COMMENT GÉRER LA CULPABILITÉ

COMMENT GÉRER LA CULPABILITÉ

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  • Dernière modification de la publication :30 octobre 2024
  • Temps de lecture :21 min de lecture

gérer la culpabilité

Comment gérer la culpabilité ?

Gérer la culpabilité : la culpabilité constitue, pour les personnes qui la subissent, un véritable tourment sous la forme d’un mal-être obsédant aux manifestations insidieuses. Cette souffrance particulière, est la plupart du temps associée à une baisse de l’estime de soi et à une tendance à la rumination et à l’auto-dévalorisation, le tout alimenté par des manifestations anxieuses qui prennent beaucoup de place au quotidien. Lorsque la culpabilité devient envahissante, il est donc urgent de trouver des solutions permettant de s’en libérer. La culpabilité est une émotion humaine naturelle que tout le monde peut vivre à un moment ou à un autre. Des sentiments de culpabilité ou de honte intenses et chroniques peuvent cependant causer beaucoup de désespoir chez les personnes qui en sont atteintes. Une dose de culpabilité proportionnelle est celle que l’on éprouve pour un acte, une décision ou une erreur qui a pu nuire à d’autres et que vous devez assumer. Il s’agit d’une culpabilité tout à fait saine qui peut vous encourager à corriger vos erreurs, qui crée une cohésion sociale et un sens des responsabilités partagé.

 

Par contre, une culpabilité disproportionnée concerne tout ce pour quoi vous ne pouvez pas être responsable, comme les agissements et le bienêtre d’autres personnes ainsi que tout ce que vous ne maitrisez pas, comme les résultats de la plupart des situations. Ce type de culpabilité peut vous faire ressasser sur ce que vous voyez comme étant des échecs, ce qui crée de la honte et de la rancune  . Vous pouvez prendre certaines mesures pour résorber ces sentiments, que votre culpabilité provienne d’une erreur du passé ou se manifeste de façon fortuite.

La culpabilité, c’est quoi ?

Culpabilité et perceptiongérer la culpabilité

La culpabilité se définit par un état émotionnel plus ou moins intense où l’individu, par le filtre de ses perceptions et ses croyances morales, est convaincu d’avoir mal agi. Ainsi, perçue comme la violation d’une règle morale dans le système de valeurs de l’individu, la culpabilité génère des remords plus ou moins profonds et insuffle une intention de réparer «la mauvaise action » ou plus précisément les dégâts causés par cette action ou ce comportement. Elle se présente comme une émotion voisine de la honte et de l’embarras.

Culpabilité et empathie

Reposant sur une empathie consciente ou inconsciente, la culpabilité nous connecte avec la peine que ressent l’autre. D’ailleurs, Sarah Famery la présente dans son livre « Vivre sans culpabiliser » comme l’« Antichambre de la compassion ». Elle constitue ainsi une vigie morale et sociale qui nous aide à préserver nos relations avec les autres.

Culpabilité et troubles psychologiques

Si la culpabilité demeure le signe d’un bon sens moral, par la reconnaissance de ses torts et la volonté de réparer ses erreurs, elle peut selon son nature, son intensité, sa durée, se muter en troubles psychologiques, tels que le trouble obsessionnel compulsif, le stress chronique, l’anxiété, la dépression

Reconnaitre le sentiment de culpabilité

C’est une étape préalable indispensable au détachement de ce sentiment. Comment gérer la culpabilité : prendre conscience du sentiment de culpabilité permet de s’ouvrir à l’identification des causes et à la nature-même de cette culpabilité : est-elle justifiée ? disproportionnée ? Soyez vigilant: il arrive parfois que notre culpabilité n’ait pas de fondement réel: soit, elle est induite, par manipulation (entourage, travail…), soit elle intervient par un biais perceptif pour compenser un déséquilibre (exemple des survivants à une catastrophe, qui peuvent se sentir coupables d’être les seuls à avoir survécu…)

Comment  gérer la culpabilité : répondre à la question « De quoi vous sentez-vous coupable exactement ? » permet de mettre des mots sur cette émotion. Pour mieux la cerner, rien de tel que l’écriture : écrivez sur un carnet ce que vous ressentez, les faits qui vous ont amené à ce ressenti et les conséquences sur votre environnement personnel. Laissez votre esprit s’exprimer le plus librement possible, sans jugement. La culpabilité est une émotion utile quand elle nous apprend à évoluer et à tirer des leçons d’un comportement qui a été blessant ou insultant pour nous-mêmes ou pour les autres. Une culpabilité qui se manifeste après avoir blessé autrui ou eu une mauvaise influence que l’on aurait pu éviter nous indique qu’il faut changer de comportement (sinon, on en risque les conséquences). Cette forme de culpabilité proportionnelle peut être un indice qui nous demande de changer ou d’adapter notre comportement ou notre estimation de ce qui est tolérable ou non.Gérer la culpabilité

Si, par exemple, vous vous sentez coupable d’avoir répandu des rumeurs au sujet d’un collègue de travail afin que vous ayez un avancement à sa place, votre culpabilité sera proportionnelle à l’évènement. Par contre, vous avez affaire à une culpabilité disproportionnée si vous vous sentez coupable simplement parce que vous avez eu cet avancement grâce à vos meilleures qualifications.

