Comment détecter les mensonges ?
Détecter les mensonges : certaines personnes mentent très bien : impossible de détecter le vrai du faux. C’est du moins ce que l’on a tendance à penser. Grâce à la linguistique, il serait tout à fait possible de détecter un mensonge. Depuis que l’humain sait communiquer, il cherche à découvrir (et à cacher) la vérité par tous les moyens. En Chine, un millénaire avant Jésus-Christ, on obligeait les personnes suspectées d’avoir menti à mâcher du riz sec avant de le recracher : si le rejet était sec (par manque de salive), on estimait qu’elles avaient menti. Au Moyen Âge, les juges utilisaient une méthode semblable. Ils faisaient avaler de la farine aux accusés dans le but d’identifier ceux qui avaient la bouche sèche. Dans le cas où un accusé avait la bouche sèche, cela signifiait qu’il n’avait pas dit la vérité. Depuis, un grand nombre de techniques, plus ou moins scientifiques, ont vu le jour. Du riz utilisé dans l’Antiquité au polygraphe employé aujourd’hui, qu’avons-nous appris sur la détection du mensonge? L’effet Pinocchio existe-t-il?
Ce texte fait le point sur ce que la science nous a appris au sujet de la détection du mensonge, par l’observation des signes verbaux et non verbaux, ainsi que des mythes qui y sont associés, et surtout, des limites liées à la détection du mensonge. Comment détecter les mensonges : observer les expressions faciales pour déterminer si une personne ment pourrait vous éviter d’être victime d’une tromperie. Ou bien, cela pourrait vous aider à savoir s’il est sûr de faire confiance à votre cœur et de vous impliquer avec un(e) bel(le) inconnu(e). Les analystes de jurys utilisent la détection de mensonges lorsqu’il s’agit d’aider à sélectionner un jury, les policiers font de même pendant les interrogatoires. Même les juges utilisent la détection de mensonges pour déterminer de quel côté se prononcer.
Comment détecter les mensonges : pour utiliser ces techniques, vous devrez apprendre à lire les petites expressions du visage et du corps que la plupart des gens ne remarquent pas. Il faut un peu de pratique, mais apprendre cette compétence peut être fascinant !
La fonction du mensonge
Les raisons qui font que quelqu’un est amené à mentir sont nombreuses. Il peut s’agir d’éviter les conséquences négatives d’une action, de se protéger, voire de ne pas entrer en conflit avec une autre personne. D’autres vont vouloir mentir pour se valoriser, impressionner leur entourage ou bien pour cacher leurs faiblesses. Et certains le font très bien. Si bien que l’on n’arrive plus à distinguer le vrai du faux et à déterminer où se trouvent les mensonges. Pourtant, il existerait un moyen de détecter les mensonges à coup sûr. Dans Psychology Today, Valerie Fridland, professeure de linguistique, a estimé que « ne pas parvenir à savoir quand quelqu’un ment ne veut pas dire qu’il ne laisse aucun indice sur sa malhonnêteté ». En partant de ce principe, elle explique que des chercheurs ont tenté de déterminer si les menteurs avaient certains tics de langage. Comment détecter les mensonges : La linguistique viendrait alors à notre secours pour démasquer les éventuels menteurs de notre entourage. Mentir est un comportement normal (dans une certaine mesure) et (souvent) nécessaire.
Un enfant apprend à mentir dès l’âge de 3 ans, d’abord d’une manière ludique, puis, à « l’âge de raison » (vers 6-7 ans), ses mensonges peuvent être suffisamment bien construits et crédibles pour tromper un adulte .
On ne peut leur en vouloir, car nous sommes souvent les artisans de leur capacité à mentir . Il est également plus logique de mentir que de dire la vérité. Si on ment, on peut se sortir d’une situation embarrassante ou éviter une conséquence, alors que si on dit la vérité, on devra inévitablement faire face aux conséquences. Les enfants apprennent à mentir très tôt et leur prédisposition à mentir ou à dire la vérité sera influencée par les enjeux (punition versus récompense) qui y sont reliés. Si l’on demande à un enfant si c’est lui qui a fait une bêtise (en supposant que c’est bel et bien lui), il hésitera à répondre parce qu’il évaluera les conséquences possibles (punition) de ses actes. Il sait que la personne qui pose la question ne possède probablement pas de preuve puisqu’elle l’interroge à ce sujet. En mentant, l’enfant a la possibilité de s’en sortir indemne, alors que s’il dit la vérité, il a de fortes chances d’être puni : « Non, ce n’est pas moi ». Nous mentons délibérément pour toutes sortes de raisons : pour se valoriser, pour dissimuler des émotions, par haine, pour éviter une conséquence, et même parfois, pour le plaisir ou pour faire plaisir.
Les gens mentent en moyenne une à deux fois par jour , mais cette moyenne serait influencée par un petit groupe (à peine 5 %) de menteurs invétérés . Lorsque vient le temps de mentir, les hommes sont généralement plus à l’aise et se sentent moins coupables que les femmes. Cependant, il n’y aurait pas de différence significative quant à la fréquence des mensonges . Toutefois, on observe des différences dans le type de mensonge. Les hommes ont plus tendance à dire des mensonges d’autoprotection dans l’intention de préserver ou d’améliorer leur propre image (les exagérations, par exemple), tandis que les femmes inventent plus souvent des mensonges altruistes .
