COMMENT CHOISIR SON THÉRAPEUTE

COMMENT CHOISIR SON THÉRAPEUTE

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  • Post category:Réseau social d'actualités
  • Dernière modification de la publication :7 novembre 2024
  • Temps de lecture :21 min de lecture

choisir son thérapeute

Comment choisir son thérapeute  ?

Choisir son thérapeute : prendre le temps de trouver la personne la plus adaptée pour commencer une thérapie permet d’assurer un bon déroulement des séances. Posez-vous les bonnes questions avant de vous lancer dans cette recherche, et armez-vous de patience. Le résultat final en vaut la peine.  Prendre la décision de consulter un·e professionnel·le de la santé mentale n’est déjà pas une affaire facile, mais bien choisir cette personne ajoute un défi supplémentaire. Au lieu d’éviter cette « corvée » et de la remettre au lendemain, prenez le temps de trouver un·e thérapeute avec qui vous pouvez vous sentir à l’aise pour prendre soin de vous en évitant que la situation ne se dégrade.  Choisir un thérapeute n’est pas chose facile. En effet, ce n’est généralement pas lorsque l’on se sent le mieux, le plus intelligent et le plus clairvoyant que l’on cherche à rencontrer un professionnel de la santé mentale.

 

Et lorsque nous ne sommes pas au meilleur de nous-mêmes, il est souvent frustrant de passer en revue les noms des thérapeutes et les styles de thérapie pour trouver quelqu’un qui soit compréhensif, compétent, et bien formé. En revanche, en suivant quelques étapes, vous parviendrez à trouver le thérapeute qui vous correspond.

Qu’est-ce qu’un psychologue ?

Choisir son thérapeute
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Diplômé d’un master en psychologie, le psychologue soigne par la parole les personnes en souffrance psychologique. Il peut travailler dans d’autres secteurs et pratiquer des interventions professionnelles autres que la psychothérapie. D’ailleurs, les psychologues pratiquent pas tous la psychothérapie. Le psychologue qui exerce la psychothérapie est un psychologue-psychothérapeute.

Attention à ne pas confondre avec :

  • Le psychiatre : diplômé d’études de médecine, c’est un médecin qui a choisi de se spécialiser en psychiatrie. Il cherche à soigner les troubles mentaux et maladies mentales ;
  • Le psychanalyste : sans diplôme légalement reconnu, le psychanalyste est souvent un psychiatre ou un psychologue formé à la psychanalyse. Courant fondé par Sigmund Freud, c’est une spécialité que le psychothérapeute peut décider d’acquérir ;
  • Le psychothérapeute : il dispense uniquement des traitements de psychothérapie. Il soigne aussi par la parole, il apporte un soutien psychologique au patient en mal-être.

Les psychologues spécialisés

Les psychologues peuvent choisir plusieurs spécialités:

  • Psychologie clinique/psychopathologie (psychologues cliniciens) ;
  • Psycho-gérontologie ;
  • Psycho-neurologie ;
  • Psycho-criminologie ;
  • Psychologie cognitive ;
  • Psychologie sociale ;
  • Psychologie du travail…

Quel psy aller voir ?Choisir son thérapeute

Une psychothérapie n’est profitable que si le patient se sent en confiance avec le thérapeute. C’est à cette condition que se noue ce que l’on appelle une « alliance thérapeutique » ou un « contrat thérapeutique ». Un climat de confiance et un accord sur les objectifs de la thérapie sont indispensables. Le psy doit être empathique (mais pas invasif), et le patient doit se sentir libre de s’exprimer sans se sentir jugé. In fine, la psychothérapie a pour but de générer des changements et du bien-être… Des changements certes positifs, mais parfois difficiles à vivre. Le patient peut être amené à renoncer à des choix de vie ou à des projets. Par moment, il ne se reconnaît plus dans certaines images de lui-même. Autant de sentiments qui peuvent être insécurisants. En outre, ce travail personnel n’est pas sans répercussions sur la vie quotidienne (travail, relations familiales, amoureuses, amicales…), ce qui est perturbant aussi.

