Comment surmonter la trichotillomanie ?
Surmonter la trichotillomanie : liée à l’anxiété et au stress, elle oscille entre un geste sporadique et une lutte constante contre des envies compulsives. La trichotillomanie (TTM) est un tic irrépressible qui se caractérise par un arrachage des cheveux, mais aussi des poils sur d’autres zones du corps, comme les cils, les sourcils. Cette maladie mène à la disparition des cheveux sur une zone délimitée du cuir chevelu, que les personnes cherchent souvent à cacher . On estime à 1 % le pourcentage de gens affectés par ce trouble, dont une grande proportion de femmes [2] . La trichotillomanie commence souvent à l’adolescence, même si on rencontre des cas chez des personnes plus jeunes ou plus âgées.
Souvent associé à la dépression, ce trouble constitue un véritable handicap dans la vie sociale ou professionnelle . Si vous êtes victime de ce trouble, sachez qu’il existe des traitements qui permettent sinon de guérir, du moins de contrôler ce comportement particulier.
Qu’est-ce que la trichotillomanie ?
La trichotillomanie également connue sous le nom de trouble de l’arrachage des cheveux, est un trouble psychiatrique caractérisé par une impulsion récurrente et difficile à contrôler d’arracher ses propres cheveux, poils ou cils. Ce comportement compulsif peut entraîner une perte de cheveux ou de poils visibles, souvent accompagnée de zones chauves, de cicatrices et d’une altération de l’apparence physique.
La trichotillomanie, un trouble du comportement
La trichotillomanie est un trouble psychique caractérisé par un comportement compulsif d’arrachage répété des cheveux et/ou des poils du corps, principalement des cils et des sourcils. Les personnes atteintes de trichotillomanie sont souvent désignées comme des « trichotillomanes« . Ce comportement répétitif centré sur le corps peut entraîner une perte de cheveux, également appelée alopécie, ainsi que des zones clairsemées sur le cuir chevelu, les sourcils, ou d’autres parties du corps.
La trichotillomanie est associée à d’autres troubles mentaux, tels que le trouble obsessionnel compulsif (TOC), et peut causer des impacts physiques, psychologiques et sociaux importants.
Les symptômes des personnes atteinte de la trichotillomanie
Les symptômes de la trichotillomanie apparaît par un besoin irrépressible de s’arracher les cheveux ou les poils, souvent de manière compulsive. Ce comportement peut varier en intensité, allant de quelques minutes à quelques heures par jour. Les personnes atteintes de trichotillomanie peuvent s’arracher leurs cheveux, mais aussi les cheveux ou les poils d’autres personnes, voire d’animaux.
Les zones ciblées sont généralement celles où les cheveux ou les poils sont plus visibles, tels que le cuir chevelu, les sourcils, les cils et la barbe. A savoir : Ce comportement répétitif peut provoquer une perte de cheveux et parfois difficile à cacher.
Les causes possibles de la trichotillomanie
Surmonter la trichotillomanie : les causes exactes de la trichotillomanie ne sont pas complètement comprises, mais on pense que des facteurs génétiques et environnementaux jouent un rôle dans son développement. La prévalence de la trichotillomanie varie, et bien que le trouble puisse apparaître chez l’enfant, il est souvent diagnostiqué également chez l’adulte. Certains cas de trichotillomanie sont associés à des épisodes de stress, d’anxiété ou de tension, qui peuvent pousser la personne à s’arracher les cheveux comme un moyen de soulager cette tension. Parfois, la trichotillomanie est associée à d’autres comportements répétitifs centrés sur le corps, comme le fait de ronger les ongles.
Cependant, il est important de noter que la trichotillomanie est une affection complexe, et que chaque personne atteinte peut avoir des facteurs déclenchants spécifiques.
Un trouble du contrôle des impulsions
La trichotillomanie est classée comme un trouble du contrôle des impulsions dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5-TR, révisé par Association Américaine de Psychiatrie (APA)). Elle peut avoir des conséquences significatives sur la qualité de vie des individus qui en souffrent, affectant leur estime de soi, leur image corporelle et leurs interactions sociales. On estime que la trichotillomanie touche environ 1 à 2 % de la population française.
