Croyances limitantes : comment les dépasser dans nos relations aux autres ?
Croyances limitantes : avez-vous déjà été paralysé par des pensées négatives qui bloquent votre progression personnelle ou professionnelle ? Ces doutes, souvent à l’origine d’opportunités manquées ou de rêves abandonnés par crainte de l’échec, du jugement ou du rejet, sont le signe de croyances limitantes. Ces idées préconçues nous font remettre en question nos compétences, notre valeur, et nos droits, nous maintenant ainsi dans une zone de confort confiante mais inhibitrice. Nous vivons tous avec des pensées et croyances personnelles qui nous servent de repère dans nos actes quotidiens, notre vision du monde, nos jugements sur les autres et sur nous-même. Seulement voilà, nous avons aussi bien des pensées et croyances positives qui nous boostent que des négatives qui nous limitent.
Alors comment faire pour les dépasser et ainsi retrouver notre liberté de penser et d’action ?
C’est quoi une pensée ou croyance limitante ?
Une pensée limitante est une construction de notre mental, qui survient suite à nos expériences passées, et qui nous fait croire jusqu’à en avoir l’intime conviction que cette pensée est réelle, vraie et fondée. Cette pensée limitante va engendrer en nous une croyance plus ou moins forte et va nous entraîner à la justifier, la valider en s’appuyant sur n’importe quelle preuve, renforçant ainsi la véracité de cette pensée qui n’est autre chose qu’une croyance. Pourtant cette croyance limitante peut aussi avoir pour rôle de nous protéger de toute situation désagréable…
En fait psychologiquement, lorsqu’une expérience vécue comme désagréable voire douloureuse est ressentie par l’être que nous sommes à ce moment là, dès l’instant d’après nous rejetons cette partie de nous qui souffre de cette situation (cf : Comment nos enfants intérieurs parlent à notre place ?). Nous mettons ainsi en place une croyance protectrice et limitante nous empêchant de revivre une situation désagréable similaire. C’est ainsi que notre cerveau fait des liens entres les évènements, en construisant des connexions synaptiques entre nos neurones. Par exemple, nous exprimons et montrons nos émotions les plus intimes comme de la tristesse ou du désarroi à quelqu’un de proche et nous recevons une réponse du genre :
“Ça va passer, c’est la vie, ne t’en fais pas pour ça, ce n’est rien et puis tu n’es pas une mauviette, y a pire dans la vie, mais peut être que tu devrais te faire aider par un psy…”
Ok ça peut paraître un peu fort et en même temps nous ne sommes pas très loin de la réalité, n’est-ce pas ?
Renforcement de croyances et cercle vicieux…
Le lien que nous pouvons faire suite à cette expérience est “Quand je montre mes émotions, l’autre ne m’écoute pas et me dénigre ce qui est désagréable !” ainsi cette croyance émerge : “Montrer ses émotions c’est risqué et ça ne sert à rien”.
Et si cette expérience de ne pas être écouté lorsque nous parlons de nous et en plus d’être conseillé et jugé pour ce que nous disons, notre croyance se renforce créant ainsi une connexion neuronale plus importante comme une autoroute de pensée. Cela va nous empêcher de parler de nous et de ce qui nous touche personnellement, jusqu’à peut-être généraliser un comportement de retrait ou de non-communication face aux autres, nous empêchant de faire de nouvelles rencontres…
Nous pouvons voir à quel point une pensée du type : “Les autres sont meilleurs que moi” peut nous entraîner chaque jour à porter notre attention sur tout ce que les autres font de mieux que moi, renforçant ainsi notre propre croyance d’infériorité. Ce cercle pervers se nourrit de lui-même sans fin et nous bloque dans une situation en apparence réelle et inchangeable.
La puissance des croyances limitantes
Les croyances limitantes sont tellement ancrées en nous que nous ne voyons même pas que nous pensons, agissons par automatismes. Nos croyances sont des habitudes de penser, telles des autoroutes que nous empruntons tous les jours sans nous en rendre compte, sans pouvoir sortir de celles-ci, sans voir qu’il y a des sorties et d’autres chemins possibles, d’autres paysages à découvrir dans notre vie. Elles ont le pouvoir de régir notre vie en nous bloquant dans nos actions, en nous créant des difficultés et des frustrations quotidiennes puisque nous sommes tyrannisés entre nos envies, nos rêves et nos pensées limitantes bloquant toute possibilité de les réaliser. Elles agissent dans tous les domaines de notre vie, comme dans nos relations, notre créativité, notre apprentissage, notre travail, notre bonheur, notre évolution et réussite personnelle.
