COMMENT COMPRENDRE LES ÉMOTIONS POUR MIEUX LES MAÎTRISER

comprendre les émotions et les maîtriser

Comment comprendre les  émotions pour mieux les maîtriser  

L’émotion est une réaction psychologique et comportementale liée à au moins un facteur extérieur ou intérieur à la personne. On peut soit subir nos émotions ou bien les comprendre  pour ne pas endommager notre confiance en nous. Comment faire pour vivre avec une certaine maîtrise de soi, sans aller jusqu’à ?exercer un contrôle ?sur ses émotions, mais sans non plus être complètement déborder par ses affects, sans se laisser tyranniser par une trop forte émotivité ?  On comprend que les personnes qui formulent  ce souhait, voudraient être capables de ne pas sur-réagir, de ne pas s’emporter (fondre en larme, monter dans les tours, devenir agressives, ou se justifier en se croyant attaquée…) . Pour autant l’émotion n’est pas quelque chose dont on devrait se défier, qu’il faudrait empêcher ou réduire au silence, qu’il serai nécessaire de juguler au profit d’une façade lisse, sereine et parfaite.

Les émotions nous font parfois faire des choses que nous voudrions éviter car nous risquons de les regretter toute notre vie. On se souvient du coup de tête de Zidane en finale de la coup du monde en 2006 : une insulte et c’est le coup de sang, les nerfs lâchent et les conséquences sont irrémédiables . La bonne nouvelle est qu’en matière émotionnelle, il n’y a pas de fatalité . Nous disposons de quatre voies d’accès à notre vie émotionnelle qui constituent autant de moyens d’action sur nos émotions. Notre parole notre pensée, nos actes et notre corps. Descartes disait : ? je pense donc je suis?. Cogito ergo sum. On peut tout aussi dire : ? je ressens donc je suis? il existe quatre manière de ressentir : par la parole, par la pensée, par les actes et par le corps. Et quatre moyens d’agir pour comprendre et mieux maîtriser  nos émotions. 

C’est quoi une émotion ? 

Les émotions sont une réaction physiologique du corps à une pensée  (ou à un événement extérieur… qui génère une pensée, laquelle déclenche des émotions ).

  • Face à un choc ,d’abord on a peur  (pour fuir) ;
  • Ensuite le corps mobilise ses ressources pour se défendre de la frustration et de l’oppression (colère) ;
  • Enfin quand il n’y à plus rien à faire la tristesse intervient, qui exprime le regret, en rection au manque. L’émotion est une réaction normale du corps. Il est naturel de les ressentir, cela prouve qu’on est en bonne santé.
Prenons un exemple, pour bien comprendre le mécanisme
  • Si vous êtes dans la jungle et que l’on vous menace vous ressentez des symptômes de la peur, laquelle déclenche une production intense d’hormones, qui vous permettent de fuir et de courir plus vite ;
  • Si le lion vous rattrape (et il le fera probablement… Glops ! ) le corps ressentira de la colère, qui vous aidera à vous défendre contre agression et l’oppression du tyran griffu ,qui prétend se faire un repas avec votre corps ;
  • Si le lion est plus fort que vous  (et il l’est probablement… Re-glops ! ) la tristesse ressentie par votre corps vous aidera à ressentir le manque du membre qu’il vous aura bientôt arraché et en faire le deuil ;
  • Ce deuil étant achevé, la tristesse s’estompera et vous ressentirez progressivement la joie d’être en vie. Cette nouvelle émotion vous aidera à vous adapter à votre nouvelle condition tout en mesurant mieux encore la valeur de la vie  (…et les risques de vous promener tout seul dans la jungle… Quelle idée aussi !)

4 catégories d’émotions 

De ces 4 émotions de base, découlent toutes les émotions associées, comme sur la palette d’un peintre : des 3 couleurs fondamentales bleu, jaune, rouge, se déduisent par combinaisons toutes les couleurs de l’arc en ciel .

  • La peur, (qui se décline en émotions secondaires et diverses qualités/défauts, tels que : la méfiance, le doute, le scepticisme, la prudence, la susceptibilité etc…) ;
  • La tristesse  (qui se décline en émotions secondaires et diverses qualités/défauts, tels que : la peine, la nostalgie, l’empathie ;
  • La colère  (qui se décline en émotions secondaires et diverses qualités/défauts, tels que : la fierté, la générosité, le dédain, l’agressivité, etc…) ;
  • La joie  (qui se décline en émotions secondaires et diverses qualités/défauts  tels que : la surprise, l’enthousiasme, l’empathie, la propension au bavardage, etc…)

L’émotivité, c’est quand les émotions sont déréglées

Les émotions deviennent un problème à partir du moment où on les ressent quand ce n’est pas nécessaire ,quand elles s’expriment de façon disproportionnée par rapport à la situation et quelles nous amènent à des comportements inadaptés ou nous emportent au point de nous faire perdre nos moyens, au lieu de les décupler face au danger ! 

