Comment aider un cleptomane ?
Aider un cleptomane : « La cleptomanie peut se définir comme un trouble psychique se manifestant par une tendance à prendre des objets qui ne nous appartiennent pas« , explique le docteur Nicolas Neveux. Psychiatre-psychothérapeute à Paris, en TCC et TIP, ce spécialiste est également l’auteur d’un site d’informations sur la santé mentale. Ce psychiatre a accepté de répondre aux questions de PasseportSanté sur la cleptomanie.
Ainsi, Nicolas Neveux explique que « bien souvent, celle-ci provient d’une volonté de vivre l’excitation liée à cet acte interdit« . Il ne s’agit pas d’une pathologie à proprement parler, mais plutôt d’un symptôme qui peut parfois révéler d’autres pathologies sous-jacentes, notamment la dépression ou le trouble bipolaire.
Qu’est-ce que la cleptomanie ?
Aider un cleptomane : la cleptomanie peut se définir comme étant « une pulsion irrépressible de s’approprier des objets sans avoir de motif économique ou le besoin réel de ces objets« , estime le site Internet indexsanté, qui constitue le répertoire santé du Québec. En effet, la cleptomanie ne peut donc être considérée comme un vol : car elle n’est, ainsi, ni un acte de délinquance, ni liée à un profil de personnalité antisociale.
« La cleptomanie se définit comme une tendance à prendre des objets qui ne nous appartiennent pas« , résume bien le psychiatre et psychothérapeute parisien Nicolas Neveux, auteur du site e-psychiatrie.fr. Il s’agit donc d’une pulsion irrépressible à vouloir s’approprier des choses. D’ailleurs, bien souvent, le cleptomane ne fera aucune utilisation des objets dont il s’est accaparé. Le cleptomane est, avant tout, motivé par la volonté de vivre le moment d’excitation qui accompagne son acte.
« La plupart du temps, le cleptomane dérobe des objets peu dispendieux, car pour lui, la valeur de l’article volé n’a aucune importance« , insiste le site québécois indexsanté, avant de préciser : « ce qui anime le cleptomane, c’est le geste en lui-même« . Nicolas Neveux l’indique également : la cleptomanie est une tendance à prendre des objets, et non pas à voler.
« En effet, explique le psychiatre parisien, les gens, au moment où ils font cet acte, ne sont pas conscients du vol, ou dans tous les cas, leur volonté première n’est pas de voler, ni de s’approprier un objet. » Même si sur le plan pénal cet acte peut de fait être assimilé à du vol, ce qui différencie fondamentalement la cleptomanie du vol, dans la démarche, c’est l’intention : « L’intention n’est pas de s’accaparer l’objet en tant que tel, mais c’est, la plupart du temps, de ressentir les émotions d’excitation liées à la transgression, liées au fait de faire la chose« .
L’acte du cleptomane
Aider un cleptomane : celui-ci peut être impulsif ou organisé. L’impulsivité en tant que telle, en effet, n’est pas un élément différentiel. Un bel exemple de cleptomanie est présenté dans la bande dessinée Tintin et le secret de la licorne. Dans cet album, un monsieur, fonctionnaire retraité, vole les portefeuilles de tout le monde, et en particulier des Dupond/t. Ce cas typique de cleptomanie est très bien décrit par Hergé. Le monsieur en question, ainsi, ne prend rien dans les portefeuilles, ne vole pas l’argent : il se contente de les ranger proprement dans une bibliothèque, en mettant même un nom sur chacun de ses propriétaires. En outre, lorsqu’il est pris, il rend gentiment ces portefeuilles : « Son but n’était pas de s’approprier l’objet en tant que tel, insiste le docteur Neveux, mais c’était la volonté de vivre l’excitation.«
Les types d’objets dérobés
Aide un cleptomane : tout type d’objet peut être dérobé, mais la plupart du temps, ce sont des objets que la personne cleptomane ne va même pas utiliser. Souvent, les objets sont, ainsi, retrouvés complètement emballés. Il peut également s’agir d’objets complètement inutiles pour eux, ou qu’ils collectionnent en nombre incroyable.
