Comment arrêter de fumer du cannabis ?
Arrêter de de fumer du cannabis : vous avez décidé de ralentir ou de stopper votre consommation de cannabis ? C’est la première étape vers la sortie de l’addiction. Une fois passée, il est important de mettre en place une routine propice au maintien de ce cap. Si vous pensez que le cannabis est en train de prendre le dessus sur votre vie, remplaçant tous vos amis, vos loisirs et vos activités préférés de tous les jours, il est alors temps d’arrêter de fumer et de retrouver votre vie. Le fait que la marijuana ne crée pas de dépendance est un mythe et cela est réellement difficile d’arrêter de fumer du cannabis, que vous cessiez d’un coup ou progressivement. Si vous cherchez de l’aide pour retrouver votre ancienne vie et abandonner vos vieilles habitudes, vous êtes au bon endroit.
Le cannabis, extrait du chanvre, est un psychotrope. Autrement dit, il agit principalement sur l’état du système nerveux central en y modifiant certains processus biochimiques et physiologiques. Il est consommé sous forme de résine (le « haschich ») ou de feuilles et de fleurs séchées (la marijuana) et contient de nombreux composés chimiques appelés cannabinoïdes. Le plus connu, le THC (tétrahydrocannabinol), est responsable d’une sensation bien connue d’euphorie : plus sa concentration est forte, plus les effets psychoactifs du cannabis sont importants, et plus le risque de dépendance augmente.
Comment savoir si on est dépendant au cannabis ?
Arrêter de de fumer du cannabis : l’usage fréquent et prolongé du cannabis peut entraîner une dépendance psychologique ou physiologique légère : un phénomène d’accoutumance s’installe insidieusement et nourrit l’addiction. « On peut avoir un usage qu’on considère récréatif alors qu’on est déjà addict ou dépendant« , prévient Stéphanie Caillé-Garnier, chercheuse au CNRS, neurobiologiste et comportementaliste, spécialiste de l’addiction & Stéphanie Ladel. L’addiction au cannabis est par exemple avérée :
- lorsqu’on n’a plus le contrôle de la fréquence de ses consommations,
- lorsque l’on ne parvient plus à se passer du produit pour agir normalement au quotidien,
- et lorsque les conséquences de sa consommation (échec scolaire, conduites à risques, troubles du comportement, etc) ne suffisent pas à la freiner.
« L’addiction est un processus graduel : on peut être plus ou moins addict au cannabis explique Stéphanie Ladel, consultante sociale et addictologue. Elle commence à s’installer lorsque l’on perd le contrôle de sa consommation : on consomme alors que ce n’était pas prévu, alors qu’on mesure les conséquences financières, professionnelles et personnelles néfastes, etc. »
Raisonnablement, on aimerait arrêter de fumer des « joints », mais on ne peut pas s’en empêcher.
-
- les quantités et la fréquence d’utilisation augmentent ;
- l’usager essaie sans succès de limiter sa consommation, voire d’arrêter le cannabis ;
- il consacre une grande partie de son temps à s’approvisionner, puis à consommer le cannabis ;
- il éprouve un besoin incontrôlable de consommer du cannabis ;
- il ne remplit plus certaines obligations dans le cadre scolaire, familial ou professionnel à cause de sa consommation ;
- il continue à consommer du cannabis malgré l’apparition de problèmes relationnels et de communication liés aux effets du cannabis ;
- il met de côté ses activités extra-professionnelles ou extra-scolaires ;
- il consomme du cannabis dans des situations dangereuses, au volant par exemple ;
- etc.
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Comme indiqué ci-dessus, le cannabis est une plante hautement psychotrope, du fait de la présence de la molécule THC. Ses premiers effets surviennent rapidement : désinhibition, hallucinations, troubles de la mémoire, somnolence, paranoïa… À long terme, il peut altérer les capacités cérébrales, engendrer une fatigue chronique physique et psychologique, et provoquer des changements brusques et inattendus de l’humeur. Dans les cas les plus graves, il plonge même le consommateur régulier dans un état dépressif sévère.
Sevrage cannabique : peut-on s’en sortir tout seul ?
