Quitter son travail intelligemment : voici comment rompre un CDI sans conséquences graves
Quitter son travail intelligemment : Vous vous demandez quelles sont les étapes à suivre pour quitter son emploi ? Vous songez à vous reconvertir, à changer d’entreprise ou à prendre un congé sans solde, mais vous ne savez pas par où commencer ? La vie est faite de changements constants, et votre carrière professionnelle ne fait pas exception. A un moment donné de votre parcours, vous pourriez être obligés de quitter votre travail ou de rompre un cdi. Pour de nombreuses personnes, cette situation entraine un gros stress et perturbe l’équilibre mental. Pour autant, la situation n’est pas désespérée. Quitter son travail peut même être le début d’une vie plus épanouie. Vous ne me croyez pas ? Eh bien, lisez cet article qui explique comment rompre un cdi avec classe.
Démissionner de son travail : on le fait presque tous !
Comment quitter son travail intelligemment ? Je suis convaincu de ce que ce sous-titre vous fait un peu tiquer : on quitte tous notre job ? Vraiment ? Eh bien, il n’y a qu’à regarder les chiffres. Un rapport publié par Opinion Way en collaboration avec l’Afpa révèle que 74% des salariés ont déjà envisagé de changer de vie. Par ailleurs, 6 actifs sur 10 ont connu un changement, ou une réorientation professionnelle. Donc, on ne le fait pas tous, mais c’est tout comme ! Rendez-vous compte : 6 actifs sur 10, c’est bien plus que ce que vous imaginiez n’est-ce-pas ? Alors comment font-ils ? Et pourquoi quittent-ils leur job ? Il peut y avoir 3 raisons à cela. D’abord, il est possible que l’emploi que vous effectuez actuellement soit dangereux pour votre santé, ou ne vous épanouisse pas. Plus de la moitié des actifs qui veulent rompre un contrat de travail le font pour cette raison.
D’autres personnes ont trouvé un meilleur poste, ou une meilleure situation. Pour elles, ce n’est pas si compliqué de quitter son travail. Pour d’autres actifs, il faut démissionner de son travail en raison d’une faute professionnelle plus ou moins grave. Mais même cette situation peut être très avantageuse (si, si !). Quelle que soit la raison qui vous pousse dehors, mettez toutes les chances de votre côté. J’explique comment dans la suite de l’article.
Comment rompre un cdi par rupture conventionnelle ?
Contrairement à ce qu’on pense, quitter son travail intelligemment ne signifie pas forcément aller au clash avec son patron. Vous pouvez le faire d’un commun accord avec lui. C’est ce qu’on appelle la rupture conventionnelle. Comment l’obtenir ?
Si vous n’êtes accusée de rien, et travaillez depuis 2 ans au moins pour le même employeur dans d’excellentes conditions, procédez ainsi :
- Déterminez les capacités et les limites financières de la boîte. Evaluez sincèrement ce qu’elle peut verser comme indemnités.
- Préparez vos arguments pour la négociation. Pourquoi partez-vous ? Avez-vous des projets plus probants ? Manquez-vous de motivation ? Envisagez de parler de ces choses de la manière la plus respectueuse possible avant le rendez-vous avec votre employeur.
- Demandez une rupture conventionnelle et un entretien. Demandez-la ! La moitié de ceux qui quittent leur travail ne le font pas. Or, un employeur n’a aucune raison de garder un employé démotivé. Si vos états de service sont bons, le patron vous accordera certainement ce graal.
L’étape suivante consistera à faire jouer la loi. S’il accepte une rupture conventionnelle, l’employeur vous versera une indemnité. Évidemment, une demande de rupture conventionnelle s’effectue à partir de ce formulaire spécifique. Si vous n’obtenez aucune réponse au bout de 15 jours ouvrables, considérez que vous l’avez obtenue et faites valider votre copie pour profiter de vos indemnités d’ancien employé.
Quitter son job sous d’autres conditions : lesquelles ?