Combien d’entre nous ne sommes jamais passés à l’action, pensant et croyant que cela ne serait pas possible de réaliser notre rêve ou d’avoir un avenir plus heureux ou de vivre une vie de couple épanouissante ? Combien de fois renonçons-nous à nos élans de vie, à nos envies et à nos rêves juste en nous arrêtant sur une de nos habitudes de penser ? Alors comment sortir des autoroutes neuronales et psychiques de nos croyances limitantes?
Dépasser nos croyances limitantes
Étant donné qu’une croyance est une connexion neuronale, pour la déconstruire il nous faut créer de nouvelles connexions qui vont changer notre manière de penser. Comme pour tout changement cela demande dans un premier temps de pouvoir identifier notre blocage, notre croyance limitante en portant notre conscience dessus. Une fois que nous avons pris conscience de cette croyance, nous pouvons changer notre point de vue et remettre en question notre pensée grâce à une méthode en 5 étapes simple et efficace, issue du travail de Byron Katie.
Par exemple, si nous pensons : “Mon/ma chéri(e) n’a jamais confiance en moi”
Nous pouvons questionner cette croyance et nous demander :
Examinez vos ressentis
Quand nous croyons cette pensée, que ressentons-nous au niveau de nos sensations physiques, de nos émotions et de nos pensées ? Comment réagissons-nous en croyant cela ? Nous pouvons fermer les yeux pour mieux ressentir et s’imprégner de cette croyance pour en ressentir tous les effets sur nous et notre comportement. Est-ce que cela nous procure une sensation de paix intérieure ou de stress et de conflit intérieur ? Nous pouvons ainsi prendre plus conscience de toutes les conséquences négatives sur nous, sur notre vie et parfois sur notre entourage.
Ex : “Je me sens triste qu’il/elle n’est pas confiance en moi, je ressens un serrement au niveau de mon abdomen, etc…”
Projetez-vous dans un avenir idéal
Imaginons que nous n’avons plus cette croyance. Quelle serait notre vie sans cette pensée limitante ? Qui serions-nous ? Que ressentons-nous au niveau de nos sensations physiques, de nos émotions…
Imaginer avec conviction et avec le plus de détail possible quelle serait notre vie sans cette croyance limitante, nous permet de visualiser la vie que nous souhaitons vivre !
C’est une étape très importante.
Lorsque nous pesons sur la balance, les conséquences négatives de notre croyance sur notre vie et les perspectives des avantages de vivre la vie que nous désirons, nous décidons plus facilement de changer notre manière de penser et d’agir. ?
Vérité ou Mensonge ?
Est-ce que notre croyance est vraie ?
Dans un premier temps, notre réponse spontanée automatique est : “Oui j’en suis sûr”.
- Sommes-nous vraiment sûr que notre croyance soit vraie ?
Là il y a deux cas possibles : soit un maintien du oui soit un début d’hésitation et de réflexion.
- Sommes-nous absolument certain que notre croyance soit toujours vraie ?
Cette dernière question est la plus importante car elle casse la vérité absolue de la croyance.
Examinez la croyance opposée…
- Est-ce que l’inverse de cette croyance peut être vrai ?
- Est-ce que le retournement envers nous de cette croyance peut être vrai ?
- Et pouvons-nous donner des exemples précis qui prouve l’inverse ?
Nous rappelons l’exemple : “Mon/ma chéri(e) n’a jamais confiance en moi.”
L’inverse de la croyance donne : “Mon/ma chéri(e) a confiance en moi.”
Par exemple : “Je me rappelle une fois où il/elle m’a fait confiance et m’a laissé faire comme je le voulais et puis une autre fois où il m’a dit qu’il pensait que j’allais réussir.”
Le retournement de la croyance envers nous donne : “Je n’ai pas confiance en moi.”
Par exemple : “Je n’ai pas osé affirmer mes préférences et mes choix quand on a acheté le dernier canapé, ce qui fait qu’il n’est pas à mon goût !”
Faites le Bilan
- Que ressentons-nous maintenant ?
- Est-ce que notre vision a changé ?
- Si oui, quelles actions pouvons-nous mettre en place pour ancrer cette nouvelle vision et ces nouvelles connexions neuronales pour faire changer les choses ?
Si nous conscientisons que notre croyance n’est en fait pas une vérité absolue, une nouvelle ouverture fera jour en nous. Le changement est maintenant possible. Reste à réfléchir au “Comment puis-je faire… pour avoir plus confiance en moi et ainsi donner plus confiance en mon partenaire ?” qui permet de faire un pas de plus pour agir et dissoudre un peu plus cette croyance. Peut-être se représentera-t-elle sous une autre forme, mais notre mise en action aura déjà créer une autre autoroute de pensée plus sereine dans notre vie. Cela demande de développer la confiance en soi par l’action.
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