Pas facile de mentir
On ne détecte pas le mensonge, mais plutôt l’anxiété qu’il génère. Chez certains individus, le simple fait de penser à mentir générera de l’anxiété, alors que chez d’autres, le mensonge causera peu d’anxiété et, par conséquent, sera moins apparent. Hitler disait « un mensonge répété dix fois, reste un mensonge; répété dix mille fois, il devient une vérité ». Une étude récente a effectivement démontré que l’on peut s’entraîner à mentir et qu’un mensonge répété finira par générer moins d’efforts sur le plan cognitif et, par conséquent, sera plus difficile à détecter . Plusieurs chercheurs, y compris des spécialistes de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), ont démontré qu’il était plus difficile de mentir que de dire la vérité . Alors que l’énoncé de la vérité se produit spontanément, la construction d’un mensonge est à la fois intentionnelle et réfléchie, et exige donc un effort mental. Selon Vrij et ses collègues (2008), le menteur doit inventer son histoire tout en s’assurant qu’elle est crédible et qu’elle se conforme en tout à ce que l’intervieweur sait ou pourrait apprendre. Il doit donc se rappeler de son histoire et de ses propos antérieurs le plus fidèlement possible, de manière à demeurer le plus cohérent possible.
Comment détecter les mensonges : en agissant ainsi, il aura d’ailleurs tendance à réciter son mensonge en utilisant les mêmes mots, gsans en ajouter ni en changer la structure. C’est l’équivalent d’un texte appris par coeur. Pour ce qui est des personnes sincères, elles ont plutôt l’habitude de raconter à nouveau leur récit en utilisant des mots différents et en modifiant parfois un peu la structure . Le menteur doit aussi faire des efforts pour paraître honnête aux yeux de l’interlocuteur. Ce contrôle sur sa conduite est très exigeant sur le plan cognitif. Il se montrera probablement plus attentif aux réactions de l’intervieweur afin de voir si son mensonge « passe ou ne passe pas » .
Mensonge : des tics de langage révélateurs
Dans son article, la professeure explique que de nombreuses recherches psycholinguistiques ont été menées sur les pauses (les « euh ») contenues lors d’un discours. Les chercheurs ont déterminé que ces pauses étaient déclenchées par la charge cognitive ou les processus de récupération lorsque nous construisons des phrases ou recherchons des mots. Cependant, elles peuvent également être un indicateur de la véracité des propos tenus par votre interlocuteur. Ou plutôt, l’absence de ces pauses pourrait trahir notre menteur. Si elles sont naturelles lors d’un discours spontané, leur absence pourrait traduire un mensonge. Comment détecter les mensonges : en effet, les menteurs ont très certainement répété avant de s’exprimer, laissant moins de place à la pause (et donc à la recherche de vocabulaire). Les menteurs gomment ces hésitations pour paraître sûrs d’eux et droits dans leurs bottes. Eh bien c’est tout l’inverse, cela trahirait en fait un mensonge. La professeure met tout de même en garde :
« Un mensonge spontané nécessiterait plus de traitement cognitif. Il est alors possible d’avoir des hésitations et des temps de pause, même chez un menteur ». Selon le site Psychologue.net, le langage corporel est également très important dans la détection d’un mensonge.
Comment détecter les mensonges : lorsqu’une personne ment, son langage corporel va être légèrement différent de son état habituel. Elle va alors avoir les mains qui s’agitent ou va vouloir les cacher… Des petits détails qui peuvent faire toute la différence. Lors d’une prochaine conversation, essayez d’analyser la façon de s’exprimer et de bouger de votre interlocuteur·rice. Vous pourriez être surpris·e.
Des signes non verbaux de détresse, d’inconfort… et de mensonge?
Depuis les travaux d’Albert Mehrabian sur l’importance des mots dans la communication, de nombreux auteurs prétendent, erronément, que le comportement non verbal représente jusqu’à 93 % du message . D’autres pensent que la position des yeux (haut, bas, gauche, droite) – idée issue des méthodes de communication enseignées par la programmation neurolinguistique (PNL) – peut aussi révéler ce qui se passe dans la tête d’une personne, notamment si elle dit la vérité ou ment. Pourtant, de nombreuses études ont montré qu’il n’existe aucune corrélation entre la direction des yeux et le mensonge . Il en est ainsi pour les micro-expressions faciales . Mais ces comportements peuvent-ils vraiment aider à détecter les mensonges ? Pendant des millions d’années, le cerveau a développé un système très sophistiqué, appelé le système limbique, grâce auquel nous traitons les menaces, les dangers et les émotions, et sur lequel des auteurs comme Gavin DeBecker (1997), Daniel Goleman (1995) et Joseph LeDoux (1996) ont rédigé de nombreux ouvrages. Le rôle du système limbique est d’agir comme un mécanisme d’alerte précoce pour la survie ainsi que pour le contrôle des sentiments.
La réponse du système limbique face à une menace ou à un élément perturbateur se traduit par trois mécanismes, l’immobilité, la fuite ou la lutte, souvent exagérément simplifiés à tort et appelés réaction de combat ou de fuite. De plus, certains types de comportements d’apaisement (ce qu’Ekman appelle gestes adaptateurs) se manifestent généralement après une réponse du système limbique. C’est pour cette raison que lorsqu’un enfant a une peur soudaine, il pleure et demande à être consolé . Le système limbique du cerveau nous garde en vie en réagissant efficacement aux menaces et aux événements chargés d’émotions. Il canalise ce que nous ressentons et le communique par des messages non verbaux apparents . Par exemple, si un bébé n’aime pas un aliment, son système limbique réagira et il le manifestera à sa mère comme suit : il s’éloignera de l’aliment en question, il grimacera, il se raidira ou il pincera les lèvres. De façon similaire, si une personne fait face à un chien qui grogne, son système limbique fera en sorte qu’elle restera immobile, qu’elle s’enfuira si le chien la poursuit et qu’elle se battra avec le chien si c’est nécessaire.