Comment quitter son travail intelligemment ? Vous pouvez quitter votre travail et toucher des indemnités sous d’autres conditions particulières. Il ne s’agit pas de rupture conventionnelle, mais la situation n’est pas propice au conflit. Si vous vous retrouvez dans cette situation, profitez-en. Un changement d’orientation professionnelle vous donne l’occasion d’explorer de nouvelles voies. En général, on peut quitter son travail et profiter d’indemnités de cdi en cas de chômage involontaire et de démission légitime. J’aime beaucoup le concept de démission légitime. Il induit que vous pouvez démissionner, et vous faire payer quand même ! La classe, non ? Mais à quelles conditions ? Cet article sur la démission du salarié en liste quelques-unes :
- Votre amour (mariage ou PACS) va travailler et vivre loin de vous, et vous ne pouvez pas vivre sans lui/elle. Vous bénéficiez alors d’allocations chômage si vous démissionnez pour le suivre. Démissionner de son travail pour suivre la personne aimée, c’est plutôt courant.
- Vous êtes agressée ou harcelée au travail. Dans ce cas, sauvez votre peau. Démissionnez et portez l’affaire devant la justice. Rompre un contrat de travail pour cette raison, c’est faire preuve de courage. Le harcèlement au travail est inacceptable et pour votre propre épanouissement, ne laissez jamais prospérer ce type de pratiques. Si le tribunal reconnaît que la démission était légitime, vous toucherez des indemnités conséquentes.
- Votre employeur ne paie plus de salaire : vous avez alors la meilleure raison possible pour quitter son travail. Mais il faut aussi obtenir une ordonnance de référé auprès des prud’hommes. Ces derniers savent comment rompre un cdi et déterminent si les raisons évoquées par l’employé sont suffisamment pertinentes pour justifier une indemnisation.
Comment quitter son travail et ne pas le regretter ?
Il n’existe pas de situation idéale. Parfois, votre employeur ou votre collègue est exécrable, mais le job en lui-même vous plaît. Souvent aussi, c’est le travail qui est médiocre et peu valorisant, mais vos collègues sont très agréables à vivre. Quitter son travail intelligemment quand on l’aime, c’est presque toujours faire un choix difficile, voire cornélien. Voilà pourquoi vous devez avoir de bonne raisons. Si vous n’êtes plus motivé au travail, tentez d’abord de retrouver la motivation grâce à ces 3 clés indispensables. Si votre travail ne s’intègre pas dans un projet de vie précis, essayez d’abord d’en bâtir un grâce à ce dossier et adaptez votre job en conséquence. Mais lorsque votre job perturbe votre équilibre physique, mental et psychologique, ou encore lorsqu’il met en péril votre équilibre affectif et votre épanouissement personnel, soyez réaliste : il n’en vaut pas la peine. En mettant la loi de votre côté, vous pouvez le quitter et gagner un peu d’argent en attendant de trouver mieux.
Un conseil pratique si vous ne pouvez pas démissionner de façon légitime : faites une liste des raisons pour lesquelles vous voulez savoir comment rompre un cdi. Faites une autre liste précisant les avantages de votre job actuel, malgré ses inconvénients. Evaluez ces avantages et ces inconvénients et faites votre choix. Cette évaluation est cruciale quand vous voulez savoir comment rompre un cdi et pourquoi c’est nécessaire.
Partir ou rester ? Pesez le pour et le contre
Comment quitter son travail intelligemment ? La première étape consiste à prendre le temps de la réflexion. Posez-vous les bonnes questions. Qu’est-ce qui vous pousse à vouloir quitter votre emploi ? Est-ce un problème relationnel au travail ? Dans ce cas, peut-être que la solution n’est pas de partir, mais de prendre ce problème à bras le corps, par exemple en faisant appel aux représentants du personnel de votre entreprise afin de dénoncer un cas de harcèlement, le cas échéant. Vous n’arrivez plus à éprouver de plaisir dans votre travail et vous rêvez d’embrasser une carrière qui n’a rien à voir avec votre emploi ? Par exemple, vous êtes secrétaire juridique et vous rêvez d’être fleuriste ? Si ce souhait suit un raisonnement logique et réfléchi, alors foncez !