Cependant, il est important de noter que de nombreux cas restent non diagnostiqués en raison de la stigmatisation associée au trouble et du fait que les personnes atteintes peuvent dissimuler leur comportement. Environ 90 % des adultes atteints sont des femmes. Bon à savoir : la trichotillomanie peut survenir à tout âge, mais elle débute souvent à l’adolescence.
Comment se débarasser de la trichotillomanie ?
La psychothérapie est très difficile chez ces patients là parce qu’on peut parler autant qu’on veut, ça n’a aucun impact sur le comportement parce que le problème est stéréotypique. La parole seule ne suffira pas.
Surmonter la trichotillomanie : la trichotillomanie est une sorte d’addiction gestuelle, comme fumer, boire… Elle est une fausse bonne solution pour purger la tension intérieure ressentie par le patient. C’est un comportement de toilettage qui se réveille; Nous ne sommes pas les seuls animaux à s’en prendre à nos poils : les singes passent beaucoup de temps à s’épouiller, c’est à la fois une fonction d’apaisement et une fonction sociale. Les animaux stressés se lavent parfois jusqu’à s’arracher les poils, les rats font des mouvements de grooming…
L’hypothèse que je formule c’est que ce comportement de toilettage, qui a disparu chez les êtres humains, se réveille à certains moments de la vie (dans la petite enfance ou à l’adolescence) suite à un événement ou parce que l’adolescent.e est débordé.e par ce volcan émotionnel qui se réveille pendant cette période il trouve alors de fausses bonnes solutions pour s’apaiser. L’apprentissage pour ces patients sera d’apprendre à repérer cette tension intérieure parce que vivre provoque des tensions en permanence mais il ne faut pas se faire submerger par elle, il ne faut pas qu’elles débordent.
Représentez vous l’image de la centrale nucléaire : la centrale produit de l’énergie et si elle en fabrique trop son système de refroidissement se met en route. Le patient doit apprendre à s’apaiser, à s’inscrire dans le présent. Dans les commandes de morbidité de la trichotillomanie il y a la procrastination, il peut y avoir aussi les troubles de l’attention qu’il faut savoir dépister chez certains enfants.
Chez certaines jeunes femmes c’est la difficulté à s’ancrer dans l’instant présent. J’appelle ça le syndrome de la méduse : ce sont des jeunes femmes qui se laissent flotter dans le temps; qui n’ont pas d’ossature intérieure.
Surmonter la trichotillomanie : tout le travail de psychothérapie sera de leur construire un squelette intérieur pour s’inscrire dans l’instant présent. Dans les crises de trichotillomanie les patientes racontent qu’elles peuvent être pendant une heure deux heures dans une sorte de rêverie, d’onirisme à s’éplucher et tout d’un coup elles se réveillent et voient tous ces cheveux et c’est dramatique pour elles. C’est une maladie qui est difficile parce qu’elle est vécue comme honteuse, elles ne peuvent pas en parler.
On peut recevoir des patients qui souffrent de trichotillomanie depuis 10, 20, 30 ans, adolescentes il leur était impossible d’en parler. Elles sont comme vous et moi, normales, et puis elles ont ce truc qui leur échappe… Comme elles n’arrivent pas à se le représenter, à en parler elles le vivent comme quelque chose de honteux et ça ne savent pas en parler à leurs proches. Parfois elles tentent auprès d’un médecin qui ne peut pas l’aider alors tout de suite elle se referme dans cette mauvaise habitude et trouvent des techniques de camouflage : des foulards, des chignons (parfois si on retire le chignon on peut tomber sur des tonsures de moines), des perruques.
