Comment s’excuser ?
Pas toujours facile de s’excuser. Si bien que certaines personnes ne le font jamais! Elles ont peur de passer pour des faibles, de devoir «payer», d’être rabrouées, ou bien elles trouvent ça humiliant. D’autres encore n’ont aucune compassion pour ceux qu’elles ont blessés ou se considèrent dans leur droit de leur avoir fait du mal. Mais pour la plupart d’entre nous, s’excuser est un geste de bonne volonté et d’humanité. Sans compter qu’avoir l’humilité d’admettre ses erreurs, c’est faire preuve de maturité.Présenter des excuses consiste à exprimer ses regrets d’avoir blessé quelqu’un ou commis une erreur. Généralement, cet acte est fait dans le but d’éviter de rompre une relation avec quelqu’un à qui l’on tient. La réconciliation survient lorsque la personne qui a subi l’offense souhaite reprendre sa relation avec la personne qui l’a blessé . Des excuses correctes contiennent trois éléments principaux : l’expression d’un regret, la reconnaissance d’une responsabilité et le remède . Vous pouvez avoir du mal à présenter vos excuses pour une erreur que vous avez commise, mais sachez que cette action vous aidera à réparer le mal que vous avez fait et à améliorer vos relations avec autrui. On peut dire « Pardon », mais cela ne suffit pas toujours à s’excuser. Au quotidien, demander pardon est plus subtil qu’il n’y paraît, mais ô combien nécessaire…
Des mots blessants, des oublis vexants, des erreurs et des fautes lourdes de conséquences… La vie quotidienne offre mille et une occasions de fauter, par action ou par omission. Mais si s’excuser est le minimum requis à la portée de tous, « bien s’excuser » exige en revanche un certain savoir-faire. Il ne suffit pas de prononcer quelques mots, encore faut-il suivre les différentes étapes qui permettent de réparer la faute ou la blessure subie. Selon l’Américain John Kim, autoproclamé « le thérapeute en colère », nombre d’entre nous croient le faire alors qu’ils ne donnent que des explications . Comme s’ils se justifiaient ou prenaient leur propre défense. Or, il est impossible de bien exprimer ce que l’on ressent quand on est en position défensive. Pas de vraies excuses sans la reconnaissance de la peine que l’on a infligée à l’autre, écrit en substance le thérapeute. En 2016, Roy Lewicki, professeur émérite du département du management et des ressources humaines de l’université Columbus (Ohio), a mené une expérimentation sur sept cent cinquante-cinq personnes .
Le thème : quelles excuses sont vraiment réparatrices ? Au final, six éléments ont été identifiés comme réellement déterminants. L’étude, qui a connu un effet viral, est depuis, considérée comme « la » référence sur le sujet.
Renoncez à l’idée d’avoir raison
Généralement, une discussion est frustrante, si elle porte sur une expérience à laquelle ont participé plusieurs personnes, car l’expérience devient subjective. La façon de vivre et d’interpréter les situations dépend des individus et, généralement, deux personnes perçoivent une même situation très différemment. Des excuses doivent reconnaitre que les sentiments de l’autre personne sont sincères, même s’ils ne le sont pas vraiment . Par exemple, supposez que vous êtes allé au cinéma sans votre partenaire, qui n’a pas apprécié votre comportement, car il s’est senti délaissé. Comment s’excuser ? Au lieu de discuter pour savoir s’il a raison ou non ou si vous avez le droit de sortir seule ou non, reconnaissez plutôt dans vos excuses que votre comportement l’a froissé.
Exprimez-vous à la première personne du singulier
L’une des erreurs les plus communes consiste à s’excuser en employant le pronom personnel tu ou vous, au lieu de je. Comment s’excuser ? Lorsque vous présentez des excuses, vous devez accepter la responsabilité de vos actes. Évitez de prétendre que votre interlocuteur est complètement responsable de ce qui s’est passé. Mettez l’accent sur ce que vous avez fait et ne donnez pas l’impression de blâmer votre partenaire. Très souvent, les gens expriment leurs excuses d’une manière inadéquate. Ils disent quelque chose comme « je suis désolé que vos sentiments aient été blessés » ou « je suis désolé de vous voir bouleversé à ce point ». Une excuse n’a pas besoin de porter sur les sentiments de l’autre personne. Elle doit montrer que vous reconnaissez votre responsabilité. Avec ce genre de déclarations, vous ne le faites pas, car vous transférez la responsabilité vers la personne lésée . Pour éviter cette situation, concentrez vos paroles sur vous-même. Une phrase comme « je suis désolé de vous avoir blessé » ou « je suis désolé de vous avoir contrarié » exprime votre responsabilité à propos du tort que vous avez causé et ne vise pas à blâmer votre interlocuteur.