  • Reprenons l’exemple de tout à l’heure avec le lion dans la jungle : si on est agressé dans la jungle par un fauve, on n’a pas le temps de penser, le corps met en place une série de réactions chimiques qui vont plus vite que la pensée. Cette sorte d’émotion très instinctive et archaïque a en quelque sorte doublé la pensée sur sa droite. Dans un cas comme celui-ci les émotions sont parfaitement naturelles et saines. Et leurs effets sont très précieux, qui contribuent à nous sauver la vie, et  à entretenir les fonctions vitales du corps, comme on l’a dit tout à l’heure, la peur aide à prendre la fuite  (voir à pressentir le danger et à éviter de se promener tout seul dans la jungle aux heures ou le lion cherche son repas ) ! Elle pourra se transformer en colère si après avoir pris la fuite on est malheureusement rattrapé par le fauve. Cette colère aidera à lui  faire face pour se défendre, en décuplant nos forces. Et en fin si après le combat le lion s’est retirer en emportant un de vos bras et un bort de votre abdomen tendre, vous ressentirez de la peine et de la tristesse. Émotions précieuses qui aidera à faire son deuil. Tout cela est naturel tout cela est bon, il n’ya pas besoin de gérer ses émotions, le corps s’en charge tout seul. C’est un système très élaboré, quand il n’est pas détraqué par nos pensées. C’est ce que nous allons voir dans le cas suivant :
  • Quand on se sens agressé par un simple mail reçu de la part d’un collègue au travail, cela provoque que des émotions sans corrélation avec un danger réel, à cause de nos pensées à propos du contenu du mail, de son ton de son auteur, de ses autres destinataires de ses implications des interprétations que j’en fais des associations  inconscientes avec le passé qui entrent  résonance avec la situation présente, etc… Toutes ces pensées, dites négatives, déclenchent une chimie corporelle aussi intense parfois que face au lion dans la jungle. C’est dans ce cas, une émotion beaucoup moins profitable, d’autant que ses effets ne pourrons pas être évacués par une course ou un combat qui élimine les toxines du corps . Imaginons par exemple que vous êtes dans le bureau de votre patron  (il n’y a pas de lion pas besoin que votre corps reçoive de l’adrénaline comme pour survivre dans la jungle ! ) . Mais dans votre jungle ?psychique?la situation est pensée comme dangereuse vous entretenez des pensées qui génèrent  en réaction les mêmes hormones que si votre vie était en danger…
Lorsque cette situation de stress psychologique se reproduit trop souvent  (disputes en famille, films violents, attitudes fermée face aux autres, qui déclenche une sensation d’isolement puis d’hostilité etc… ) et que  vous n’avez pas l’occasion d’éliminer les hormones sécrétées par vos glantes,en  vous battant contre un lion, votre organisme se détraque, et vous finissez par être débordé  par les émotions,… vous ressentez vos émotions tout  le temps et trop fort. Et c’est en effet un problème, un dysfonctionnement hormonal psychologique.

Gérer ses émotions quand elles deviennent un problème 

Gérer ses émotions

Nous l’avons dit, les émotions sont une réaction du corps au contenu des pensées.  Plus vous entretenez vos croyances, plus l’émotion associée se manifeste en vous. Par exemple :

  • Plus vous êtes en colère d’une manière générale ;
  • Plus vous êtes inquiet plus votre environnement vous paraît menaçant et renforce votre inquiétude ;
  • Plus vous pensez à une chose triste plus vous êtes triste ;
  • Plus vous êtes contrarié par quelques chose ;

Ainsi, voici 3 exemple d’auto-renforcement des émotions :