Dans la plupart des cas, il s’agit d’objets qui peuvent être dérobés dans une poche. Mais pas toujours : un exemple de cas a été décrit aux États-Unis où les personnes rentraient dans un magasin, prenaient une télévision et sortaient tout simplement, en saluant le vigile : c’étaient des gens qui étaient satisfaits de se voir plus malins que les autres, ils effectuaient cet acte vraiment à visage découvert. Certains le font davantage en cachette, tout dépend de ce qui les motive en termes d’émotions.
Très souvent, la personne cleptomane est dans le déni, et ne se pose pas trop la question. Ces personnes sont tellement envahies par l’émotion que pour elles, l’émotion justifie les comportements. Elles vont dire : « C’est plus fort que moi, c’est automatique, ce n’est pas moi qui décide mais c’est l’émotion.« De fait, la prise de conscience, pour une personne, de son état de cleptomane, est souvent concomitante d’une arrestation.
Quelles sont les causes de la cleptomanie ?
Très souvent, c’est donc la volonté de vivre cette excitation au moment de l’acte qui anime le cleptomane. Cela peut parfois être autre chose, comme « la volonté d’être plus malin que les gens, un peu comme un prestidigitateur, de réussir à prendre le portefeuille ou l’objet sans se faire attraper », précise également Nicolas Neveux.
Il peut donc y avoir plusieurs motivations, mais de fait, ce qui est caractéristique de la cleptomanie c’est qu’elle n’est pas motivée par un but lucratif, ce n’est pas un acte crapuleux. « La cleptomanie est véritablement à but émotionnel, complète le docteur Neveux, l’intention n’est pas de la possession. » Pour lui, cet acte est comparable au jeu pathologique, lorsque les gens sont excités. C’est également la transgression d’un interdit.
Il peut y avoir aussi chez le cleptomane le goût du risque, mais ce n’est pas systématique, c’est toutefois souvent un élément retrouvé chez les personnes atteintes de cleptomanie. Mais par ailleurs, d’autres n’y sont pas du tout sensibles, ou c’est vraiment le côté très impulsif et une forte envie, une pulsion qui les dépasse, sans davantage d’élaboration.
De fait, plusieurs types d’émotions peuvent motiver le cleptomane :
- l’excitation ;
- le plaisir ;
- la fierté de se sentir plus malin que l’autre, soit plutôt de l’orgueil.
« La notion de cause, en psychiatrie, n’a pas trop de sens, rappelle finalement le docteur Neveux. Si on dit qu’une personne a été traumatisée un jour et qu’elle est devenue cleptomane, est-ce que c’est la cause ? Ou bien est-ce que c’est une manifestation ? Il est difficile de trancher. » Ce psychiatre préfère dire que « la cleptomanie est une entité que l’on voit dans le cadre de certaines autres pathologies« . Pour le site canadien indexsanté, d’ailleurs, « la cleptomanie est, bien souvent, reliée à un malaise intérieur important, voire à des souffrances ou des blessures antérieures« .
Des causes neurologiques
En outre, Nicolas Neveux insiste : il peut s’agir de causes qui ne sont pas psychiatriques, mais neurologiques. En effet, certaines personnes qui ont des lésions cérébrales : ce sont celles-ci qui vont provoquer chez ces patients un comportement cleptomane. Si cela est assez rare, il faut toutefois vérifier ce genre de cause neurologique.
Des causes psychiatriques
Par ailleurs, il peut aussi s’agir de causes psychiatriques : on peut ainsi le voir dans les troubles bipolaires, ou encore en rapport avec certains troubles addictifs, et puis très souvent des troubles de la personnalité, notamment psychopathique, narcissique, parfois évitant, notamment, ou encore borderline, il s’agit des troubles de la personnalité les plus pourvoyeurs de cette manifestation.
