ÉTAT DÉPRESSIF: COMMENT S EN SORTIR

État dépressif

État dépressif : comment s’en sortir ? 

Si la dépression  n’est plus taboue, elle reste encore l’objet de nombreuses idées reçues. Ainsi, on la considère parfois comme un mal bénin et passager , une contre vérité pourtant totalement fausse. Dr Chantal Henry : la dépression est clairement une maladie qui se définit par une association de symptômes et par une durée minimum de l’association de ces symptômes . Il ne faut pas la confondre avec une humeur réactive  dépressive, ce que les gens appellent « déprime » qui n’est pas réellement une maladie et qui ne se traite pas avec un traitement pharmacologique. Les symptômes de la dépression sont une humeur dépressive, qui va s ‘installer progressivement et qui va avoir une durée d’ au moins 15 jours, il peut y avoir en fait un sentiment de perte de plaisir qu’on appelle l ‘anhédonie . Très souvent sont associés des troubles de sommeil (insomnie ou parfois hypersomnie), Des troubles de l ‘alimentation  (des pertes de poids, avec une perte de l’appétit mais dans d’autres cas on peut avoir une Hyperphagie ). En suite, il peut y avoir une culpabilité excessive des idées de dévalorisation, bien évidemment des idées suicidaires , un ralentissement cognitif (la pensée qui se  ralentit) une fatigue  extrêmement importante. Ce sont les symptômes les  plus classiques d ‘un état dépressif.

Qu’est-ce que la dépression ? 

La dépression est un trouble de l ‘humeur. Elle ?attaquera?donc principalement votre esprit. Votre état d’esprit est pris dans une spirale négative . Votre joie de vivre diminue et vous vous sentez déprimé . C’est pourquoi la plupart des gens identifient la dépression comme une humeur continuellement déprimée . On n’ éprouve de ce fait qu’ à peine ou plus du tout de plaisir . C’est là une bonne description . Ce qu’ ignorent la plupart des gens, c’est que la dépression est beaucoup plus complexe qu’une période difficile. Plus complexe qu’on ne le croirait à première vue.

Quand peut-on parler de dépression ? 

Quelle est la différence avec se sentir cafardeux ? La dépression a un très gros impacte sur la vie quotidienne. On éprouve aussi d’avantage et plus intensément certains symptômes en cas de dépression que lorsqu’on a seulement le cafard. Si on à le cafard , c’est simplement une courte période, mais on peut encore  rire lors de moments agréables. Une dépression aura pour effet qu ‘on se sentira à tout moment et pendant un temps long déprimé et dépressif. Plus rien ne peut faire rire, plus rien ne fait se sentir mieux. Ces symptômes doivent être observés durant au moins deux semaines. De plus, une dépression à également une influence  bien plus grande sur la vie de tous les jours que si l’on se sent déprimé. Une dépression va mener à des mots de têtes de la tracasserie , à ne plus vouloir sortir de la maison, etc.

Le cafard n’à pas de tels effets . Vous remarquerez ensuite que votre travail, éventuellement vos relations, etc., subiront peut-être rapidement l’effet de vos sentiments dépressifs. Dans les ?mauvais moments, cela ne se produit pas si vite parfois, les personnes en état dépressif s’entendent dire !

  • ?Ne fais pas trop de chichis.?
  • ?Ça va passer. ?
  • ?On a tous des moments difficiles. ?
Ce ne sont naturellement pas ces réactions qui donneront la reconnaissance à la personne en dépression. Bien que ces conseils témoignent  d’une bonne intention ils peuvent parfois enfoncer la personne dans son état, car cela suppose qu’ils en rajoute. Pour la personne en dépression, il est nécessaire de résister  le plus possible à de telles réactions car il est important de rechercher  de l ‘aide. Si vous avez fait une dépression et plus encore si vous ne la surmontes  pas, il y a des fortes probabilités pour que vous en refassiez une autre.

La dépression en chiffres ? La prévalence de la dépression ? 