  • Si vous vivez dans la tristesse, traversant des phases de fatigue avec des pensées pessimistes et des attitudes de perdants. Tout devient pour vous sujet à entretenir la tristesse vous affectionnez les histoires tristes, parce que la peine des autres vous permet extérioriser la violence. Du coup votre attention est polarisée par les situations qui vous rendent de plus en plus triste. Avec nostalgie et mélancolie vous regrettez évidemment le passé, et les perspectives du futur ne suffisent plus à vous réjouir…
  • Si vous vivez dans la colère, vous êtes souvent dans une humeur massacrante, prêt à vous disputer à vous battre pour vous défendre, y compris quand personne ne vous attaque réellement… Les personnes dans ce cas, sont agressives et déclenchent l’agressivité  des autres envers elles,  du fait de leur colère qui doit s’extérioriser ! Cette colère cherche des prétextes pour se justifier au travers de multiples querelles qui permettent d’exploser et de renforcer l’attitude colérique face à tout !
  • Si vous vivez dans une peur sans objet , se traduisant par une angoisse sourde et diffuse, vous sursauter au moindre bruit ,vous nourrissez des pensez inquiétantes qui vous font éprouver de la peur trop souvent. Et cette peur se trouve justifiée par les risques que vous voyez partout, vous obligent à vous protéger par avance. Et à force d’envisager les accidents, vous êtes moins confiants, moins disponible, moins attentif… Et ils arrivent ! Ce qui vous confirme dans vos peurs même si elles étaient en partie infondées.
Les émotions sont des réactions nécessaires à l’équilibre du corps dont il vaut mieux ne pas entraver l’expression naturelle, parce le corps humain à lentement élaboré ces réponses au travers des millénaires . Son écologie est donc très au point.

Les risques de débordement émotionnel 

Si on les brûle pas dans l’action, ce sont les hormones elles-mêmes qui nous brûlent des neurones . Il nous faux donc :

  • Ni se laisser déborder et emporter par l’émotion  (parce que là les conséquences physiologiques sont très lourdes ) ;
  • Ni non plus refréner la manifestation de l’émotion( parce qu’alors elle s’accumule et se manifeste de façon détournée avec une plus grande violence. Un peu comme si on faisait un barrage dans une rivière : au bout d’un moment la pression fait éclater le barrage !
En situation de stress voici comment se manifeste les émotions :
  • La peur : on se retire, se rigidifie, puis devient critique sarcastique, ironique ;
  • La tristesse : on se replie sur soi on se met à pleurer à déprimer, on se sent mal aimé(e) ;
  • La colère : on cherche d’abord à augmenter, puis se dispute et finit par interrompre la communication. On devient très tendu, on se fâche, on explose se dispute puis enfin on se retire avec mépris ;
La maladie risque justement de survenir quand on commence à interférer avec ses réflexes spontanés, sous prétexte de politesse et de codes sociaux diversement pertinents. Le corps a besoins d’exercice et de repos pas d’interdits et d’empêchements ! Il faut l’accompagner, quand il est soumis à des émotions : ils faut boire de l’eau pour éliminer les toxines ,et prendre du repos pour amortir les chocs émotionnels et laisser au corps le temps de se refaire une santé.

Peut-on empêcher l’émotion ? 

Empêcher l’émotion

Quand l’émotion survient, c’est trop tard pour la juguler, et il n’y a pas de bonnes solutions pour la retenir. En revanche, il y en a des pires que d’autres, examinons ensemble les deux plus néfastes :

  • Réprimer les émotions : empêcher leur expression, je me contiens, je retiens la pression comme une cocotte minute, de façon à ne pas me laisser entraîner à des démonstrations, dont je redoute les effets
  • Refouler les émotions : c’est-à-dire en nier l’existence  (contre toute évidence ) en affirmant par exemple de toute bonne foi qu’on n’a pas froid alors même que tout le monde grelotte et qu’on à soi-même la chaire de poule. Dans un tel cas, l’émotion est tellement refoulée qu’on n’en est plus conscient et que même les sensations associées sont niées  (et les sensations du corps ne sont plus prises en compte ).
Ces deux options ont en commun de provoquer deux effets très négatifs :
  1. Le risque d’exploser à tout moment dans les situations déclencheuses avec la personne concernée, ou dans une circonstance n’ayant pas de rapport direct avec une autre personne, qui n’y est pour rien, mais qui aura eu le tort de faire déborder le vase avec juste une dernière petite goûte. 
  2. Le risque c’est aussi somatiser. Ce qui ne peut être exprimé par des mots ou par des actes s’exprime par le corps au travers de maux, qui comme des alarmes, attirent l’attention sur un dysfonctionnement à résoudre…
Les émotions ne doivent donc pas être réprimées et  encore moins refoulées. 
 

Peut-on maîtriser ses émotions ? 