Ce que vous devez savoir sur votre thérapie

Voici les sujets-clés auxquels penser avant de choisir son psy.

  • Faites-vous expliquer (même si vous connaissez le sujet) le type de psychothérapie proposée. Thérapie cognitive et comportementale ? Psychothérapie en face-à-face ? En groupe ? De soutien ? Psychanalyse ? Autre approche ? Plusieurs types à la fois ? Le praticien a-t-il l’habitude de soigner des cas comme le vôtre ? ;
  • Ne cherchez pas à tout dire de vous lors de ce premier entretien. Exposez simplement vos besoins. Au praticien de vous expliquer dans un langage clair sa façon de travailler (simple dialogue, relaxations diverses, hypnose…) ;
  • Demandez-lui combien de temps la thérapie pourrait durer. Vous devez savoir s’il s’agit de thérapie longue (en année) ou brève (quelques semaines ou quelques mois). Un psy sérieux peut donner une estimation, mais il ne peut pas, sauf cas particuliers (thérapie EMDR, hypnose..) faire des promesses du type : « tout sera réglé en dix séances. »

Identifier les enjeuxIdentifier les enjeux

Réfléchissez avant tout aux problèmes que vous espérez régler et à vos motivations. Comment choisir son thérapeute : chaque thérapeute travaille dans un cadre différent, et propose des modalités de traitement différentes. Pour déterminer celle qui vous convient le mieux, commencez par savoir ce que vous voulez explorer. Renseignez-vous bien sur les différentes psychothérapies qui existent. Parfois, un.e thérapeute peut être bon, mais c’est la thérapie ou le courant utilisé qui ne vous convient pas.

Réfléchir aux attentes

Quels facteurs sont importants pour vous dans le chois d’un·e thérapeute ? Voulez-vous que cette personne vous écoute, et s’efface le plus possible, ou qu’elle participe activement à la conversation ? Il est essentiel de se sentir compris et en sécurité pour être capable de se confier, rire et pleurer sans se sentir jugé.  Comment choisir son thérapeute : pensez à ce qui vous conviendrait le mieux ou essayez différents styles avant d’en choisir un.

Sachez ce qu’un thérapeute pourra faire pour vous

Il pourra entre autres vous aider avec les points suivants :

  • Être un interlocuteur compréhensif, qui saura vous soutenir.
  • Vous aider à développer votre capacité à faire face aux difficultés de la vie.
  • Vous aider à développer des clés de vie (communiquer plus efficacement, savoir mieux résoudre vos problèmes, mieux contrôler vos impulsions).
  • Vous aider à voir vos problèmes sous un nouveau jour, et d’un point de vue différent.
  • Vous aider à mieux analyser vos comportements, vos pensées et vos émotions.
  • Travailler avec vous pour trouver des façons de changer votre façon de fonctionner et ce que vous ressentez.
  • Vous rediriger vers des services qui pourront vous fournir une aide qu’il n’est pas en mesure de vous apporter.

Sachez ce qu’un thérapeute ne pourra pas faire pour vousSachez ce qu'un thérapeute ne pourra pas faire pour vous

  • Annuler vos douleurs et effacer le passé.
  • Changer vos proches ni vous dire comment vous pourrez les changer.
  • Établir des changements instantanés en vous. Le changement personnel demande un travail difficile.

Décortiquez les titres

Psy ou thérapeute sont des termes génériques qui recouvrent des réalités assez différentes. Pour vous y retrouver dans la jungle des appellations, j’ai créé pour vous un petit dico des appellations que vous pourrez trouver ici.

