Comment développer votre sens de l’empathie ?
Développer votre sens de l’empathie L’empathie : c’est la capacité de se mettre à la place de l’autre. Elle nous permet de mieux comprendre l’autre et d’anticiper ses réactions et ses émotions. L’empathie est, selon moi, une des qualités les plus importantes chez un humain, une qualité qui, lorsque bien utilisée, amène la paix et l’harmonie autour de soi. La « vraie » empathie est une attitude centrée sur l’autre sans qu’il n’y ait nécessité de lien affectif, elle amène à comprendre l’émotion et à se représenter celle-ci sans pour autant qu’elle ne soit vécue. Cette capacité n’est pas forcément innée, et ne concerne pas forcément tout le monde. Pour Cécile Cardol, coach de vie : « Certains d’entre nous sont naturellement empathiques, d’autres moins, voire pas du tout ». Ce qui ne signifie pas pour autant qu’on ne peut pas la développer. L’empathie est la capacité de partager ce que les autres personnes ressentent. Cette aptitude est la clef pour des relations saines, mais aussi une coexistence sereine avec les gens qui vous entourent. Certaines personnes sont empathiques depuis la naissance. D’autres cependant, ont des difficultés à se lier à ceux qui les entourent. Néanmoins, si vous avez l’impression d’avoir du mal à vous mettre à la place des autres, il existe des méthodes pour développer votre sens de l’empathie.
Développer votre sens de l’empathie : pourquoi l’empathie est-elle si importante ?
Dans la vie amoureuse comme dans la vie professionnelle, l’empathie est une qualité essentielle, qui permet de se mettre à la place de l’autre pour mieux le comprendre. Et donc, pour être mieux ensemble, obtenir plus de cohésion, et trouver plus facilement des solutions aux problèmes qu’une personne ou une autre est amenée à rencontrer. L’empathie permet d’être bien avec les autres… Et donc, d’être bien avec soi-même. Pourtant, c’est une qualité qui semble disparaître de plus en plus, au fil des années et des générations. Égoïstes, narcissiques, concentrés sur leur propre bien-être… Les hommes et les femmes d’aujourd’hui seraient près de deux fois moins empathiques que la génération de nos parents et de nos grands-parents, selon une étude menée en 2010 par l’université du Michigan.
Connectez-vous à vos propres émotions
Pour partager les émotions d’une autre personne, vous devez d’abord les ressentir en vous. Êtes-vous à l’écoute de vos propres sentiments ? Vous en rendez-vous pleinement compte lorsque vous êtes heureux, fâché ou apeuré ? Laissez-vous ces émotions faire surface, en les exprimant ? Si vous avez plutôt tendance à étouffer vos émotions au lieu de les laisser jaillir, sans doute devriez-vous plonger en vous-même et puiser en elles. Il est relativement naturel d’étouffer les émotions négatives. Pour éviter de parler d’une expérience contrariante, il devient agréable de regarder la télévision ou d’aller prendre un verre. Cependant, en rangeant les sentiments négatifs bien à l’abri dans une petite boite, vous évitez d’y faire face. D’ailleurs, si vous êtes incapable d’exprimer la tristesse qui vous traverse, comment comptez-vous comprendre ce que ressentent les autres ? Accordez-vous un moment dans la journée, pour faire une introspection. Au lieu de bloquer les émotions négatives, vivez-les pleinement. N’hésitez pas à vous mettre en colère ou à avoir peur, tout en canalisant ces émotions de manière saine et réfléchie. Par exemple, laissez-vous aller et pleurez, ou encore, vous pouvez mettre des mots sur ce que vous ressentez, voire, mieux encore, en parler à un ami.