Arrêter de de fumer du cannabis : en finir avec le cannabis demande du temps, de la patience et de la persévérance. Il est possible de s’en sortir seul : cela dépend des personnes, du type de cannabis consommé, de sa concentration en THC et de ses habitudes de consommation. La volonté d’arrêter est un moteur indispensable, mais il est également nécessaire de se préparer en amont. Arrêter le cannabis s’avère parfois plus difficile qu’il n’y paraît, notamment parce que, sur le plan physiologique, la dépendance au cannabis est souvent associée à la dépendance au tabac. « Cela complique l’arrêt, car l’envie peut être réactivée à chaque cigarette », explique Stéphanie Caillé-Garnier.
Pour résumer, la première étape consiste à prendre conscience de sa dépendance, de vouloir s’en sortir, puis, de demander de l’aide – si besoin – et de prendre ses résolutions pour sortir durablement de la dépendance. Cela peut passer par la rencontre avec un professionnel pour faire un point sur sa consommation et définir un protocole adapté (sevrage ambulatoire). Dans les cas les plus sévères, l’entourage ou les professionnel accompagnateurs peuvent estimer qu’il faut hospitaliser le ou la patient(e) en cure, pour le protéger et l’aider à décrocher.
Consommer du cannabis n’est pas légal et relève de l’intime, mais aussi du honteux, ce qui freine la demande d’aide de la part les fumeurs, souligne Stéphanie Ladel.
Mais, lorsque l’on se sent dépassé(e), il ne doit pas y avoir de peur : demander de l’aide à des proches ou à des professionnels (médecin généraliste, psychologue, travailleurs sociaux, etc) est parfois la seule solution. Quoi qu’il en soit, la consommation de drogue n’est jamais un problème isolé, il est donc important d’explorer les mécanismes sous-jacents de la consommation.
Arrêter de de fumer du cannabis : le sevrage est à l’origine de symptômes plus ou moins désagréables, qui sont, en général, de courte durée et d’intensité modérée. Ils surviennent aux alentours du premier jour du sevrage, atteignent leur pic d’intensité entre le deuxième et le sixième jour, puis s’atténuent et finissent par disparaître vers la fin de la deuxième semaine. Stéphanie Caillé-Garnier rappelle les symptômes du sevrage au cannabis :
- anxiété et agitation,
- irritabilité et agressivité,
- fatigue, faiblesse générale, tensions musculaires,
- troubles du sommeil (insomnies, cauchemars, etc),
- diminution de l’appétit et perte de poids.
À nouveau, leur intensité est très variable, et dépend principalement de la quantité et de la durée de consommation de cannabis, de la sévérité de la dépendance, du contexte de l’arrêt (volontaire ou non), du soutien éventuel de l’entourage et/ou d’un support médico-psychologique.
Quelles solutions contre le syndrome du sevrage ?
Arrêter de de fumer du cannabis : il n’existe pas de traitement spécifique pour atténuer le sevrage cannabique. Des anxiolytiques peuvent diminuer certains effets secondaires, comme l’angoisse, mais ils doivent faire l’objet d’une surveillance pour éviter toute accoutumance. Un soutien psychothérapeutique peut s’avérer utile pour comprendre l’origine de sa dépendance et apprendre à gérer le manque, mais aussi pour refuser les incitations à fumer, etc.
À noter : les substituts nicotiniques peuvent être d’une grande aide pour prendre en charge les changements d’humeur. « La nicotine est bien plus addictive que le THC, l’héroïne, l’alcool ou la cocaïne« , rappelle l’addictologue. Arrêter le tabac un temps, à l’aide de patchs, de gommes et de comprimés spécifiques peut faciliter le sevrage et limiter les risques de rechute.
Cannabis : quels conseils pour sortir de la dépendance ?
L’arrêt du cannabis peut faire émarger des problématiques jusque-là enfouies et décourager en route certaines personnes. Pour maintenir votre cap, plusieurs conseils :
- Faites le point sur votre consommation. Plus elle est élevée, plus elle vous met en danger, que ce soit directement (conséquences sur le corps, l’esprit et les capacités cognitives) ou indirectement (conséquences sociales, scolaires ou professionnelles…).
- Établissez les raisons de votre consommation. Pourquoi consommez-vous : pour lutter contre l’inhibition ? Pour vous détendre ? Pour soulager des douleurs ? Par esprit de transgression ? Pour suivre un phénomène de mode ? Quelles autres stratégies pouvez-vous mettre en place pour vous sentir mieux ?
