Comment devenir pompier ?
Devenir pompier : parmi les métiers à risque, il y en a un plus particulièrement qui rencontre beaucoup de succès auprès de la population, notamment auprès des enfants et des jeunes filles : celui de pompier. Véritables héros du quotidien, ils sont appelés dans de très diverses circonstances de la vie quotidienne, les plus cocasses comme les plus graves. Être pompier, c’est aller au bout de soi, que cela soit au niveau physique que mental, comme l’indique si bien leur devise « Sauver ou périr ». Être pompier relève de la vocation. Les sapeurs-pompiers assurent la sécurité des citoyens dans de nombreuses situations telles que les incendies, les inondations, les accidents de la route ou encore les malaises.
Le métier de sapeur-pompier
La plupart du temps, les pompiers sont représentés en train de lutter contre le feu. Pourtant, les trois quarts des missions concernent les secours aux victimes. Ils sont également amenés à éteindre des incendies, à porter secours aux citoyens lors d’autres catastrophes (inondations) ou d’accidents de la route. Les pompiers sont également chargés de faire de la prévention.
Les missions des pompiers
Voici une liste de leurs fonctions :
- apporter les premiers soins à une victime (brûlure, accident domestique, chute, malaise, noyade, accident de la route) ;
- effectuer un premier diagnostic avant l’arrivée des secours ;
- secourir les personnes victimes de catastrophes naturelles ou domestiques (incendie, inondation, fuite de gaz) ;
- éteindre les incendies domestiques ou dans la nature ;
- sécuriser les zones à risques (effondrement, inondation, accident de la route) ;
- effectuer de la prévention en vérifiant les normes de bâtiments récents ou anciens ;
- lutter contre un épisode de pollution chimique.
Comment devenir pompier ?
Le métier de pompier est accessible sur concours, mais pas seulement. Comment devenir pompier : selon le statut et le grade que vous visez, certains postes sont accessibles sur dossier et à l’issue d’une formation. Vous devez être titulaire d’un diplôme de niveau 5 minimum (Brevet des Collèges, BEP, CAP) afin d’être admissible. Les conditions pour les pompiers volontaires (SPV) sont différentes, et ne nécessitent pas forcément de passer le concours. Les pompiers exercent un métier intense, aussi bien physiquement que mentalement : il est nécessaire d’avoir de bonnes capacités physiques et d’être prêt pour des journées éprouvantes et imprévisibles.
Plusieurs spécialités
Avant de vous lancer dans les concours pour devenir pompier, sachez qu’il existe plusieurs catégories. En effet, vous pouvez intégrer l’univers des pompiers en tant que jeune sapeur, sapeur volontaire, sapeur professionnel ou même militaire, en allant exercer à Marseille ou à Paris.
Jeune sapeur-pompier
Si vous êtes prétendant jeune sapeur-pompier ou JSP, vous avez tout à gagner en empruntant cette voie. Outre les gestes techniques de secours qui vous seront inculqués, vous développerez un véritable sens de la solidarité et du civisme.
Sapeur-pompier volontaire
Futur sapeur-pompier volontaire , vous devez prendre en considération le fait que ce métier n’est pas rémunéré, mais indemnisé. Néanmoins, votre rôle auprès des citoyens restera le même que vos homologues : sauver les personnes, l’environnement, les biens. Pour apprendre ces gestes techniques et essentiels, vous suivrez une formation d’un an. Le sapeur-pompier volontaire n’exerce pas ce métier à temps plein, contrairement au sapeur professionnel. En dehors des interventions, il n’est pas rare qu’il exerce un emploi.
Le pompier militaire
En tant que candidat pompier militaire, vous ne pourrez exercer son métier qu’à Paris en tant que sapeur ou à Marseille, en tant que marin-pompier ou rejoindre une UIISC (Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile), sous le titre de sapeur-sauveteur. Votre vie ne sera pas de tout repos. Si vous n’êtes pas sur le terrain, notamment dans le cadre de services à la personne, vous vous entrainerez, assisterez à des cours et entretiendrez la caserne en compagnie de vos collègues. Les missions qui consistent à éteindre les incendies se font de plus en plus rares, mais l’action est tout de même au rendez-vous au quotidien. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter le Centre d’information et de recrutement des forces armées, CIRFA de votre région.