Préparez-vous
Analysez franchement ce qui s’est passé et faites un examen de conscience: «Pourquoi ai-je fait ou dit ça? Comment réparer ma gaffe?» Comment apaiser la personne offensée? Comment s’excuser ? Écrire ses réflexions aide à mettre de l’ordre dans ses idées. Vous excuserez-vous en personne, par téléphone ou par écrit ? Choisissez ce qui vous met le plus à l’aise, tout en tenant compte du contexte, de la psychologie de la personne et du type de relation que vous avez avec elle.
Choisissez le bon moment
Même si on est prêt·e, il faut apprendre à saisir le bon moment pour la personne qu’on a offensé. On peut préférer la spontanéité et tenter de régler rapidement le conflit. Mais cela suppose que l’autre soit prêt à nous écouter. Comment s’excuser ?Mieux vaut alors prendre son temps et attendre que la tension retombe. Ainsi, les deux parties ont le temps de rationaliser la situation. Bien sûr, on évite de laisser passer plusieurs jours. L’autre risque de penser qu’on est énervée ou qu’on n’a aucunement l’intention de s’excuser. Pour éviter de trop souffrir, il faut aussi se préparer à un possible rejet. La personne en face de nous n’est peut-être pas prête à nous écouter. On ne renchérit surtout pas et on attend un moment plus propice pour réitérer nos excuses. Patience, patience, le temps fait souvent bien les choses. Dans la mesure du possible, allez-y spontanément, si la personne offensée vous est très proche. Il est parfois plus utile de régler rapidement un conflit. Mais certains psychologues suggèrent plutôt de laisser retomber la poussière, le temps pour les deux parties de rationaliser la situation, surtout s’il y a de la colère dans l’air. Même si vous voulez faire des excuses immédiates, sachez que votre geste peut ne pas donner d’effet, s’il survient au beau milieu d’une scène mouvementée.
Par exemple, si vous êtes encore en pleine dispute, vos excuses tomberont probablement dans l’oreille d’un sourd. La raison est qu’il est très difficile d’écouter vraiment les autres lorsque nous sommes sous l’effet d’une forte émotion . Attendez de retrouver votre calme avant de présenter vos excuses. De plus, si vous vous excusez en étant sous l’emprise d’une émotion violente, vous aurez probablement du mal à convaincre votre vis-à-vis de votre sincérité. Si vous attendez de reprendre le contrôle de vous-même, vous aurez plus de facilité de faire passer votre message et de présenter des excuses sensées et complètes. Il suffit de ne pas attendre trop longtemps, car si vous attendez des jours ou des semaines, vous risquerez d’envenimer la situation . Sur les lieux de travail, il est préférable de faire vos excuses dès que possible après l’incident. Ainsi, vous éviterez d’interrompre les habitudes de travail de vos collègues.
Soyez sincère
Ne trichez pas sur vos sentiments, cela se sent toujours ! Vous risqueriez de blesser encore plus la personne. De même, ne donnez pas l’impression que vous vous débarrassez d’une obligation. La demande de pardon exige autant d’humilité que de sincérité. Nous présentons des excuses parce que nous souhaitons réparer une relation. Comment s’excuser ? Des excuses peu sincères risquent de blesser encore plus la personne offensée. Donner l’impression que nous nous excusons par obligation peut affecter davantage le lien. Demander pardon nécessite également beaucoup d’empathie. Il faut savoir se mettre à la place de l’autre pour comprendre ce qui l’a blessé. S’excuser par mail, au téléphone, par sms ? Une mauvaise idée. Rien de mieux que de présenter ses excuses en personne. On prend un risque, on se met en danger, on montre à quel point cette relation nous tient à cœur.
