Comment arrêter de souffrir en silence ?
Arrêter de souffrir en silence : le cerveau et le cœur de l’homme sont beaucoup plus précieux que le sont ses dents ou son corps. Si un être qui souffre mentalement recevait les mêmes soins qu’un être qui souffre physiquement, combien de tristesse et de douleurs pourraient être apaisées ! Aujourd’hui dans le monde, de nombreux hommes et de nombreuses femmes souffrent en silence de maladies mentales. Ils vivent des vies secrètes marquées par la dépression, les crises d’anxiété, l’hyperactivité, les phobies sociales et les troubles bipolaires.D’autres individus, sans souffrir de troubles psychiatriques, ont du mal à partager leurs pensées et leurs opinions. Ils se plient aux désirs des autres, parce qu’ils n’ont pas encore trouvé leur propre voix et ne savent pas comment s’imposer. Si vous vous retrouvez dans l’une de ces situations, apprenez à exprimer votre souffrance. Ainsi seulement, vous pourrez aller mieux.
On a l’habitude de répondre systématiquement « ça va bien » quand quelqu’un nous demande si tout va bien. Ce que les gens ignorent, c’est que derrière ce « ça va » se cachent des milliers de blessures. Se cachent derrière ce mensonge des insécurités, de la douleur, du chagrin, du mépris, de la colère, des histoires et des traumas, des crises d’angoisse, des attaques de panique, des déluges de larmes. On a tous quelque chose à cacher et on ne sait jamais ce qui se passe dans la vie de quelqu’un, alors soyons généreux, préservons cette gentillesse douce qui siège à notre intérieur.
Nous vivons dans un monde où la souffrance est normalisée, alors que la rupture du silence est stigmatisée. Nous nous cachons dans notre cocon, accompagnés de nos blessures béantes, nous pleurons jour et nuit, nuit et jour, nous sommes envahis par des pensées abominables, nous avons le cœur gros, nous avons besoin d’aide, mais pourtant nous n’avons pas l’audace de partager notre douleur. Pourquoi ? Parce que nous sommes victimes d’une société où le suicide et la souffrance mentale s’assimilent à la faiblesse, alors que ces deux entités ne sont que le témoignage d’une personne qui a été courageuse pour bien trop longtemps et qui est arrivée finalement au bout de son courage et de son chagrin.
Pour cela, je romps le silence car peut-être si je le fais, alors d’autres auront le courage de le faire. J’écris car moi, je fais partie de ce groupe. Du groupe qui souffre en silence. Du groupe qui a honte de sortir de l’ornière. Du groupe qui est fatigué des attentes que la société lui impose. Des stigmatisations. Des gens qui dévalorisent notre souffrance et qui pensent qu’on est des acteurs doués dans un théâtre de comédie. Des gens qui ont le cœur en deuil, des gens qui souffrent dans la pénombre et qui n’ont pas la capacité de s’en sortir car la souffrance est désormais comme un refuge familier. De ceux qui ne trouvent pas les bons mots pour décrire leur chagrin et qui par conséquent décident de se taire pour de bon. De ceux qui ont envie de hurler, de crier, d’avouer, mais qui ne finissent que par demeurer dans l’ombre du silence, par chuchoter aux démons que tout va bien. Je suis parmi ceux qui cherchent des réponses, mais qui n’en obtiennent aucune. Pourquoi moi ? Comment ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Que se passe-t-il ?
Suis-je maudite ? Pourquoi dois-je passer par ces moments difficiles ? Je suis parmi ceux qui ne répondent plus à leurs courriers, parmi ceux qui préfèrent demeurer dans l’obscurité du monde. Je suis parmi ceux qui sont enfermés, comme une huître, comme un escargot, dans leur coquille, pour qui les seuls compagnons sont la nuit, la solitude, la nostalgie et la mélancolie. Parmi ceux qui errent à travers les rues, les boulevards, les magasins, les lacs, le monde pour trouver un morceau échappé d’eux-mêmes, pour trouver une réponse, un remède. Parmi ceux qui sont dans une dépression qui les gère, comme si le monde était une voiture et c’est elle qui conduisait, n’épargnant point les passagers qui la composent. Des gens qui partagent leur histoire complète le moment où quelqu’un se met à l’écoute. Les gens pour qui la vie est une bataille, alors qu’ils sont dénués d’armes. Ces gens-là, ce sont les martyrs de la vie. Nous sommes des combattants, des soldats, des guerriers qui gardent un sourire tandis que le cœur est en flamme.
