COMMENT MAITRISER LE PERFECTIONNISME

COMMENT MAITRISER LE PERFECTIONNISME

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  • Dernière modification de la publication :14 novembre 2024
  • Temps de lecture :15 min de lecture

maitriser le perfectionnisme

 

Comment maitriser le perfectionnisme ?

Maitriser le perfectionnisme : si l’exigence dans le travail est une qualité, le perfectionnisme mal canalisé peut être nocif, pour soi comme pour son entourage professionnel, et peut même conduire au burn out. Conseils pour prendre du recul et s’investir dans son travail de manière plus ajustée. Il est bon de vouloir faire de son mieux, mais quand cela dérape et devient du perfectionnisme, cela peut causer pas mal d’ennuis, vous épuiser et vous faire perdre beaucoup de temps. L’essentiel est de trouver un juste équilibre, car même si le mieux est l’ennemi du bien, en recherchant la perfection, on peut arriver à bien faire quelque chose. Pas facile donc…

 

« Le perfectionnisme n’est pas un défaut, assure Magali Combal, animatrice du stage ‘Prendre du recul, sortir des pièges du perfectionnisme’ de l’organisme de formation Comundi. C’est d’abord une qualité source d’une exigence, d’un engagement et d’un goût pour le travail bien fait. » Mais cette qualité se révèle toxique quand elle devient excessive et rend les personnes rigides, intolérantes à l’échec, obsédées du contrôle et déconnectées de la réalité de leur environnement professionnel. Et c’est d’autant plus fréquent dans une société où le culte de l’immédiateté prend le pas sur la rigueur et l’approfondissement des tâches. Tal Ben-Shahar , professeur de psychologie à Harvard, distingue le perfectionnisme maladif d’une version positive, l’optimalisme, qu’il définit comme une manière de viser le meilleur tout en tenant compte de la réalité, des contraintes de l’environnement et de ses propres limites.

Pardonnez-vous vos erreursmaitriser le perfectionnisme

Personne n’est parfait et tout le monde a des forces et des faiblesses. Cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas évoluer. Vous pouvez toujours apprendre quelque chose de nouveau ou tâcher de vous améliorer, mais il y aura des moments où vous devrez vous contenter de ce que vous savez déjà et faire votre possible à partir de là. Comment maîtriser le perfectionnisme : ne perdez pas de temps à vous soucier de ce que vous ne pouvez pas (encore) faire.

Concentrez-vous sur l’essentiel

L’objectif véritable est-il d’être parfait ou d’obtenir un résultat parfait ou encore d’aller au bout de quelque chose ? Qu’est-ce qui compte vraiment ? Le perfectionnisme peut souvent être le contraire d’un résultat concret, car les incertitudes qui vont avec engendrent la procrastination.

Se donner des permissions

Comment maitriser le perfectionnisme : pour passer du perfectionnisme à l’optimalisme, il faut commencer par être bienveillant avec soi-même et se donner des permissions. La permission de l’échec, d’abord, qui est la première condition de l’apprentissage. On ne peut pas réussir tout parfaitement du premier coup. La permission de se tromper : « Les perfectionnistes ont facilement un mode de pensée binaire selon lequel soit ils font bien, soit ils sont nuls, remarque Magali Combal. Pourtant, il existe une infinité de nuances entre le blanc et le noir dans le jugement que l’on peut porter sur un travail. »

Être attentif aux signaux qui caractérisent l’excèsmaitriser le perfectionnisme

Fatigue, tension, frustration, isolement, procrastination, pensées obsessionnelles autour du travail, perte d’intérêt pour les autres domaines de sa vie : autant de signaux indiquant que le perfectionnisme devient toxique. « Il faut aussi écouter les signaux dans le travail lui-même, ajoute Magali Combal : difficultés à respecter les délais, relations dégradées avec les collègues (sentiment d’être insuffisamment reconnu, insatisfaction à propos du travail des autres). Un signal fort : lorsque l’anxiété remplace la motivation. »

Définissez un objectif

Comment maitriser le perfectionnisme : le fait de savoir ce que vous voulez va non seulement vous aider à aller dans la bonne direction, mais cela vous permet aussi de savoir quand vous avez terminé.

Séparez les résultats de la critique.