Mais si cette envie a davantage des allures de fuite, dans ce cas, peut-être vaudrait-il mieux d’abord que vous envisagiez de vous faire accompagner par un psychothérapeute pour y voir plus clair dans les raisons de ce besoin de fuir avant de prendre toute décision. En bref, posez-vous les questions qui s’imposent avant de claquer la porte.
Fixez un calendrier
Vous avez décidé de partir ? Votre réflexion vous a mené à cette conclusion ? Dans ce cas, fixez-vous une échéance. Quand souhaitez-vous partir exactement ? Cette décision peut dépendre d’une éventuelle formation que vous voudriez suivre dans le cadre d’une reconversion, de la date de prise de poste convenue si vous quittez votre emploi pour un nouveau poste ailleurs, de la date à laquelle vous souhaitez commencer votre tour du monde dans le cas d’un congé sans solde pour cette raison, etc. L’idée étant de bien réfléchir à la date à laquelle vous allez donner votre démission, négocier une rupture conventionnelle ou prendre un congé sans solde.
Renseignez-vous sur les modalités de votre départ
La législation française n’impose pas de procédure particulière pour faire état d’une démission. Elle stipule simplement qu’il faut l’annoncer à son employeur d’une façon claire et non équivoque. Certaines dispositions conventionnelles peuvent toutefois exiger que la lettre de démission soit envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception. À vous, donc, de vérifier dans votre contrat de travail, par exemple, quelles particularités s’appliquent à votre cas. Il en va de même pour la durée du préavis : elle est variable. On remarque cependant que le préavis le plus courant est d’un mois et doit être envoyé par lettre à son employeur. Vous pouvez également faire appel à un représentant du personnel si vous souhaitez d’abord vous renseigner sans alerter le service des ressources humaines ou votre manager.
Plutôt que la démission, vous pouvez également envisager d’autres options, comme la rupture conventionnelle ou le congé sans solde. Là encore, à vous de vous renseigner sur les modalités qui s’appliquent dans votre entreprise ou votre secteur.
Renseignez-vous sur les conséquences financières de votre départ
Comment quitter son travail intelligemment ? Pour que vous ne vous retrouviez pas le bec dans l’eau après avoir quitté votre emploi, vous devez réfléchir aux conséquences de cette rupture de contrat et à votre couverture financière. Si vous démissionnez, par exemple, vous ne pouvez espérer prétendre au chômage qu’après un délai de quatre mois. Dans ces conditions, vous devez avoir un plan bien ficelé pour démissionner sans embrayer directement sur un autre poste. Il en va de même pour le cas où vous posez un congé sans solde, puisque vous ne toucherez aucun revenu pendant toute la période dudit congé. À vous de voir à quelles indemnités vous avez droit. Dans certains secteurs, les indemnités de départ peuvent être conséquentes et vous garantir un revenu le temps de vous retourner. Si vous obtenez une rupture conventionnelle, en revanche, vous aurez droit au chômage.
Et si vous envisagez une création d’entreprise, mieux vaut le déclarer. En effet, ce projet peut s’avérer un argument solide pour que votre demande soit acceptée et, de plus, vous pourrez bénéficier des aides allouées aux créateurs d’entreprise, notamment du NACRE (nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise).
Réalisez un bilan de compétences
Si vous voulez vous reconvertir ou simplement faire un point sur votre carrière, vous pouvez demander à votre employeur de prendre en charge votre bilan de compétences. Ce dernier vous permettra de vous orienter sur le plan professionnel si vous avez des doutes, en mettant vos qualités et compétences en adéquation avec des métiers et d’éventuelles formations. Ce bilan de compétences peut ainsi vous aider à vous épanouir dans votre travail.
Profitez des éventuelles formations interne
Renseignez-vous auprès de votre employeur pour savoir s’il propose des formations internes, c’est-à-dire des formations réservées aux salariés de l’entreprise, dont vous pourriez profiter avant de quitter l’entreprise. Il peut même s’agir de formations courtes comme des ateliers, voire des conférences. Et n’oubliez pas de les rajouter dans votre CV.