« Il peut y avoir des réactions à des événements de vie, mais il n’y a pas toujours de choses comme cela. Dans beaucoup de cas, précise Nicolas Neveux, il n’y a pas besoin de traumatisme, les gens ont une fragilité, et cela décompense à un moment ou l’autre, mais on ne peut pas dire qu’il y ait une cause. » Il n’y a pas de généralité, c’est cela qui fait notamment la particularité de la cleptomanie.
Quels sont les symptômes de la cleptomanie ?
La cleptomanie n’est pas facile à détecter : les gens ne vont pas se faire soigner pour cela, ou du moins pas souvent. La cleptomanie n’est pas considérée comme une pathologie en tant que telle, mais souvent, davantage, comme un symptôme de quelque chose d’autre : elle peut par exemple être le signe d’une pathologie sous-jacente.
« Souvent, c’est un comportement qui peut être soit isolé, soit s’intégrer dans une pathologie plus vaste« , estime Nicolas Neveux, avant d’ajouter : « Mais je ne pense pas qu’on puisse dire que c’est une pathologie en tant que telle« .
Il est possible de définir de la sorte les principaux signes de la cleptomanie :
- le fait que la personne prenne l’objet qui ne lui appartienne pas, avec la perception après coup qu’il s’agit d’un vol ;
- le fait que cet acte est guidé par une dimension de recherche d’émotions et non pas d’un gain.
La cleptomanie peut, notamment, constituer un symptôme du trouble bipolaire, ou d’autres troubles de la personnalité.
Comment soigner la cleptomanie ?
Il est possible de soigner la cleptomanie, en ce qui concerne ses causes psychiatriques. Pour les causes neurologiques, celles-ci seront davantage du ressort du neurologue. Dans ce genre de situation, le docteur Neveux estime que « la thérapie cognitivo- comportementale et la thérapie interpersonnelle semblent des thérapies de choix, sur ces comportements« .
Reconnaissez les symptômes
La manifestation des symptômes peut varier d’une personne à l’autre. Il est essentiel de faire la différence entre les symptômes de la maladie et des actions telles que le vol à l’étalage pour s’assurer que votre proche reçoit la reconnaissance et l’aide appropriées. Voici quelques-uns de ces signes :
- une envie puissante de voler des objets peu utiles, voire d’aucune utilité ;
- une sensation d’anxiété accrue ou d’excitation pouvant conduire au vol ;
- des sentiments gratifiants ou agréables pendant l’acte ;
- des sentiments de honte et de remords après le vol ;
- le fait de voler, mais pas dans le but de gagner quelque chose ou de contrôler ses sentiments, mais simplement sous l’effet de l’impulsion ;
- le fait pour un individu de voler constamment sans planifier ses actes au préalable, sans qu’il ne se rende compte de ce qu’il fait qu’après l’acte.
Aidez votre proche à reconnaître qu’il a un problème
Un cleptomane peut ne pas se rendre compte qu’il a un problème. En fait, la cleptomanie est une dépendance, au même titre que l’abus de substances toxiques, de sorte que votre proche peut constater que le vol ne pose occasionnellement aucun problème. Il peut ne pas reconnaitre que la dépendance devient incontrôlable. Rapprochez-vous de lui et dites-lui qu’il a un problème.
- Souvenez-vous qu’il s’agit d’une maladie mentale. Restez calme, solidaire et compatissant, même s’il vous a blessé. Crier et être nerveux n’apportera aucun résultat.