Prévalence de la dépression

Diverses recherches ont déjà été menées sur la prévalence de la dépression, pour établir à quelle fréquence se présente la dépression. Déterminer si la dépression est un phénomène propre à la culture occidentale, ou apparaissant dans toutes les cultures du monde . Nous avons retrouvé les chiffres suivant concernant la dépression dans les recherches de l’organisation mondiale de la santé  (OMS) :

  • 350 millions de personnes souffrent de dépression dans le monde.  Des millions souffrent indirectement de la dépression d ‘un membre de la famille ou d ‘un partenaire.
  • 1 à 2 mères sur 10 souffrent de dépression prénatale, avec pour conséquence des sentiments négatifs quant aux soins à apporter à son enfant. Cela peut à son tour avoir de sérieuses conséquences sur le développement de l’enfant .
On peut donc avancer que   la dépression est un problème fréquent, pas seulement en Belgique ou au pays Bas mais dans le monde entier. La dépression est également présente dans toutes les cultures. Cela peut sembler faux à première vue, car certaines cultures ne laissent pas l ‘espace nécessaire pour exprimer la dépression. Ce que ces chiffres signifient principalement, c’est que plus de gens sont atteints de dépression qu ‘on ne le croirait à priori. Dans notre société, il n’est donc pas extraordinaire de succomber au stress et à la pression du quotidien. Être en dépression ne signifie pas que l’on soit?faible?ou incapable de faire face à grand chose?

Souffrance considérable lors d ‘une dépression ? 

Dans les lignes directives du DSM, il est énoncé que la dépression doit provoquer une souffrance considérable. Que faut-il entendre par la ?  Parler d’ une souffrance considérable, implique de n ‘être à même d ‘accomplir des choses que vous faisiez bien auparavant. Il ne doit pas nécessairement s’ agir des chose que vous trouviez agréables mais de tâches quotidiennes. Par exemple :

  • Accomplir des tâches professionnels
  • Faire le ménage
  • Faire les courses. Si vous êtes dépressif, vous allez souvent oublier certaines choses ou vous n ‘aurez plus l ‘énergie de les entreprendre.
 pour pouvoir parler de souffrance considérable, votre dépression doit affecter plusieurs domaines de votre vie. Il peut s’agir notamment de :
  • L ‘environnement de travail
  • La famille
  • Les loisirs
  • L ‘école
  • Les amis

Plusieurs de ses domaines de la vie doivent donc ?souffrir?de votre dépression. Cela signifie que vous n’accomplissez plus les tâches ni même les choses agréables de ces domaines de la vie. Vous négligez le travail ou n ‘allez plus au tennis, vous en arrivez finalement, ou bout d ‘un moment en dépression, préférer rester autant que possible seul au bout d’un moment.

Souffrance considérable avec moins de 5 symptômes 

Est-il possible de souffrir aussi considérablement de la dépression sans présenter 5 des symptômes de la dépression ci-dessous ? Certainement. Le DSM donne cette règle, mais cela ne signifie pas que vous puissiez pas souffrir considérablement avec moins de symptômes. Si vous recherchez un traitement ou une cure il est nécessaire non pas de rechercher un diagnostic mais de ce dont vous avez besoin. Les diagnostics peuvent varier d ‘un manuel à l ‘autre : cela ne modifie pas l ‘importance de votre souffrance. Même sans diagnostic vous pouvez choisir de combattre votre souffrance. Vous pouvez faire le choix de reconquérir votre goût de vivre en anéantissement les habitudes non souhaitées

Souffrance considérable

Causes environnementales ? Causes psychique de la dépression ? 