Annoncez votre départ au service des ressources humaines
C’est le moment de rendre la chose officielle. Rapprochez-vous du service des ressources humaines de votre entreprise et posez officiellement votre démission, demandez une rupture conventionnelle ou posez un congé sans solde. Sachant que vous vous êtes déjà renseigné au préalable, lors d’une précédente étape, sur la marche à suivre.
Annoncez votre départ à vos collègues et à votre supérieur
Bien évidemment, cette étape peut précéder celle de l’annonce au service des ressources humaines selon vos relations avec vos collègues et votre supérieur. Il s’agit ici de leur annoncer officiellement votre départ de l’entreprise.
Envoyez les invitations à votre pot de départ
Vous avez l’intention d’organiser un pot de départ ? Dans ce cas, pensez à envoyer les invitations à l’avance, surtout si ce pot de départ a lieu en dehors des heures de bureau et à l’extérieur des locaux de l’entreprise. Votre déception serait grande si certains collègues que vous appréciez particulièrement ne pouvaient assister à votre pot de départ parce que vous ne les avez pas prévenus à temps.
Préparez votre succession
Ça y est, votre départ est maintenant officiel ! Mais même si votre esprit est sans doute déjà ailleurs, il va vous falloir déployer encore un peu d’énergie pour assurer la reprise de votre poste en formant votre successeur éventuel. Faites preuve de patience et de bienveillance avec cette personne qui découvre peut-être complètement votre fonction et qui n’a pas encore vos automatismes.
Faites le ménage
Si vous travaillez dans un bureau, vous avez sans doute laissé des effets personnels dans les tiroirs ou accroché des affiches sur votre partie du mur. Récupérez-les, ils vous appartiennent ! Renseignez-vous également auprès de votre employeur pour savoir si vous pouvez garder certains équipements professionnels comme votre uniforme, le cas échéant, des outils de travail ou encore des objets de type goodies à l’effigie de l’entreprise. Vous pourrez peut-être les récupérer si votre employeur vous le permet ou s’il ne compte pas les réaffecter.
Demandez des lettres de recommandation et références
Comment quitter son travail intelligemment ? Avant de partir, demandez à votre supérieur et éventuellement à d’autres cadres de l’entreprise de rédiger une lettre de recommandation. Celle-ci peut également prendre la forme d’une recommandation sur LinkedIn, par exemple. Vous pouvez également leur demander leur accord pour mentionner leurs noms et coordonnées sur votre CV dans la rubrique « Références ».
Mettez à jour votre CV et vos profils professionnels en ligne
À propos de CV, justement : profitez du grand remue-ménage que cause votre départ pour mettre à jour votre CV. Vous pouvez y ajouter des références professionnelles, donc, mais également les formations que vous avez suivies et les missions que vous avez réalisées dans le cadre de votre emploi. Profitez-en également pour indiquer la date de fin de votre emploi. Vous pouvez également procéder à la même actualisation pour vos profils professionnels de type LinkedIn.
Posez vos congés restants
Il vous reste sans doute des jours de congés auxquels vous avez droit : c’est le moment de les poser. À plus forte raison si vous embrayez sur un autre poste ou une formation, car vous aurez besoin d’un temps pour souffler et faire le deuil de votre emploi.
Pot de départ
Le meilleur pour la fin : l’heure du pot de départ a sonné ! En fonction de vos relations avec vos collègues, il peut s’agir d’une soirée festive dans un restaurant ou d’un simple moment de convivialité dans une salle réservée de l’entreprise.
Peu importe la forme et l’envergure de cet évènement, le principe reste le même : passer un dernier moment convivial avec vos futurs ex-collègues pour conclure le livre de votre histoire professionnelle commune sur un joli chapitre. Vous voilà bien renseigné sur les étapes à franchir pour quitter votre emploi.
En savoir plus sur JeunInfo.J.I.
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