- Essayez de dire quelque chose comme : « J’ai remarqué que tu voles des objets et que tu le fais plus souvent ces derniers temps. Un tel comportement peut avoir des complications juridiques. Je soupçonne que tu es cleptomane. Je suis inquiet et prêt à t’aider. »
Thérapie interpersonnelle
Dans la cleptomanie, il existe une dimension de relation interpersonnelle, c’est-à-dire que la personne fait cet acte par rapport au fait que cela la place en position de force. « Si on aide cette personne à normaliser les relations et à interagir d’une façon qui est valorisante mais autre que celle-ci, la cleptomanie n’aura plus de raison d’être« , explique ainsi le psychiatre-psychothérapeute parisien. La thérapie interpersonnelle (TIP) peut donc apprendre à la personne à gérer ses émotions d’une autre façon que par cet acte-là. La TIP va alors aider la personne à réguler son fonctionnement interpersonnel, c’est-à-dire la façon dont elle entre en interaction.
Dans le cas de la cleptomanie, il s’agit souvent de personnes qui sont dévalorisées dans le lien et qui ont besoin artificiellement de se mettre en situation de supériorité. C’est donc un besoin d’estime qui va être en jeu, et en faisant cet acte, ces gens prennent l’ascendant et se mettent en situation de valeur : en effet, ils pensent alors être plus malins que l’autre, qui n’arrive pas à protéger son bien.
La thérapie interpersonnelle aidera la personne à entrer en relation avec les autres sur un mode qui ne soit pas dysfonctionnel, qui ne soit pas un mode cleptomane. Le thérapeute va donc permettre à la personne de mettre en jeu d’autres besoins, d’autres attentes, de signaler correctement son besoin, d’identifier correctement l’interlocuteur, entre autres. Souvent, par exemple, dans les cas de cleptomanie, les gens qui ont une dépression sous-jacente sont dans un cadre d’isolement, et effectivement la thérapie interpersonnelle est très efficace par rapport à cela.
Thérapie comportementale et cognitive
La thérapie comportementale et cognitive (TCC) va, elle aussi, permettre à la personne de trouver des exutoires différents aux cognitions dysfonctionnelles qui l’induisent, qui lui disent par exemple « vole cet objet », et de pouvoir contester ces cognitions dysfonctionnelles.
La TCC va aborder la situation en comprenant que dans la cleptomanie, il y a une injonction avec une cognition dysfonctionnelle. La thérapie aidera la personne à récupérer son libre-arbitre et à décider si, oui ou non, elle trouve que, rationnellement, c’est adapté de prendre cet objet ou pas.
Aider un cleptomane : Le thérapeute va donc apprendre à son patient à ne pas tomber sous le coup d’une injonction émotionnelle. La personne récupérera sa faculté à pouvoir s’affranchir de l’influence émotionnelle et pourra décider en conscience ce qu’elle estime bon à faire ou pas, elle parviendra à acquérir le comportement adapté. Le fait, notamment, que la personne estime que le geste de cleptomanie est plus fort qu’elle est un élément qui est contesté lors de la thérapie, mais ces personnes, sur le moment, sont réellement convaincues que ce geste est plus fort qu’elles. La thérapie va les amener à se rendre compte qu’elles peuvent être capables de maîtriser le comportement.
Aider un cleptomane : ces deux types de thérapies semblent donc intéressants dans ce cas de figure. D’autant qu’en plus, par rapport au trouble sous-jacent, la TIP et la TCC ont démontré de façon robuste leur efficacité dans la dépression ou le trouble bipolaire, par exemple. Et effet, les pathologies concernées par la cleptomanie sont des maladies bien traitées par ces deux types de psychothérapie, TIP et TCC, qui sont des thérapies brèves.
Un éventuel traitement médicamenteux dépendra de la présence ou non d’une pathologie sous-jacente. S’il n’y a pas de pathologie, il n’y a pas de raison d’instaurer un traitement médicamenteux. « Comme la cleptomanie est plutôt un symptôme, on cherche rarement à la traiter directement, mais il faut plutôt chercher à soigner la cause sous-jacente« , précise encore Nicolas Neveux.