- Évaluez les avantages du sevrage. Maintenant, essayez de visualiser l’ensemble des bénéfices de la désintoxication : une meilleure forme physique, une meilleure vivacité d’esprit, un meilleur sommeil, des relations sociales moins conflictuelles, des économies, etc.
- Fixez-vous un rythme, établissez une date, et tenez-vous y. Comment voulez-vous arrêter le cannabis : progressivement ou d’un seul coup ? C’est à vous de décider, mais une fois que cela sera fait, il faut respecter votre parole. Établissez des objectifs réalisables en termes de timing et de quantités. Et ne vous blâmez pas si tout ne marche pas parfaitement dans l’immédiat : revoyez votre approche et tentez de comprendre ce qui n’a pas fonctionné.
- Identifiez et évitez les situations à risque. Apprenez à repérer les situations à risques, autrement dit, les moments (lieux, circonstances, personnes) où vous aviez l’habitude de consommer du cannabis. De cette façon, vous saurez anticiper les périodes, les lieux et les états qui représentent maintenant un risque de tentation.
- Mettez en place de nouvelles routines. Si vous aviez tendance à fumer du cannabis par ennui, par exemple, pourquoi ne pas vous mettre au sport, au chant, à la peinture, à la sophrologie, à la méditation, au tricot, etc ?
- Entourez-vous de soutiens solides. Ne restez pas en lien avec des personnes qui ne respectent pas vos choix, vous incitent à reprendre le cannabis et continuent de fumer en votre présence. La bienveillance et l’accompagnement sont la clé du succès à long terme.
- Ne remplacez pas votre addiction par une autre ! Alcool, jeux d’argent, shopping, ou même certains médicaments…. Fuyez tout autre type d’addictions.
Soyons honnêtes, l’abstinence n’a rien de facile et se construit petit à petit. Chaque journée sans consommer est une nouvelle victoire qui doit vous rendre fier(ère) et sur laquelle vous devez prendre appui pour persévérer.
Jetez tout votre cannabis, ainsi que toutes vos réserves et vos accessoires
Arrêter de de fumer du cannabis : si vous vous débarrassez des choses qui facilitent votre consommation d’herbe, vous serez moins enclin à céder à vos tentations. Voici ce que vous devriez faire.
- Débarrassez-vous de tous vos briquets, vos allumettes, vos pince-joints, vos pipes et vos conteneurs. Videz toutes vos poches pour vous assurer que vous n’oubliez rien.
- Jetez tout votre cannabis restant dans votre toilette, ainsi vous ne pourrez pas simplement retourner le chercher dans vos ordures par la suite.
- Détruisez vos réserves. Si vous ne pouvez pas les rendre inutilisables, jetez-les dans une poubelle dégoutante pour ne pas être tenté d’aller les chercher plus tard (vous voudrez peut-être néanmoins les enrober dans un sac-poubelle plus discret avant).
- Débarrassez-vous de tout ce qui pourrait vous donner envie de fumer du cannabis, même si c’est votre jeu vidéo préféré ou une affiche dans votre chambre. Cela peut sembler extrême, mais supprimer les déclencheurs pourrait vous aider à combattre votre habitude.
- Si vous avez le numéro de votre vendeur, supprimez-le de votre téléphone.
Parlez de votre décision aux gens qui vous soutiennent
Racontez ce que vous faites à vos amis et aux membres de votre famille en qui vous avez confiance et demandez-leur de vous aider à arrêter. Vous verrez probablement qu’ils seront ravis de vous voir arrêter et de vous soutenir comme ils peuvent. Ceci est particulièrement important si vous ne voulez pas vous éloigner des fumeurs actifs. Dites-leur que vous n’essayez pas de les « obliger » à s’arrêter aussi, mais que vous apprécieriez qu’ils ne fassent pas pression sur vous pour que vous en consommiez avec eux. Si vous n’avez de soutien de personne ou que les gens qui vous entourent essaient de vous pousser à consommer, demandez-vous si ces personnes ont vraiment leur place dans votre vie si elles ne peuvent pas respecter vos choix et vos demandes.