Comment détecter les mensonges : dans chacun des cas (immobilité, fuite, combat), la personne exprime de façon non verbale ce qu’elle ressent par un comportement inactif, angoissé, effrayé, irrité, désespéré ou déterminé . Pendant des millions d’années, avant que l’humain sache communiquer verbalement, une menace pour un individu (telle que de la nourriture avariée, la présence d’un serpent ou d’un tigre) constituait une menace pour tout le monde. Ainsi, notre corps a évolué pour afficher des signes physiques d’émotions, d’inconfort ou de danger afin de communiquer ce que nous percevons . Les réactions du système limbique, qui représentent des réactions émotionnelles en soi, sont en fait universelles . Lorsqu’une personne a les sourcils froncés, les yeux écarquillés, car elle a peur ou reconnaît ce qu’elle voit, les mâchoires serrées, les muscles du visage et du cou tendus, les lèvres crispées, de la difficulté à avaler ou à respirer, nous pouvons dire qu’elle manifeste des signes non verbaux de détresse et d’inconfort.
Le système limbique réagit à un large éventail de possibilités, qu’il s’agisse d’aliments avariés, d’un affrontement dans une ruelle, d’une dispute avec nos proches, ou même de certains mots qui sont prononcés .
Dans le milieu criminel, par exemple, pour la personne innocente et honnête, certains mots et certains objets n’ont pas la même valeur que pour une personne complice d’un crime ou connaissant des détails de celui-ci .
Si un enquêteur demande à un individu innocent s’il possède un revolver Smith & Wesson, la question n’aura pas le même effet sur lui que si la même question est posée à un autre individu qui a utilisé ce genre d’arme pour tuer quelqu’un. Lorsque le cerveau entend la question, le comportement non verbal de ces deux individus (individu innocent et individu coupable) sera différent, même s’ils ne répondent pas à la question. Pour l’individu coupable, ces mots ont une valeur différente; ils représentent en fait « une menace », alors que pour l’individu innocent, ces mots ne veulent rien dire. Ce serait comme dire à une personne qui regarde la télévision qu’un certain vol d’avion a été annulé; cela est sans conséquence pour cette personne, alors que c’est tout à fait différent pour une autre qui attend l’arrivée d’un être cher. Comment détecter les mensonges : dès que la personne interrogée entend les questions, des indices verbaux éveillent le système limbique et les signes de détresse commencent immédiatement à se manifester.
Ces signes comprennent principalement les suivants : opter pour l’évitement (changer de sujet), rester très immobile, bouger très peu les mains ou les bras, rentrer les pieds, garder ses distances ou avoir un mouvement de recul, fermer les yeux ou pointer du pied vers une issue. Un malaise plus profond peut être exprimé par l’individu s’il se frotte rapidement le front en réfléchissant à la question, s’il se masse l’avant du cou avec les doigts, si ses lèvres s’amincissent au point de disparaître, si ses muscles se tendent, s’il se frotte les mains en entrelaçant les doigts ou s’il plisse les yeux . Comment détecter les mensonges : verbalement, la personne pourrait répondre de façon moins directe, elle pourrait avoir un trémolo dans la voix ou parler d’une voix plus aiguë en raison du stress. À mesure que le sentiment de détresse s’atténue, l’individu réussit à se calmer (on peut penser à un enfant qui suce son pouce après avoir fait une chute et avoir pleuré), soit en expirant par la bouche au point où les joues se gonflent, soit en se touchant.
Il pourra, par exemple, se toucher ou se masser le cou, se frotter les tempes, se frotter les mains l’une contre l’autre, se lécher ou se mordre les lèvres, frotter son pantalon avec la paume des mains, etc. L’humain adopte ces comportements plusieurs fois par heure lorsqu’il fait face à des situations stressantes.
Un moment éprouvant, un accident évité de justesse ou un affrontement chargé d’émotions entraînera le besoin de se calmer . C’est par eux que le cerveau gère le stress en temps réel. Il est quand même remarquable qu’au cours des 30 dernières années, très peu d’efforts aient été déployés pour essayer de définir ce qu’est le mensonge en tenant compte de la personnalité, des troubles de la personnalité et de l’expérience de vie. Au FBI, les agents préféreront ne pas négocier avec un individu qui s’est barricadé, ou interroger un suspect, sans comprendre sa personnalité. Il leur est ainsi plus facile de déterminer le genre de comportement qu’aura l’individu en plus de connaître la facilité avec laquelle il manipule son interlocuteur, esquive les questions ou ment. Des indices d’un comportement non verbal ont été observés et utilisés par le passé pour résoudre un cas de viol dans la ville de Parker, en Arizona. Seul l’enquêteur connaissait les faits du cas en question, lesquels avaient été décrits par la victime, une travailleuse migrante de 42 ans, mère de trois enfants.
Un suspect a rapidement été appréhendé en raison de la description précise fournie par la victime. Cependant, durant l’interrogatoire, le suspect a refusé d’admettre une quelconque implication et a insisté sur le fait que la victime se trompait sur son identité.