Bien préparer ses excuses pour se faire pardonner
Pour bien s’excuser, il faut faire un examen de conscience. «Pourquoi ai-je fait ça ? Comment me faire pardonner ? Que ressent la personne que j’ai offensée ? Comment l’apaiser ?» On met de l’ordre dans ses idées, on écrit ses questions sur une feuille et on y répond. On choisit les bons mots et on fait comprendre à la personne visée que l’on regrette et que l’on comprend la situation. On n’hésite pas à faire appel à une amie pour avoir un avis extérieur. Il ne suffit pas de s’excuser pour tout réparer. Prendre le temps d’expliquer ce qui nous a conduit à blesser l’autre, volontairement ou non, est nécessaire pour exprimer la valeur que nous accordons à notre démarche.
Exprimer ses regrets
« Je suis vraiment désolé », « Je regrette tellement »… Exprimer ses remords clairement, sincèrement si possible, est le point de départ incontournable. Dans l’ensemble, nous avons plutôt tendance à nous lancer d’entrée dans des explications qui résonnent désagréablement comme une auto-absolution. Il va sans dire qu’une telle posture ne dispose pas l’autre favorablement à notre égard et, surtout, ne répare rien de la relation. Comment s’excuser ? Présenter ses excuses requiert une petite dose d’humilité, car il s’agit de dire (et de penser, c’est toujours mieux) à notre interlocuteur que nous avons conscience de l’avoir blessé ou d’avoir abîmé quelque chose de la relation. Seule l’expression de cette conscience est susceptible d’installer un climat d’écoute et d’accueil. Exprimez votre sympathie à l’autre personne. Reconnaissez le tort ou les dommages que vous avez faits. Exprimez-lui votre appréciation pour ses sentiments et reconnaissez qu’ils sont sincères . Des études ont établi que lorsque des excuses sont motivées par des sentiments de culpabilité ou de honte, elles ont plus de chances d’être acceptées par la personne concernée. En revanche, des excuses empreintes de pitié sont souvent rejetées, parce qu’elles semblent manquer de sincérité . Par exemple, vous pouvez commencer vos excuses en disant quelque chose comme : « je suis désolé d’avoir choqué vos sentiments hier. Je suis triste et je regrette amèrement de vous avoir causé autant de peine. »
Expliquer ce qui s’est passé
Il ne suffit pas de se dire désolé pour réparer. Comment s’excuser ? Prendre le temps d’expliquer ce qui nous a conduits à blesser l’autre, volontairement ou non, est nécessaire pour exprimer la valeur que nous accordons à notre démarche, donc à la relation. L’important est que notre interlocuteur comprenne comment nous avons « fauté » : contexte, état d’esprit, malentendu éventuel… Ces informations l’aideront à se faire une idée plus précise de ce qui était en jeu et du pourquoi de la transgression, ce qui l’aidera à choisir de manière éclairée s’il décide, plus tard, de passer l’éponge ou pas.
Évitez de justifier vos actions
Il est tout à fait naturel d’agir ainsi lorsque vous expliquez vos actes à une autre personne. Toutefois, des justifications auront souvent pour effet de nier la signification d’une excuse, parce que l’autre personne peut douter de votre sincérité . Vous pouvez prétendre qu’il s’agit d’un malentendu, en employant des expressions comme « vous avez mal compris ». Vous pouvez aussi nier la faute avec des termes comme « ce n’est pas si grave » ou raconter une triste histoire comme « j’étais tellement énervé et je n’ai pas pu m’empêcher d’agir ainsi. »
Employez les excuses avec prudence
Dans vos excuses, vous pouvez prétendre que votre faute n’était pas intentionnelle ou que vous n’avez pas cherché à nuire à votre interlocuteur. Ainsi, il vous sera plus simple de rassurer la personne à laquelle vous tenez en lui montrant que vous n’avez pas eu l’intention de lui faire du mal. Comment s’excuser ? Toutefois, vous devez être prudent et ne pas tenter de justifier votre comportement et les torts que vous avez commis . Des exemples d’excuses peuvent inclure l’absence d’intention, comme « je n’avais pas l’intention de vous faire mal » ou « c’était un accident ». Elles peuvent également décrire une situation exceptionnelle, comme « j’étais ivre et je ne savais pas ce que je disais ». Utilisez ce type de déclarations avec précaution et assurez-vous de reconnaitre vos torts d’abord avant de justifier votre comportement. Votre partenaire sera plus disposé à vous pardonner, dans le cas où vous présentez des excuses au lieu d’essayer de vous justifier. Il sera enclin à vous pardonner aussi, si vous endossez la responsabilité de l’incident. Votre partenaire vous pardonnera également lorsque vous admettez votre erreur et le tort que vous avez causé et si vous promettez d’avoir un comportement approprié à l’avenir.
