Comment de développer l’intelligence émotionnelle ?
Développer l’intelligence émotionnelle : s’intéresser à son intelligence émotionnelle est gage d’une meilleure connaissance de soi-même, ce qui est vecteur de sérénité : c’est, en quelque sorte, multiplier ses chances d’être heureux ! Un QI élevé n’est pas nécessairement synonyme de succès. En réalité, l’étude menée par le Dr T. Bradberry, auteur du bestseller Emotional Intelligence 2.0, a conclu que les personnes disposant d’un QI moyen étaient plus performantes que celles présentant un QI plus élevé. Des recherches plus poussées ont révélé qu’un tel phénomène pouvait aisément s’expliquer par le fait que ces individus possédaient une intelligence émotionnelle plus développée. Sachant que cette aptitude peut aider à se surpasser, il est essentiel de se poser la question suivante : comment les professionnels en charge de la formation peuvent-ils aider les salariés à développer leur intelligence émotionnelle ? L’intelligence émotionnelle (IE) est une compétence transférable dont on a fréquemment besoin, quel que soit le poste que l’on occupe dans l’entreprise. Le terme d’intelligence émotionnelle a été inventé par deux chercheurs – Peter Salavoy et John Mayer – et c’est l’auteur du livre éponyme de 1996, Daniel Goleman, qui l’a fait connaître.
Il désigne la capacité à comprendre et gérer nos propres émotions.Tout comme dans le cas d’autres formes d’intelligence (le QI et l’intelligence culturelle par exemple), l’on continue de débattre pour savoir s’il s’agit d’une compétence innée ou acquise. Cependant, la plupart des experts de la question s’accordent à dire que certains éléments de l’intelligence émotionnelle peuvent faire l’objet d’un apprentissage. Il existe plusieurs manières de développer des compétences telles que l’intelligence émotionnelle au sein de votre entreprise. A terme, ces stratégies peuvent amener vos salariés à être plus heureux dans leur travail et à être plus performants. Découvrez les techniques pour développer votre intelligence émotionnelle de même que celle de vos employés.
L’intelligence émotionnelle : prenez le temps de réfléchir à vos émotions
Le rythme de nos vies trépidantes font que, bien souvent, nous sommes davantage tournés vers l’action que la réflexion. Pourtant, se réserver quelques moments d’introspection dans la journée permet de se recentrer et de se connecter à ses propres émotions pour ainsi mieux les appréhender et être plus serein au quotidien. L’intelligence émotionnelle implique d’avoir à la fois conscience de soi et des autres. Il s’agit de l’aptitude à reconnaître nos propres émotions ainsi que leur impact sur nous-même et sur les personnes qui nous entourent. C’est à partir de là que les personnes dotées d’une bonne intelligence émotionnelle parviennent à ne pas se laisser influencer par leurs émotions. Cette prise de conscience commence par une réflexion sur soi-même.
Inviter vos salariés à se poser les questions suivantes :
- Quels sont mes points forts et mes points faibles sur le plan émotionnel ?
- Dans quelle mesure mon état d’esprit actuel influe-t-il sur mes réflexions et mes décisions ?
- En quoi ce qui se passe en moi peut-il influencer ce que je dis ou ce que je fais ?
Ces questions très personnelles peuvent amener à faire des découvertes précieuses qui peuvent ensuite être utilisées pour développer de nouvelles compétences interpersonnelles. Vos employés pourront acquérir au fil du temps une plus grande conscience de l’attitude qui est la leur lorsqu’ils interagissent avec d’autres personnes. C’est ainsi qu’ils pourront apprendre comment éviter de se laisser envahir par des influences négatives et privilégier au contraire des influences positives afin de s’améliorer.
Faites preuve d’empathie envers autrui
L’empathie n’est pas seulement essentielle pour les dirigeants – elle l’est pour tous les membres de l’équipe, sans exception. Le principe de l’empathie est d’apprendre identifier les émotions d’autrui et d’y réagir de façon adéquate, tout en se demandant comment l’on réagirait si on se trouvait à leur place. Si l’on en croit un récent article de la Harvard Business Review, l’intelligence émotionnelle permet de créer un lien avec une personne, et ce, même si vous ne tomberez jamais d’accord sur certaines questions. Si vous parvenez simplement à comprendre le point de vue de votre interlocuteur, c’est que vous faites déjà preuve d’intelligence émotionnelle. Les personnes dotées d’une bonne intelligence émotionnelle peuvent dès lors se poser les questions suivantes :
- Est-ce que je respecte la règle de platine, à savoir traiter les gens comme ils aimeraient être traités (et non comme j’aimerais que l’on me traite) ?
- Est-ce que je remets en question les réactions instinctives que provoquent chez moi certaines personnes ou certaines idées ?
- Est-ce qu’il est difficile pour moi de travailler avec des personnes qui ne me ressemblent pas ?