Notre esprit et notre bien-être  psychique sont soumis aux ?causes environnementales?. Les causes environnementales recouvrent une interaction entre l ’esprit le corps et la façon dont notre esprit réagit à des situations extérieurs .la dépression est le plus souvent causée par un long surmenage de notre cerveau et de notre système de défense. Le surmenage se révèle lorsque survient un événement bouleversant face auquel votre esprit ne sait comment réagir de façon adéquate. Par événements bouleversant. On entend des situations vécues personnellement comme extrêmement négatives. Voici quelques exemples de ce que l ‘on peut considérer comme événements bouleversant :

  • Forte augmentation de la charge de travail
  • Difficultés financières
  • Problèmes familiaux

Tout le monde ne se sentira submergé par ces situations, mais il ne s’agit pas ici d’ expériences objectives, mais bien subjectives. Cela signifie que la situation est perçue comme radicalement négative parce que c’est ce que vous lui attribuez. Il se peut par exemple que votre travail signifie tout pour vous vous allez dès  lors considérer un congé comme beaucoup plus bouleversant que quelqu’un qui, par exemple, n’accorde pas beaucoup de valeur au travail. Autre événement, la façon dont vous le gérer est important. Votre esprit choisit la meilleure réaction possible parmi les expériences passées et la certitude de votre capacité d ‘intervention. Si vous développez une dépression, vous choisissez souvent la réaction ?impuissance apprise?.

Cela signifie que votre esprit ne sait pas bien ce qu ‘est une réaction adaptée et de ce fait développe le sentiment que vous n’y pouvez rien changer. Pour traduire cela de façon pratique, vous serez souvent porté à rester au lit à vous tracasser à propos de ce que vous pourriez faire.

Est-on faible si l’on est en dépression ? 

Nous voulons insister sur le fait que cela  n’est pas typique des personnes ?faibles?. Cela n’à rien à voir. Une dépression apparaît à la suite d’ un événement bouleversant et à d ’une ?réaction non adaptée?à  celui-ci. Cette réaction naît à partir des expériences passées et votre capacité de résolution. Il est possible que vous vous sentiez à ce point submergé par l ’événement bouleversant que vous n ’ayez plus confiance en vos propres ressources. Cela influencera votre capacité de résolution et pourra vous amener à un état de tracasserie. Cet état de tracasserie fait circuler les pensées dans le cerveau à un rythme si rapide que la partie responsable des solutions et de l ’action est dépassée. L’entrée dans ce cercle vicieux met hors d ’atteinte les solutions efficaces. Dès lors votre confiance en vos propres capacités s’en trouvera  amenuisée.

L ’apparition d’une dépression n’a donc rien à voir avec une ?réaction faible? mais avec une ?réaction non stimulante ?. Tout le monde peut avoir à l ’occasion une réaction non  adaptée à un événement bouleversant. C’est plus à vous de faire front de ramener votre esprit à la quiétude afin de pouvoir rechercher une réaction appropriée. Nous pouvons vous y aider.

Causes environnementales ? Causes physiques de la dépression ? 

causes physiques de la dépression

Les causes physiques relèvent de la catégorie des ?causes  environnementales?. Comme on l’a vu plus tôt, elles peuvent interagir avec des facteurs génétiques et des facteurs psychologiques et conduire à une dépression. Quelle part ont les causes corporelles ? Le corps peut avoir un effet sur l ‘apparition de la dépression. Après un certain temps, les facteurs psychologiques peuvent être observés dans votre corps. Ce que nous vivons avec notre esprit peuvent avoir un effet sur notre corps. Par le stress peut causer un affaiblissement de notre système immunitaire, faisant que nous tombons plus rapidement malades. Les facteurs physiques peuvent donc être une conséquence de ce que vit notre esprit, et peuvent en retour déclencher des problèmes dans notre esprit.

Pensez à une insuffisance de telle ou à un excès de telle autre.

  • Certains médicaments;
  • Des changements; hormonaux  ( après une grossesse );
  • Une trop longue insuffisance de lumière du soleil sur la rétine;
  • Un manque de vitamine D ou d acides gras riches en oméga 3  (EPA et DHA).