Les candidats qui passent le concours national avec succès seront formés pendant 6 mois, soit à Paris, au sein de l’Armée de terre, soit à Marseille, au sein de la Marine nationale.
Sapeur-pompier professionnel
Si vous souhaitez devenir sapeur-pompier professionnel ou SPP, cela signifie que vous voulez en faire son métier à plein temps. Tout comme le sapeur volontaire, il sera sur de nombreux fronts, les incendies, les inondations, les accidents de la route, pour ne citer que ces cas graves. Pour embrasser cette carrière, il faut passer un concours et répondre favorablement aux prérequis physiques et psychologiques. En cas de succès, vous serez inscrit sur une liste d’aptitude, valable 3 ans. Entretemps, vous devrez contacter les services départementaux d’incendie et de secours des départements que vous convoitez, afin de décrocher un emploi.
De nombreux prérequis
Dans la majorité des cas, il est demandé au candidat sapeur d’être de nationalité française, d’être majeur, d’être très sportif, souple et endurant, de jouir de ses droits civiques, présenter un casier judiciaire vierge de toute peine afflictive ou infamante, avoir un casier judiciaire vierge et être titulaire du permis B, depuis 3 ans au moins. Cependant, d’autres prérequis s’ajoutent et diffèrent selon les catégories de sapeur-pompier.
Le JSP
Concrètement, pour être candidat jeune sapeur-pompier ou JSP, vous devez être être âgé de 11 à 18 ans, présenter un certificat médical d’aptitude physique délivré par un médecin de sapeurs-pompiers, avoir une autorisation écrite parentale di vous êtes mineur, ainsi qu’un un certificat de vaccination antitétanique en cours de validité.
Le sapeur-pompier volontaire
En tant que prétendant sapeur-pompier volontaire, vous devez être âgé de 55 ans tout au plus (21 ans au moins pour les officiers), vous engager à exercer son activité avec responsabilité, obéissance, discrétion, en respectant la législation et du règlement. De plus, vous devez avoir effectué votre service national, être apte physiquement (tests d’entrée), médicalement (examen lors de l’engagement) et enfin résider à proximité d’un centre de secours.
Le sapeur-pompier professionnel
Futur sapeur-pompier professionnel, vous devez également avoir effectué votre journée d’appel et de préparation à la défense (JAPD), posséder un diplôme scolaire (BEPC à bac +2), avoir une vision égale ou supérieure à la cotation Y = 3 et mesurer au moins 1 m 60.
Le sapeur-pompier militaire
Enfin, pour devenir sapeur-pompier militaire, vous devez avoir 25 ans tout au plus, avoir effectué la Journée défense citoyenneté (JDC), posséder un diplôme scolaire de BEPC à BAC +3, avoir une taille minimale de 1 m 50 si vous êtes candidate et de 1 m 54 si vous êtes candidat chez les marins pompiers de Marseille.
Être physiquement et intellectuellement en forme
Le métier de sapeur-pompier requiert de nombreuses qualités physiques, sportives, médicales et bien évidemment intellectuelles. Chaque candidat sapeur-pompier volontaire ou professionnel est soumis à une batterie de tests médicaux, afin de déterminer à quel profil médical il appartient à savoir A, B, C, D, E et B étant le profil minimum pour pouvoir exercer en tant que sapeur. Sont pris en compte les membres supérieurs, les membres inférieurs, l’état général, la vision, le sens chromatique, l’audition et enfin le psychisme. De plus, toujours dans le cadre de ces tests médicaux, le candidat recevra une dose de vaccins pour le BCG et l’hépatite (A et B). Il lui sera proposé une vaccination contre la rage, les méningites A et C, la leptospirose et la typhoïde. Le port de lunettes peut être un frein pour devenir sapeur-pompier.
En effet, imaginez un pompier qui doit porter ses lunettes en plus d’un appareil respiratoire isolant. Pourquoi ne pas opter pour des lentilles cornéennes ou une opération correctrice subie au moins 3 mois avant la candidature si vous êtes concerné ? Pour cette dernière option, le candidat devra faire produire un certificat de cicatrisation par un ophtalmologue.