Chaque cas est un cas particulier
La durée de cette thérapie peut finalement durer de quelques mois à deux ans, selon le trouble sous-jacent, mais aussi selon la diligence que la personne va mettre à faire les exercices, à avancer. En outre, tout dépend également de ce qu’on va « trouver sous la première couche de vernis« , insiste le docteur Neveux. Par exemple,
« si l’on soigne quelqu’un de cleptomane, qu’on s’aperçoit que cette personne est bipolaire, et que cette personne bipolaire a eu un traumatisme d’abus sexuel dans l’enfance, la thérapie sera d’autant plus rallongée« .« En psychiatrie, conclut Nicolas Neveux, ce ne sont que des cas particuliers. La même chose ne va pas naturellement donner le même résultat en fonction des gens. Le même événement en tant que tel ne va pas forcément engendrer les mêmes réactions.«
Expliquez-lui les conséquences
Aider une personne cleptomane : vous pouvez parler à votre bienaimé des risques et des conséquences du vol. S’il n’a pas encore été pris la main dans le sac, il risque de ne pas comprendre la gravité des conséquences. Gardez un ton calme et compréhensif pendant votre conversation et ne faites pas d’accusations . Expliquez que le vol peut conduire à une arrestation, avoir des conséquences financières et juridiques, entrainer une perte d’emploi et de la confiance.
Dites quelque chose comme ceci : « Le vol est une grave transgression de la loi. À ce jour, tu as eu de la chance, mais tu peux te retrouver avec une grosse amende qui te coutera des dizaines de milliers d’euros ou une peine de prison. Cela aura un impact important sur ta vie. »
Évitez de l’embarrasser
Souvent, le cleptomane n’a pas peur et n’a pas honte de ses actes. Il est extrêmement difficile de surmonter la cleptomanie seule. Aider un cleptomane : lorsque vous parlez à votre proche, faites de votre mieux pour qu’il ne se sente pas encore plus mal à propos de son état .
Par exemple, dites quelque chose comme : « Je sais que tu voles et c’est une envie incontrôlable. Je sais que certaines choses t’encouragent à le faire. Toutefois, la cleptomanie est une maladie grave et a de graves conséquences. »
Faites une liste des objets volés
Aider un cleptomane : si les vols se produisent et que vous pouvez garder une trace de ce qui est volé, commencez à conserver une liste de tous les objets avec la date du vol. Faites ceci dans le but d’attirer son attention sur le problème. Vous pouvez également l’encourager à faire une liste similaire. Par exemple, cette liste est très utile lorsque la personne admet son acte, mais n’assume pas la fréquence élevée des vols. Au fur et à mesure que cette liste va s’allonger, elle aura une bonne idée de la fréquence des vols.
Proposez-lui de se faire soigner
Aider un cleptomane : si vous connaissez une personne atteinte de cleptomanie, encouragez-la à se faire soigner. Cette maladie est incurable, mais il est possible de prendre des médicaments et de suivre des séances de psychothérapie pour contrôler ses impulsions et ses symptômes .
- La cleptomanie peut être diagnostiquée par un médecin généraliste ou un psychologue.
- Par exemple, le professionnel de la santé lui posera des questions sur ce qu’elle ressent à propos de ses impulsions et qu’elles sont les situations qui déclenchent l’envie de voler.
- Essayez de dire ceci : « Je me fais du souci pour toi. Tu as eu des problèmes avec la justice une fois à cause du vol, la situation pourrait être bien pire la prochaine fois. La cleptomanie est une maladie gérable et je suis certain que tu peux la surmonter. Tu devrais rechercher un traitement. »
« Souvent, les cleptomanes sont capables de reconnaitre le besoin de se faire soigner, ce qui entraine des conséquences négatives dues à leur impulsion incontrôlable de voler. »
Envisagez un traitement médicamenteux
Il n’y a pas de traitement conventionnel pour la cleptomanie. Cependant, le patient qui souffre d’autres troubles comme la dépression, l’anxiété et le trouble obsessionnel compulsif peut se faire prescrire des médicaments. Aidez votre proche à décider si les médicaments sont le meilleur traitement pour lui .Le médecin peut prescrire des antidépresseurs comme des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), qui ont un succès limité dans le traitement de la maladie Les antagonistes des opioïdes peuvent aussi être utiles, car ce sont des médicaments de lutte contre la dépendance qui réduisent les envies et les plaisirs liés à la dépendance.