En utilisant un élément d’information que la victime avait fourni à l’enquêteur, une phrase que le violeur avait dite et qui était inconnue de toute autre personne, le policier a demandé « À quoi avez-vous pensé lorsque vous avez posé des questions à la victime au sujet de ses enfants, pendant qu’elle se faisait violer? » À ce moment-là, l’attitude du suspect a changé, son visage a blêmi et sa tête s’est enfoncée entre ses épaules (un signe d’insécurité et de détresse); une indication claire qu’il avait honte de ce qu’il savait. Il a immédiatement craqué, a éclaté en sanglots en avouant le viol. Le système limbique du suspect l’a fait réagir émotionnellement à ce qu’il avait dit à la victime. Dans un grand nombre de cas, cette technique reproduit ce qu’un détecteur de mensonges tente de faire, c’est-à-dire détecter des changements physiologiques plutôt que de détecter le mensonge et, dans ce cas en particulier, des réactions non verbales à une question ou à un signal précis. Dans le cas de ce viol, l’enquêteur a présumé que le suspect s’était soucié des enfants de la victime et a cru qu’en mentionnant ce détail, cela le ferait réagir en raison de la connaissance coupable du violeur.
Le mensonge « est un outil de survie sociale »; tout le monde ment et, en fin de compte, nous ne connaissons jamais toute la vérité. Comment détecter les mensonges : nous pouvons observer des choses dans le but de déterminer s’il y a certains problèmes ou certaines inquiétudes ou découvrir ce qu’on tente de dissimuler ou d’occulter. À cette fin, le langage corporel peut nous être utile, mais bien souvent, pas plus que de tirer à pile ou face.
Les indicateurs fiables d’un mensonge
Le bilan sur la détection du mensonge dressé jusqu’à présent montre que peu d’indicateurs observables sont fiables. D’ailleurs, le discours contiendrait plus d’indicateurs intéressants que le langage non verbal. Comment détecter les mensonges : lorsque le menteur s’exprime, son discours contient généralement plus d’hésitations, moins de mots, moins de détails contextuels, plus d’omissions. Ses réponses sont plus évasives, moins plausibles, moins structurées et manquent parfois de cohérences. Résultant probablement d’une surcharge cognitive, on observe également une diminution du débit verbal et des pauses plus longues lorsque le menteur parle . De son côté, le comportement non verbal se limiterait principalement à des comportements figés, tels que la réduction des mouvements corporels et le regard fixe (sans clignement des yeux, regard droit dans les yeux)
Ces comportements non verbaux (figés) seraient également liés à une surcharge cognitive (une demande cognitive soudaine et plus grande) induite par la complexité de cette opération mentale qu’est le mensonge .
Comment détecter les mensonges ?
La plupart des gens qui mentent vivent des émotions négatives (désagréables) lorsqu’ils le font. Ces émotions sont associées soit à la crainte d’être découvert, soit à un sentiment de culpabilité. Il arrive parfois que certaines personnes ressentent des émotions positives (lesquelles ont souvent le dessus chez le menteur d’habitude); elles éprouvent du plaisir à mentir, c’est-à-dire de convaincre fallacieusement avec le plus grand naturel. Ce type de menteur devient maître de ses émotions au point de communiquer aussi aisément des émotions factices que véritables.
Cherchez les micro-expressions
Comment détecter les mensonges : les micro-expressions sont des expressions faciales qui clignotent sur le visage d’une personne pendant une fraction de seconde et révèlent une émotion réelle de la personne, sous le mensonge. Certaines personnes peuvent être naturellement sensibles à elles, mais presque tout le monde peut se former à détecter ces micro-expressions. Typiquement, quand une personne ment, sa micro-expression sera une émotion de détresse, caractérisée par les sourcils tirés vers le haut, vers le milieu du front, provoquant de courtes lignes qui apparaissent sur la peau du front.
Regardez si la personne se touche le nez et se couvre la bouche
Comment détecter les mensonges : les gens ont tendance à toucher leur nez davantage quand ils mentent et beaucoup moins quand ils disent la vérité . Ceci peut-être dû à une poussée d’adrénaline dans les capillaires nasaux, provocant une démangeaison du nez . Une personne qui ment est plus susceptible de couvrir sa bouche avec une main ou de placer ses mains près de sa bouche, presque comme si elle voulait couvrir les mensonges qui en sortent. Si la bouche semble tendue et que les lèvres sont pincées, cela peut indiquer une détresse .
Adopter une attitude d’ouverture et de soutien
Le style accusateur est le moins efficace. Des études ont démontré que le fait de manifester du soutien à la personne interviewée durant l’entrevue facilite la conversation et encourage les témoins coopératifs (soit les témoins véridiques) à fournir plus d’informations . Par conséquent, l’interviewé risque davantage de livrer des indices de mensonge dans son discours.
Utiliser les questions ouvertes et laisser la personne parler
Mentir est une tâche complexe. Les personnes véridiques ont tendance à donner plus de détails que les personnes qui mentent . Les menteurs doivent construire leur mensonge, inventer des détails, ce qui rend la tâche plus difficile et plus susceptible de les trahir. Ils se retrouvent donc devant un dilemme, car le fait de fournir des réponses brèves éveille davantage la suspicion. Comment détecter les mensonges : pour avoir l’air crédible, le menteur ajoute donc des renseignements qui ne peuvent pas être vérifiés ou qui se révéleront non fondés. C’est pour cette raison que les questions ouvertes permettent de mieux distinguer le vrai du faux : « Racontez-moi tout ce que vous avez fait aujourd’hui ».