Éteindre un incendie, secourir un blessé, s’en sortir seul lors d’une intervention, résister à la fatigue
Le sapeur-pompier a besoin de bases solides pour apprendre les moindres faits et gestes inhérents à son métier. Pour cela, il est prévu des formations spécifiques, alliées à des séances de sport.
4 années de formation !
Le JSP étant préadolescent ou adolescent, sa formation est adaptée et se déroule sur 4 années. Au cours de cette période, il cumule entrainements sportifs, l’Initiation aux fonctions de JSP (40 heures environ), le certificat aux fonctions de JSP (50 heures environ) et enfin, pour celui qui a entre 14 et 18 ans, le brevet national de JSP (80 heures environ). Le plus motivé peut suivre un module complémentaire pour l’aptitude aux opérations (90 heures environ).
La formation du sapeur-pompier volontaire se déroule sur 3 étapes
Elle comprend entre autres de la culture administrative, les attitudes et comportements, les risques technologiques et naturels, des activités physiques et sportives, premiers secours en équipe niveau 1 et 2, etc. Par la suite, le volontaire continue à développer ses compétences et spécialités en permanence, sur le terrain. Cette formation lui donne le même niveau qu’un sapeur professionnel et permet au plus ambitieux de grimper les échelons de la hiérarchie, jusqu’à obtenir le grade de colonel ! Le futur sapeur-pompier militaire de Paris est formé initialement pendant 6 mois. Pendant cette période, il adoptera l’éthique inhérente à ce métier, apprendra à agir en tant que militaire, préparera le passage des modules premiers secours en équipe de niveau 1 et 2, recevra une formation technique spécifique et une autre pour les missions de sauvetage et les extinctions. Enfin, il sera préparé à l’admission au service incendie et de secours. Pendant cette période, il sera immergé au sein d’une caserne, afin d’éprouver la mission des sapeurs au quotidien. Enfin, il sera en stage, pendant 2 mois, afin de mettre en pratique ses acquis.
Le futur marin-pompier militaire de Marseille quant à lui, sera formé pendant 5 semaines au Centre d’instruction naval de Saint-Mandrier, dans le Var. Par la suite, il intègrera l’école des marins-pompiers de la Marine, EMPM , située à Marseille, où il apprendra les bases du métier pendant 11 semaines. Entre autres, il apprendra à lutter contre les feux urbains et feux de forêt, contre les feux de navire, à armer les engins de premiers secours et de lutte contre les incendies.
Être pompier ne signifie pas seulement éteindre les incendies
En effet, au quotidien, ces hommes et ces femmes peuvent être appelés sur les scènes d’accidents différents, en pleine ville ou en pleine nature. Voici donc les spécialités auxquelles l’aspirant sapeur-pompier peut prétendre :
- opérateurs téléphoniques du centre de traitement des appels (18),
- sapeur-pompier en risque technologique,
- sapeur-pompier en risque naturel,
- sapeur-pompier en sauvetage-déblaiement,
- sapeur-pompier en équipes de premières interventions en moyenne montagne,
- sapeur-pompier en secours nautique (plongeurs et subaquatique),
- sapeur-pompier en équipes cynotechniques,
- sapeur-pompier en équipes animalières
Conclusion
Si le métier de sapeur-pompier est naturellement lié à l’action au quotidien, ces professionnels doivent pouvoir emmagasiner de très nombreuses connaissances théoriques. Le niveau minimum requis est celui du brevet des collèges (BEPC). Plus le candidat affichera des années d’études supplémentaires, plus il lui sera facile de concourir et avancer sur l’échelle de la hiérarchie, au cours de sa carrière chez les soldats du feu. Le sport est un véritable outil chez les sapeurs-pompiers. Le candidat doit avoir conscience que son corps sera soumis à rude épreuve, non seulement pendant les concours et autres tests d’aptitude, mais également tout au long de sa carrière. Force, souplesse, endurance, coordination font partie des prérequis pour exercer ce métier. Qui plus est, il faudra faire en sorte de garder ces facultés physiques tout au long de sa carrière. Le candidat qui possède des diplômes de secourisme, tel que celui de prévention et secours civiques de niveau 1, ajoute une plus-value non négligeable à son dossier de candidature.
Tout candidat au métier de sapeur-pompier doit désormais posséder un permis de conduire, de catégorie B au minimum, cela depuis 3 ans au moins. Sans permis, le dossier est irrecevable !
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