Reconnaître sa responsabilité
Reconnaissez votre responsabilité, sans la rejeter sur d’autres personnes, même si elles vous ont entraînée ou influencée. Il s’agit de vous, pas d’autrui. Vous pouvez donner une explication, mais ne vous cachez pas derrière des prétextes. Il faut bien l’avouer, nous avons tendance à nous trouver des excuses en même temps que nous tentons d’en présenter. Ce n’est ni très honnête, ni très productif. Comment s’excuser ? Reconnaître notre responsabilité sans chercher à s’exonérer est le minimum que nous puissions faire lorsque nous avons franchi la ligne jaune. On peut blesser sans en avoir l’intention, mais la blessure provient toujours d’une cause réelle. Oublier un événement n’est évidemment pas intentionnel, mieux vaut reconnaître ses torts et exprimer ses remords plutôt que de rester bloqué, en expliquant interminablement que l’on a eu à gérer des urgences et que, en plus, on n’était pas en grande forme. Ce qu’il faut, c’est arrêter de toujours vouloir avoir raison. Se trouver des excuses, ou pire, rejeter la faute sur l’autre n’est pas très productif. On ne s’excuse pas pour faire le procès de l’autre. La meilleure façon de bien s’excuser reste d’assumer sa responsabilité. Mieux vaut reconnaître ses torts et exprimer ses remords plutôt que d’adopter une posture défensive. On reste simple, concis et clair.
On ne cherche pas non plus à se justifier, mais à instaurer un dialogue sain. Rien ne nous empêche de donner une explication, mais inutile de se cacher derrière des prétextes et se trouver des excuses en même temps que nous en présentons. On exprime ses regrets et on promet d’adopter un comportement différent à l’avenir. Soyez aussi précis que possible lorsque vous acceptez votre responsabilité. Comment s’excuser ? Des excuses précises ont l’avantage de parler mieux à l’autre personne, parce qu’elles montrent que vous avez prêté attention aux raisons qui lui ont fait du mal . Évitez de trop généraliser. Une expression comme « Je suis une personne épouvantable » ne correspond pas à la réalité. De plus, cette expression vague n’apporte aucune précision à la situation fautive. Une généralisation trop poussée ne vous permet pas de traiter la question correctement. Vous aurez plus de mal à changer votre comportement terrible que de faire attention aux besoins d’autrui. Vous pouvez continuer vos excuses en présentant précisément les faits qui ont causé du tort. Par exemple : « Je suis désolé d’avoir choqué vos sentiments hier. Je suis triste et je regrette amèrement de vous avoir causé autant de peine. Je n’aurais jamais dû me mettre en colère à cause de votre léger retard à notre rencontre. »
Restez simple, brève et claire
«La meilleure manière de présenter ses excuses consiste à le faire de la façon la plus informelle possible, estime Olivier Arnault, formateur en entreprise. Le maître mot consiste donc à rester simple et naturelle.» Rappelez le contexte. Admettez votre faute. Demandez comment vous pouvez la réparer. Assurez-vous que cela ne se reproduira plus. Remerciez la personne de vous avoir écoutée. Et proposez quelque chose pour repartir du bon pied : partager un repas, par exemple. L’humour? Oubliez ça. Ce n’est pas tout le monde qui apprécie la blague, dans les situations délicates. À moins que la personne offensée n’y recoure elle-même, en signe de pardon.