Vous pourriez même avoir à éviter les amis avec qui vous fumiez pendant un moment. Si toute votre vie sociale avec vos amis(es) consistait à vous défoncer ensemble, vous devriez peut-être trouver un nouveau réseau social. Cela peut sembler difficile, mais c’est ainsi que cela doit se passer.
Préparez-vous à l’état de manque
La bonne nouvelle, c’est que cela est temporaire : l’état de manque lié à la marijuana commence un jour après l’arrêt de la consommation, atteint son paroxysme après 2 ou 3 jours et se dissipe finalement après une ou deux semaines [1]. Il se peut que vous n’en ayez pas ou peu, mais il est important de planifier ce que vous allez faire au cas où au lieu de consommer à nouveau du cannabis. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il y a des symptômes [2]. Voici quelques symptômes que vous pourriez subir.
- L’insomnie : essayez d’éviter la caféine les premiers jours et mettez-vous au lit dès que vous vous sentez fatigué le soir.
- La perte d’appétit : vous pourriez avoir des nausées au début. Essayez de manger des aliments fades qui sont faciles à digérer pour l’estomac, comme les bananes, le riz, le pain grillé, les flocons d’avoine et les pommes.
- L’irritabilité : lorsque vous subissez des changements d’humeur provoqués par l’état de manque, il se peut que vous soyez enclin à la colère et aux pleurs. Anticipez ces effets et lorsqu’ils surviennent, essayez de prendre du recul et de réaliser ce qui se passe. Dites-vous : « Ce n’est pas moi et la situation n’est pas comme ça. C’est à cause du manque. » Répétez-vous cela aussi souvent que nécessaire.
- L’anxiété. Vous sentir tendu(e) et mal dans votre peau est un symptôme commun de l’état de manque lié à toutes les drogues. Lorsque vous aurez une minute de libre, fermez vos yeux, respirez profondément et souvenez-vous que l’état de manque n’est que temporaire.
- L’augmentation de la température du corps : vous pourriez avoir plus chaud que d’habitude et vous pourriez commencer à transpirer de temps en temps.
Trouvez-vous une activité de remplacement
Arrêter de de fumer du cannabis : au lieu de consommer, dévouez votre nouveau temps libre à un passetemps ou à un sport. Essayez de choisir quelque chose que vous pouvez faire aussi rapidement et facilement que vous allumer un joint. Par exemple, vous pourriez jouer de la guitare ou faire de la course à pied. Vous n’avez qu’à pratiquer cette activité à chaque tentation. Si vous vous ennuyez trop ou si vous vous sentez déprimé, regardez un film qui vous fait sourire ou passez du temps avec un bon ami qui n’est pas un consommateur de cannabis. Voici autre chose que vous pourriez essayer :
- faites de longues promenades ;
- parlez à un vieil ami au téléphone ;
- allez à la piscine ;
- cuisinez ;
- lisez.
Changez votre routine
En plus de vous trouver un nouveau passetemps, vous devriez changer votre routine afin que vous ne soyez pas en manque durant les moments que vous passiez normalement à consommer de l’herbe. Voici certaines choses que vous pourriez faire.
- Changez votre routine matinale. Essayez de vous lever un peu plus tôt ou un peu plus tard, mangez quelque chose de différent pour le petit déjeuner ou prenez votre douche à un autre moment.
- Modifiez votre routine au travail ou à l’école. Rendez-vous au travail ou à l’école en empruntant un chemin différent, assoyez-vous dans un siège différent si vous le pouvez et mangez également quelque chose de différent pour le déjeuner.
- Changez votre routine d’étude. Si vous étudiez normalement dans votre chambre (ce qui peut conduire à fumer de la marijuana), étudiez plutôt dans un café ou à la bibliothèque.
- Ne mangez pas moins simplement pour changer votre routine. Vous pourriez constater que vous avez moins faim, mais vous devriez essayer de manger la même quantité afin de rester en bonne santé.
Gérez vos envies
Vous aurez probablement envie ou besoin de fumer assez souvent et il est important de savoir comment réagir face à cela, si vous voulez vraiment arrêter de fumer. Voici certaines choses que vous pourriez faire pour éviter de céder à l’envie de consommer du cannabis.