Ouvrez grandes les oreilles
Écoutez vraiment ce que la personne en face de vous est en train d’exprimer, en faisant attention aux inflexions de sa voix. Observez tous les petits indices témoignant des sentiments qui traversent votre interlocuteur. Ses lèvres sont-elles en train de trembler ? Ses yeux sont-ils brillants ? Certains signes sont plus subtils encore, comme le fait que la personne ait l’air apathique, voire absent. Oubliez votre propre personne et laissez-vous happer par ce que la personne est en train d’émettre. Mettez vos jugements de côté lorsque vous écoutez. Si à tout hasard un désaccord entre votre interlocuteur et vous refait surface, si vous n’êtes pas d’accord avec ses choix ou ressentez quoi que ce soit qui vous déconcentre du moment présent, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour vous recentrer et écoutez la personne qui est en train de vous parler .Ouf… pas facile de faire taire le flot de choses qui se passe en soi pour juste écouter, pour « être », tout simplement, et surtout, de ne pas toujours tout reporter à soi. Écouter sincèrement l’autre c’est de vraiment s’intéresser à ce que l’autre dit, d’être présent en entier, poser des questions, démontrer de l’intérêt, reformuler pour démontrer qu’on a bien compris. Juste être là, attentif et présent… sans aussitôt ajouter une phrase du type : « Moi aussi ça m’arrive de…. Bla bla bla… ».
Mettre son jugement de côté
C’est tellement facile de juger l’autre, c’est dans la nature de tout humain d’analyser ce qui se passe selon nos critères personnels et notre propre vécu. Et souvent, notre non verbal s’en trouve affecté : faire de grands yeux, ouvrir la bouche, soupirer, etc. On doit donc mettre de côté cette grille d’analyse personnelle et résister à la tentation de juger, de commenter ou de laisser transparaitre nos propres émotions. Mettre son jugement de côté ça veut aussi dire de taire les conseils qu’on aurait tendance à donner… « Moi, si j’étais à ta place, je ferais ceci ou cela, je lui dirais ceci ou cela… ». Encore là, ces conseils viennent de votre jugement, de votre expérience. À moins que l’autre ne vous demande expressément conseil, on évite.
Développer son empathie : le cas du Danemark
Faire preuve d’empathie, c’est avant tout travailler sur soi-même. Et comme pour tout, plus on commence jeune, mieux cela fonctionne. Cécile Cardol évoque ainsi le cas du Danemark qui, comme bon nombre de pays nordiques, accorde beaucoup d’intérêt à cet type de capacités. « Ce pays consacre, dans son programme pédagogique destiné aux élèves de 6 à 16 ans, une heure par semaine à l’apprentissage de l’empathie« . Il s’agit d’une matière comme une autre, au même titre que les mathématiques ou la géographie. En quoi cela consiste-t-il ? Pas de devoir ni de contrôles au programme, pas spécialement de méthode, non plus. Tout simplement, les enfants sont appelées à échanger. Ils doivent communiquer, évoquer leurs émotions face à certaines situations, et trouver des solutions, ensemble.
Mettez-vous à la place de votre interlocuteur
Ne vous est-il jamais arrivé de lire une histoire passionnante ? Au cours de cette lecture, n’avez-vous pas réussi à ressentir les émotions du personnage principal qui revoyait son père après 10 ans d’absence, par exemple ? Ressentir de l’empathie est un exercice similaire. Si vous écoutez une personne en faisant vraiment l’effort de la comprendre, il arrivera un moment où vous partagerez ses émotions et arriverez enfin à vous mettre à sa place.
N’ayez pas peur de vous sentir gêné
L’empathie peut être douloureuse. En effet, cela fait mal d’absorber la douleur d’une tierce personne et nécessite bien des efforts pour arriver à un tel point. D’ailleurs, c’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles l’empathie se fait de plus en plus rare de nos jours : qui y a-t-il de mieux qu’une conversation légère, au cours de laquelle on n’a pas besoin de faire appel à ses émotions ? Si vous faites preuve de plus d’empathie, vous ne devez pas vous retenir devant les sentiments d’autrui. Gardez en tête que ces émotions vous affecteront et modifieront vos propres états d’âme. Néanmoins, cela vous permettra de développer une meilleure compréhension des personnes qui vous entourent et rendra votre connexion avec elles bien plus solide.