La meilleure excuse : être sincère envers l’autre
La demande de pardon exige autant d’humilité que de sincérité. Nous présentons des excuses parce que nous souhaitons réparer une relation. Comment s’excuser ? Des excuses peu sincères risquent de blesser encore plus la personne offensée. Donner l’impression que nous nous excusons par obligation peut affecter davantage le lien. Demander pardon nécessite également beaucoup d’empathie. Il faut savoir se mettre à la place de l’autre pour comprendre ce qui l’a blessé. S’excuser par mail, au téléphone, par sms ? Une mauvaise idée. Rien de mieux que de présenter ses excuses en personne. On prend un risque, on se met en danger, on montre à quel point cette relation nous tient à cœur.
Dire ce que l’on ressent
Une fois les regrets exprimés, les faits rappelés et notre responsabilité admise, place au ressenti. Il est essentiel que nous disions à l’autre ce que nous ressentons : culpabilité, gêne, regrets, honte… Mettre en mots ces émotions, ces sentiments, revient à faire preuve de l’empathie dont nous avons sans doute manqué au moment où nous avons blessé l’autre. L’expression de notre remords permet à notre interlocuteur d’entendre que l’on prend la mesure de sa blessure et que celle-ci nous affecte. Ce qui, en soi, peut déjà être réparateur pour l’autre.
Proposer une réparation
Cette étape vaut surtout pour les dommages quantiables, matériels, mais pas seulement. Il est possible de demander à l’autre comment on pourrait se rattraper, se racheter ou adoucir la blessure que l’on a causée. Il ne s’agit évidemment pas d’acheter sa paix ou de s’acheter une bonne conscience, mais de proposer de réparer, de la manière qui conviendrait à l’autre, le dommage qu’on lui a fait subir.
Demander pardon
Dernière étape du parcours du « bien, s’excuser » : la demande de pardon, qui exige autant d’humilité que de sincérité. Comment s’excuser ? Le pardon est une offrande visant à rétablir un équilibre rompu, un contrat trahi. Mais libre à la personne qui a été lésée de l’accorder ou pas. Et il faut l’accepter. On a trop souvent tendance à croire que le simple fait de l’exprimer entraîne le consentement de l’autre. C’est oublier que le refus de pardonner est parfois la seule manière de se réparer. Mieux vaut mettre tout son cœur à demander sincèrement pardon et vivre pleinement sa dimension libératrice et réparatrice.
Évitez d’employer la conjonction mais
Des excuses qui contiennent ce mot ne seront presque jamais jugées comme acceptables. En effet, le terme mais exprime une opposition. Il déplace la reconnaissance de la responsabilité et l’expression des regrets vers les justifications de votre comportement. Quand votre interlocuteur entend ce mot, il aura tendance à arrêter d’écouter et il ne retiendra que ce que vous direz après : « …mais, c’est vraiment de votre faute ». Évitez de dire quelque chose comme « je suis désolé, mais j’étais très fatigué ». Cela souligne votre excuse pour l’erreur plus que vos regrets d’avoir blessé l’autre personne. Au lieu de cela, présentez vos regrets en disant quelque chose comme : « Je suis désolé d’avoir été sec avec vous. Je sais que je vous ai blessé. J’étais fatigué et je regrette vraiment ce que j’ai dit. »
Examinez les autres besoins et la personnalité de votre interlocuteur
Les études ont établi que l’interprétation personnelle affecte la façon dont l’autre personne accepte vos excuses. Comment s’excuser ? En d’autres termes, la forme la plus efficace d’une excuse dépend de la façon dont l’autre personne se compare à vous et à d’autres . Certaines personnes très indépendantes donnent une grande valeur aux droits et aux privilèges. Ces personnes sont plus susceptibles d’être réceptives à des excuses qui offrent un remède aux conséquences d’un mauvais comportement. Une personne qui donne de l’importance à ses relations avec autrui sera plus sensible à une excuse qui exprime la sympathie et le regret. D’autres personnes attachent une grande importance aux règles et aux normes sociales et pensent qu’ils font partie d’un groupe social plus vaste. Ces personnes accepteront facilement des excuses qui admettent que les valeurs ou les règles ont été enfreintes. Si vous ne connaissez pas très bien votre vis-à-vis, essayez d’intégrer un peu de tout dans vos excuses. Généralement, vos excuses devraient refléter les traits les plus importants de la personne qui les reçoit.