Je parle au nom de tous ces gens, au nom de tous ceux qui souffrent en silence, même s’il est difficile, voire impossible, je les invite à briser le silence, à nous chanter la poésie de leur malheur, à ne jamais se sentir seuls car vous êtes appréciés, vous êtes l’essence et l’âme de la résilience, vous méritez d’être ici et de vivre, vous avez un futur brillant qui vous attend, vous avez une oreille qui souhaite écouter vos histoires complètes, si démesurées soient-elles, je vous invite à parler, à révéler vos faiblesses et votre souffrance, à être vulnérables, à vous libérer de cette cage qui vous enferme dans l’enfer de la discrétion et de la solitude. Comment arrêter de souffrir en silence ?
Souvenez-vous que vous n’êtes pas seul(e)
Comment arrêter de souffrir en silence : que vous souffriez de stress posttraumatique ou de dépression, vous n’êtes pas le seul. Et si, alors que vous pleurez toute la nuit ou vous rongez les sangs, vous avez l’impression d’être la seule personne au monde à ressentir ce que vous ressentez, sachez que ce n’est pas le cas. Des millions de gens ont traversé ce que vous vivez en ce moment et beaucoup d’entre eux ont rassemblé le courage nécessaire pour demander de l’aide. Un adulte sur 4 souffrira d’un trouble mental au cours de l’année. Un sur 17 parmi eux souffrira d’une maladie mentale plus grave, telle que de la dépression, un trouble bipolaire ou de la schizophrénie. Bien souvent, les maladies mentales sont mal diagnostiquées, car les gens qui en souffrent, comme vous, ont tendance à le faire en silence. Vous n’avez peut-être pas l’impression que les gens qui vous entourent souffrent, mais il y a bien 1 chance sur 4 pour qu’une personne que vous connaissez soit dans une situation similaire à la vôtre.
Croyez fermement que vous pourrez aller mieux
Vous avez peut-être l’impression que ce nuage noir ne s’éloignera jamais. Ce n’est pas vrai. Les troubles mentaux font surface pour une grande variété de raisons : génétiques, biologiques, environnementales, etc. La plupart d’entre elles ne peuvent être entièrement soignées . Comment arrêter de souffrir en silence : néanmoins, en recherchant un traitement le plus tôt possible, vos chances de guérison seront bien plus importantes. Malgré ce que beaucoup croient, il existe des traitements dont l’efficacité est scientifiquement prouvée pour des maladies mentales telles que la dépression, les troubles bipolaires et l’hyperactivité. Ceux-ci peuvent permettre aux gens qui souffrent de ces troubles de retrouver une vie normale .
Évitez de vous considérer comme faible
Les gens qui souffrent en silence de troubles psychiatriques ont bien souvent tendance à croire qu’ils sont faibles. « Si je ne peux contrôler mon esprit, c’est que je suis faible. » Ce n’est pas vrai et entretenir cette croyance aggravera votre souffrance au fil du temps . Une maladie mentale peut être traitée, aussi bien que le diabète ou l’hypertension. Si vous deviez consulter un médecin pour l’une de ces maladies, vous ne vous considèreriez probablement pas comme faible d’esprit ou faible de volonté. De la même façon, les troubles mentaux ne sont pas des faiblesses. Comment arrêter de souffrir en silence: en réalité, une personne qui accepte sa capacité à faire face aux aléas de la vie et se tourne alors vers un professionnel est une personne forte.