Demandez autour de vous et faites-vous confiance

Une fois le type de thérapeute défini, demandez autour de vous. Que ce soit à des personnes proches, ami.e.s, familles, ou d’autres praticiens (kiné, dentiste, médecin généraliste, …). Ils ont peut être quelqu’un à vous recommander. Sinon, vous pouvez tout simplement utiliser une recherche sur Google ou bien l’annuaire téléphonique. Faites ensuite confiance à votre ressenti. De plus en plus de praticiens communiquent en ligne et y mettent leur photo, les photos de leur cabinet ou bien encore leurs écrits. Comment choisir son thérapeute : la façon dont vous vous sentez face à ces éléments vous indiquera si cela sera un bon match pour vous. Pour trouver un·e thérapeute, il peut être utile de parler à un ami ou à une personne de votre entourage et de leur demander s’ils voient un praticien qu’ils aiment particulièrement. Le bouche à oreille comporte des avantages et des inconvénients.Choisir son thérapeute

La prise de contact avec la·e thérapeute peut être plus facile, mais consulter cette personne qui travaille avec un être cher peut être compliqué pour des raisons d’intimité. Si vous ne vous sentez pas à l’aise de demander à vos amis ou aux membres de votre famille, parlez-en aux professionnels de santé de votre entourage, comme votre médecin traitant. Attention toutefois : ne calquez pas forcément vos besoins sur ceux de vos amis. Chacun a des attentes et une personnalité différentes, et peut-être que le thérapeute qui lui conviendra ne vous conviendra pas à vous.

Demandez à vos amis ou à votre famille, ou encore à votre professeur préféré, à votre conseiller scolaire, à votre médecin de famille, à votre leadeur religieux, ou à toute autre personne dont vous respectez les opinions de vous recommander un thérapeute. Vous pourrez également faire une recherche sur Internet, où vous trouverez de précieuses ressources. Vous aurez généralement accès à un petit résumé informatif de la façon de travailler de chaque thérapeute, de ses tarifs, etc.

Être patient

Trouver le bon thérapeute peut prendre beaucoup de temps. Comment choisir son thérapeute : vous devrez peut-être essayer quelques thérapeutes jusqu’à ce que vous trouviez le bon. Ce processus peut être frustrant, mais soyez persévérant et n’abandonnez pas ! Une fois que vous aurez trouvé la personne qui vous correspond, vous ne regrettez pas d’avoir pris le temps nécessaire à ce résultat.

Poser des questionsChoisir son thérapeute

Certains thérapeutes proposent une consultation gratuite, ou un premier contact par téléphone. Profitez de ce moment pour poser un maximum de questions et découvrir ce à quoi vous pouvez vous attendre. C’est une excellente façon d’en savoir plus sur cette personne et sa façon de travailler. Remarquez comment se déroule votre conversation. Il s’agit déjà d’un indicateur pour savoir si vos personnalités vont bien ensemble. Si le courant ne passe pas, vous n’avez aucune obligation de poursuivre !

Déterminez les aspects du problème sur lesquels travailler

Rédigez un petit résumé (en deux ou trois phrases) des points sur lesquels vous voudrez travailler avec votre thérapeute, en vous aidant des points ci-dessus. Prenez le temps de réfléchir aux aspects pour lesquels vous avez besoin d’aide, et du résultat final que vous espérez obtenir.

Recherchez une option correspondant à votre budget.

Si vous êtes étudiant, vous pourrez parfois consulter gratuitement un thérapeute par le biais d’une association étudiante. Demandez conseil auprès du bureau des étudiants ou du centre médical. Appelez une association caritative ou religieuse, avec laquelle vous êtes en lien, ou que vous respectez. Une telle organisation pourra parfois vous orienter vers un programme qui vous permettra de suivre une thérapie gratuitement ou à moindre cout. Renseignez-vous auprès de votre médecin traitant de la procédure à suivre pour que votre thérapie vous soit remboursée par la sécurité sociale. Pour que votre thérapie vous soit remboursée, il faudra qu’elle vous ait été prescrite, et que vous la suiviez au sein d’un établissement homologué.

Contactez les thérapeutes qui vous ont été recommandésChoisir son thérapeute

Posez-leur beaucoup de questions et prenez des notes. Vous pourriez leur demander quelle formation ils ont suivie, ou toute autre information que vous jugez importante (par exemple, a-t-il déjà travaillé avec des personnes de votre orientation sexuelle ou de votre origine ethnique). En quelque sorte, vous serez dans le rôle d’un employeur faisant passer un entretien de recrutement. Vous devrez déterminer si vous voulez engager le thérapeute en tant que consultant. Gardez cela en tête alors que vous passez chaque appel. Demandez au thérapeute quelle est sa façon d’approcher le conflit : les thérapeutes capables de réparer la rupture d’une relation conflictuelle ont généralement de meilleurs résultats que leurs collègues qui cherchent à tout prix à éviter les conflits. Remarquez ce que vous ressentez lorsque vous parlez à chacun des thérapeutes.