Surmonter la trichotillomanie : l’un des traitements qui peut être utile c’est de mettre des volumateurs : ce sont de vrais cheveux qui se tissent sur les cheveux de la patiente; On fait une tresse et on coud les vrais cheveux au-dessus. C’est un avantage parce que l’objet de l’addiction n’est plus sous la main et puis c’est un autre avantage parce qu’elle ne passe pas des heures le matin a essayer de masquer leur trou et puis ça les descentre de leur tête, elles peuvent retrouver une vie de femme, retrouver des cheveux, aller à la piscine prendre la douche… C’est largement mieux que les perruques qui sont très anxiogènes qui sont vécues comme quelque chose d’extérieur.
Donc voilà ce que c’est la trichotillomanie : c’est une vraie souffrance et toutes les techniques de relaxation de pleine conscience, d’apaisement, vont permettre de guérir cette maladie.
Repérez les moments durant lesquels vous vous arrachez les cheveux
Notez bien les situations qui vous amènent à agir ainsi. Est-ce quand vous vous sentez déprimé, confus, frustré ou en colère ? Surmonter la trichotillomanie : le fait de bien identifier la situation qui vous pousse à vous arracher les cheveux est une étape importante sur la voie de la guérison. Notez pendant deux semaines toutes les fois où vous vous arrachez les cheveux. Indiquez le jour, l’heure, la quantité de cheveux, la durée de la crise. Notez également ce qui s’est passé avant, ainsi que ce que vous avez ressenti avant, pendant et après la crise.
Indiquez bien ce que vous avez ressenti sur le moment
Discerner les causes de ce comportement est certes important, mais il faut également identifier le ressenti qui s’y attache. Ainsi, si vous vous arrachez les cheveux quand vous êtes angoissé et que cela vous soulage, s’arracher les cheveux peut être considéré comme un facteur d’apaisement [4] . Notez votre ressenti pendant et immédiatement après vous être arraché les cheveux.
- Si vous êtes conscient(e) à la fois de la cause et du ressenti, la prochaine fois que vous vous sentirez angoissé, vous devrez essayer une autre façon de vous soulager, prévue de longue date. Il faut absolument se débarrasser du premier réflexe conditionné.
- On distingue trois phases lors des crises de trichotillomanie. Tout le monde ne passe pas forcément par ces phases. En théorie, elles sont les suivantes :
- 1 au départ, vous ressentez soudainement une grande tension accompagnée d’une envie irrépressible de vous arracher les cheveux,
- 2 vous vous arrachez ensuite les cheveux. Sur le moment, vous pouvez ressentir un certain bienêtre, un soulagement, voire une certaine excitation,
- 3 par la suite, peuvent apparaitre une certaine culpabilité, du remords ou de la honte. Cela explique que vous vouliez ensuite cacher ces atteintes par un foulard, un chapeau ou une perruque. Quand l’alopécie devient trop difficile à cacher, l’humiliation peut être au rendez-vous, aggravant un peu plus votre situation.
Observez le genre de cheveux que vous vous enlevez
Vous arrachez-vous les cheveux parce que vous n’aimez pas certains d’entre eux ? Ainsi, des personnes peuvent s’arracher compulsivement des cheveux dès qu’elles aperçoivent le moindre cheveu gris, partant du principe qu’ils « doivent tous disparaitre ». Surùonter la trichotillomanie : pour éviter ce comportement, essayez de modifier votre rapport aux cheveux ou à certains d’entre eux. Aucun cheveu n’est intrinsèquement « mauvais », tous ont leurs raisons d’être. Modifier la perception que vous pouvez avoir de certains d’eux est un pas vers la guérison.
Pensez à d’éventuels problèmes durant l’enfance
La trichotillomanie peut avoir des causes génétiques ou environnementales. Les chercheurs ont remarqué des similitudes avec les causes des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Certains pensent que ce trouble du comportement trouve son origine dans une enfance difficile (maltraitance, relations compliquées avec les parents…). Une étude a établi que plus des deux tiers des trichotillomaniaques ont connu un évènement traumatisant et 20 % d’entre eux souffrent en permanence d’un stress posttraumatique . Les personnes atteintes exprimeraient alors leur souffrance de cette façon et ce serait pour elles un moyen de faire face au jour le jour
Retracez les antécédents médicaux de la famille
Surmonter la trichotillomanie : vouloir comprendre les causes d’une trichotillomanie nécessite d’en passer par une recherche des antécédents dans la famille. D’autres membres de votre famille connaissent ou ont connu ce trouble ou des troubles obsessionnels compulsifs. Il peut y avoir également de nombreux cas de personnes anxieuses. Certains chercheurs pensent que c’est là un facteur décisif dans la survenue de la trichotillomanie [8] ..