Le problème émotionnel s’aggrave encore quand les émotions ne sont pas acceptées et ne peuvent être exprimée, même d’un point de vue psychologique. Dans ce cas, elles ressortent dans des situations qui ne nécessiteraient pas de  telles manifestations on dirait qu’elles sont décorellées des réalités vécues, et on entre dans un cercle vicieux : moins on accepte l’émotion, moins elle peut se manifester et plus elle a tendance à essayer de le  faire pour évacuer la source de stress… Il y a mieux à faire que de gérer ses émotions ou les contrôler : il faut les vivre  intensément, passionnément, courageusement ,honnêtement.  Les émotions doivent d’abord être reconnues, accueilles, acceptées ,avant d’être canalisées dans leur expression  (on ne peut évidemment pas laisser libre cours à ses émotions à tout bout de champ dans une société humaine, au mépris des conséquences sociales et relationnelles) .

Ce n’est pas les émotions qu’il faut diriger :  ( à la limite il vaut mieux ne pas les manipuler, et les laisser plutôt suivre leur cours normal, passant naturellement par les différents étapes de leur processus) , ni le corps qu’il faut empêcher de réagir, ( transpiration, tremblements, rugissements contractions musculaires, etc…) puisque les émotions sont des réactions du corps, il vaut mieux ne pas trop entraver leur expression naturelle, parce que le corps humain à lentement élaboré ces réponses au travers des millénaires. Son écologie est donc très au point. La maladie survient justement quand on commence à interférer avec ses réflexes spontanés, sous prétexte de politesse et de code sociaux diversement pertinents. Le corps , ce dont il a besoin, c’est d’exercice et de repos, pas d’interdits et d’empêchements ! Vous ne risquez pas de tomber malade parce que vous exprimez vos émotions : au contraire, vous tomberez malade à force de ne pas les exprimer suffisamment. Par contre, il faut boire de l’eau pour éliminer et prendre du repos pour amortir les chocs émotionnels et laisser au corps le temps de se refaire une santé. Il n’y a pas à chercher à maîtriser ses émotions au sens de les contrôler, s’empêcher de les ressentir, les réprimer ! En soit, ce n’est ni souhaitable, ni possible !  En revanche, justement pour être éventuellement canalisées dans leur expression ( on ne peut pas laisser libre cours à sa colère n’importe comment au mépris des conséquences ), les émotions doivent d’abord être reconnues, accueilles, acceptées !

Sur quoi peut-on agir alors pour maîtriser ses émotions ? 

Se maîtriser, ce n’est donc surtout pas ?contrôler?ses émotions  (en tentant vainement de s’empêcher de les ressentir) ,mais ce serait plutôt choisir délibérément  des pensées qui génèrent des émotions utiles dans une situation donnée. Ce dont nous sommes responsables et que nous pouvons choisir de modifier : ce sont nos pensées, et nos croyances  (des pensées reviennent plus souvent que les autres, et qui en sur déterminent d’autres, un peu comme des méta-programmes qui dirigent de simples programmes ), car ce sont elles qui provoquent les émotions. Il faut donc devenir conscient de la façon dont on pense, pour pouvoir agir sur nos émotions, en quelque sorte en amont de leur manifestation.

Agir par notre parole 

Agir par notre parole

La parole provoque des émotions. On peut dire : ? je dis donc je ressens ?ou ?ce que je dis est ce que je ressens?. Par exemple, lorsque je dis à quelsu’un : ?’je ne veux pas m’énerver contre toi? je m’adresse cette parole d’abord à moi-même ; cela signifie que je suis déjà en colère mais que j’essaye par mes paroles de la dissiper, de l’exorciser. Un tel procédé se révèle efface. En disant : je ne veux pas me mettre en colère contre toi, je parviens à maîtriser ma colère. La verbalisation du rejet de l’émotion agit sur elle idem si je dis : ? je n’ai pas peur de toi tu ne me fait pas peur ?cette parole diminue ma peur. Il y a autosuggestion . ? ce que je dis est ce que je ressens?. La parole que l’on m’adresse a le même effet sur mes émotions . On peut dire : ? j’entends donc je ressens ? ou ? ce que j’entends est ce que je ressens ?. Par exemple, des paroles d’encouragement dissipent ma peur.

