Comment arrêter d’être une victime ?
Arrêter d’être une victime : vous avez souvent l’impression de ne pas obtenir ce que vous méritez et que la vie est injuste ? Vous trouvez que les gens vous traitent mal et ne se rendent pas compte de votre valeur ? Vous avez peut-être alors une mentalité de victime, un mode de raisonnement qui vous amène à vous sentir malheureux(se) et incapable de changer votre façon de voir les choses . La vie ne se déroule peut-être pas toujours comme vous le voudriez, mais cela ne veut pas dire que vous devez être une victime. En modifiant votre façon de penser et de vous comporter, vous n’aurez bientôt plus l’impression d’être une victime et vivrez une vie plus heureuse. Se victimiser, ainsi que l’estiment certains psychologues, est un frein à l’épanouissement personnel et aux relations avec autrui.
Il existe des moyens, comme celui de faire appel à une aide professionnelle, pour cesser d’être une victime… Et alors reprendre le contrôle de sa vie !
Une attitude liée à un traumatisme
La victimisation personnelle peut se traduire par une tendance à l’apitoiement sur son sort. Il s’agit même, pour l’auteure, conférencière et formatrice Ginette Plante, « d’un schéma de comportement qui crée un obstacle aux relations authentiques ». Une certaine forme de rôle est ainsi adoptée : celui d’être la victime. Pour Vincent Bernay, auteur du site Internet cours-de-psychologies.fr, la victimisation « est un processus dans la psychologie de la personne qui le dédouane de sentiments pouvant être culpabilisants ou d’une quelconque responsabilité, ceci en accusant les autres ». Si le comportement d’une personne qui se victimise peut apparaître comme irrationnel, « cette attitude trouve son sens dans une tentative malheureuse de refouler un sentiment traumatique lié au vécu personnel », écrit encore Vincent Bernay.
De plus, l’échec impacte notre état d’esprit : mais si certains « le perçoivent comme une source de motivation, un moyen de mettre en lumière nos faiblesses et par conséquent la route à suivre pour atteindre ses objectifs, d’autres sombrent dans le déni et finissent par se fermer à leur environnement », estime quant à lui le site reussitepersonnelle.com.
Qu’est-ce que la subpersonnalité ?
Lorsque l’on emploie le terme de « victimisation », « l’objectif n’est pas de poser une étiquette, mais plutôt de comprendre comment les subpersonnalités agissent à notre insu, dont celle de la victime », estime Ginette Plante. Elle explique : « La subpersonnalité est un modèle de survie qui s’est mise en place lorsque nous en avions besoin pour survivre à l’insatisfaction de nos besoins. Elle est présente et se manifeste sous forme de constellations de comportements, de sentiments ou de pensées qui se sont cristallisés pour nous aider à survivre à nos besoins non satisfaits. » Quelques signes présents chez la personne ayant tendance à la victimisation : elle peut avoir tendance à perdre le contrôle de sa vie, à ne pas être capable de se défendre, à laisser les forces extérieures influencer sa vie, ou encore avoir tendance à s’apitoyer.
Il semblerait, même, que la victimisation puisse parfois s’avérer addictive, nous permettant par exemple de trouver des excuses qui pourraient justifier nos carences et nos manquements, fussent-ils involontaires.
Quelles sont les causes ainsi que les conséquences de la victimisation ?
La propension à se victimiser proviendrait dans certains cas de l’environnement familial vécu durant l’enfance. Ainsi, Vincent Bernay écrit : « Des parents défaillants et très critiques peuvent faire apparaître chez l’enfant un sentiment de culpabilité, de honte et de faible estime de soi. » Et alors, devenu adulte, cette personne, lors d’une situation difficile, pourra avoir tendance à penser qu’elle est une victime, « afin de ne pas éprouver un quelconque sentiment de honte ou de culpabilité qui pourrait lui rappeler des traumatismes anciens et refoulés ». Conséquences ? La personne atteinte par ce sentiment de victimisation pourra ne pas prendre de bonnes décisions, et même ne pas en prendre du tout. Pis : cela pourra même parfois enclencher des comportements destructeurs tels que l’alcoolisme ou diverses addictions.
Pour Vincent Bernay, « bien qu’elles soient responsables de leurs actions, ces personnes rejettent la faute sur autrui, rendant très difficile la prise de conscience nécessaire à la résolution de ces problèmes ».