Mettez en place un plan d’action
Le plan NIC (pour « Notice, Interrupt, and Choose Plan ») est une méthode pour arrêter de s’arracher les cheveux . Elle consiste à noter scrupuleusement les moments durant lesquels vous vous livrez à cette pratique, à perturber les sentiments que vous ressentez alors et à avoir des pensées positives. Vous pouvez ensuite vous livrer à une activité annexe qui va vous permettre de vous détendre.
Tenez un journal ou une liste de vos crises
Surmonter la trichotillomanie : ainsi, vous prendrez mieux conscience des moments, des contextes et de l’impact de vos arrachages de cheveux. Notez le jour, l’heure, le lieu, la quantité de cheveux arrachés et ce avec quoi vous vous êtes mutilé. N’oubliez pas de noter les pensées et les sentiments qui vous ont traversé durant ces épisodes. Ainsi, vous pourrez évacuer la honte qui vous pourrait vous submerger et peut-être prendre conscience de l’impact qu’ont ces moments difficiles sur votre vie..
Au bout d’un certain temps, faites le décompte de tous les cheveux arrachés et prenez conscience de la gravité de la situation. Vous attendiez-vous à une quantité aussi importante ? Combien de temps ce trouble vous occupe-t-il sur 15 jours, un mois ? En étiez-vous conscient ?
Trouvez une autre façon d’exprimer vos émotions
Une fois les causes et les symptômes bien identifiés, dressez la liste des comportements que vous pourriez avoir, autres que l’arrachage des cheveux. Quelle que soit la solution que vous allez trouver, elle devra être simple à mettre en œuvre. Voici quelques pistes que vous pourriez explorer afin d’extérioriser vos émotions et votre vécu :
- prenez quelques minutes pour mettre de l’ordre dans vos idées,
- dessinez ou gribouillez sur une feuille de papier,
- peignez,
- écoutez une musique qui reflète vos sentiments du moment,
- appelez un ami,
- faites du bénévolat,
- faites du ménage,
- jouez sur votre ordinateur.
Pensez à recourir à un pense-bête réel
Surmonter la trichotillomanie : si vous souffrez d’un arrachage non intentionnel, vous pourriez mettre en place un système bien visible qui vous incite à arrêter. Ainsi, vous pourriez, par exemple, mettre autour du poignet un bracelet un peu lourd ou porter un gant en caoutchouc, le but étant de vous rappeler que vous êtes en passe de vous mutiler.
Vous pourriez, par exemple, placer des post-its dans les lieux où vous avez tendance à vous arracher les cheveux. Ils vous empêcheraient de passer à l’acte.
Prenez du recul par rapport aux passages à l’acte
Bien sûr, il n’est pas possible de le faire pour toutes les situations, mais ce serait bien de les cerner et de prendre du recul. Avez-vous remarqué un lien entre vos épisodes compulsifs et votre petite amie du moment ? Il serait peut-être sage d’envisager de prendre vos distances. Est-ce votre travail qui vous stresse ? Avez-vous pensé à changer de société ou à une reconversion ?
Pour beaucoup, la cause sous-jacente n’est pas toujours aussi facile à cerner et encore moins à faire disparaitre. Ainsi, un changement d’école, un abus, l’entrée dans la sexualité active, un conflit au sein de la famille, la mort d’un parent ou simplement, les changements hormonaux durant l’adolescence peuvent être à l’origine de la trichotillomanie.