Défaites-vous de votre besoin de tout contrôler
Vous vous dites probablement que tout ce que vous avez à faire est de garder le contrôle de la situation. Mettre un pied devant l’autre. Ignorer vos symptômes. Agir comme si tout allait bien. Ce désir de garder le contrôle nait de la croyance qu’en arrêtant vos efforts, vous prendrez réellement conscience de votre souffrance et perdrez la tête. Pour vous défaire de cette pression, posez-vous les questions suivantes .
- Quelles sont vos craintes concernant votre maladie mentale ?
- Qu’est-ce qui risque de se produire si vous perdez le contrôle ?
- Serait-il possible que vous laisser aller et vous faire aider puisse vous libérer ?
Faites une recherche rapide sur votre maladie
Bien souvent, les gens qui souffrent d’un trouble mental ne sont pas aidés parce qu’ils sont mal informés sur leur mal. Alors que vous êtes très critique vis-à-vis de vous-même et que les autres se montrent bien souvent insensibles à vos souffrances, votre situation devient de plus en plus difficile à supporter. Comment arrêter de souffrir en silence : vous renseigner sur les symptômes ou le trouble contre lequel vous vous battez sera la première étape pour surmonter votre autostigmatisation et la stigmatisation des autres. Pour mieux comprendre votre propre souffrance, effectuez une petite recherche en ligne. Ne vous fiez qu’aux sites de santé mentale fiables.
Rejoignez un groupe de soutien en ligne
Comment arrêter de souffrir en silence : un groupe de soutien en ligne vous aidera à rassembler le courage de vous faire aider. Ces groupes vous permettront de prendre conscience des histoires personnelles d’autres gens qui font face aux mêmes problèmes que les vôtres. Vous y trouverez des informations utiles, comme des remèdes naturels permettant de soulager certains symptômes, différentes façons de surmonter votre maladie et des suggestions de traitements efficaces .
Consultez un médecin
Lorsqu’ils cherchent à se faire aider, la plupart des gens commencent par s’adresser à leur médecin généraliste. Pour aborder le sujet et en parler en toute honnêteté avec votre médecin, faites-lui simplement part de vos symptômes ou de vos inquiétudes . Gardez tout de même en tête que si votre médecin de famille pouvait vous donner quelques pistes ou même vous prescrire des médicaments, il sera probablement préférable de lui demander de vous recommander un spécialiste de la santé mentale . Ces professionnels sont spécialisés dans le traitement des maladies mentales et vous offriront les meilleures chances de guérison. Sachez qu’avant de commencer un traitement naturel, vous devrez en parler au spécialiste de la santé mentale que vous consulterez. N’essayez jamais de vous soigner par vous-même. En effet, même si un traitement a fonctionné pour une personne ayant des symptômes similaires aux vôtres, sachez que sa maladie pourrait tout de même être différente de la vôtre.
Consultez toujours un médecin ou un thérapeute afin de savoir quelle approche vous conviendra le mieux.
Arrêtez de perpétuer vous-même la stigmatisation
La stigmatisation concernant les maladies mentales demeure la principale raison pour laquelle beaucoup de gens ne recherchent pas le traitement dont ils auraient besoin. L’inquiétude d’être mal vu ou traité de façon négative par vos amis, votre famille ou la société freine alors votre guérison. La honte de votre maladie ou l’isolation volontaire perpétuent la stigmatisation. Le seul moyen de surmonter cette stigmatisation est d’approfondir votre connaissance de la maladie et de développer votre assurance en vous faisant soigner . Des études démontrent que lorsque les gens sont témoins de la guérison d’une maladie mentale et connaissent des gens qui s’en sont sortis, ils sont moins enclins à stigmatiser ou à discriminer les personnes souffrant de ces troubles . Pour combattre la stigmatisation, arrêtez également de vous associer à ce trouble. Ne vous considérez pas uniquement comme un malade de telle ou telle pathologie .