Notez les mouvements des yeux de la personne
Comment détecter les mensonges : vous pouvez habituellement dire si une personne se souvient de quelque chose ou maquille les choses, en vous basant sur ses mouvements oculaires. Quand les gens se souviennent de détails, leurs yeux se déplacent vers la gauche s’ils sont droitiers. Quand les droitiers maquillent quelque chose, leurs yeux se déplacent vers la droite. L’inverse est vrai pour les gauchers. Les gens ont aussi tendance à cligner plus rapidement des yeux («palpitation oculaire ») quand ils sont en train de mentir. Plus fréquemment chez les hommes que chez les femmes, un autre mensonge peut faire qu’ils se frottent les yeux. Regardez les paupières. Celles-ci ont tendance à se fermer plus que d’habitude quand une personne voit ou entend une chose avec laquelle elle n’est pas d’accord. Cependant, cela peut être un changement très furtif, vous aurez donc besoin de savoir comment la personne cligne normalement des paupières au cours d’une situation non stressante pour faire une comparaison exacte. Si les mains ou les doigts vont également vers les yeux, c’est peut-être un autre indicateur que cette personne essaie de « bloquer » la vérité.
Comment détecter les mensonges : soyez prudent avec l’évaluation de la véracité de la déclaration de quelqu’un sur l’unique étude de ses mouvements oculaires. Des études scientifiques récentes ont jeté le doute sur l’idée que la recherche d’une certaine direction peut aider à identifier quelqu’un qui ment . De nombreux scientifiques pensent que la directivité de l’œil est un mauvais indicateur statistique de véracité.
N’utilisez pas le contact visuel ou son absence comme un indicateur de véracité
Contrairement à la croyance populaire, un menteur n’évite pas toujours de regarder dans les yeux . Les humains rompent naturellement le contact visuel et regardent des objets immobiles pour les aider à se concentrer et à mémoriser. Les menteurs peuvent délibérément établir un contact visuel pour paraitre plus sincères. Ceci peut être pratiqué pour surmonter une gêne, comme un moyen de « prouver » que la vérité est racontée. En effet, il a été démontré que certains menteurs ont tendance à augmenter le niveau de contact visuel en réponse au fait que les enquêteurs ont souvent considéré le contact visuel comme une vérité . Comment détecter les mensonges : de toute évidence, utilisez uniquement l’aversion pour le contact visuel comme un indicateur dans un contexte général d’augmentation de la détresse lorsque des questions difficiles sont posées
Créer une règle d’engagement
Demander à une personne de promettre de dire la vérité rend le mensonge plus difficile, car le mensonge en soi constitue déjà un manque à la règle d’engagement tacite : celle de dire la vérité. Talwar et ses collègues (2002) ont observé que le simple fait de demander aux enfants de promettre de dire la vérité augmente les probabilités qu’ils soient honnêtes. Le fait de jurer sur la bible (ou de promettre de dire la vérité) devant les tribunaux avait donc probablement sa raison d’être…
Créer des surcharges cognitives
L’intervieweur peut imposer une surcharge cognitive pendant l’entrevue (rendre le déroulement de l’entrevue plus difficile pour la personne interviewée), soit en encourageant l’interlocuteur à en dire davantage, soit en posant des questions inattendues. Les mensonges planifiés sont plus faciles à dissimuler que les mensonges spontanés. Les menteurs se préparent pour l’entrevue. Ils le font en prévoyant des réponses pour des questions auxquelles ils s’attendent . Cette stratégie est efficace, car les mensonges planifiés comportent moins de signes que les réponses spontanées . Cependant, préparer des réponses comporte des limites. Cela ne réussit que si le menteur a correctement prévu les questions qui lui sont posées. Les enquêteurs peuvent tirer profit de cette limite en posant des questions auxquelles le menteur ne s’attend pas. Bien que le menteur puisse refuser de répondre et dire « je ne sais pas » ou « je ne m’en souviens pas », de telles réponses éveillent manifestement des soupçons si elles portent sur des éléments essentiels de l’entrevue .
En entrevue, il est fort probable que le menteur ait des réponses toutes prêtes aux questions prévues et peut sans aucun doute y répondre avec de nombreux détails. Comment détecter les mensonges : On peut également demander à l’interviewé de raconter de nouveau son histoire, mais à rebours, ou en exigeant de lui un contact visuel. Ces deux consignes créent des surcharges cognitives et peuvent aider à discriminer les personnes véridiques des menteurs . Le fait de demander à la personne interviewée de raconter une autre fois son récit en faisant un croquis des lieux peut également aider à détecter des indices de mensonge. Les croquis des personnes véridiques contiennent généralement plus de détails que ceux des menteurs .
Faites attention à la voix de la personne
La voix d’une personne peut être un bon indicateur de mensonge. Elle peut soudainement commencer à parler plus vite ou plus lentement que la normale ou la tension peut entrainer un ton plus aigu ou chevrotant. Le bégaiement ou le cafouillage peuvent également pointer vers un mensonge
Portez attention aux détails exagérés
Comment détecter les mensonges : voyez si la personne semble vous en dire trop. Un exemple pourrait être : « ma mère vit en France, c’est chouette, hein ? Tu n’aimes pas la tour Eiffel ? C’est tellement propre là-bas. » Trop de détails peuvent vous alerter sur les efforts désespérés de la personne pour vous faire croire ce qu’elle dit.
Utiliser stratégiquement les éléments de preuve
Comment détecter les mensonges : les suspects menteurs et les témoins véridiques emploient typiquement des stratégies différentes en entrevue . Les menteurs sont enclins à utiliser une stratégie d’évitement (p. ex. : il évite de dire où il était à un certain moment) ou de négation (p. ex. : il nie avoir été à un tel endroit à un tel moment). De leur côté, les témoins véridiques sont généralement plus communicatifs et disent les choses telles qu’elles se sont vraiment passées . Aussi, les récits des suspects innocents correspondront davantage aux renseignements connus que les récits des suspects menteurs . Une recherche récente menée par Granhag et ses collègues (2013) a montré que le fait de révéler la preuve de façon progressive, en commençant par des renseignements indirects (p. ex. « Des informations révèlent que vous êtes allé récemment à la gare. »), pour ensuite passer à des renseignements plus directs et précis (p. ex. « Nous possédons un enregistrement vidéo qui montre que ce jour-là vous étiez à la gare en train de… ») permettrait d’observer plus d’indices de mensonge (et plus marqués) que le fait de présenter uniquement des renseignements directs et précis.