Une personne empathique n’est pas nécessairement toujours d’accord avec les idées exprimées par ses interlocuteurs. Il arrive parfois que nos premières réactions soient biaisées en raison de facteurs relevant de l’inconscient. Or le fait de montrer que vous essayez de comprendre le point de vue de votre interlocuteur vous permettra de construire des relations plus fortes avec vos collègues. Cela peut s’avérer particulièrement utile lorsque vous avez affaire à des personnes avec qui il est difficile de travailler.
Analyser ses comportements
Pour développer son intelligence émotionnelle, décrypter ses émotions est indispensable. La gestion des émotions devient plus facile une fois que nous prenons conscience de notre mode de fonctionnement et savons comment nous réagissons face aux situations de la vie.
Penser par soi-même
S’abreuver d’opinions sans prendre le temps d’y réfléchir et s’approprier les pensées des autres n’aident pas à prendre du recul. Se faire l’avocat du diable, considérer tous les points de vue, etc. permet de s’ouvrir aux différentes façons de pensée et cultive la largeur d’esprit.
Enrichir son vocabulaire émotionnel
Bouleversé, on traverse souvent un « brouillard émotionnel », qui empêche de raisonner avec lucidité. Pourtant notre langue recèle une large palette de mots, pour caractériser une perception, affiner les expressions vagues ou les termes qui désignent les quatre émotions de base : peur, colère, tristesse, joie. Plutôt que de dire « je vais mal » interrogez-vous : suis-je énervé, inquiet, anxieux, dépité, outré, mélancolique, etc.
A faire. 1/ Dénichez, sur le web ou en librairie, une liste des mots nuançant les ressentis dans les quatre grandes familles et lisez-les. 2/ Sur une feuille blanche, souvenez-vous d’une situation récente qui vous a perturbé : quelles étaient vos pensées, vos émois, vos troubles ? Ecrivez-les, nommez-les sans vous juger.
Chasser les pensées ruminantes
Selon les neurosciences, nous avons en moyenne 60 000 pensées par jour, 95% sont identiques à celles de la veille, et parmi elles, 80% sont négatives. Or, la pensée précède l’émotion. Se dire « quelle galère ! » va entraîner un sentiment négatif, se dire « ça va bien se passer » va enclencher un sentiment positif. Il faut donc éduquer ses neurones à penser en positif.
A faire. Chaque soir, avant de vous endormir, pensez à trois épisodes positifs de la journée. Au bout de 21 jours, le cerveau s’habitue à générer des pensées positives. Autre technique : enfilez un petit bracelet à perles, et touchez une perle dès qu’une pensée négative surgit, afin de la zapper et de la supplanter par du positif.
Ecoutez pour comprendre et non pour apporter une réponse
L’écoute est une compétence précieuse et cependant bien souvent négligée. Même si vous ne partagez pas le point de vue d’un de vos collègues, il est important de montrer que vous comprenez bien ce qu’il vous dit et de le formuler en ces termes. Le succès exemplaire d’Oprah Winfrey repose presque entièrement sur cette compétence. Lorsqu’elle s’adresse à ses invités lors de ses interviews, elle ne se contente pas de lire des questions préparées à l’avance. Elle fait preuve d’une écoute active et se permet de rebondir sur la réponse de son interlocuteur pour poser sa prochaine question. Cela paraît si facile. Grâce à cette méthode toute simple, elle parvient à établir un rapport de confiance. Incitez vos salariés à développer leur intelligence émotionnelle en se posant les questions suivantes :
- Comment ai-je l’habitude d’aborder mes interlocuteurs ?
- Est-ce que je prête réellement attention à la conversation ?
- Est-ce que je coupe la parole ?
- Est-ce que j’écoute pour pouvoir répondre à mon tour, ou est-ce que j’écoute pour comprendre ce que l’on me dit ?
Réfléchissez d’autant plus aux réponses que vous donnerez à ces questions si vous travaillez au sein d’équipes internationales.
Accueillez les défis et les critiques comme une opportunité d’apprentissage
Invitez vos employés à se demander comment ils reçoivent généralement les critiques et incitez-les à les accueillir de la manière la plus positive possible. Cela implique de prendre en compte les émotions qu’ils ressentent lorsqu’ils reçoivent des retours sur leur travail, et d’en déduire la manière dont ils devraient réagir à l’avenir lorsqu’ils seront confrontés à une situation similaire. Il se peut que le retour ait été donné de façon brusque ou inadaptée, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de vrai dans ce dernier. Les personnes avec une intelligence émotionnelle développée savent notamment se poser les questions suivantes :
- Pourquoi cette critique m’a-t-elle contrarié ?
- Comment ai-je réagi ?
- Que puis-je faire pour redresser le tir sans rejeter la faute sur quelqu’un d’autre ni me trouver des excuses ?
A mesure que vous développerez votre intelligence émotionnelle, vous serez plus à même de vous motiver et de répondre positivement aux défis que vous rencontrerez. Vous trouverez également suffisamment de motivation pour atteindre vos objectifs, y compris lorsque le chemin pour y parvenir sera semé d’embûches. C’est pourquoi vous devez prendre le temps de décomposer les retours négatifs que vous recevez sur votre travail, avant d’en vérifier le bien fondé et de vous demander en quoi cela peut vous servir pour la prochaine fois. Et une fois que vous aurez traité ce retour et que vous aurez pris les mesures qui s’imposent, vous pourrez aller de l’avant et cesser de vous appesantir sur le passé.