- Évitez les endroits qui pourraient provoquer vos envies. N’allez pas aux endroits qui vous donnent envie de fumer, que cela soit le sous-sol de votre meilleur ami ou l’espace sous les gradins de votre école secondaire.
- Fuyez les moments de manque. Peu importe où vous êtes, si vous avez soudainement envie de fumer, sortez de cet endroit dès que vous le pouvez. Changer votre environnement aussi vite que vous le pouvez est votre meilleur pari.
- Respirez profondément. Prenez une grande respiration par la bouche et maintenez l’air dans vos poumons pendant 5 à 7 secondes, jusqu’à ce que vous vous sentiez plus calme. Respirez à travers vos lèvres plissées et répétez ces étapes jusqu’à ce que votre sentiment passe.
- Mettez quelque chose dans votre bouche. Trouver un substitut à votre envie pour vous aider à l’enrayer, tant que ce n’est pas de l’alcool ou une autre drogue. Essayez la gomme sans sucre, des bonbons sans sucre, une boisson vitaminée, un cure-dent, un stylo, un crayon ou même une paille.
- Buvez de l’eau. Rester hydraté(e) vous maintiendra en bonne santé et vous aidera à combattre vos envies.
Tenez bon
Le pire de l’état de manque devrait passer au bout d’une semaine ou deux et nous avons tous entendu dire que cela prend trois semaines pour se débarrasser d’une habitude. Au bout d’un mois, vous devriez être complètement sorti de votre état de manque et libre de votre dépendance. Cela peut sembler une éternité pendant que vous le faites, mais essayez de vous souvenir que ce n’est pas « si » long. Planifiez une petite célébration un mois après votre décision d’arrêter. Avoir un repère pour lequel vous pouvez vous réjouir d’avance peut vous aider à rester sur la bonne voie et c’est une bonne excuse pour vous offrir une petite récompense comme une sortie en boite ou un cadeau pour vous-même.
Consultez un psychiatre pour obtenir de l’aide pharmacologique
Les médecins et les ostéopathes peuvent prescrire des médicaments conçus pour vous aider à réduire votre consommation de marijuana. Si vous avez déjà essayé d’arrêter d’un coup ou progressivement ou si vous savez qu’il n’y a aucun moyen que vous puissiez le faire vous-même, consulter un médecin sera votre meilleure chance. Soyez bien sûr de vouloir arrêter avant de prendre rendez-vous. Une consultation coute cher, mais en plus de cela, sachez que la plupart des médecins ne vous reprendront pas si vous rechutez.
Consultez un thérapeute
S’il y a des causes sous-jacentes qui vous poussent à consommer de la marijuana, comme la dépression ou l’anxiété, en parler avec un professionnel pourrait vous aider à mettre fin à votre consommation d’herbe. Si possible, trouvez quelqu’un qui est spécialisé dans les problèmes de dépendance. Renseignez-vous sur les différentes possibilités. Il y a plusieurs modalités ou types de thérapie qui peuvent être appropriés pour traiter une dépendance au cannabis. La thérapie par la parole est le type le plus commun, mais vous pourriez aussi vous renseigner sur la thérapie cognitive et comportementale.
Rejoignez un groupe de soutien
Si vous avez du mal à arrêter tout seul parce que vous subissez de la pression collective ou parce que vous manquez de confiance en vous, rejoindre un groupe de soutien peut être la solution pour vous. Les Narcotiques Anonymes existent dans plusieurs pays et vous accueilleront gratuitement à leurs réunions. Recherchez les groupes de soutien dans votre région.
Faites une cure de désintoxication
Si rien d’autre n’a fonctionné et que votre dépendance à la marijuana met sérieusement en danger votre santé et votre bonheur, vous aurez peut-être besoin de l’aide extrême d’une cure de désintoxication.
- Essayez toute autre option avant. La désintoxication est dure et chère et ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Si vous n’avez vraiment plus d’options, cela peut néanmoins être la solution.
- Renseignez-vous pour savoir combien de jours de cure votre assurance maladie pourra rembourser.
Définissez-vous une date à laquelle vous devriez être totalement sobre
Fixez cette date à un moment se situant entre deux semaines et un mois, cela devrait à la fois être assez près pour la garder en ligne de mire, mais pas trop près pour sembler impossible. Si vous pensez que ce n’est vraiment pas réaliste, vous pourriez vous donner quelques mois pour arrêter vraiment. Si le cannabis est vraiment devenu un incontournable majeur dans votre vie, il sera difficile de tout abandonner au bout de quelques semaines.