Analyser les circonstances

Suite à la première étape, place à l’analyse des circonstances. Comment gérer la culpabilité : chercher à comprendre les sources du problème reste la meilleure stratégie pour résoudre ce-même problème. Quelle était réellement votre intention lorsque vous avez agi contre vos normes ? Intention de nuire, acte de vengeance, malveillance, accident, goût du risque…

Avez-vous éprouvé une forme de soulagement ou de plaisir ? Soyez honnête. Il n’y a rien de répréhensible à accepter son mauvais côté. Ne pas le reconnaître, c’est nier la nature humaine. Chacun a droit à l’erreur. Posez-vous la question : dans quel état est-ce que j’étais, au moment du « passage à l’acte » ? L’état de nervosité et d’excitation peut supplanter le cerveau rationnel. L’impulsion prend alors le dessus sur la raison. C’est ainsi qu’on est amené à adopter un comportement déplacé.

Pardonnez-vous

Il peut être difficile de se pardonner tout comme il l’est de pardonner à autrui. Voici quelques-unes des mesures à prendre lors de ce processus de pardon  . La reconnaissance du dégât causé sans exagérer ni minimiser ce qui s’est passé. Corriger le degré de votre responsabilité du tort. Vous auriez pu faire quelque chose autrement, mais vous n’êtes pas forcément le seul responsable. Comment gérer la culpabilité : vous pouvez prolonger votre culpabilité plus que nécessaire en surestimant votre responsabilité. Comprendre votre état d’esprit au moment où s’est produit cet acte nuisible. Entretenez-vous avec ceux qui ont eu une mauvaise influence sur vos agissements. Des excuses sincères peuvent être très utiles. Il est important que vous et les autres soyez conscients des dégâts commis et sachiez clairement ce qu’il faut faire au-delà des excuses.

Excusez-vous ou changez le plus vite possible

Comment gérer la culpabilité : nous nous punissons nous-mêmes en continuant à nous sentir coupables au lieu de procéder aux réparations ou dédommagements nécessaires  . Ce comportement vous rendra malheureusement trop honteux pour prendre les mesures qui peuvent être utiles. Il s’agit ici de ravaler votre fierté et d’être convaincu que les autres seront reconnaissants vis-à-vis des efforts que vous avez fournis pour résoudre le problème à la source de votre culpabilité. Ne vous justifiez pas par rapport à ce que vous avez fait et ne soulignez pas les éléments de la situation pour lesquels vous n’êtes pas responsable si vous comptez vous dédommager en vous excusant. Il vous suffit de reconnaitre la souffrance de l’autre sans vous embarrasser d’explications superflues ou de tentatives de réexaminer les détails de la situation. Il peut être plus facile de vous excuser pour une remarque de deuxième main qui a pu causer de la souffrance.Excusez-vous ou changez le plus vite possible

Mais il faudra plus d’honnêteté et d’humilité quand ce comportement s’est prolongé pendant un certain temps, comme d’ignorer pendant des années, par exemple, le désespoir de votre partenaire au sein de votre relation amoureuse.

Mesurer les conséquences

Quelles conséquences concrètes ont suivi l’acte qui vous amène à ressentir de la culpabilité ? Listez tout ce qui en a résulté: pour vous , mais aussi pour la ou les personnes touchées ainsi que pour vos proches. En effet, il est important de bien cerner l’étendue aussi bien que l’impact de vos actes. Encore une fois, l’erreur est humaine. Comment gérer la culpabilité : un comportement ou un acte peut être répréhensible mais ce qui l’est encore plus, c’est de ne pas chercher à réparer. Qu’est-ce que ces conséquences changent dans votre vie concrètement ? Sur le plan moral, psychologique…

Surtout, n’éludez aucune conséquence, aussi sensible soit-elle.

Changer de perspective

Vous êtes au centre de votre attention. Difficile d’être objectif. Comment gérer la culpabilité : essayez de changer de perspective en vous mettant à la place d’un proche, de votre meilleur ami(e), par exemple. Comment le ou la conseillerez-vous ? Comment le ou la jugeriez-vous ? Dans un deuxième temps, faites le même exercice, mais cette fois, en vous mettant à la place d’un enfant que vous connaissez et que vous appréciez. Comment le ou la conseillerez-vous ? Comment le ou la jugeriez-vous ?