Confiez-vous à un ami
Cette étape est facultative, mais elle est fortement recommandée. Faire face à une maladie mentale seul(e) est un vrai calvaire. Pour briser les barrières et vous faire aider, ne souffrez plus en silence. Recherchez le soutien de vos proches. Essayez de trouver au moins une personne de votre entourage qui saura vous soutenir sans vous juger et faites-lui part de ce que vous traversez. Vous pouvez par exemple dire quelque chose comme « J’ai besoin d’être avec d’autres personnes ce soir, veux-tu regarder tous les films de La guerre des étoiles avec moi ? » Reconnaitre votre besoin et avoir le courage d’en parler est un grand pas en avant pour trouver de l’aide et du soutien dans un moment difficile. Souvenez-vous que parler de votre maladie mentale avec d’autres gens est un moyen de combattre la stigmatisation et la désinformation sur le sujet . Par ailleurs, en parlant de votre situation avec vos proches, vous pourriez avoir moins peur de consulter un spécialiste.
Défendez votre cause
Une fois que vous avez appris à mieux accepter votre situation, essayez de prendre la parole et d’encourager d’autres personnes souffrant du même mal à se faire aider également. Cela vous permettra de ne plus souffrir en silence. Recherchez une association travaillant à faire connaitre votre maladie et voyez si vous pouvez vous y impliquer . Mieux faire connaitre la maladie dont vous souffrez vous aidera à combattre la stigmatisation et la discrimination et vous aiderez ainsi d’autres malades à sortir de leur silence .
Admettez votre problème
Pour trouver son bonheur dans la vie, il faut savoir exprimer ses désirs. Pour trouver comment vous exprimer et arrêter de souffrir en silence, vous devrez reconnaitre que vous ne vous faites pas entendre. Prendre conscience de votre problème est le premier pas vers le changement. Voici quelques signes qui pourraient indiquer que vous ne vous faites pas entendre.
- Vous vous retrouvez souvent à devoir faire le travail que personne ne veut faire.
- D’autres gens s’attribuent le mérite de votre travail ou s’approprient vos idées.
- Vous faites souvent des choses que les autres veulent que vous fassiez, mais que vous ne voulez pas faire.
- Vous n’êtes pas satisfait de la vie, car vous suivez les règles des autres.
Identifiez vos valeurs
Vos valeurs personnelles sont les croyances, les idées et les principes qui guident vos décisions. Pensez à vos valeurs comme à une carte routière : elles vous dirigent sur le chemin de la vie que vous souhaitez vivre. Si vous avez souvent l’impression de souffrir en silence, peut-être vivez-vous à l’encontre de vos idées personnelles. Si vos valeurs personnelles ne sont pas claires, apprenez à les identifier en remplissant un questionnaire en ligne .
Apprenez à communiquer de manière assertive
Cela vous permettra d’être plus honnête, d’avoir l’esprit plus ouvert et de communiquer plus directement. Les autres pourront ainsi identifier vos besoins et vous sentirez que l’on vous écoute. Pratiquer la communication assertive peut vous aider à améliorer votre confiance en vous et à surmonter la souffrance solitaire. Pour commencer, exercez-vous à la communication assertive avec de petites choses. Parlez à quelqu’un tous les deux jours. Envoyez des textos aux membres de votre famille et à vos amis(es). Demandez à un ami(e) de prendre un café avec vous ou dites-lui que vous avez besoin d’une épaule sur laquelle pleurer.
Vous pouvez par exemple écrire « J’ai passé une mauvaise journée, j’ai besoin de soutien. Peux-tu venir chez moi et prendre une pizza (ou autre chose) en chemin ? »
Utilisez votre langage corporel pour exprimer vos besoins
Lorsque vous parlez avec quelqu’un, placez-vous face à lui. Tenez-vous droit, les pieds fermement ancrés au sol. Affichez une expression faciale plaisante, mais ferme. Parlez d’une voix calme et douce, mais veillez à ce qu’elle ne soit pas trop faible ou plaintive.
Assumez vos désirs et vos besoins
Formulez vos phrases à la première personne du singulier. Vous devrez alors apprendre à faire part de vos besoins de façon à les assumer, sans pour autant paraitre agressif. Par exemple, au lieu de dire « Tu ne m’écoutes jamais ! », dites plutôt « J’apprécierais que tu me laisses finir de parler avant de m’interrompre ou de changer de sujet. »
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