification de routine. Les habitudes sont liées à l’ordre des tâches quotidiennes, mais elles peuvent également se manifester verbalement, par exemple poser toujours la même question, ou d’autres manières, comme porter des vêtements d’une couleur spécifique, consommer des aliments d’une certaine couleur ou ne pas accepter que des meubles soient déplacés.
Ces habitudes peuvent être rassurantes. Le monde peut lui sembler imprévisible, confus et effrayant, des routines lui apportent alors un sentiment de stabilité et de contrôle.
Voyez si la sensibilité de l’enfant augmente ou diminue
Parlez-en avec votre médecin, si l’enfant est mal à l’aise face à la lumière, à certaines textures, sons, gouts ou températures . Un enfant autiste peut avoir une réaction exagérée face à des sons nouveaux (comme un bruit soudain et fort ou un aspirateur, par exemple), à des textures (un pull ou des chaussettes qui grattent) ou à d’autres stimulus. Cela est dû au fait qu’un sens précis est exacerbé, ce qui cause de l’inconfort ou une douleur réelle.
Sachez quand on peut déceler l’autisme
Autisme chez l’enfant : certains symptômes sont manifestes autour de deux à trois ans. Un enfant peut être diagnostiqué ensuite à n’importe quel âge, surtout pendant une période de transition (quand il passe dans une nouvelle classe, par exemple ou lors d’un déménagement) ou à l’occasion d’évènements stressants. Des exigences de vie trop importantes peuvent encourager une personne autiste à régresser pour y faire face, ce qui peut pousser les proches à obtenir un diagnostic .
- Dans certains cas, on peut déceler l’autisme quand l’enfant est âgé d’un ou deux ans.
- Certains autistes ne sont pas diagnostiqués comme tels avant le lycée, quand les différences dans leur développement deviennent plus évidentes.
Sachez quelles sont les périodes charnières d’une enfance
La plupart des enfants atteignent des périodes charnières suivant des paliers précis, avec quelques variantes. Un enfant autiste peut prendre ces tournants plus tard . Quelques-uns peuvent être précoces et leurs parents peuvent penser qu’ils sont introvertis ou surdoués.
- Un enfant de trois ans est souvent capable d’emprunter un escalier, il a des capacités manuelles assez simples et peut jouer un rôle.
- Un enfant de quatre ans peut raconter son histoire préférée, gribouiller et suivre des consignes simples.
- Un enfant de cinq ans peut généralement faire un dessin, parler de sa journée, se laver les mains et se concentrer sur une tâche.
- Les enfants autistes plus âgés et adolescents peuvent s’adonner à des gestes et rituels précis, s’intéresser avec passion à un sujet particulier, apprécier ce qui sort de l’ordinaire et qui n’est pas courant chez les enfants de leur groupe d’âge, ils peuvent éviter les regards et être extrêmement sensibles au toucher .
Observez une perte de compétences
Parlez-en avec votre médecin de famille si vous vous faites du souci au sujet d’un aspect du développement de votre enfant. Ne tergiversez pas si votre enfant n’est plus capable de parler correctement, s’il ne peut plus prendre soin de lui ou s’il n’est plus sociable, et ce à n’importe quel âge. La plupart de ces compétences perdues sont toujours présentes et peuvent être réapprises.
Conclusion
Vous pouvez toujours faire un test en ligne, bien que vous ne devriez pas diagnostiquer votre enfant vous-même. On estime que l’autisme est plus courant chez les garçons que chez les filles. Les spécialistes se rendent néanmoins compte que l’autisme chez les fillettes peut avoir été ignoré à cause des critères pris en compte pour le diagnostic, étant donné que les petites filles sont souvent plus sages . Le syndrome d’Asperger était considéré comme une pathologie à part, mais elle se range aujourd’hui sous la catégorie des différentes formes prises par l’autisme.
Beaucoup d’enfants autistes souffrent aussi de problèmes de santé liés à leur maladie, tels que les troubles de l’anxiété, une dépression, des troubles gastro-intestinaux, des convulsions, des troubles sensoriels ainsi qu’une tendance à vouloir manger des objets qui ne sont pas comestibles (et qui va au-delà de ce que font habituellement les nourrissons qui fourrent n’importe quoi dans leur bouche). Aucune recherche n’a prouvé à ce jour la responsabilité des vaccins dans les cas d’autisme.
En savoir plus sur JeunInfo.J.I.
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