Assumer ce que l’on est
Nous sommes ce que nous sommes et tant que nous n’acceptons pas cette idée, notre intelligence émotionnelle ne peut se déployer. Prendre conscience de ses forces, reconnaître ses faiblesses est un premier pas libérateur.
Être optimiste
Éprouver des émotions positives est bon pour la santé mais aussi pour le moral. Cela permet de développer des relations épanouissantes, de mieux surmonter les aléas de la vie et d’être plus empathique vis-à-vis des autres.
Respirer
Respirer est une action réflexe de l’organisme mais si ce dernier est fatigué ou stressé, la respiration s’en ressent immédiatement. Apprendre à mieux respirer permet une meilleure gestion des émotions. Les activités de méditation comme le yoga aident à améliorer le souffle vital et émotionnel.
Cultiver un état d’esprit
Développer son intelligence émotionnelle a un début (moment de la prise de conscience) mais pas de fin : en cela, ce n’est pas un projet qu’on inscrit dans son agenda. Certes, il y a des objectifs mais cultiver son intelligence émotionnelle est avant tout un état d’esprit qui se travaille toute la vie.
Détecter les émotions cachées
Il s’agit de déjouer le phénomène appelé « racket émotionnel », qui fausse les rapports avec soi et avec autrui. En effet, lorsqu’une émotion n’a pas pu être vécue dans le passé, parce qu’elle n’était pas admise dans la famille (« il n’y a aucune raison d’avoir peur »), elle resurgit tel un élastique dans le présent, de façon excessive, en se planquant derrière une autre émotion. Exemple, un torrent de larmes qui masque l’anxiété ou la colère refoulées.
A faire. 1/ Demandez-vous quelle est l’émotion que vous dévoilez le plus et celle que vous dévoilez le moins facilement, la seconde est l’authentique. 2/ Détendez-vous, sur une chaise, en relâchant les épaules et en desserrant les mâchoires. Puis respirez par le ventre -le siège originel des émotions- et laissez monter vos sensations, vous libérerez l’émotion juste.
Apprenez à mieux gérer vos relations avec autrui
Lorsque vous aurez expérimenté ces premières techniques, il ne vous restera plus que quelques étapes pour développer votre intelligence émotionnelle : apprendre à mieux gérer vos relations avec autrui. Les personnes qui sont parvenues à bien développer leur intelligence émotionnelle sont généralement capables de communiquer efficacement, de mieux gérer les situations de conflit et d’instaurer un climat de confiance avec leurs collègues. Elles sont également capables de laisser les autres se réjouir d’un succès. Lorsque vous considérez votre manière d’interagir avec vos collègues au travail, posez-vous les questions suivantes :
- Ai-je négligé les besoins d’un ou de plusieurs membres de mon équipe ?
- Ai-je été trop direct ou trop indirect lorsque j’ai communiqué avec des personnes d’une autre culture que la mienne ?
- Ai-je le réflexe de féliciter les gens et de reconnaître leurs contributions ?
De telles techniques permettent d’instaurer un climat de confiance et d’inciter vos collègues à suivre votre exemple lorsque cela est justifié. Il est essentiel d’apprendre à développer son intelligence émotionnelle pour pouvoir mener une carrière brillante. C’est une compétence qui s’acquière au fil du temps et à mesure que l’on accumule de l’expérience. Dans ce monde en constante évolution, il est d’autant plus important de développer rapidement votre intelligence émotionnelle que cette dernière vous permettra de réduire votre niveau de stress et d’anxiété. Cela peut en outre vous permettre de mieux vous adapter et de faire preuve de plus de ténacité au travail.
Tenir un journal intime
Ecrire un journal intime n’est pas qu’une activité réservée aux ados. Investissez dans un petit cahier inspirant et consignez chaque jour les émotions ressenties au cours de votre journée. Cela vous permettra de mieux cerner vos mécanismes émotionnels et les facteurs déclencheurs de telle ou telle émotion.
Apprendre à ne pas juger
Les personnes conscientes de leurs émotions, de leurs forces et de leurs faiblesse sont capables de plus d’empathie que les autres. Elles peuvent même aider les autres à mieux cerner leurs émotions et à dépasser leurs blocages. Il n’est d’ailleurs par rare que les personnes ayant une grande intelligence émotionnelle, et ayant appris à la cultiver se tournent vers des métiers liés au domaine de la psychologie.
Vivre dans le présent
Pour être en mesure d’accueillir ses émotions, il faut être ancré dans le présent. Se promener en forêt ou boire un verre avec son ami en pensant au dossier qu’on doit rendre le lendemain est néfaste, cela ne permet pas de profiter de l’instant ni des proches qui sont à nos côtés. Les personnes ayant fait du mantra Carpe Diem leur philosophie de vie sont en général dotées d’une grande intelligence émotionnelle.
En savoir plus sur JeunInfo.J.I.
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