Ramener l’équilibre dans sa vie
Bonne nouvelle : il est possible de ramener l’équilibre dans sa vie, et ce en entamant un processus de transformation. Pour s’y aider, une approche thérapeutique pourra être une réelle alliée : en suivant, par exemple, une psychothérapie, ou encore une hypnose thérapeutique. Comme l’explique le site Aide psychologique Rive-Sud, chacun pourra s’apercevoir que le schéma de victime est, chez lui, définitivement révolu lorsque, il prendra conscience :
- qu’il est maintenant responsable de sa vie ;
- qu’il accueille ses émotions et ses sentiments comme des alliés et non plus comme des adversaires ;
- qu’il reconnaît sa puissance intérieure ;
- qu’il transforme ses croyances et perceptions afin qu’elles s’ajustent à sa réalité ;
- qu’il développe une plus grande confiance envers les autres ;
- qu’il attend qu’on le respecte en paroles, en gestes, en actions ;
- qu’il est ouvert à lui-même et aux autres ;
- qu’il cesse de projeter ses malaises sur les autres ;
- qu’il développe son moi véritable ;
- qu’il ose prendre des risques.
Comment arrêter d’être une victime : un travail sur soi, bien souvent sous la forme d’une aide professionnelle, aidera ainsi la personne atteinte par un sentiment de victimisation à mieux vivre son présent, à reprendre enfin le pouvoir de sa vie. Changer les choses peut aussi parfois sous-entendre qu’une situation désavantageuse est parfois un mal pour un bien : on pourra certainement tirer du positif du malheur apparent. Il faut, en outre, apprendre à se pardonner… Et ainsi, pour le site reussitepersonnelle.com, « en prenant conscience des barrières qui nous éloignent encore de l’expression de l’étendue de notre potentiel, nous parviendrons petite à petit à nous en départir et à enfin vivre libérés des pressions qui pèsent sur nos épaules ».
Reconnaissez votre propre rage et faites tout pour y remédier
Beaucoup d’entre nous jouent, sans le vouloir, le rôle de victime, en niant notre rage et en la projetant sur les autres . En agissant de la sorte, nous avons alors tendance, de façon tout à fait déraisonnable, à anticiper des agressions de la part des autres, alors que ceux-ci n’ont rien fait pour justifier cette impression. Comment arrêter de d’être victime : au lieu de nier vos émotions, ressentez-les pleinement et ne cherchez pas à les catégoriser en bien ou en mal. Évitez de chercher à rationaliser votre colère. Vous risqueriez sinon de vous enfouir encore davantage dans votre mentalité de victime. Sachez que vous avez le droit d’être en colère, mais qu’il est plus sain de vous défaire de cette émotion que de chercher à l’entretenir et à la rationaliser .
Les personnes qui se complaisent dans leur colère et cherchent à la justifier auront souvent tendance à déformer la réalité pour que celle-ci corresponde au mieux à leurs idées. Ces gens interprèteront alors de la mauvaise façon les expressions faciales des autres, en fonction de leurs propres sentiments, au lieu de se baser sur la réalité .
Comprenez que personne ne vous doit rien
Lorsque nous pensons que quelque chose nous est dû, nous avons l’impression d’être roulés dans la farine lorsque nous ne l’obtenons pas. C’est alors que nous ressentons de la colère et avons l’impression d’être une victime de la société . Certains psychologues recommandent même de supprimer les termes « juste », « devrait », « bien », « mal » de votre vocabulaire. Ces mots font en effet référence à des attentes et lorsque celles-ci ne sont pas satisfaites, vous vous sentez frustré et victimisé. Comment arrêter d’être une victime : défaites-vous de ces attentes et de ce sentiment que tout vous est dû. Personne ne vous doit rien . Prenons l’exemple suivant : imaginez que les parents de votre meilleur ami aient payé ses études alors que vous avez dû travailler dur pour payer les vôtres. Alors que vous avez du mal à rembourser votre prêt étudiant, votre ami a les moyens de voyager, de s’acheter de beaux habits, possède une belle voiture et vit dans un appartement bien plus beau que le vôtre.
Au lieu de vous sentir lésé(e), jaloux(se) et d’être en colère contre votre ami, vos parents et peut-être même le reste du monde, reconnaissez vos sentiments et allez de l’avant. Votre ami a bien de la chance de ne pas avoir de dettes et il est bien dommage que vous en ayez. Mais les deux situations n’ont pas à être comparées. Elles ne sont ni justes ni injustes. La réalité est ce qu’elle est. Comment arrêter d’être une victime : vous serez bien plus heureux et connaitrez de plus grandes réussites en apprenant à accepter la situation et vos sentiments, puis en passant à autre chose.