Lorsqu’un proche me dit : ? ne t’inquiète pas tout va bien se passer tu es en sécurité avec moi, je suis là?, ma peur diminue. A l’inverse, des paroles d’insulte comme celles prononcées par le défenseur italien Materazzi à Zidane lors de la coup du monde en 2006 provoquent instantanément la colère. Voici comment Zidane a justifié son geste :

Il m’a tenu des mots très durs plus durs qu’un geste qu’il répète plusieurs fois. Ensuite, ça se passe très vite. Il a dit des choses très  grave, très personnelles qui me touchent au plus profond de moi. Sur ma maman, ma sœur. J’écoute une fois, j’essaye de partir, puis une deuxième fois, une troisième fois. Je suis un homme avant tout. J’aurais préféré prendre une droite dans la gueule plutôt que d’entendre ça

? ce que j’entends est ce que je ressens. La parole agit sur nos émotions de manière très puissante ;  elle est à l’origine d’une grande partie de nos émotions . Pour agir par notre parole, il existe de nombreuses techniques. La méthode Coué est une méthode d’autosuggestion ou d’auto hypnose par la parole que l’on s’adresse à soi-même. Elle agit sur le plan émotionnel comme une prophétie auto-réalisatrice . On a déjà vu plus haut combien les paroles que l’on se destine peuvent agir pour dissiper notre colère ou notre peur. Elles sont aussi efficaces contre l’envie. Par exemple, lorsqu’un à mis nous annonce une bonne nouvelle ou un succès, les compliments que nous lui adressons agissent sur nous comme un exorcisme à l’envie. En disant : ? je suis content pour toi?ou ? je te félicite ?, même si nous ne le pensons pas  ( parce que l’on ressent de l’envie ) après l’avoir dit, nous commençons à le penser et donc à nous réjouir.

Les paroles prononcées ont un effet d’entraînement émotionnel auquel s’ajoute un effet normal. Prononcer une parole engage à se mettre en confiance avec elle pour ne pas se percevoir comme un hypocrite. La communication non violente  (CNV) de Marthall Rosenberg est une méthode de communication qui vise à prévenir par la parole à l’activation des émotions négatives chez les autres, notamment en évitant toute attaque personnelle, tout jugement ad personam .

Agir par notre pensée

La pensée provoque des émotions. On peut dire : ? je pense donc je ressens?ou ? ce que je pense est ce que je ressens?. Imaginons que j’ai de mauvaises pensées concernant telle ou telle personne, à propos de ce qu’elle est ou de ce qu’elle a dit ou fait. Par exemple : ? comment a t-il osé me parlé comme ça ? Pour qui se prend-il ? On ne me parle pas comme ça. On ne me manque pas de respect à moi. Personne ne me traite ainsi ?. De telles pensées font naître en moi des émotions négatives, et notamment la colère. Je m’ auto-intoxique émotionnellement par mes pensées. ?Ce que je pense est ce que je ressens ?. Pour agir sur la pensée, les techniques ne manquent pas également. Certaines sont très anciennes comme la méditation ou la prière. La première est une pratique mentale qui vise à concentrer toute son attention sur un objet et, ce faisant, à se vider de toutes ces pensées et notamment de ses pensées négatives.
La seconde consiste à en appeler à l’intervention d’un être divin et bon pour retrouver une issue favorable à la situation; ce faisant,elle court-circuit les émotions négatives. Dans les deux cas, les pensées qui occasionnaient des émotions négatives son chassées. D’autres techniques sont plus récentes comme les thérapies cognitivo-comportementales  (TCC) même si celles-ci réutilisent les enseignements du stoïcisme selon lesquelles ce qui compte pour être heureux ce n’est pas ce qui nous arrive  ( qui ne dépend pas de nous) mais notre jugement sur ce qui nous arrive, la représentation que nous en faisons (qui dépend de nous ) . En d’autres termes, si l’on peut modifier son jugement sur les choses, changer sa représentation, on modifie ses émotions.
Agir par nos pensées
Les TCC visent à identifier et dissiper les schémas de pensées négatives à l’origine de troubles émotionnels, comme les troubles anxieux  (troubles obsessionnelles compulsifs  (TOC) phobie, troubles panique. Etc) et les troubles d’humeur  (dépression, troubles bipolaires dysthymie) .