Soyez respectueux(se)
Ne forcez pas la personne à vous écouter. Ne l’abordez pas comme si vous vouliez l’attaquer, doigt pointé ou bras croisés, comme si c’était elle, la coupable. Comment s’excuser ? Ne lui faites pas perdre son temps en survenant à l’improviste ou en étalant vos états d’âme. Ne traitez pas le problème à la légère, mais ne retournez pas non plus le fer dans la plaie. Restez humble (ce qui ne veut pas dire de vous aplatir)!
Écouter le ressenti de l’autre pour demander pardon
Ne soyez pas désolée que la personne ait de la peine, mais soyez-le de lui en avoir causé. Ne vous mettez pas en vedette, par exemple, en affirmant que vous avez autant de chagrin qu’elle. Les excuses ne reposent pas sur notre culpabilité, notre honte ou notre tristesse, mais sur ce que l’autre personne a vécu. Une fois les regrets exprimés et la responsabilité admise, il est important d’écouter la personne blessée et de respecter ses ressentis. On ne l’interrompt pas et on accepte les critiques s’il y en a. Pas la peine non plus de se rabaisser et de tout accepter sans broncher. Il faut aussi être indulgent et être bientraitant envers soi-même. Le but est de se réconcilier et non de créer une autre dispute.
Passer à autre chose
Une fois les excuses acceptées, l’essentiel est d’aller de l’avant et de laisser les choses reprendre leur cours. En veillant, bien sûr, à retenir la leçon et ne pas répéter les mêmes erreurs. Si, malgré ces conseils, notre interlocuteur n’est pas prêt à tourner la page, il faut savoir l’accepter. On ne peut pas le forcer à accepter nos excuses. Peut-être lui faut-il encore un peu de temps pour digérer et apprendre à pardonner.
Rédigez vos excuses
Si vous avez du mal à organiser vos idées, pensez à vous exprimer par écrit. Cela vous aidera à mettre au point vos excuses et refléter vos sentiments en employant les mots justes. Prenez votre temps pour déterminer exactement les raisons de vos excuses et les actions que vous mettrez en œuvre pour ne plus refaire votre erreur. Si vous craignez d’être submergé par l’émotion, vous pouvez prendre vos notes avec vous. Votre vis-à-vis pourrait même apprécier l’effort que vous avez consacré à la mise au point de vos excuses. Si vous avez des difficultés à rédiger vos excuses, pensez à travailler avec un ami proche. Cependant, il ne faut pas que vos excuses paraissent forcées ou surfaites. Dans certains cas, il peut être utile de vous exercer avec quelqu’un et obtenir ses suggestions sur la manière dont vos excuses devraient être présentées .
Agissez en personne
Il est beaucoup plus simple de montrer votre sincérité lorsque vous présentez vos excuses en personne. Une grande partie de notre manière de communiquer est non verbale, par exemple notre langage corporel, nos gestes et nos expressions faciales . Par conséquent, il vaut mieux présenter vos excuses directement, autant que possible. Si vous ne pouvez pas le faire, utilisez le téléphone. Le ton de votre voix aidera à montrer votre sincérité.
Souvent, il s’agit d’un acte très personnel. Un endroit calme vous donnera davantage de chances de mieux vous concentrer et d’éviter d’être perturbé. Choisissez un endroit tranquille et assurez-vous de disposer de suffisamment de temps pour agir sans précipitation.
Réservez suffisamment de temps pour avoir un dialogue approfondi
Des excuses rapidement présentées sont souvent inefficaces . En effet, elles doivent remplir plusieurs buts. Vous devez reconnaitre pleinement votre erreur, expliquer les faits, exprimer vos regrets et montrer que votre comportement sera différent à l’avenir . Vous devez aussi choisir un moment où vous ne serez ni pressé ni fatigué. Si votre esprit est pris par autre chose, vous n’insisterez pas suffisamment sur vos excuses et votre vis-à-vis s’en rendra compte.