Identifiez les pensées négatives et autodestructrices et faites tout pour les éliminer
Les psychologues appellent ces pensées « la petite voix critique intérieure ». Cette petite voix vous souffle des pensées qui minent votre amour-propre. Sachez que ces sentiments naissent de votre rage et de votre tristesse et n’ont d’autre objectif que de vous rendre misérable. Nous avons tous en nous cette petite voix critique, mais beaucoup d’entre nous savent la combattre par des pensées positives, alors que les « victimes » ont tendance à lui prêter bien trop d’attention. Beaucoup d’entre nous ne sont même pas conscients de nos pensées négatives et il nous est alors difficile de les identifier et de les combattre. Ce n’est qu’en identifiant ces pensées que nous pouvons leur faire face. Comment arrêter d’être une victime : pour cela, vous pourrez par exemple essayer de comprendre l’origine d’un changement d’humeur soudain. Essayez d’analyser vos pensées alors que vous êtes dans cet état d’esprit . Votre petite voix critique pourrait par exemple vous souffler votre sentiment d’injustice et vous dire encore et encore que quelque chose est injuste.
Vous pourriez également remarquer que vous avez tendance à généraliser les comportements des autres et à penser par exemple « personne ne me demande jamais comment je vais ». Enfin, vous pourriez avoir tendance à vous comparer sans cesse aux autres : « pourquoi ont-ils toujours de meilleures notes que moi ? » comment arrêter d’être une victime : alors que vous prenez conscience de votre façon de penser, prenez le temps de vous demander quelle en est l’origine. Par exemple, si cette petite voix vous dit « personne n’écoute jamais ce que j’ai à dire », demandez-vous : « qu’ai-je tellement à dire ? ». N’acceptez pas ce fait sans le questionner, car il y a de grandes chances qu’il ne soit pas fondé. Et même si c’est la vérité, vous devrez vous poser des questions importantes afin d’apprendre à gérer vos émotions négatives.
Après y avoir réfléchi, vous pourriez réaliser que la raison pour laquelle vous avez l’impression que personne ne vous écoute est que vous pensez en fait n’avoir rien d’intéressant à dire et que cela se fait sentir sur votre comportement (par exemple, parler peu ou très doucement lorsque vous êtes en groupe).
Assumez vos sentiments et vos actions
Ne soyez pas spectateur de votre vie. Si vous êtes en mesure de faire changer une situation qui vous rend malheureux, faites-le. Si vous ne pouvez pas la changer, adaptez-vous : changez votre façon d’approcher la situation, changez votre attitude . La situation dans laquelle vous vous trouvez est peut-être réellement injuste ou horrible, mais vous attarder dessus ne vous apportera rien de bon. Contrez vos émotions négatives par des actions positives . En lien avec le point précédent, comprenez la nécessité d’être proactif(ve). Certaines situations sont inévitables, mais en étant proactif, vous parviendrez à les anticiper et à les contrôler, au moins en partie, au lieu de simplement y répondre une fois qu’il est trop tard. Vous découvrirez bientôt qu’il vous est même possible d’éviter que certaines choses indésirables se produisent. Par exemple, en travaillant dur à l’école, vous éviterez les mauvaises notes.
Tenez un journal intime
En écrivant chaque jour dans votre journal intime, vous pourrez non seulement suivre l’évolution de vos sentiments et de vos émotions, mais pourrez également apprendre à mieux les accepter. Encore une fois, ne cherchez pas à justifier vos sentiments. Comment arrêter d’être une victime : utilisez votre journal intime pour adapter vos comportements et apprenez à ne pas vous laisser dépasser par vos émotions. Si vous vous trouvez dans une situation de laquelle vous voulez sortir, servez-vous de votre journal pour déterminer la meilleure façon d’y parvenir.
Trouvez une occupation qui vous apporte de la joie et pratiquez-la régulièrement
Plus vous passerez de temps à faire des choses que vous aimez, moins vous aurez de temps pour ressasser vos idées noires et moins vous aurez le sentiment d’être une victime. Faites l’effort de vivre pleinement votre vie, au lieu de la regarder défiler devant vous. Suivez un cours de danse, rejoignez un club de rugby, essayez-vous au violoncelle ou apprenez l’espagnol. Passez davantage de temps avec des gens qui vous aident à vous sentir bien. Si vous n’avez personne vers qui vous tourner, inscrivez-vous dans un club ou un groupe de parole (ou même à un forum Internet de gens qui partagent votre passion pour les films italiens) et faites-vous de nouveaux amis.
Ayez un mode de vie sain, faites de l’exercice et mangez sainement
Comment arrêter d’être une victime : pour être en mesure de contrôler ses émotions, il est indispensable de prendre soin de son corps. En faisant du sport régulièrement, vous vous déferez de votre stress et gagnerez en assurance. Une alimentation saine vous aidera à éviter les sautes d’humeur et il est aussi bien plus facile d’appréhender ses émotions lorsque notre corps n’est pas malmené par une mauvaise alimentation.
Ne soyez pas trop dur(e) avec vous-même
Reprendre le contrôle de votre vie et apprendre à ne plus être une victime vous demandera du temps. Ne vous en voulez pas lorsque vous vous surprenez à avoir la mentalité d’une victime. Respirez profondément, pardonnez-vous et redoublez d’effort.