Il est très difficile de passer outre ces éléments déclencheurs. Si vous ne pouvez pas faire fi de ces derniers, il faut à ce moment-là améliorer sa perception de soi, modifier ses habitudes et faire appel à des personnes qualifiées pour vous aider à surmonter ce trouble.
Réduisez ces sensations de démangeaisons du cuir chevelu
Surmonter la trichotillomanie : faites-vous recommander une huile naturelle pour lubrifier les follicules pileux et réduire ainsi les démangeaisons. Au lieu de vous arracher les cheveux, vous allez les caresser et les enduire : le changement de gestes est fondamental. N’utilisez que des produits naturels, comme un mélange d’huiles essentielles et de ricin. Ne recourez pas à des produits chimiques !
- Méfiez-vous de tous ces produits qui promettent monts et merveilles ! Ne les achetez pas ! La trichotillomanie est un trouble qui ne se guérit pas du jour au lendemain.
- Si vous ressentez des démangeaisons du cuir chevelu, votre médecin pourra vous prescrire une crème capillaire anesthésiante. Il a été mené avec succès, chez une jeune patiente de 16 ans, une association peu conventionnelle, reposant sur une psychothérapie et l’emploi d’une crème capillaire anesthésiante .
Vivez le moment présent
Cela se comprend : s’arracher les cheveux est pour un trichotillomaniaque une façon de refuser un présent plein d’angoisse, de pensées négatives et de sentiment de malêtre . Il existe des techniques, fondées sur la pleine conscience, qui peuvent aider à mieux gérer le côté sombre qui est en vous. Ces techniques reposent sur le principe que la vie n’est pas toujours facile et qu’il faut l’accepter. Il n’est pas nécessaire d’éviter systématiquement ces idées noires, elles font partie de la vie . Quand l’anxiété diminue, l’inconfort diminue et l’arrachage des cheveux n’est alors plus la réponse à ce malêtre. Pour réaliser des exercices en pleine conscience, installez-vous dans un endroit calme et respirez profondément.
Vous pouvez par exemple inspirer tout en comptant jusqu’à quatre, retenez ensuite votre respiration toujours en comptant jusqu’à quatre, puis expirez de la même façon. Au bout d’un moment, votre esprit va « décrocher », vous penserez à autre chose. N’essayez pas d’analyser ces nouvelles visions, laissez-les défiler. Concentrez-vous uniquement sur votre respiration.
Retrouvez votre estime de vous
Beaucoup de ceux qui souffrent de ce trouble ont peu confiance en eux ou une faible estime d’eux-mêmes. Surmonter la trichotillomanie : pour reprendre confiance et retrouver l’estime de soi, pensez à une thérapie comportementale particulière : la « thérapie d’acceptation et d’engagement » (TAE). Cette approche permet aux patients d’y voir plus clair dans leur vie et de se projeter dans l’avenir. La reconstruction de l’estime de soi est une étape importante de la guérison.
Vous êtes formidable, vous êtes unique ! C’est ce que vous devez vous dire. On vous aime et votre vie est ce qu’il y a de plus précieux. Quoi qu’on dise ou pense de vous, dites-vous que vous valez quelque chose : aimez-vous !
Positivez
Les pensées noires diminuent le peu d’estime de soi que vous pourriez avoir. Le dénigrement systématique, la peur d’échouer et toute autre pensée de ce genre vous maintiennent dans un état d’infériorité infondé. Modifiez votre façon de penser, reconstruisez-vous sur d’autres bases, la confiance reviendra forcément. Il est certaines situations dans lesquelles vous pouvez essayer de changer votre façon de penser …
- Admettons que vous disiez en votre for intérieur : « Je n’ai rien d’intéressant à dire et je vois bien que les gens pensent que je suis une personne bien peu intéressante. » Dès que vous avez des pensées de ce genre, essayez de les retourner en votre faveur. Vous pouvez, par exemple, vous dire : « Bon, d’accord ! Je n’ai rien à dire pour l’instant ! Après tout, la conversation n’a rien d’intéressant, je n’en suis en rien responsable et je ne suis pas obligé de faire semblant ! »
Ne vous dévalorisez pas sans cesse ! Au lieu d’être toujours critique envers vous-même, prenez du recul et voyez les choses positivement. Ainsi, si vous pensez négativement, vous direz : « Je n’accepterai plus aucune invitation à diner. La dernière fois, on a dû bien se moquer de mes interventions hors de propos. Je suis trop bête. » Pensez la chose positivement : « Certes, j’ai commis une bourde lors du dernier repas, j’étais bien sûr gêné, mais on ne va pas en faire tout un plat. Je me suis trompé, et alors ? Je ne suis pas plus bête qu’un autre, je me suis juste trompé. »
- Si vous prenez cette habitude de présenter ces situations dévalorisantes sous un jour bien plus clément, vous regagnerez votre propre estime et votre confiance .