Confrontés à une preuve indirecte, les suspects sont portés à fournir un alibi pour s’ajuster à cette preuve (p. ex. « En effet, je suis allé à la gare pour… »), mais compte tenu de leur propension à louvoyer et à nier, leur alibi s’écartera généralement des faits révélés par la preuve directe (« … m’acheter un billet pour le train du lendemain matin »). Une fois confronté à la preuve directe, le suspect n’a donc pas le choix de modifier son alibi fourni pour l’adapter à ces faits nouveaux .
Soyez conscient des réactions émotives impulsives
Le temps et la durée tendent à s’arrêter quand quelqu’un ment. C’est parce que la personne en question a répété sa réponse (ou attend d’être interrogée) ou qu’elle débite quelque chose, n’importe quoi, afin de combler le silence. Si vous posez une question à quelqu’un et qu’il répond directement après la question, il y a une chance que la personne mente. Cela peut être parce que le menteur a répété sa réponse ou pensait déjà à la réponse juste pour s’en débarrasser. L’omission de faits pertinents est également une sorte de mensonge, comme lorsque l’on dit : « je suis allé travailler à 5 h du matin et quand je suis rentré à 5 heures de l’après-midi, il était mort. » Dans cet exemple, désinvolte, ce qui s’est passé entre les deux a été trop facilement omis.
Portez une attention particulière à la réaction de la personne à vos questions
Quelqu’un qui a dit la vérité ne ressent pas vraiment le besoin de se défendre et bien, parce qu’il dit la vérité. Quelqu’un qui n’a pas dit la vérité a besoin, pour compenser son mensonge, de passer à l’offensive en utilisant des tactiques d’évitement par exemple. Une personne honnête répondra souvent avec des explications encore plus détaillées face aux expressions d’incrédulité que provoque son histoire. Quelqu’un visant à tromper ne sera pas prêt à révéler grand-chose, mais ne cessera pas de répéter ce qui a déjà été mis en place . Cherchez tout retard subtil dans les réponses aux questions. Une réponse honnête vient rapidement à la mémoire. Les mensonges exigent un examen mental rapide de ce qu’une personne a déjà dit à d’autres personnes afin d’éviter les incohérences et de faire de nouvelles précisions au besoin.
Notez que lorsque les gens regardent en haut pour se rappeler des choses, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils mentent, ce pourrait juste être un instinct naturel.
Soyez conscient de l’usage que la personne fait des mots
Les expressions verbales peuvent vous donner des indices quant à savoir si une personne ment. Ces indices comprennent les suivants. Répéter vos mots de manière exacte lorsqu’elle répond à une question. Des tactiques d’évitement, comme demander qu’une question soit répétée. Une autre tactique d’évitement consiste à préciser que la question posée est excellente, que la réponse n’est pas si simple : c’est oui ou non ou des réponses de style conflictuel telles que « ça dépend de ce que tu entends par X » ou « où est-ce que tu as eu cette information ? » Éviter l’utilisation de contractions, à savoir dire « je n’ai pas fait ça » au lieu de « je ne l’ai pas fait ». Il s’agit d’une tentative pour rendre très clair ce que le menteur veut dire. S’exprimer avec des phrases confuses et qui n’ont aucun sens. Les menteurs s’arrêtent souvent en plein milieu d’une phrase, redémarrent et ne parviennent pas à finir leurs phrases . Utiliser l’humour ou le sarcasme pour éviter le sujet. Utilisez des expressions comme « pour être honnête », « franchement », « pour te dire toute la vérité », « on ne m’a jamais appris à mentir », etc.
Cela peut-être signe de supercherie. Répondre trop vite par une déclaration négative à une affirmation positive comme « est-ce que tu as lavé la vaisselle avec paresse ? » ce à quoi l’on répond « non, je n’ai pas lavé la vaisselle paresseusement », pour essayer d’éviter l’impression d’une réponse tardive.
Remarquez quand la personne répète des phrases
Si le suspect utilise presque les mêmes mots à plusieurs reprises, alors il est probablement en train de mentir. Quand une personne ment, elle essaie souvent de se souvenir d’une certaine phrase ou d’une phrase qui semble convaincante. Lorsqu’on lui demande d’expliquer à nouveau la situation, le menteur va utiliser à nouveau la même phrase « convaincante ».
Remarquez l’interruption au milieu d’une phrase
L’interruption au milieu d’une phrase, c’est quand un menteur habile essaie de détourner l’attention en s’interrompant lui-même et en changeant de sujet. Quelqu’un pourrait essayer de changer de sujet de cette façon intelligente : « j’allais… hé ! Tu es allé chez le coiffeur ce week-end ? » Soyez particulièrement prudent avec les compliments de l’objet en question. Le menteur sait que les gens réagissent bien aux compliments, se donnant une chance d’échapper à l’interrogatoire en complimentant quelqu’un. Méfiez-vous de quelqu’un qui délivre un compliment à l’improviste.