Soyez patient(e)
Laissez la personne exprimer ce qu’elle ressent, écoutez-la en silence. Donnez-lui le temps de digérer vos excuses : cela peut être très long, si l’offense est profonde. Vous lui devez bien ça. Si vos excuses n’ont pas été acceptées, remerciez votre vis-à-vis pour le temps qu’il vous a consacré et laissez la porte ouverte au cas où il voudrait reprendre la discussion plus tard. Par exemple, « je comprends que vous n’êtes toujours pas satisfait à ce sujet, mais je vous remercie pour la chance que vous m’avez accordée pour vous présenter mes excuses ». Parfois, les gens veulent vous pardonner, mais ils ont besoin d’un peu de temps pour se calmer. N’oubliez pas que si quelqu’un accepte vos excuses, cela ne signifie pas qu’il vous a entièrement pardonné. Il peut avoir besoin d’un certain temps, peut-être beaucoup de temps, avant d’oublier complètement et vous accorder entièrement sa confiance à nouveau. Vous ne pouvez pas faire grand-chose pour accélérer ce processus, mais il y a d’innombrables façons d’aboutir à une impasse. Si la personne est vraiment importante pour vous, il vaut mieux lui laisser le temps dont elle a besoin pour oublier. N’attendez pas qu’elle revienne vers vous et qu’elle réagisse normalement immédiatement.
Si vos excuses sont acceptées
Ouf! Remerciez, sans effusion excessive. Reprenez ensuite votre relation normalement, en veillant, bien sûr, à éviter de répéter votre erreur!
Soyez réceptif et calme
Il s’agit de la communication intégrative, qui consiste à discuter ouvertement et sans agressivité, pour parvenir à une compréhension mutuelle d’une question donnée. Les techniques intégratives ont des effets positifs à long terme sur les relations entre les personnes . Par exemple, si votre vis-à-vis essaie de mettre en place un modèle de comportement pour réagir à votre erreur, laissez-le terminer sa démarche. Faites une pause avant de répondre. Examinez les déclarations de la personne et essayez de comprendre son point de vue, même si vous n’êtes pas d’accord. Ne cognez pas, ne hurlez pas et n’insultez pas l’autre personne.
Ayez un langage corporel humble et accueillant
Votre communication non verbale pendant la présentation de vos excuses est tout aussi importante que vos paroles, sinon plus. Évitez de vous recroqueviller ou d’avoir le dos vouté, car vous donnerez l’impression de refuser le dialogue . Regardez votre interlocuteur en face pendant la conversation. Faites-le pendant au moins 50 % de votre temps de parole et au moins 70 % de votre temps d’écoute. Évitez de croiser les bras. Ce signe révèle une attitude défensive et le refus de communiquer avec votre interlocuteur. Essayez d’avoir les traits détendus. Vous n’avez pas besoin d’afficher un sourire forcé. Cependant, si l’expression de votre visage est acerbe ou grimaçante, prenez un moment pour vous détendre vos muscles faciaux. Si vous faites des gestes, ayez la paume de votre main ouverte au lieu de serrer les poings. Si la personne se tient près de vous, utilisez le toucher pour transmettre vos émotions. Un câlin ou un geste délicat sur le bras ou la main peuvent exprimer le degré d’affection que vous portez à l’autre personne.
Indiquez les actions que vous prendrez pour remédier à la situation
Vos excuses seront plus acceptables si vous indiquez les mesures que vous prendrez à l’avenir pour faire les choses différemment ou réparer vos torts d’une manière ou d’une autre. Identifiez le problème sous-jacent, décrivez-le à la personne sans montrer du doigt qui que ce soit et informez-la sur la solution que vous comptez appliquer, afin d’éviter de commettre la même erreur à l’avenir . Vous pouvez tenir le discours suivant : « Je suis désolé d’avoir choqué vos sentiments hier. Je suis triste et je regrette amèrement de vous avoir causé autant de peine. Je n’aurais jamais dû me mettre en colère à cause de votre léger retard à notre rencontre. À l’avenir, je ferai sérieusement attention à ce que je dirai. »
Écoutez l’autre personne
Elle peut avoir des choses à vous dire ou des questions à vous poser. Elle peut être encore bouleversée. Efforcez-vous de rester calme et accueillant. Si l’autre personne n’est toujours pas satisfaite, elle peut réagir d’une manière violente. Si elle crie ou si elle vous insulte, vous risquez de rater votre réconciliation. Dans ce cas, vous pouvez soit reporter la discussion ou essayer de réorienter la conversation vers un sujet moins sensible. En prenant du recul, vous témoignerez de la sympathie pour l’autre personne et vous lui offrez le choix. Évitez de donner l’impression que vous blâmez votre partenaire. Par exemple : « J’ai reconnu clairement que je vous ai blessé avec des mots qui ont dépassé ma pensée et il semble que vous êtes encore contrarié. Serait-il utile de reprendre la conversation un peu plus tard ? Je comprends votre réaction, mais je veux que vous soyez à l’aise. » Pour réorienter la conversation, essayez de déterminer des attitudes précises que l’autre personne attend de vous, au lieu de celles que vous avez eues jusqu’à présent. Par exemple, si l’autre personne dit quelque chose comme « vous ne m’avez jamais respecté », vous pouvez répondre soit en demandant ce qu’il faut faire à ce propos dorénavant ou en encourageant votre vis-à-vis à vous proposer des actions à réaliser la prochaine fois.