Comment maitriser le perfectionnisme : tâchez d’obtenir les meilleurs résultats pour vous. Ne laissez pas votre productivité sous la coupe de votre peur du jugement des autres. Acceptez une idée plus large de ce qu’est l’excellence, plutôt qu’une conception très étroite qui frise la perfection. Étudiez pour apprendre quelque chose et non pas pour obtenir les meilleures notes. Mangez correctement et ayez une activité physique pour rester en forme et en bonne santé et non pas pour atteindre un certain poids. Le perfectionnisme peut être autodestructeur quand la personne qui en souffre se focalise essentiellement sur ce qu’elle considère comme des défauts.

Élargir sa vision des chosesÉlargir sa vision des choses

Comment maitriser le perfectionnisme : la clé est de se décentrer de sa vision des choses (et donc de son propre niveau d’exigence) pour se resituer dans la réalité de l’entreprise, qui attend rarement de vous de la « surqualité ». « Qu’est-ce qui est important dans le projet ? Quelle est la demande précise du client ? Qu’attend de moi mon manager ? Il faut revenir à des objectifs concrets fixés par l’entreprise sans chercher soi-même à en relever le niveau à tout prix », insiste Magali Combal. Se décentrer, c’est aussi se resituer dans le collectif, alors que les perfectionnistes ont tendance à s’isoler. Ils oublient que les acteurs d’un projet doivent concilier des points de vue pas nécessairement convergents. Quand on se donne des exigences excessives, il est judicieux d’écouter ses collègues ou supérieurs et de s’en remettre à leur jugement, souvent plus pragmatique que le sien !

Travailler sur du concret

Comment maitriser le perfectionnisme : la règle d’or est d’organiser son travail en fonction de ses capacités (intellectuelles, physiques, émotionnelles…) et pas seulement en fonction de ses compétences. En effet si les compétences des perfectionnistes dépassent souvent la norme, il n’en va pas de même de leurs capacités à tenir dans la durée. Pour progresser, il faut travailler sur du concret. « Découpez les étapes d’un projet de manière réaliste, prévoyez la durée de chaque tâche en vous donnant une marge raisonnable – la réalité est toujours moins prévisible que ne l’anticipent les perfectionnistes dans leur monde idéal – et observez-vous dans la tenue des délais », propose Magali Combal.

Faire un tableau de bordFaire un tableau de bord

Comment maitriser le perfectionnisme : l’important, c’est de procéder par petites étapes, alors que souvent les perfectionnistes ont d’emblée de grandes ambitions pour « guérir ». Par exemple se limiter à la consultation de dix livres et non quinze pour préparer une conférence, ne relire son rapport que trois fois au lieu de six…

« C’est dans la continuité de ces exercices homéopathiques que le perfectionniste parviendra à se recentrer sur l’essentiel sans perdre ses capacités », assure Magali Combal, qui conseille de tenir un tableau de bord de ce travail de rééducation. « Une fois par semaine, faites un point sur la manière dont vous vous êtes comporté dans vos projets. Ce qui vous a réussi, ce qui a été plus difficile, ce qui vous a aidé ou handicapé pour tenir votre programme… »

Tirez des leçons des jugements ou de la critique

Comment maitriser le perfectionnisme : vous êtes sur la bonne voie pour obtenir un résultat sincèrement désiré en vous acceptant tel que vous êtes. Ne tenez pas compte de la critique pour atteindre la perfection. Attendez-vous à ce que les juges les plus compétents vous aident à vous améliorer et ne se contentent pas de vous féliciter. Recherchez des opinions très différentes les unes des autres.

Mettez-vous en routeComment maitriser le perfectionnisme

Faites un essai, même si vous n’êtes pas encore très sûr de ce que vous allez faire. Vous pourriez être meilleur que vous ne le pensez, à moins que votre tâche soit plus facile que vous l’aviez imaginé. Même si votre première tentative ne vous mène nulle part, vous saurez peut-être ce qu’il faut faire ou à qui demander de l’aide pour avancer. Vous pourriez aussi découvrir ce que vous ne devriez pas faire. La plupart du temps, vous pourriez vous rendre compte que les obstacles ne sont pas aussi insurmontables que vous les aviez imaginés.