Les problèmes de la liste ci-dessus sont souvent observés chez les personnes atteintes de dépression. Les personnes atteintes de maux chroniques ou d ‘une maladie chronique présentent un risque accru de dépression. Leur organisme est épuisé et elles peuvent avoir du mal à intégrer une nouvelle image de leur corps qu’elles souhaiteraient atteindre. Les personnes victimes de migraines,  par exemple,trouve  souvent difficile d ‘accepter que la migraine puisse surgir soudainement et qu’elle doivent annuler leurs projets. Elles peuvent après un certain temps, avoir le sentiment que leur maladie les empêche d ‘avoir du plaisir. Le sentiment  que leur maladie contrôle leur vie. Pour certaines, ça peut être si écrasant qu ’elle éprouvent des symptômes de dépression.

Causes génétiques de la dépression 

Dans certaines formes de dépression, la cause principale est génétique/héréditaire. Qu’est-ce à dire ? Comme indiqué plus tôt dans cet article, la recherche à identifiée les véritables ?gènes de la dépression?, cela signifie que si vous héritez  (de naissance) un certain ?gène de la dépression?. De vos parents ou éventuellement de vos grands-parents, vos risques sont accrus de développer une dépression. Cela doit être clairement déterminer par un médecin ou psychiatre. On ne peut  pas parler à la légère de causes génétiques en cas de dépression. Il faut s ‘assurer avec certitude que la génétique est ou non en cause, car la réponse aura un impact sur le traitement. S’il est établi que vous avez un ?gène de la dépression?, la règle est généralement de prendre des médicaments psychotrops ( antidépresseur + lithium) en suivant simultanément une thérapie.
C’est aussi une ligne directive générale, votre situation personnelle peut s ‘en écarter. S’il est établi que vous avez déjà, un ?gène de la dépression?, il est préférable que vous discutiez de votre traitement avec un médecin ou un psychothiatre . D après des recherches récentes, environ 50% de la population aurait une variante d ’un ?gène de la dépression?. Cela les rend plus vulnérables à la dépression que les autres 50% de la population. Toutes ces personnes ne sont pas pour autant victime de dépression ou de la même forme de dépression. Nous voulons souligner par là qu’ un gène va nécessairement mener à la dépression. S’ il est question à votre sujet d ’un ?gène de la dépression?votre environnement va avoir une influence importante.
causes génétiques de la dépression

Comment puis-je traiter une dépression ? Puis-je surmonter une dépression ? 

Si vous avez le sentiment que certaines des symptômes de la dépression indiqués vous correspondent, il est possible que l’on puisse en effet parler d ‘une dépression. Il n’est pas question d ‘accoler l ’étiquette ‘dépression’ à la légère sous prétexte que quelqu’un a un moment plus difficile. Pour cette raison, il est nécessaire de faire appel à une aide professionnelle afin d ‘obtenir un diagnostic de dépression. Seul un psychiatre est habileté à poser un diagnostic. Que peut-on faire contre la dépression ? Comment la surmonte-t-on et par où commence-t-on ? Beaucoup de gens ignorent par où commencer ? Il est difficile de mettre le doigt sur une dépression. Un problème supplémentaire découle du fait qu’on n’a aucune envie d’entreprendre quoi que ce soi quand on est dépressif, car la dépression vous chuchote aussi. » Tu n’y arriveras pas » le traitement de la dépression n’est donc pas toujours facile.

Il est dès lors souvent difficile de faire le premier pas vers le traitement de la dépression. Il apparaît cependant important de chercher de l ’aide en cas de dépression, car le risque de rechute est grand. Après une première dépression, ce risque monte jusqu’à 30 % . Après une deuxième  dépression,  ce risque monte jusqu’à 75 % . Après   une troisième épisode de dépression, le risque atteint les 90% . Le traitement de la dépression est donc nécessaire pour réduire les probabilités de rechute. Malgré ces chiffres, les gens ne trouvent que rarement le chemin  de la thérapie. Une étude de la KuLeuven (UniversitéCatholique de Louvain ) révèle que 14% seulement des personnes atteintes de dépression se sont tournées, vers la thérapie au cours de l’année où le trouble était apparu, sans remettre cette démarche à plus tard  (Bonnewyn Demyttenaere, 2008).