Établissez un planning de votre réduction de consommation
Définissez combien vous consommerez entre maintenant et votre date de sevrage. Essayez d’en faire un processus linéaire. Par exemple, d’ici le jour de sevrage, vous devriez consommer la moitié de ce que vous consommez actuellement. Mettez votre planning sur un calendrier, en écrivant combien vous consommerez chaque jour et respectez-le. Mettez le calendrier à un endroit où vous pourrez le voir tous les jours, comme près du miroir de la salle de bain ou sur le réfrigérateur.
Anticipez vos rations de cannabis
Au lieu de vous faire confiance et vous laisser prendre que ce qui vous est indiqué sur le planning, rationnez votre cannabis à l’avance. Ainsi, vous n’aurez plus à y penser et vous n’aurez qu’à consommer ce que vous vous êtes promis de consommer, tout comme vous le feriez avec des médicaments.
Trouvez-vous des distractions
Puisque vous diminuez votre consommation et que vous passez moins de temps à le faire, trouvez-vous des activités à faire juste après avoir fumé. Faites la transition directement de la consommation à un autre hobby ou à un autre sport que vous aimez, pour ne pas avoir le temps de remarquer la différence. Bien que vous devriez toujours prendre le temps d’être seul et de vous détendre, essayez de garder votre journée remplie de loisirs, d’activités sociales, de travail scolaire ou de toute autre chose qui puisse vous aider à vous concentrer sur autre chose que la consommation de marijuana.
Jetez un coup d’œil à votre calendrier et essayez de le remplir avec autant d’engagements et d’activités sociales que vous le pouvez, sans vous sentir trop débordé.
Restez motivé(e)
Si vous voulez vraiment arrêter de fumer du cannabis, vous devriez garder en tête la récompense. Souvenez-vous pourquoi vous voulez cesser de fumer que ce soit pour être en meilleure santé, pour avoir plus d’idées, pour améliorer votre vie sociale ou votre point de vue global sur la vie et restez concentré sur cet objectif. Écrivez-le avec du ruban adhésif au-dessus de votre bureau, gardez une fiche avec vos motivations dans votre poche ou gardez tout simplement vos objectifs dans un endroit accessible que vous pourrez facilement atteindre chaque fois que vous serez en perte de contrôle.
Chaque fois que vous aurez un moment de faiblesse, pensez à toutes les choses que vous pourriez faire une fois que vous arrêterez de fumer pour de bon. Vous vous sentirez plus actif, plus énergique et plus motivé à faire toutes les choses que vous voulez faire.
Conclusion
- Vous devez « vouloir » arrêter avant de le pouvoir. Comparez les avantages d’arrêter et les avantages de la consommation ; trouvez quelque chose dans la sobriété qui vous attire et faites-en votre but.
- Faites une liste des choses que vous pourrez bientôt vous offrir avec l’argent du cannabis et lisez-la à répétition.
- Faire vingt minutes d’exercice physique durant les états de manque intenses peut alléger les symptômes.
- Parlez de votre envie d’arrêter avec des gens qui fument, leurs réponses pourraient vous aider à réussir et leur montrer que c’est possible d’y arriver.
- Essayez de dormir beaucoup dans les premiers temps si vous le pouvez.
- Cesser du jour au lendemain est ce qui est de plus efficace.
- Si vos amis fument du cannabis, ne trainez pas avec eux. Cela permettra d’éviter à vos amis de faire pression sur vous et de vous inciter à fumer.
- Cherchez des sites sur la consommation de cannabis et sa dépendance sur Internet. Lire à propos des expériences d’autres personnes peut vous aider à avoir une idée de comment en finir avec votre dépendance.
- Essayez l’autopersuasion. Dites-vous continuellement : « Je vais m’arrêter de fumer du cannabis. »
Limitez vos contacts et le temps passé avec des gens qui continuent à consommer. Même si ce sont peut-être vos amis, la pression collective est souvent un obstacle majeur mettant un frein à votre désir d’arrêter de consommer du cannabis.
En savoir plus sur JeunInfo.J.I.
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