Affirmez-vous
Communiquez avec les autres de façon à ce qu’ils sachent quels sont vos besoins et vos désirs, tout en respectant les leurs. Comment arrêter d’être une victime : lorsque vous vous affirmez, formulez vos idées à la première personne du singulier et évitez les jugements. Assumez vos pensées et vos sentiments et formulez vos désirs en requêtes claires plutôt que comme des questions auxquelles l’on pourrait vous dire non. Inspirez-vous par exemple de cette formule : « J’ai remarqué que tu laisses souvent ton assiette sale dans l’évier au lieu de la mettre dans le lave-vaisselle. Lorsque je rentre du travail, je n’aime pas voir de la vaisselle sale et j’ai l’impression de devoir laver la cuisine avant de pouvoir me préparer à manger. Il serait bon d’établir un planning pour la vaisselle, afin de nous simplifier la vie. » Si vous n’aviez pas l’habitude de vous affirmer, sachez que les gens pourraient être confus face à tant de changement. Vous pourriez alors leur expliquer que vous essayez de changer votre façon de communiquer.
Fixez des limites claires
Pour vous affirmer, vous devrez apprendre à fixer des limites claires. Cela vous permettra de vous protéger et d’affirmer clairement aux autres ce que vous êtes prêt(e) ou non à endurer. Par exemple, si vous avez un proche qui a un problème avec l’alcool, dites-lui que vous appréciez sa compagnie, mais que vous n’aimez pas la façon dont il se comporte lorsqu’il a bu. Informez alors clairement cette personne que si elle vient vous rendre visite en état d’ébriété, vous ne la laisserez pas entrer chez vous.
Soyez sûr de vous et montrez-le
Votre assurance devra transparaitre dans votre langage corporel. Lorsque vous êtes face à quelqu’un, ayez une bonne posture, regardez la personne dans les yeux et restez calme et positif, afin que votre assurance soit perceptible. Lorsque vous vous tenez debout, bombez le torse, restez détendu, rentrez le ventre, campez-vous sur vos deux pieds et gardez les bras le long du corps. Veillez aussi à ne pas crisper vos articulations et à garder la tête haute, le cou droit, mais détendu . Pour vous affirmer grâce à votre langage corporel, positionnez-vous face à votre interlocuteur, tenez-vous droit, évitez les gestes qui trahiraient votre agacement (comme lever les yeux au ciel ou gesticuler avec vos mains), restez sérieux, mais aimable et gardez un ton égal et assuré.
En reproduisant les gestes de votre interlocuteur, vous le mettrez à l’aise et créerez un climat propice à la communication .
Sachez différencier pitié et empathie
L’empathie, c’est comprendre et partager les sentiments de quelqu’un. Cela ne devrait néanmoins pas vous amener à ressentir de la pitié pour cette personne . Comment arrêter d’être une victime : exprimer ou ressentir de la pitié ne fera que renforcer votre état d’esprit de victime . Vous pourriez remarquer que lorsque vous exprimez vos problèmes, vous encouragez les autres à ressentir de la pitié pour vous en mettant l’accent sur votre faiblesse. Les autres pourraient alors tenter de vous aider. Et si la volonté de vous aider part peut-être d’un bon sentiment, elle reflète néanmoins également que cette personne ne croit pas que vous ne soyez capable de vous sortir seul de cette situation. Une réponse classique à vos plaintes pourrait être : « Je suis désolé pour toi, as-tu essayé ceci ou cela ? » Lorsque vous recherchez l’empathie des autres ou ressentez de l’empathie à leur égard, vous recherchez/offrez un soutien.
Faire preuve d’empathie, c’est savoir être compréhensif sans éprouver de pitié. Une personne qui ressent de l’empathie envers vous partagera vos émotions tout en croyant fermement que vous serez capable de vous en sortir seul. Une réponse empathique à une plainte sera alors : « J’imagine que cela est très dur pour toi. De quoi as-tu besoin en ce moment ? » Lorsque nous mettons nos faiblesses en avant et cherchons à attirer la pitié des autres, nous nous plaçons dans la position d’une victime et demandons aux autres d’être nos sauveurs.
Ceci est injuste, à la fois pour les autres et pour nous-mêmes. Une approche empathique mettra l’accent sur le respect mutuel et de bons sentiments partagés, tout en sachant que nous sommes capables de nous en sortir seuls.
Respirez
Si vous êtes en colère, êtes stressé, anxieux ou contrarié, prenez quelques instants pour vous et respirez. Inspirez profondément par le nez et visualisez l’air qui fait gonfler votre ventre et non votre poitrine.
En savoir plus sur JeunInfo.J.I.
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