 Tous les autres n’ont donc pas cherché d ’aide ou ne l ’on fait que des années plus tard, en bref, traiter la dépression semble parfois plus facile à dire qu ’à faire.

Sortir du déni 

Toute dépression doit être l ’occasion de se pencher sur son histoire, de s ’occuper de soi et donc de servir son épanouissement personnel. Pour cela, une condition : sortir du déni, accepté l’idée que l’on va mal et que l ’on ne souhaite plus vivre comme si de rien n’était.? paradoxalement, alors qu ’ils savent pertinemment que quelque chose ne fonctionne pas dans leur existence, nombreux sont ceux qui mettent en place pour ne surtout pas régler leur problème. Souvent, ils tentent même de l ’oublier dans les pratiques compulsives ou dans les médicaments?. Or selon  la théorie de la? dépression positive ?,tout faire pour rester sourd à sa souffrance ,c’est passer à côté du message que notre corps tente de nous envoyer.

? La dépression dit « Stop ! Cesse de mentir. Tu n’y est pas ! Elle est un mécanisme qui permet de se soustraire aux tensions, de se mette en stand-by pour prendre, enfin le temps de réévaluer sa vie ?Ne pas travailler sur les sens de sa douleur reviendrait donc à ne pas ouvrir une lettre que l ’on a reçue.

Entendre l ’enfant qui pleur en soi 

Entendre l en qui pleur en soi

Pour le psychanalyse Moussa Nabati, tout comme la fièvre ou la douleur relèvent un foyer microbien en cas de problème physique, le trouble de dépressif parle souvent d ‘une souffrance liée à une culpabilité imaginaire ancienne et inconsciente. ?Quel que soi le facteur déclencheur, quand l ’humeur dépressive s ’intensifie, se prolonge et gèle tout désir, on peut dire que l ’origine du problème tient à une dépression infantile le précoce?, explique -il. En résumé, cela signifie que le mal-être reflète souvent une détresse, celle de son propre enfant intérieur. ?En retraçant l ’histoire de mes patients dépressifs, j ’ai remarqué que la grande majorité d ’entre eux évoquait, à un moment où un autre, une indisponibilité, psychologique de leur mère pendant la grossesse ou durant leur petite enfance.

Indisponibilité due à des préoccupations conjugales familiales, personnelles ou professionnelles… Ainsi, bien qu’elle ait fait de son mieux pour tout gérer, parfois même en couvant trop, le sentiment d ’abandon ressenti par le bébé a créé une blessure qui, à l ’âge adulte, s’ illustre par une forte sensation de culpabilité, un manque de confiance en soi en soi, une peur de la solitude, de la critique de l ’indifférence…?que vous soyez directement concerné par la maladie ou que celle-ci touche l ’un de vos proches, sachez (vous) observer. Notez-vous une quête perpétuelle d ’amour et d’ attention, un besoin irrépressible d être réchauffé, rassuré ? Si la réponse est oui, c’est que l ’enfants intérieur appelle à l’ aide. Et qu’il faut donc le soigner.

Changer ses comportements 

Si la dépression est le signe que quelque chose ne tourne plus rond, c’est une évidence : il faut abandonner certaines habitudes nocives pour adopter d ’autres. ? il serait trop simple de croire qu’il suffit de quitter quelqu’quelqu’un ou de changer de boulot pour régler ses problèmes, nuance Étienne Payn. En réalité, il convient de prendre un peu de recul sur son histoire pour parvenir  à  modifier certaines manières de réfléchir et de réagir? Ainsi, il explique qu ’il s ’agit souvent pour le patient d ’apprendre à dire ?non?pas pour le plaisir de s’ opposer, mais pour savoir se faire entendre, se faire aimer par soi et pas uniquement pour ce que l ’on donne. Mais attention, il faut aussi développé la faculté de se dire ?non?à soi. Non a ses travers a ses mécanismes de défense. ? il s ’agit de devenir pour soi-même de bons parents, explique Moussa Nabati. Devenir sa propre mère,  lorsqu’on éprouve des difficultés à prendre soin de soi , de son alimentation , par exemple.