Inscrivez noir sur blanc vos progrès et vos points forts
C’est une des façons de contrôler ses émotions et de faire grandir son estime de soi . Dressez une liste et lisez-la souvent. Si vous ne vous en ressentez pas de rédiger une liste, vous pouvez vous en ouvrir à un ami ou un membre de la famille. Cette personne de confiance pourra vous aider à aller plus loin dans votre réflexion. Les plus petits progrès doivent être mentionnés. Prolongez régulièrement cette liste.
Apprenez à vous confronter aux autres
Surmonter la trichotillomanie : initiez-vous à certaines techniques de l’affirmation de soi. Ainsi, dans les situations où vous serez en compétition, vous serez capable de gérer.
- Apprenez à dire « Non ! » Perdez cette habitude de faire les quatre volontés des autres, alors que vous savez pertinemment que cela va à l’encontre de ce que vous faites ou dites. Affirmez-vous et n’acceptez pas tout ! Sachez dire « Non ! »
- Ne cherchez pas à plaire systématiquement. Ne faites pas les choses en fonction des autres ! Voyez et faites ce qui est important à vos yeux ! Demandez-vous ce que vous voulez vraiment.
- Dites plus souvent « je ». Ce faisant, vous vous positionnerez mieux face à vos émotions et vos agissements. Ainsi, au lieu de dire : « Tu ne m’écoutes jamais », dites plutôt : « J’ai comme l’impression que tu ne m’écoutes pas quand je parle, tu es là à regarder ton portable sans arrêt. »
Éliminez tout ce qui est anxiogène
Nombre de trichotillomaniaques avouent que le stress décuple l’envie de s’arracher les cheveux . Faites tout votre possible pour éviter les situations de stress si fréquentes aujourd’hui. Apprenez également à le gérer une fois qu’il est installé. C’est un élément important, non le seul, dans la voie de la guérison. Dressez la liste de ce qui vous stresse. Les problèmes au travail ou d’argent sont des causes classiques de stress, mais peuvent s’y ajouter des situations plus anodines, comme faire la queue au supermarché. On ne peut pas toujours éviter le stress, mais on peut tenter d’en minimiser l’importance ou la fréquence.
Détendez-vous
Surmonter la trichotillomanie : par le biais d’exercices appropriés, c’est-à-dire doux et progressifs, apprenez à diminuer toutes les tensions musculaires dont vous n’êtes pas toujours conscient . Ces exercices permettent de réduire les tensions, votre cerveau enregistre le message et votre corps s’apaise. Cette alternance de tensions et de relâchements permet au corps d’atteindre progressivement un état de relaxation.
- Bandez tels ou tels muscles pendant 5 à 6 secondes, puis relâchez-les pendant le même laps de temps. Essayez de bien ressentir ce relâchement.
- Ces exercices peuvent débuter avec les muscles du visage et s’achever avec ceux des membres inférieurs.
Testez la méditation
Cette pratique permet de diminuer fortement le stress. Méditez chaque jour, environ une dizaine de minutes afin d’évacuer de votre esprit les pensées négatives et de vous recentrer sur des pensées positives. Pour pratiquer la méditation, installez-vous dans un endroit calme. Soyez assis ou couché, peu importe. Inspirez profondément et ayez une respiration lente. Il est bien de penser à des choses ou des lieux reposants, comme une plage, une rivière calme ou un joli sous-bois.