Être attentif au non verbal de l’autre
93% de la communication d’une personne vient de son non verbal. C’est majoritairement en étant attentif aux gestes de l’autre, au ton et au débit de sa voix, à son langage corporel, que vous aurez le plus d’informations véridiques sur ce qu’elle pense ou ressent vraiment. Il faut donc apprendre à observer l’autre, la regarder dans les yeux, être attentif à l’autre. Vous pourrez ainsi comprendre vraiment ce que l’autre pourrait avoir de la difficulté à exprimer avec des mots, ça améliore grandement la relation de confiance avec l’autre et le sentiment de bien-être. Quand l’autre nous « décode », on ressent un grand sentiment de compréhension et « d’amour » qui nous enveloppe. On se sent juste bien et important pour l’autre.
Développer la connaissance des émotions
Que ce soit chez soi ou chez les autres, bien connaitre les émotions, les types de réactions qu’elles suscitent, les manques ou les besoins non assouvis qui les déclenchent aide à comprendre les réactions et les attitudes de l’autre. Il est normal de ressentir des émotions, il faut donc s’attendre à en ressentir lorsqu’on est en relation avec une autre personne. Si je connais bien les émotions qui peuvent m’envahir, je peux m’entrainer à les accueillir, les comprendre et les gérer de manière saine et aussi à comprendre ce qui se cache derrière ces émotions. Je demeure ainsi davantage disponible à l’autre, moins centré sur moi, sur mes besoins et sur l’écoute de mes propres émotions.
Le Dalaï Lama a dit : « Mettez-vous toujours à la place de l’autre. Renoncez un temps à vos opinions, à vos jugements afin de le comprendre. Bien des conflits peuvent ainsi être évités. »
Il y a beaucoup de littérature sur le sujet de l’empathie. N’hésitez pas à lire à ce sujet et surtout à pratiquer. Les relations interpersonnelles et la paix ne s’en porteront que mieux!
L’estime de soi
Avant d’aimer les autres, il faut savoir s’aimer soi-même. En travaillant sa confiance en soi, on apprend à mieux se connaître. Se comprendre et s’accepter soi-même est le premier pas pour mieux comprendre les autres.
La curiosité :
Être empathique suppose de s’intéresser aux autres. Mais surtout, de porter un intérêt réel, et non superficiel. Posez des questions aux personnes qui vous entourent, interrogez-les sur leurs sentiments, sans forcément tenter de trouver des solutions en permanence. Avoir de l’empathie pour quelqu’un, ce n’est pas résoudre tous les problèmes : c’est comprendre que notre entourage a parfois tout simplement besoin d’être écouté et compris.
L’écoute et l’observation
C’est la suite logique de la curiosité. Poser des questions, c’est bien. Écouter les réponses, c’est encore mieux. Cela vous permettra de trouver une logique dans la façon dont fonctionne autrui, de comparer les différents types de réactions face à diverses situations. Utilisez vos oreilles, mais aussi vos yeux : le langage corporel est tout aussi important. Mimiques sur le visage, mouvements des mains : apprenez à décrypter les gestes.
Ne soyez pas timide en ce qui concerne vos propres émotions
Émaillez les conversations de questions, pour prouver que vous être réellement à l’écoute. Utilisez le langage du corps pour démontrer votre engagement dans le dialogue : saisissez le regard de l’autre, penchez-vous légèrement en sa direction, ne restez pas figé. Acquiescez de la tête ou encore, souriez, si ses propos s’y prêtent. Il s’agit là de toutes les manières d’exprimer votre empathie, de construire une relation de confiance avec la personne qui est en train de partager ses ressentis avec vous. A contrario, si vous avez l’air distrait, regardez ailleurs ou donnez clairement l’impression que vous n’écoutez pas ou n’êtes pas intéressé, votre interlocuteur se refermera sur lui-même et cessera de vous faire part de ses sentiments. Il existe une manière de faire preuve d’empathie : celle-ci consiste à vous ouvrir aux autres à son tour. En montrant à l’autre personne que vous pouvez tout aussi bien être vulnérable, cela favorisera la confiance et créera une sorte de connexion mutuelle. Baissez votre garde et participez plus activement encore à la conversation.