Terminez en montrant votre gratitude
Exprimez votre reconnaissance pour le rôle que la personne a joué dans votre vie, en insistant sur le fait que vous ne voulez pas mettre en danger votre relation ou la rompre. C’est le moment d’évoquer brièvement ce qui a créé et maintenu vos liens au fil du temps et de dire à vos proches que vous les adorez profondément. Décrivez la vie que vous aurez sans leur confiance et leur soutien.
Respectez vos promesses
De vraies excuses proposent une solution ou expriment un désir de résoudre un problème. Vous avez promis de travailler dans ce sens et vous devez respecter votre promesse pour que vos excuses soient sincères et complètes. Sinon, elles perdront leur signification et le manque de confiance peut atteindre le point de non-retour. Vérifiez auprès de l’autre personne de temps en temps. Par exemple, après quelques semaines, vous pouvez lui demander quelque chose comme « je sais à quel point vous n’avez pas aimé mon comportement d’il y a quelques semaines et sincèrement je me suis efforcé de m’améliorer. Comment me trouvez-vous à présent ? »
Conclusion
Parfois, la présentation d’excuses devient une répétition de l’erreur que vous cherchez à vous faire pardonner. Faites très attention et évitez de reprendre tous vos arguments ou de remuer le couteau dans la plaie. Souvenez-vous que des excuses n’impliquent pas nécessairement que ce que vous avez dit était inexact ou faux. Elles signifient que vous avez été désolé à propos de l’effet désastreux que vos mots ont eu sur quelqu’un et que vous souhaitez réparer l’erreur que vous avez commise envers cette personne. Même si vous sentez que le conflit est le résultat d’une mauvaise communication, n’essayez pas de blâmer votre partenaire ou de le pointer du doigt pendant la présentation de vos excuses. Si vous croyez qu’une meilleure communication permettra d’améliorer les choses entre vous, vous pouvez l’inclure parmi les actions que vous comptez mettre en œuvre pour éviter le renouvèlement de l’incident. Si vous le pouvez, présentez vos excuses en tête-à-tête. Ainsi, vous réduirez la probabilité que d’autres personnes influent sur la décision de votre interlocuteur. De plus, vous serez moins nerveux. Toutefois, si vous avez insulté la personne devant tout le monde en lui faisant perdre la face, vos excuses pourraient être beaucoup plus efficaces si elles sont faites publiquement. Après la présentation de vos excuses, prenez un peu de temps et réfléchissez sur une meilleure façon de gérer une situation similaire à l’avenir.
Souvenez-vous qu’une partie des excuses consiste à s’engager à devenir une meilleure personne. De cette façon, lorsque vous serez en face d’une situation similaire, vous serez prêt à la traiter de façon à ne pas nuire à vos relations personnelles. Si la personne est disposée à parler de l’incident, prenez cela comme une faveur. Par exemple, si vous avez oublié l’anniversaire de votre conjoint ou le vôtre, vous pourrez décider de le célébrer un autre soir d’une façon magnifique et très romantique.
Cela ne veut pas dire que vous pouvez oublier encore une fois, mais vous montrerez ainsi votre désir de faire un effort pour vous améliorer. Une excuse entraine souvent une seconde soit émanant de vous parce que vous vous êtes rendu compte que vous avez commis une autre erreur ou provenant de l’autre personne parce qu’elle s’est aperçue que les torts sont partagés. Dans une telle situation, soyez disposé à pardonner.
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