Encouragez-le à essayer la psychothérapie
Il s’agit d’un traitement courant de la cleptomanie qui aide à soulager les symptômes de la maladie. Pour traiter la cleptomanie, les médecins recommandent souvent aux patients la thérapie cognitivocorportementale (TCC) .
- Le thérapeute fera voir au patient les conséquences négatives associées au vol. Le patient peut être amené à visualiser qu’il a été pris en flagrant délit de vol, puis à imaginer lui-même les sanctions appropriées, telles que son arrestation. Ce processus, appelé sensibilisation cachée, aide le patient à associer l’envie de voler à une conséquence négative.
- La thérapie par aversion peut aussi être utilisée dans le traitement de la cleptomanie. Dans cette forme de traitement, le patient est exposé à un stimulus qui crée une sorte de situation désagréable chaque fois qu’il ressent une impulsion à voler. Cette expérience inconfortable permet de mieux résister à la tentation.
- Des techniques de relaxation peuvent également être enseignées pour augmenter la maitrise de soi du patient.
Suggérez-lui des groupes de soutien
Il n’est pas rare que les cleptomanes soient traités dans des groupes de soutien, qui peuvent être suivis en parallèle et après un traitement psychothérapeutique. Ces groupes d’entraide aident le patient à mieux faire face au stress et aux déclencheurs de la maladie, prévenant ainsi les rechutes . Les groupes d’entraide offrent compréhension et compassion au toxicomane. Ils peuvent aider le patient à surmonter avec succès la maladie en ne le laissant pas s’engouffrer dans des sentiments de honte et de gêne.
Essayez la thérapie de groupe
Aider un cleptomane : la thérapie de groupe peut également aider votre proche. De manière traditionnelle, le patient rejoint un petit groupe de personnes et les séances sont dirigées par un professionnel de la santé mentale qualifié. Des approches thérapeutiques, comme la TCC ou la thérapie interpersonnelle, sont enseignées dans un environnement sûr pour favoriser le rétablissement .
La thérapie familiale est recommandée si les relations du patient et sa famille se sont détériorées ou si des problèmes familiaux sont un déclencheur de sa maladie.
Aidez votre proche à suivre le plan de traitement
Un bon moyen d’aider un cleptomane est de l’encourager à suivre son traitement. Surtout au début, il est plus difficile de s’y investir et de gérer les pulsions de la maladie. Soutenez-le pendant cette période .Par exemple, vous pouvez l’aider en mettant en place une routine afin qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments. Si nécessaire, proposez-lui de le conduire à ses séances. Informez-le qu’il peut avoir des rechutes ce qui ne veut pas dire qu’il devrait abandonner le traitement pour cela. Poursuivre le traitement après une rechute est un élément clé pour réussir la phase de récupération.
Identifiez les déclencheurs
Certaines personnes volent lorsqu’elles sont exposées à un stimulus qui déclenche l’envie ou le désir de voler. Il peut s’agir d’une pensée, d’une émotion ou d’une situation. Aidez le cleptomane à comprendre quels sont ses déclencheurs pour qu’il puisse commencer à trouver des moyens de les gérer .Par exemple, la solitude, le stress et la tristesse peuvent être des éléments déclencheurs de la cleptomanie. Le patient peut également souffrir de dépression ou abuser d’une substance toxique qui alimente la dépendance au vol.