Servez-vous de votre empathie pour venir en aide à d’autres personnes
L’empathie envers autrui est un exercice formateur, d’autant plus que ce que vous apprenez au fur et à mesure aura de l’influence sur vos actions futures. Par exemple, vous pouvez prendre la défense d’une personne qui se fait harceler, parce que vous arrivez à ressentir ce qu’elle-même ressent. Cela peut changer votre comportement envers ceux que vous serez amené à rencontrer par la suite et modifier votre façon de voir les choses.
Soyez ouvert d’esprit et apprenez davantage
L’empathie se développe grâce au désir d’en apprendre plus sur les autres et de vivre d’autres expériences. Laissez-vous aller à la curiosité quant à la vie, mais depuis le point de vue d’une tierce personne. Faites-vous un devoir d’en apprendre autant que possible sur les gens et cela, au quotidien. En ce sens, voici quelques pistes pour titiller votre curiosité. Voyagez davantage. Lorsque vous vous rendez en un lieu que vous ne connaissez pas, faites en sorte de passer du temps avec les autochtones et essayez d’en apprendre plus sur leur façon de vivre. Adressez la parole à des étrangers. Si vous vous asseyez à côté d’un parfait inconnu dans le bus, engagez la conversation, au lieu de lire votre livre. Sortez de votre routine. Si vous avez tendance à sortir avec les mêmes personnes ou à fréquenter les mêmes lieux, faites de nouvelles rencontres et mélangez-vous aux personnes aux alentours. Agrandissez votre petit monde. Qui dit empathie dit aussi absence de jugement. Vous n’êtes pas là pour valider ou condamner les actes des personnes qui vous entourent, simplement pour comprendre pourquoi ils ont réagi de telle ou telle façon. Et cela passe par beaucoup d’acceptation. Car l’empathie ne laisse de place à aucun type de préjugé, qu’il soit social, racial, religieux ou sexuel.
Faites du mieux que vous pouvez pour faire preuve d’empathie envers les personnes qui ne vous apprécient pas
Si vous n’arrivez pas à avoir de l’empathie, faites en sorte de modifier vos ressentis ou bien encore, faites preuve de compréhension envers les personnes ou les groupes que vous n’aimez pas. Lorsque vous constatez que vous êtes rejeté par un tiers, demandez-vous pourquoi il en est ainsi. Faites un effort pour comprendre cette personne, au lieu de l’éviter ou d’en parler en de mauvais termes. Déterminez ce que vous pouvez apprendre en étant empathique envers ceux qui ne vous apprécient pas. Gardez en tête que l’absence de terrain d’entente n’empêche en aucun cas d’être empathique. En effet, il est toujours possible d’avoir de l’empathie pour une personne que vous n’aimez vraiment pas. D’ailleurs, une fois que vous vous serez ouvert un tant soit peu, vous pourriez trouver des raisons de changer d’avis sur la personne en question.
Prenez soin de demander aux gens de leurs nouvelles
Il s’agit d’une manière simple de faire preuve d’empathie au quotidien. Plutôt que de considérer les discussions profondes avec distance, évoquez les émotions des gens avec régularité, en écoutant activement les réponses. Cependant, cela ne signifie pas que la discussion doit prendre une tournure solennelle et philosophique. En d’autres mots, demander à quelqu’un comment il/elle se sent vous aidera à vous inquiéter sincèrement pour lui/elle, mais surtout, de voir réellement la personne à qui vous vous adressez . Cependant, il y a un revers de la médaille et elle consiste à répondre le plus sincèrement possible à la personne qui vous demande comment vous allez. Au lieu de répondre « très bien ! », lorsque ce n’est pas le cas, pourquoi ne pas lui dire la vérité ? Voyez ce qui se passe lorsque vous dévoilez vos émotions, au lieu de les retenir.