Regardez si la personne transpire
Les gens ont tendance à transpirer davantage quand ils mentent . En fait, la mesure de la sueur est l’un des moyens que le test polygraphique (le « détecteur de mensonges » de tous les films) utilise pour déterminer un mensonge . Encore une fois, prise isolément, ce n’est pas toujours une indication fiable du mensonge. Certaines personnes peuvent transpirer beaucoup plus juste à cause de la nervosité, la timidité ou une condition qui la pousse à transpirer plus que la normale. C’est un indicateur qui doit être lu parmi un groupe de signes, tels que les tremblements, les rougeurs et la difficulté à avaler.
Regardez quand la personne hoche la tête
Si elle hoche de la tête ou la secoue en opposition à ce qui se dit, cela peut être un mensonge. C’est ce qu’on appelle « l’incongruité ». Par exemple, une personne pourrait dire qu’elle a fait quelque chose comme « je nettoyais les pots soigneusement » tout en secouant la tête, révélant la vérité, c’est-à-dire que les pots ont été essuyés brièvement, mais pas nettoyés. Sauf si une personne est bien formée, il s’agit d’une erreur inconsciente facile à faire et une telle réponse physique est souvent véridique. En outre, une personne peut hésiter avant d’acquiescer lorsqu’elle donne une réponse. Une personne qui dit la vérité a tendance à hocher la tête pour appuyer une déclaration ou une réponse en même temps qu’elle parle. Quand quelqu’un essaie de tromper, un retard peut se produire.
Méfiez-vous des gigotements
Quand quelqu’un ment, il s’agite, que ce soit avec son propre corps ou avec des choses au hasard autour de lui. Gigoter est le résultat de l’énergie nerveuse produite par la crainte d’être découvert. Afin de libérer l’énergie nerveuse, les menteurs, souvent, se balancent sur leur chaise, remuent un mouchoir ou une partie de leur corps.
Observez le niveau de l’effet miroir
Nous reflétons naturellement le comportement des autres avec lesquels nous sommes en interaction, c’est une façon d’établir des liens et de montrer de l’intérêt. Quand on ment, l’effet miroir peut tomber puisque le menteur fait beaucoup d’efforts pour créer une autre réalité pour son interlocuteur. Voici quelques exemples d’effet miroir défaillant qui pourraient vous avertir que quelque chose ne va pas. Prendre ses distances. Quand une personne dit la vérité ou n’a rien à cacher, elle a tendance à se pencher vers son interlocuteur. D’autre part, un menteur aura plus de chances de se pencher en arrière, signe qu’il ne veut pas donner plus d’informations que nécessaire. S’éloigner peut également trahir la désapprobation ou le désintérêt. En disant aux gens la vérité, les mouvements de la tête et les gestes du corps ont tendance à être reflétés dans le cadre de l’interaction entre l’orateur et l’auditeur. Une personne qui tente de tromper peut être réticente à le faire, de sorte que les signes qu’elle ne copie pas les gestes ou les mouvements de la tête pourraient indiquer une tentative de dissimulation.
Vous pourriez même apercevoir une action délibérée pour déplacer une main dans une autre direction ou se tourner d’une autre manière.
Regardez la gorge de la personne
Une personne peut constamment être en train de se lubrifier la gorge quand elle ment, en avalant, en déglutissant ou en s’éclaircissant la gorge. Mentir pousse son corps à augmenter la production d’adrénaline, ce qui fait que sa salive est pompée, puis est très peu produite. Alors que la salive est en pleine progression, le sujet pourrait l’avaler. Quand la salive n’augmente plus, le sujet pourrait s’éclaircir la gorge.
Vérifiez la respiration de la personne
Un menteur a tendance à respirer plus rapidement, affichant une série de courtes respirations suivie d’une profonde respiration. La bouche peut paraitre sèche (causant beaucoup de raclements de gorge). Encore une fois, c’est parce qu’il stresse son corps, ce qui provoque l’accélération du rythme cardiaque et fait que les poumons exigent plus d’air.
Remarquez le comportement des autres parties du corps
Regardez les mains, les bras et les jambes de la personne. Dans une situation non stressante, les gens ont tendance à être à l’aise et à prendre de la place en étant expansifs dans les mouvements de la main et du bras, peut-être en étalant leurs jambes confortablement. Chez une personne qui ment, ces parties du corps ont tendance à être limitées, rigides et autogérées. Les mains de la personne peuvent toucher son visage, son oreille ou l’arrière de son cou. Les bras croisés, les jambes entrelacées et l’absence de mouvements de la main peuvent être le signe qu’on ne veut pas donner d’informations. Les menteurs ont tendance à éviter les gestes que nous considérons comme une partie intégrante de la discussion ou de la conversation. Avec quelques réserves, la plupart des menteurs évitent de pointer du doigt, les gestes d’ouverture des paumes, les pointillés (lorsque les doigts se touchent en forme de triangle : souvent associé à une réflexion à voix haute), etc. Vérifiez les articulations des doigts.
Les menteurs qui restent immobiles peuvent saisir les côtés d’une chaise ou d’un autre objet jusqu’à ce que leurs articulations des doigts deviennent blanches, ne remarquant même pas ce qui se passe. Le « toilettage » est un des comportements fréquents chez les menteurs, comme jouer avec ses cheveux, ajuster une cravate ou jouer avec une manchette de chemise .
Deux avertissements à ne pas oublier :
- Les menteurs peuvent délibérément paraitre « à l’aise ». Les bâillements et l’ennui sont des comportements qui peuvent être le signe qu’ils essaient d’agir avec désinvolture de manière à couvrir la tromperie. Ce n’est pas parce qu’ils sont à l’aise qu’ils ne mentent pas.
- Gardez à l’esprit que ces signaux peuvent être des signes de nervosité et non des signes de tromperie. Le sujet en question pourrait ne pas forcément être nerveux parce qu’il ment.