Aidez la personne à se fixer des objectifs
Une fois qu’elle a commencé le traitement, elle devrait définir des objectifs, ce qui l’aidera à rester concentrée et motivée pour réussir. Elle peut se fixer comme objectifs de voler moins, de rembourser ses dettes et d’améliorer les relations interpersonnelles . Par exemple, elle peut commencer par des objectifs à court terme en utilisant les techniques de relaxation et les exercices de TCC appris en thérapie pour surmonter ses impulsions. S’excuser et payer ses dettes peuvent aussi être des objectifs à court terme. À long terme, elle peut décider de ne plus voler, gagner la confiance des autres, trouver un nouveau passetemps et rétablir ses finances.
Efforcez-vous de bâtir la confiance
Voler, c’est comme une trahison. Même si votre proche ne vous a jamais volé, il est fort probable que vous ne lui fassiez plus confiance à cause de ses actions. Ses victimes doivent également avoir perdu confiance en lui. Aidez le cleptomane à rétablir les liens de confiance perdus et à réparer les relations brisées .
- Respecter le traitement est l’un des meilleurs moyens d’instaurer un climat de confiance. Adopter un mode de vie sans voler en est un autre.
- Encouragez la personne à être responsable, à respecter ses engagements et à tenir parole.
Apprenez-en plus sur la maladie
Aider un cleptomane : une autre façon d’aider et de soutenir une personne souffrant de cleptomanie est de se renseigner le plus possible sur cette maladie. En règle générale, elle résulte d’autres problèmes de santé tels que le manque de contrôle des impulsions et l’anxiété. En apprenant plus sur la cleptomanie, ses déclencheurs, ses symptômes et ses traitements, vous serez plus utile envers une personne atteinte de ce trouble .
Il existe de nombreux sites Web et livres qui traitent du sujet et vous aideront à en apprendre davantage. Vous pouvez également rencontrer un médecin ou un psychologue pour en savoir plus.
Encouragez votre proche à s’intéresser à des loisirs sains
Une des raisons qui incite une personne à voler est l’euphorie qu’elle éprouve pendant l’acte. Aider un cleptomane : aidez votre proche à trouver d’autres moyens d’éprouver ce même sentiment de bienêtre. Aidez-le à trouver de nouveaux loisirs ou d’autres activités auxquelles il peut participer . Par exemple, il peut concentrer toute son énergie à faire de l’artisanat, apprendre à cuisiner ou pratiquer des choses qu’il n’a jamais faites auparavant.
Suggérez-lui de faire quelque chose ensemble
Aider une personne atteinte de cleptomanie à rester active et intéressée par quelque chose est un moyen de lui apporter votre soutien. Ainsi, elle pourra se concentrer sur autre chose, comme les fréquentations et pas seulement contrôler le besoin de voler. Si elle éprouve un fort désir de voler, il lui sera plus facile de le surmonter si elle se concentre sur autre chose . Vous pouvez tenir le cleptomane à l’écart des lieux pouvant déclencher des pulsions de vol, comme un centre commercial ou un magasin, par exemple.
Aider un cleptomane : proposez-lui d’aller au cinéma, de diner, de prendre une collation, de jouer au bowling ou de faire du bénévolat pour une cause ensemble.
Promettez-vous de faire de l’exercice ensemble
Les exercices physiques aident à réduire les symptômes de dépression et d’anxiété, ainsi qu’à augmenter la production d’endorphines, hormones responsables du bienêtre. Aider un cleptomane : l’exercice peut l’aider à se sentir aussi bien que lorsqu’il vole. Si votre proche ne veut pas s’entrainer seul, accompagnez-le . Vous pouvez vous inscrire dans une salle de sport ou marcher sur une piste locale. Essayez de faire quelque chose d’aventureux, comme l’escalade, la randonnée ou le kayak. Suivez des cours ensemble, comme le kickboxing, le karaté ou la danse. Le yoga et le taïchi sont parfaits pour faire de l’activité physique et soulager le stress.
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