Fixez-vous un délai

Certaines tâches, comme les corvées ménagères, ne connaissent jamais de fin. Vous pouvez passer la serpillère à la perfection aujourd’hui, cela n’empêchera pas le sol d’être moins sale demain quand quelqu’un aura oublié de s’essuyer les pieds. Plutôt que de passer des heures à récurer, imposez-vous un temps limite pour nettoyer et n’allez pas au-delà. Votre intérieur restera propre et vous y viendrez à bout plus vite sans vous arrêter à des détails. Faites de ce genre de travaux d’entretien réguliers une habitude rapide et votre intérieur restera dans un état de propreté tout à fait acceptable.

Un délai, même celui que vous vous êtes imposé vous-même, peut vous mettre en route et vous motiver plutôt que de vous soucier des détails. Fragmentez vos projets en petites étapes s’ils sont trop vastes.

Créez-vous un environnement protégé pour apprendre où vous avez le droit de faire des erreursComment maitriser le perfectionnisme

Répétez, entrainez-vous, faites des essais. Questionnez-vous avant de passer l’examen véritable. Rédigez un résumé sommaire. Tout le temps de ces procédures, congédiez votre critique intérieure, ce qui vous laisse toute latitude pour apprendre et essayer des choses sans craindre de tout faire de travers.

Essayez de nouvelles choses

La méthode de l’acceptation de soi n’est pas toujours ce qu’il y a de mieux et ne fonctionne pas toujours. Vous risquez d’avoir de faux départs, que vous inventiez quelque chose ou que vous appreniez une langue étrangère. En réalité, plus l’activité sera originale et inhabituelle et plus vous devrez tirer un enseignement de vos erreurs et de vos tentatives. Assurez-vous de bien tirer des leçons de vos erreurs.

Soyez réaliste

Reconnaissez qu’il n’y a pas toujours de bon moyen ni de bonne réponse dans le cadre de bien des activités, surtout celles qui comportent un élément de créativité. Si on vous évalue dans ce domaine, ce sera forcément subjectif. Vous ne pouvez tout bonnement pas plaire à tous ceux qui, par exemple, lisent vos écrits ou contemplent vos peintures. Vous devriez vous autoriser une certaine latitude en matière d’expression personnelle et de style, tandis que le fait de ne pas perdre un public de vue peut mener votre œuvre dans la bonne direction.

Reconnaissez la beauté et les avantages de l’imperfectionComment maitriser le perfectionnisme

Les harmonies dissonantes en musique peuvent créer des effets spectaculaires. Les feuilles mortes qui trainent au sol permettent d’isoler les racines des arbres et nourrissent la terre quand elles se décomposent.

Réfléchissez à vos échecs

L’échec est très relatif. Vous avez peut-être trouvé que vos petits gâteaux sont un peu trop cuits, mais tout le monde les a dévorés. Comme vous les avez confectionnés, vous connaissez mieux que quiconque les ingrédients que vous avez mis dedans. Tous ceux qui ont profité de ces délices se soucient davantage du résultat que de la procédure dont ils n’ont sans doute aucune idée. De plus, vous devriez tenir compte de ce que vous avez appris de vos erreurs et en quoi cela vous permettra de mieux faire la prochaine fois. Vous ne pouvez rien apprendre sans faire des erreurs.

L’échec est vraiment une occasion de vous perfectionner

C’est aussi un moyen de vous découvrir et d’inspirer les autres à avoir une meilleure opinion d’eux-mêmes. Nous vivons souvent avec l’impression de ne pas être assez bons. Cela n’existe pas. Nous sommes tous bons à quelque chose et nous pouvons exceller dans un domaine particulier. Nous devrions simplement écouter les désirs de notre coeur. Vous êtes très bien tel que vous êtes.

Réfléchissez à vos succèsRéfléchissez à vos succès

Souvenez-vous de quelque chose qui vous a réussi. Cela n’a probablement pas été parfait, mais vous avez tout de même réalisé un objectif. Vous avez sans doute vécu des incertitudes tout le long du chemin pour obtenir cette réussite. Vos hésitations et soucis peuvent vous épargner des ennuis, mais ne les laissez pas vous pousser à ne rien faire. Plutôt que de vouloir faire peu de choses à la perfection, tâchez de réaliser beaucoup de choses avec succès.


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