Tenez un journal 

Le fait de consigner dans un journal les détails de sentiments et de souvenirs d’une situation donnée peut vous aider à mieux vous connaitre et à comprendre vos agissements. Comment gérer la culpabilité : tâcher d’améliorer votre comportement à l’avenir est un excellent moyen de soulager la culpabilité. Les propos consignés dans votre journal peuvent répondre aux questions suivantes . Qu’avez-vous ressenti vis-à-vis de vous-même et des autres personnes impliquées pendant et après l’évènement ? Quels étaient vos besoins à ce moment-là et ont-ils été satisfaits ? Dans le cas contraire, pourquoi ne l’ont-ils pas été ? Aviez-vous des raisons d’agir ainsi ? Quel a été le phénomène à l’origine de ce comportement ? Quels sont les critères de jugement dans cette situation ? Ces valeurs sont-elles les vôtres, celles de vos parents, de proches, d’un conjoint, voire d’une institution telle que la loi ? Ces critères sont-ils appropriés pour juger quelque chose et si oui, comment le savez-vous ?

Acceptez d’avoir mal agi, mais passez à autre chose

On sait fort bien qu’il est impossible de changer le passé. Après avoir pris le temps de tirer une leçon de vos agissements, vous être excusé et avoir dédommagé ce qui a pu l’être, il est important de ne pas ressasser tout cela trop longtemps. Souvenez-vous que vous pouvez à nouveau vous concentrer sur les autres et sur des domaines plus actuels de votre vie si vous vous débarrassez de votre culpabilité le plus vite possible. Un autre avantage lié à la tenue d’un journal pour gérer de la culpabilité est d’être en mesure de garder des traces de vos sentiments pour vous montrer que vous pouvez réduire rapidement tout sentiment de culpabilité quand vous vous en occupez  . Il est surtout très important de noter en quoi ces sentiments ont évolué quand vous vous êtes excusé et avez tâché de réparer la situation.Acceptez d'avoir mal agi, mais passez à autre chose

Cela vous aidera à être fier de vos progrès, car vous avez usé d’un moyen légitime pour vous servir correctement de la culpabilité.

Trouver des solutions

Vous avez pris conscience d’avoir mal agi, puis avez analysé les causes et les conséquences pour vous et votre entourage. Changer de perspective vous a permis de prendre du recul. Comment réparer les dégâts ? Selon la nature de votre acte, il existe plusieurs solutions :

  • présenter vos excuses et demander pardon,
  • compenser financièrement en cas de dégâts matériels,
  • proposer une compensation « en nature », comme un service, un dépannage,
  • reconsidérer ses priorités, en cas de culpabilité liée au temps passé au travail,
  • délivrer une preuve d’engagement futur, suite à une infidélité…

A vous de trouver la solution qui vous correspond le mieux, lorsque c’est possible. Lors d’un accident qui a causé la mort d’un tiers, la phase de culpabilité, plus longue et intense, doit être accompagnée d’un thérapeute (psychologue, psychopraticien, psychothérapeute…). Sachez qu’il reste possible de réaliser une réparation « par procuration » ou « indirecte » : par exemple, faire des dons à une association liée à la personne ou à l’événement. C’est l’action en elle-même qui est libératrice.

Tirer les leçons

La culpabilité vous a fait vivre un yoyo émotionnel avec ses hauts et ses bas, mais surtout avec des questions pour lesquelles vous avez dû puiser en vous des ressources afin d’analyser la situation et tenter de trouver des solutions. Quelle(s) leçon(s) en avez-vous tirée(s) ? Quel(s) changement(s) pouvez-vous adopter dans le futur pour réduire les risques ? Sur quelle(s) qualité(s) devriez-vous vous appuyer pour le futur ? Prise de recul, communication, discernement, attention, altruisme sont des pistes de réflexion…

Se pardonner

Comment gérer la culpabilité : rester embourbé dans la culpabilité ne vous apportera rien. La culpabilité n’est saine que lorsqu’elle reste éphémère à la suite d’une « mauvaise action ». Ruminer les faits, tenter de « refaire l’histoire », éviter d’en parler, engendreront un déséquilibre psychique, conscient ou inconscient. Apprenez plutôt à lâcher prise : pardonnez-vous ! Utilisez la thérapie de l’écrit : envoyez-vous un courrier ou un email où vous mentionnerez les actes à pardonner, et vous terminerez votre lettre par :

« Je me pardonne. »

Reconnaissez le genre et l’objet de ce type de culpabilitéGérer la culpabilité

Contrairement à une culpabilité proportionnelle qui nous signale que nous avons fait des erreurs, la culpabilité disproportionnée provient de l’une des sources suivantes :

  • vouloir mieux faire que d’autres (la culpabilité du survivant),
  • avoir le sentiment de ne pas en avoir fait assez pour aider quelqu’un,
  • quelque chose que vous croyez avoir fait,
  • quelque chose que vous n’avez pas fait, mais que vous voulez faire.