Dormez suffisamment
Vous devez avoir un sommeil réparateur, aussi bien en quantité qu’en qualité. Sept à huit heures de sommeil sont une bonne moyenne.En cas d’endormissement difficile, vous pouvez mettre de la musique douce. Ne vous installez pas devant un écran durant le quart d’heure qui précède le coucher.
Faites de l’exercice
Surmonter la trichotillomanie : des études ont montré que l’exercice physique régulier réduisait notablement le stress . Pendant une activité physique, le corps sécrète des endorphines, ces molécules qui font voir la vie en rose. Nul n’est besoin de vous astreindre à une heure d’exercice intensif par jour ! Pratiquez une activité qui vous plaise. Ce peut être du yoga, un art martial, etc. Rien ne vous empêche de jardiner si vous appréciez cette activité et si cela vous redonne du tonus.
Parlez-en avec un ami fiable ou un membre de la famille
Surmonter la trichotillomanie : partagez votre souffrance avec quelqu’un en qui vous avez confiance et décrivez-lui ce que vous vivez. Si vous n’êtes pas prêt à en parler face à face, faites-le par écrit pour commencer (lettre, courriel). Si vous ne voulez pas dévoiler dans un premier temps cette lutte terrible que vous menez contre vous-même, vous pouvez simplement partager certaines de vos émotions avec quelqu’un de confiance.Informez votre entourage des situations durant lesquelles vous êtes susceptible de passer à l’acte. Ainsi, si la situation se présente devant eux, ils seront à même de vous secourir. Ils vous aideront peut-être à trouver un autre comportement.
Quand vous aurez trouvé une méthode pour arrêter de vous arracher les cheveux, essayez de trouver de l’aide dans votre entourage pour vous permettre de poursuivre dans cette voie .
Parlez-en à un spécialiste
Un(e) psychologue ou un(e) psychiatre pourra vous aider à surmonter votre trouble. Il ou elle pourra détecter une éventuelle dépression ou tout autre trouble associé. Comme toujours en cas de troubles mentaux, si vous sentez que votre psychologue ne vous comprend pas, n’hésitez pas à en changer. Vous n’êtes pas obligé de tomber sur le bon thérapeute du premier coup. Restez avec un psychologue en qui vous aurez confiance et dont vous pensez qu’il pourra vraiment vous aider.
Il existe de nombreuses thérapies qui pourraient venir à votre secours, comme la thérapie comportementale (plutôt de type « entrainement au renversement d’habitude »), la psychothérapie, la psychothérapie psychodynamique, l’hypnothérapie, la thérapie cognitivo comportementale (TCC) et, éventuellement, un traitement à base d’antidépresseurs .
Votre médecin pourra prescrire un traitement médicamenteux
Entrez en contact avec des groupes de parole
Il y en a sur Internet ou par téléphone. En attendant d’avoir un rendez-vous avec un spécialiste, il peut être salutaire d’entrer en relation avec de tels groupes où on échange ses impressions, ses souffrances… Votre médecin ou votre hôpital pourront vous orienter utilement. Il n’existe pas en France de numéro vert pour un éventuel « SOS-trichotillomanie », mais votre médecin saura vers qui vous diriger.
Observez les comportements révélateurs du trouble
La trichotillomanie est considérée comme un trouble du comportement et ressemble en cela à d’autres troubles du même genre comme la pyromanie, la cleptomanie ou le jeu pathologique. Quelqu’un qui souffre de trichotillomanie peut se comporter de façon variable après s’être arraché des cheveux. Il peut :
- les mâcher ou les avaler,
- les frotter simplement contre les lèvres ou le visage,
- ressentir une tension incroyable juste avant de passer à l’acte ou en cas de résistance au comportement d’arrachage,
- ressentir un certain plaisir ou un soulagement,
- s’arracher les cheveux sans en avoir conscience (« arrachage automatique ou non intentionnel »),
- ou au contraire, s’arracher les cheveux en toute conscience (trichotillomanie dite « concentrée sur le geste »),
- se servir d’une pince à épiler (ou d’un autre ustensile) pour s’arracher les poils .