Ou endosser le rôle d ’un père attentif a soi lorsqu ’il s ’agit de s ’auto-protéger de certains comportements destructeurs?Changer de regard sur soi permet de ne plus se confondre avec l ’enfant qui pleur et donc de transformer son vide intérieure en énergie.

Entamer une psychothérapie 

? En libérant la parole, la thérapie, associée ou non au médicaments. Permet au patient de reconnaître qu’il est temps de lâcher quelque chose et surtout de donner un sens à ce qu ‘il traverse. Elle agit comme un moteur favorisant un changement d ‘état d’esprit?, explique Étienne Payen. Même constat du côté de Moussa Nabati ? comprendre pourquoi on fait une dépression nécessite d’entamer un pèlerinage intérieur. Or, rien n’est plus difficile que d ‘effectuer seul(e) de son côté. Voilà pourquoi rencontrer un thérapeute est primordial pour plonger sa douleur en toute sécurité?.

Rebondir enfin  ! 

Thérapie

Pour Étienne Payen, c’est l’ effet ?boule de neige?du travail de thérapie qui conduit, peu à peu le patient à évaluer du phénomène dépressif pour trouver, enfin un nouvel équilibre  et (re)nouer avec le bonheur ? Incontestablement ?je me souviens d ’une patiente de 35 ans venue me consulter en pleine dépression après rupture amoureuse . Raconte Moussa Nabati, rapidement elle s’ est mise raconter son enfance et sa blessure d’avoir été élevée en parti par sa grand-mère car elle avait vécu cette période comme un abandon. Or, elle s ’est aperçue, grâce à l ’analyse, qu’elle avait toujours eu avec son compagnon un comportement infantile. Elle cherchait la fusion, était jalouse, exclusive, tout démontrait qu’elle n’ était pas en position d ’adulte dans cette histoire mais, au contraire, qu’elle demandait à l’ homme qu’ elle aimait de jouer le rôle d ’un substitut maternel.

Cette prise de conscience l ’a progressivement amener a accepter son histoire pour ne pas la rejouer et à ne plus remplir son vide intérieur par le biais d ’un autre. Et donc à trouver sa subjectivité, fini de faire semblant d’aimer le tennis comme son ami. Elle s’est remi a prendre à faire des chose seule sans angoisse. Puis plus autonome psychiquement ,elle a rencontré un nouveau compagnon qu ’elle a pu aimer en tant que femme, c’est-dire étant dans le désir et non plus dans le besoin. ?

Repartir plus digne et plus mature 

Du côté d ’Étienne Payen, même constat la dépression peut être profitable grâce à la mise en place d ’un nouveau cadre de vie. ?J’ai reçu en consultation une patiente de 49 ans qui souffrait de troubles obsessionnels compulsifs  (lavage, nettoyage…) et de dépression. Rapidement, il est apparut qu’elle se sentait coincée entre un mari bourru et des parents aisés qui repéraient les erreurs de gestion de son époux. C’était une femme qui disait oui à  tout et se sentait obligée de tout assumer. La thérapie a consisté a travailler sur la confiance en elle, mais aussi sur la notion de refus, ce qui fut difficile du fait de sa culpabilité. Peu à peu, elle a appris à mettre son conjoint devant ses responsabilités financières, à dire à ses parents que leur argent ne leur laissait pas le choix de diriger sa vie et, par un effet de conscience,  elle a pu s’ approprier  son existante ,avoir des projets personnels et voir disparaître ses tocs?commente  le psychothérapeute.

Si la dépression n’est pas une chance en soi, elle peut donc être l ’occasion de nous guérir durablement de notre passé et même de repartir… plus libre plus mature. 


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