Soyez prudent
Bien qu’il soit possible de détecter la malhonnêteté et le mensonge, il est également possible de mal interpréter la tromperie là où il n’y en a pas. Une gamme de facteurs pourraient faire qu’une personne semble mentir alors que les « signes » pourraient être dus à de la gêne, la timidité, la maladresse ou un sentiment de honte ou d’infériorité. Une personne stressée peut facilement être confondue avec un menteur, puisque certaines des manifestations du stress imitent les indicateurs de mensonges. Pour cette raison, il est important que toute observation d’une personne soupçonnée de mentir consiste à construire un « faisceau » de comportements et de réponses trompeuses, car il n’existe pas de signe évident .
Regardez les choses dans leur ensemble
Lors de l’évaluation du langage corporel, des réponses verbales et d’autres indicateurs représentatifs du mensonge, prenez en considération les facteurs suivants . La personne est-elle trop stressée en général et pas seulement dans la situation dans laquelle elle se trouve maintenant ? Y a-t-il un facteur culturel impliqué ? Peut-être que ce comportement est culturellement adapté à une culture tout en étant considéré comme un comportement malhonnête dans une autre. Êtes-vous personnellement biaisé ou avez-vous des préjugés à propos de cette personne ? « Voulez-vous » que cette personne mente ? Faites attention à ne pas tomber dans ce piège ! Est-ce que cette personne a des antécédents de mensonge ? Est-elle habituée à faire cela ? Y a-t-il un mobile et avez-vous une bonne raison de suspecter qu’elle ment ? Êtes-vous un bon détecteur de mensonges ?
Avez-vous pris en compte le contexte dans son ensemble sans simplement vous concentrer sur un ou deux indices potentiels ?
Prenez le temps d’établir une relation avec le menteur présumé et créez une atmosphère détendue
Cela inclut de ne pas montrer que vous pensez que l’autre personne ment et de faire un effort pour refléter son langage corporel et le rythme de la conversation. Lors de l’interrogatoire de la personne, agissez de manière compréhensive et non envahissante. Cette approche permettra de baisser la garde de l’autre personne et peut vous aider à lire les signes plus clairement.
Établissez une base de référence
Une base de référence consiste à savoir comment quelqu’un se comporte quand il ne ment pas. Cela vous aidera à savoir si la façon dont la personne agit actuellement est différente de la façon dont elle agit habituellement. Commencez par apprendre à connaitre la personne si vous ne la connaissez pas déjà et commencez à partir de là, les gens répondent généralement aux questions de base sur eux-mêmes en disant la vérité. Pour quelqu’un que vous connaissez déjà, vérifier la base de référence pourrait consister à interroger la personne à propos de quelque chose dont vous connaissez déjà la réponse.
Apprenez à repérer les déviations
Habituellement, quand les gens mentent, ils vont raconter des histoires qui sont vraies, mais visent délibérément à ne pas répondre à la question que vous posiez. Si une personne répond à la question « as-tu déjà frappé ta femme ? » avec une réponse comme « j’aime ma femme, pourquoi est-ce que je ferais ça ? », le suspect dit techniquement la vérité, mais évite de répondre à votre question initiale. Cela peut indiquer qu’il ment ou qu’il essaie de vous cacher quelque chose.
Demandez à la personne de répéter l’histoire une fois de plus
Si vous n’êtes vraiment pas sûr qu’elle dit la vérité, demandez-lui de répéter l’histoire plusieurs fois. Il est difficile de garder une trace d’une information qui n’est pas véridique. Dans le processus de répétition d’une histoire inventée, le menteur est susceptible de dire quelque chose de contraire, carrément faux ou mensonger. Demandez à la personne de raconter l’histoire à rebours. C’est très difficile à faire, surtout quand on ne veut omettre aucun détail. Même un menteur professionnel peut trouver ce renversement de l’histoire très difficile à aborder efficacement.
Regardez le menteur présumé d’un air incrédule
Si la personne ment, elle va bientôt être mal à l’aise. Si la personne dit la vérité, elle sera souvent en colère ou tout simplement frustrée (lèvres serrées, sourcils vers le bas, la paupière supérieure tendue et tirée vers le bas pour lancer un regard noir).
Utilisez le silence
C’est très dur pour le menteur de se retenir de remplir un silence que vous avez créé. Il veut vous faire croire ses mensonges : le silence ne donne aucune indication sur si oui ou non vous avez gobé l’histoire. Si vous êtes patient et gardez le silence, beaucoup de gens malhonnêtes vont continuer à parler pour combler ce silence, embellir et éventuellement déraper pendant le processus, sans même qu’on lui ait demandé quoi que ce soit ! Les menteurs essaient de lire en vous pour voir si vous avez gobé leur histoire. Si vous ne montrez aucun signe de quelque chose à surveiller, beaucoup de menteurs se sentiront mal à l’aise. Si vous êtes un bon auditeur, vous saurez déjà éviter les interruptions, ce qui, en soi, est une bonne technique pour laisser l’histoire se dérouler. N’interrompez pas les autres si vous avez cette tendance, non seulement cela va vous aidera à détecter les mensonges, mais cela fera de vous un meilleur auditeur en général.
Vérifiez les informations
Si vous en avez les moyens, vérifiez les faits après ce que le menteur a dit. Un menteur habile pourrait donner une raison pour laquelle vous ne devriez pas parler à la personne qui pourrait confirmer ou infirmer une histoire. C’est probablement aussi un mensonge, alors surmonter votre réticence en allant vérifier les faits auprès de la personne contre laquelle on vous avertit peut en valoir la peine. Tout ce qui peut être vérifié doit l’être.
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