Sachez reconnaître les signes de votre trouble
Il existe des signes non équivoques chez une personne qui souffre de trichotillomanie. Parmi ceux-ci :
- une perte de cheveux notable après des arrachages répétés,
- une absence de pilosité par plaques sur la tête ou d’autres parties du corps,
- des cils et des sourcils partiellement ou totalement arrachés,
- des follicules capillaires infectés.
Notez tout autre problème de type compulsif
Les trichotillomaniaques peuvent également se griffer avec leurs ongles, sucer leur pouce, se taper la tête, se gratter ou se piquer compulsivement la peau. Suivez attentivement ces comportements pendant plusieurs jours pour voir s’ils sont récurrents ou non. Notez quand cela se produit et à quelle fréquence.
Essayez de repérer la survenue d’autres dysfonctionnements
Voyez si vous n’êtes atteint que de trichotillomanie. Ceux qui sont atteints de ce trouble peuvent également souffrir de dépression, de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), du syndrome de Gilles de la Tourette, de troubles bipolaires, de phobies, de troubles de la personnalité et parfois de tendances suicidaires . Le plus sûr est de prendre rendez-vous avec votre généraliste ou un spécialiste afin d’établir un éventuel diagnostic.
- Comme souvent dans le cas des troubles psychologiques, il est difficile de savoir quel dysfonctionnement entraine le ou les autres. L’arrachage des cheveux est-il cause de la dépression ? Si vous vous arrachez les cheveux, est-ce parce que vous vous sentez trop honteux pour vous mêler aux autres ?
- Dans la plupart des cas, la guérison passe certes par la prise en charge de la trichotillomanie, mais aussi par le traitement des autres troubles associés.XSo
Confiez à votre médecin votre problème de cheveux
Surmonter la trichotillomanie : quelqu’un qui dit être atteint de trichotillomanie doit être examiné par un médecin pour écarter tout autre problème du cuir chevelu, comme une alopécie ou la teigne (tinea capitis), qui toutes deux entrainent la chute des cheveux. Lors de l’examen, le médecin sera à même de repérer les signes d’une trichotillomanie : cheveux cassés de façon étrange, cheveux vrillés, etc.
Acceptez le fait que la trichotillomanie est un trouble
Elle peut être soignée, car c’est un trouble du comportement qui n’a rien à voir avec la volonté ou l’absence de volonté . Le trouble est la résultante d’un problème génétique, d’un vécu souvent difficile et d’une humeur mal maitrisée. Quand il apparait, il faut le traiter pour ce qu’il est et ne pas vous dire que c’est de votre faute : c’est un trouble du comportement qui a de vraies causes. Lors d’examens, il a été constaté que les cerveaux des trichotillomaniaques présentaient des différences avec des cerveaux « classiques ».
Ce trouble n’est rien moins qu’une automutilation
Surmonter la trichotillomanie : ne vous dites pas que tout va bien, que l’arrachage des cheveux est une chose « normale ». La trichotillomanie est une automutilation, même si elle ne ressemble pas aux autres. Ce trouble peut alors devenir addictif. Plus le temps passe sans soins, plus il sera difficile de faire quelque chose. C’est pourquoi il faut agir rapidement.
Avertissements : La consommation de drogues ou d’alcool peut être une conséquence de la trichotillomanie. Les sentiments de honte, de malheur et de culpabilité sont tellement forts que ces produits deviennent des refuges . Dès que vous prenez conscience que vous avez une addiction à l’alcool ou à la drogue, faites-vous aider par des personnes compétentes.
Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé. JeunInfo s’efforce de proposer du contenu aussi précis que possible, mais ne peut en aucun cas être responsable du résultat de l’application (liste non exhaustive) des traitement, des techniques, des médicaments des dosages et/ou méthodes proposées dans ce document. L’utilisateur en assume la pleine responsabilité. Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition.
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