Agir par nos actes 

Les actes provoquent des émotions. On peut dire : ? j’agit donc je ressens ?ou ? ce que je fais est ce que je ressens?par exemple, si l’on a peur de quelqu’un et qu’on l’évite notre peur de le rencontrer ne va faire que grandir. Si l’on fuit devant un danger, notre peur augmente car, en fuyant, nous nous confirmons dans la position de la victime sans défense, de la proie qui a raison de fuir. En revanche, si nous faisons face au danger, si nous l’affrontons, notre peur va diminuer. ?J’agis donc je ressens ou ? ce que je fais est ce que je ressens ?parmi les actes les plus anodins et les plus simples à poser figurent les expressions faciales. Choisir d’adopter une certaines expression du visage ouvre la porte vers une certaine émotion .
Ainsi par exemple, si l’on prend l’expression du dégoût, on commence à l’éprouver ; si l’on sourit on commence à ressentir de la joie. C’est tout l’enseignement de la chanson  (Smile?(?souris?) de Nat King Cole. Celle-ci invite a sourire quand on est dans la peine afin de retrouver le goût de vivre
Un proverbe chinois dit : ? qui sourit trois fois par jour n’a pas besoin de médicaments ?
Sourire est donc en soi une mini-thérapie, la culture américaine en a fait  un code social : ? garde le sourire?(KEEP SMILING) . Les actes des autres peuvent également susciter en nous des émotions. On peut distinguer deux catégories d’actes d’autrui : ceux qu’il dirige vers nous et ceux qu’il ne dirige pas vers nous. Dans le premier cas on peut dire : ? autrui agit envers moi donc je ressens?ou ? ce qu’autrui me fait est ce que je ressens?. Par exemple, le sourire d’une personne ,même inconnue, peut suffire à nous remplir de joie. Dans le second cas, on peut dire : ? j’observe les autres agir donc ?je ressens?ou ? ce que je vois faire par les autres est ce que je ressens?. La découverte des neurones-miroirs dans les années 90 par l’équipe de Giacomo Rizzolatti professeur de physique de la faculté de médecine de Parme à permis d’établir que le cerveau ne fait pas de différence entre voir et faire ; ce qui expliquerait l’empathie et notre engouement pour la TV le cinéma ou le théâtre.
Nous ressentons  de la joie à voir quelqu’un de joyeux et nous ressentons de la tristesse à voir quelqu’un triste. ?Ce que je vois faire par les autres est ce que je ressens ?. A l’instar des paroles, les actes agissent donc sur nos émotions de manière très efficace et sont également à l’origine d’une grande part de nos émotions. Il s’ensuit que l’on peut agir sur la vie émotionnelle des autres par nos paroles et par nos actes. Pour agir sur nos actes, on dispose également des thérapies cognitivo-comportementales, lesquelles comme leur nom l’indique invitent à adopter de nouvelles séquences comportementales plus adaptées  à la situation en vue d’induire des changements émotionnels. La psychologie positive propose également de poser des actes qui visent à stimuler ses émotions positives, tels que tenir un carnet de gratitude où l’on consigne tout ce qui, dans notre vie  nous donne envie de dire ?merci? , d’écrire une lettre de gratitude ou de faire une visite de gratitude à quelqu’quelqu’un qui nous a beaucoup apporté.

Agir par notre corps 

Agir par notre corps

Le corps provoque des émotions. On peut dire : ? je sens donc je ressens ?ou ? ce que je suis est ce que je ressens?on voit, on entend, on touche, on goûte, on sent et ce que nos sens perçoivent déclenche des émotions. Donc ? ce que je sens, c’est ce que je ressens ?pour agir sur le corps, on dispose de nombreux moyens. On peut, par exemple, se servir de la respiration, prendre ne serait-ce qu’une grande respiration et une grande expiration, peut suffire à court-sicuiter la colère. Aller courir, pratiquer un sport ou un art martial ou suivre une séance de yoga ont également un effet dissipateur des émotions négatives. Il est possible d’agir chimiquement sur le corps par l’utilisation de drogue ou de médicaments  mais ces moyens nous rendent passifs et dépendants  dans la gestion de nos émotions. On peut donc régler ses émotions en agissant sur son corps sur sa parole, sur sa pensées ou sur ses actes. 

C’est quatre moyens d’action sur les émotions doivent être mobilisés de concert pour cultiver sa joie de vivre et entretenir celle des autres. Mais chacun d’entre nous dispose d’un canal émotionnel favori car ,il a choisi de le développer davantage. Ainsi un athlète ou un danseur ressent plus par le corps. Un avocat ou un conférencier par la parole, un philosophe ou un chercheur par la pensée, un artisan ou un militaire par l’action. Sachant cela, on choisira le canal le plus approprié pour agir sur ses émotions et celles des autres. 


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