Prenez l’exemple de la culpabilité liée à un avancement. Votre culpabilité est proportionnelle au mal que vous avez fait, si vous répandez des rumeurs sur un collègue pour avoir un avancement à sa place. Mais vous gérez ici une culpabilité disproportionnée si vous avez simplement eu cet avancement parce que vous le méritez et vous sentez tout de même coupable. Ce type de culpabilité ne repose sur aucune raison rationnelle.

Tenez compte de ce que vous pouvez maitriser et de ce qui est hors de votre contrôle

Notez dans un journal tout ce que vous pouvez parfaitement maitriser. Le fait de vous accuser d’une erreur ou d’un incident que vous ne pouviez maitriser que partiellement signifie que vous êtes en colère avec vous-même pour des choses qui vous dépassent. Il est aussi utile d’envisager que vous n’êtes pas responsable de tout ce que vous regrettez de n’avoir pas fait, étant donné que vous ne pouviez pas savoir à ce moment-là ce que vous savez à présent. Vous avez probablement pris la meilleure décision possible et à votre disposition à ce moment-là. Souvenez-vous que vous n’êtes pas à blâmer pour avoir survécu à une tragédie pendant laquelle quelqu’un d’autre, voire un proche, a succombé. Reconnaissez que vous n’êtes finalement pas responsable des autres. C’est aux personnes de votre vie de s’occuper de leur propre bienêtre (tout comme vous le faites aussi), même si vous les aimez beaucoup et vous souciez d’eux.

Observez vos critères de réalisation et d’aide aux autres

Demandez-vous dans votre journal si les idéaux de comportement que vous vous êtes fixés ne sont pas trop élevés . Ces critères nous sont souvent imposés de l’extérieur, ce qui nous a permis d’évoluer assez tôt dans la vie, mais ils sont à présent si rigoureux et inaccessibles qu’ils causent beaucoup de désespoir. Cela comprend aussi de reconnaitre votre droit à vous protéger et à défendre vos propres intérêts. Étant donné que l’on se sent souvent coupable de ne pas se plier aux exigences des autres ou de sacrifier ce qui nous tient à cœur (comme du temps libre ou un espace personnel), il s’agit d’un élément essentiel pour surmonter la culpabilité  . Souvenez-vous d’accepter le fait que des intérêts différents peuvent entrer en conflit et c’est tout à fait normal. Personne n’est responsable d’une volonté sincère d’assouvir ses propres besoins.

Mobilisez-vous sur la qualité et non pas la quantité, quand vous venez en aide aux autresGérer la culpabilité

La culpabilité provient souvent de la conviction de ne pas être assez sensible aux autres . Dites-vous que la qualité de votre aide diminue quand vous vous efforcez trop souvent de vouloir aider tous ceux que vous aimez, étant donné que vous avez tant à offrir. Soyez plus conscient de la situation quand c’est vraiment à vous d’intervenir, pour éviter ce type de culpabilité. Faire preuve de plus de discernement dans le choix des moments où vous voulez rendre service vous donnera une idée plus saine de votre responsabilité vis-à-vis des autres, ce qui va forcément diminuer la culpabilité. Cela va aussi améliorer la qualité de votre aide, ce qui vous rend plus conscient de votre bonté et non pas de ce que d’autres estiment que vous pourriez faire.

Recherchez la tolérance et la compassion à travers une pleine conscience de ce que vous faites

La méditation de pleine conscience peut vous aider à observer votre cheminement mental, y compris vos tendances à toujours culpabiliser, à vous accuser et à vous critiquer  . Vous pouvez éprouver plus de compassion pour vous-même et reconnaitre que vous ne devriez pas prendre ces pensées au sérieux ou y réagir, quand vous apprenez à observer ces processus . Il peut aussi être utile de garder des contacts étroits avec les personnes chères qui vous acceptent tel que vous êtes et font preuve pour vous d’une compassion inconditionnelle. Il sera plus facile d’adopter cette attitude pour vous-même quand vous verrez d’autres personnes vous traiter ainsi. Vous restez cependant responsable de votre acceptation et compassion de vous-même, ce qui peut se faire avec ou sans aide.

Consultez un professionnel de la santé mentaleConsultez un professionnel de la santé mentale

Si votre sentiment de culpabilité est fort, vous aurez certainement des difficultés à résoudre le problème seul(e) ou avec l’aide d’amis. Un thérapeute ou un conseiller agréé peuvent vous aider à travailler sur vos émotions et à vous reconstruire. Un professionnel de la santé mentale peut aussi travailler avec les membres de votre famille pour aider à résoudre les problèmes et gérer la colère qui affectent parfois toute la famille.


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