Lisez des livres et regardez des films
En absorbant des histoires, qu’elles proviennent de romans, de films ou des médias, cela vous aidera à développer votre sens de l’empathie. De récentes études ont conclu que la lecture de fictions aidait à développer de l’empathie dans la vraie vie . Cela permet de s’imaginer plus naturellement et plus souvent dans la peau d’une autre personne. Le fait de rires ou de pleurer en même temps que les personnages peut vous aider à être plus ouvert émotionnellement envers autrui.
Stimulez votre empathie à l’aide d’une personne de confiance
Si vous avez des difficultés à reconnaitre votre propre empathie, pratiquez sur une tierce personne. Assurez-vous simplement que la personne soit au courant que vous souhaitez développer cette capacité. Ainsi, elle vous préviendra en cas de fausse route. Demandez à la personne de vous exprimer ce qu’elle ressent et essayez d’être sur la même longueur d’onde émotionnelle. Cela fait, parlez-lui de ce que vous ressentez en fonction de ce qu’elle vous a dit auparavant . Voyez si vos émotions respectives se ressemblent. Si votre interlocuteur a exprimé de la tristesse et que vous avez partagé ce sentiment pendant le reste de la conversation, cela signifie que vous êtes arrivé à déchiffrer ses émotions avec justesse. Si vos émotions ne correspondent pas du tout, il se peut que vous deviez continuer à creuser vos propres sentiments et apprendre davantage à déchiffrer ce qui se déroule chez les autres.
Considérez cela comme le partage des émotions d’une autre personne
L’empathie est la capacité à partager les émotions d’une tierce personne. Cela demande de plonger au cœur des émotions d’une autre personne et ressentir la même chose qu’elle. Il est facile de confondre empathie et sympathie, ce dernier sentiment exprimant votre pitié pour son infortune. De plus, cela peut jouer sur le sentiment de vouloir l’aider. Néanmoins, l’empathie va plus loin encore : plutôt que d’avoir des sentiments pour quelqu’un, vous partagez ses propres émotions. Imaginons par exemple votre sœur, pleurant et vous expliquant que son petit ami vient de la quitter. Si votre gorge commence à serrer en même temps qu’elle déroule son récit, à renfort de chaudes larmes roulant sur ses joues, c’est ce que l’on appelle avoir de l’empathie. Il ne s’agit pas d’être désolé pour elle, mais d’être aussi triste qu’elle. Il existe un autre moyen pour éprouver votre sens de l’empathie. Il consiste à le considérer comme de la compréhension mutuelle, une capacité à se projeter soi-même au cœur de ce qu’une autre personne est en train de vivre. L’idée est de faire un bout de chemin dans la peau d’un autre décrit parfaitement le concept d’empathie. Être empathique signifie partager toutes sortes d’émotions et ces dernières ne sont pas nécessairement négatives. Être empathique veut dire s’ouvrir à tous les sentiments et toutes les émotions d’une personne, de manière à se mettre dans sa peau en quelque sorte.
Sachez que vous pouvez faire cela pour n’importe qui
Il n’est pas nécessaire d’avoir le même vécu qu’une autre personne, pour ressentir de l’empathie envers elle. Il ne s’agit en aucun cas de la comprendre, parce que vous avez vécu les mêmes choses qu’elle. En d’autres mots, vous pouvez avoir de l’empathie pour une personne avec qui vous n’avez rien en commun. Être empathique signifie ressentir ce qu’une autre personne ressent, quel que soit le sentiment qui la traverse. Cela n’est pas nécessairement une émotion que vous avez déjà vécue auparavant. Pour résumer, vous pouvez avoir de l’empathie pour n’importe qui. Une personne jeune peut avoir de l’empathie pour une autre, plus âgée et placée en maison de retraite, même si elle n’a jamais vécu une telle expérience. Une personne riche qui a un toit sur la tête et de quoi manger peut avoir de l’empathie pour un sans-abri. Vous pouvez ressentir de l’empathie pour cet étranger dans le train, que vous observez depuis le quai de la gare. Pour dire les choses autrement, être empathique ne signifie aucunement imaginer ce qu’est la vie d’une autre personne. Cela signifie la ressentir, en effet, mais sur un plan émotionnel.
De plus, il n’est pas nécessaire d’être en accord avec une personne pour faire preuve d’empathie à son égard
Ainsi, il est concevable d’être empathique envers une personne avec laquelle vous êtes en total désaccord ou que vous n’appréciez pas du tout. La personne que vous n’appréciez pas reste un être humain et possède la même palette d’émotions que vous. Cela est peut-être plus facile à dire qu’à faire, mais vous pouvez toujours avoir de l’empathie pour cette personne si elle souffre, comme vous le feriez pour quelqu’un que vous aimez . Disons par exemple que votre voisin ne partage pas du tout les mêmes opinions politiques que vous. Ce voisin n’hésite pas à donner ce point de vue que vous ne partagez pas, dès que l’occasion se présente. Cela ne vous empêcherait pas de lui venir en aide, s’il venait à être blessé. Cela peut s’avérer plus important encore de développer de l’empathie envers les personnes que vous n’aimez pas. L’empathie nous permet de voir certaines personnes comme ayant besoin d’amour et d’attention, se posant ainsi en vecteur de paix.
Bernard Shaw disait
ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse, ils pourraient avoir des goûts différents (des vôtres). Cette « règle d’or » n’a pas lieu d’être appliquée lorsqu’il s’agit de l’empathie. En effet, l’appliquer signifierait de ne pas se laisser l’occasion de se mettre dans la peau d’une autre personne et comprendre son point de vue. Être empathique signifie s’ouvrir au point de vue de l’autre, à ses « goûts », sans imposer sa propre expérience et ses idées. En réfléchissant à la manière dont vous aimeriez être considéré, vous pourriez poser les jalons du respect et de la conscience. Néanmoins, être empathique signifie aller plus loin encore dans la démarche. L’exercice est difficile et peut provoquer une certaine gêne. Cependant, plus vous vous y attelez, plus vous arriverez à comprendre les gens autour de vous.
Découvrez pourquoi l’empathie compte
L’empathie améliore la qualité de vie, qu’elle soit sociale ou personnelle. Elle permet de vous sentir connecté aux personnes qui vous entourent et crée un véritable sentiment de communauté. De plus, la capacité de l’homme à faire preuve d’empathie envers les autres est un véritable bonus social. Elle aide à transcender le racisme, l’homophobie, la lutte des classes ou toute autre problématique sociale du genre. L’empathie est la fondation de la coopération sociale et de l’aide mutuelle . Sans empathie, que seriez-vous ? Une étude récente a démontré que le degré d’empathie parmi les étudiants universitaires a baissé de 40 % au cours de ces dernières 20 à 30 années . Cela suggère que l’empathie est un concept qui peut être appris ou pas. En vous focalisant sur votre propre sens de l’empathie et en le transformant en une véritable priorité chaque jour qui passe, vous pouvez améliorer votre capacité à être empathique et vous rendre compte à quel point cela a changé votre vie.
Avertissements : Lorsque les émotions sont trop fortes, vous pouvez continuer à les ressentir bien après l’expérience. Cela peut s’avérer potentiellement néfaste, notamment lorsqu’il s’agit d’un cas dépressif. Si cela arrive, ne vous inquiétez pas. Remémorez-vous des souvenirs heureux, pour contrer l’empathie dépressive par celle plus heureuse !
Conclusion
Aidez-vous de vos propres émotions et de votre perception, notamment pour faire des suggestions. L’empathie n’est en rien physique. Elle peut être spontanée (voire, non désirée) ou pourrait être comparée à un simple regard sur une situation. Il est probable que vous n’obteniez pas d’image complète de la situation, mais cela n’est pas un problème. Cela nécessite un esprit bienveillant et assez actif pour donner des résultats concrets.
Cependant, il arrive parfois que cela ne fonctionne pas. Si vous éprouvez des difficultés à imaginer la scène, essayez et comparez-la à l’une de vos propres expériences. Ne croyez pas que votre point de vue sur la situation qui se déroule est le plus approprié. Chacun l’appréhendera de manière différente.
En savoir plus sur JeunInfo.J.I.
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