Si la personne ne semble pas vous correspondre, ne prenez pas rendez-vous avec elle, et ce même si vous ne parvenez pas à trouver une explication logique au sentiment négatif que vous évoque cette personne. Fiez-vous à votre instinct.

Vérifiez le cadre et la déontologie du praticien

Comment choisir son thérapeute : avant, pendant ou après la 1 ere séance, ayez le réflexe de regarder à quel cadre déontologique le praticien se réfère et surtout s’il le suit. Ce cadre est la garantie de son éthique et indique que son activité est reconnue par d’autres thérapeutes.

Consultez le site Internet du thérapeuteConsultez le site Internet du thérapeute

Voyez si vous pouvez trouver sur Internet des avis de patients du thérapeute qui l’ont consulté pour des problèmes similaires aux vôtres. Si le professionnel en question n’a pas de site Internet ou de page de références, voyez si vous pourrez consulter des avis le concernant sur un site comme Yelp.fr.

Contactez plusieurs thérapeutes avant de prendre votre décision

Comparez les résultats de vos recherches aux conseils et avertissements ci-dessous. Le thérapeute répond-il (elle) à vos appels dans un délai raisonnable ? Appréciez-vous la façon dont il vous parle ? Vous sentiriez-vous à l’aise de lui parler ce que vous traversez en ce moment ? Si le thérapeute vous semble chaleureux, aimable, intelligent, et compétent, et que vous ne remarquez aucun des signes d’alerte ci-dessous, vous pourrez envisager d’opter pour cette personne.

Renseignez-vous sur sa licence

En France, pour exercer en tant que psychothérapeute, il faut avoir suivi une formation de 5 à 8 ans, en psychologie, en psychanalyse, ou bien en psychiatrie. Il faut également être inscrit au registre national des psychothérapeutes. Vous vous assurerez ainsi que le thérapeute est correctement formé et qu’il est compétent, et qu’il adhère à un code éthique dans la pratique de son métier.

Pensez à vos options de paiementPensez à vos options de paiement

Comment choisir un thérapeute : si vous devez payer votre thérapie de votre poche, assurez-vous que les tarifs de votre thérapeute soient dans vos moyens. Si votre thérapie vous a été prescrite, vous devrez vous orienter vers un établissement de santé homologué pour que votre traitement soit pris en charge par la sécurité sociale. Si l’aspect financier ne devait pas vous empêcher d’avoir accès à un bon thérapeute, vous devrez tout de même savoir comment vous paierez le professionnel. Renseignez-vous bien sur cet aspect avant de commencer votre thérapie. Vous éviterez ainsi de vous retrouver à la case départ en découvrant que vous n’êtes pas en mesure de payer le thérapeute de votre choix.

Faites votre choix

Comment choisir un thérapeute : une fois que vous avez contacté les différents professionnels, prenez le temps d’évaluer lequel correspondrait le mieux à vos besoins. Si la thérapie vous a été prescrite, demandez à votre médecin traitant de vous orienter vers la bonne personne.

Gardez en tête que vous engagez le thérapeute

Il est important que vous compreniez bien que certains problèmes mettront plus de temps que d’autres à être résolus. La durée d’une thérapie peut donc varier considérablement. Cependant, si vous ne remarquez absolument aucun changement dans votre problème après deux mois de thérapie, tournez-vous vers un autre professionnel.

les questions pratiquesChoisir son thérapeute

Profitez du premier entretien avec le psy pour faire le tour de toutes les questions pratiques. Quel est le prix des séances ? Que se passe-t-il si vous ne pouvez pas vous présenter à un rendez-vous ? Pouvez-vous l’appeler en cas d’urgence ? Les séances durent de 30 minutes à une heure et demi. Si le thérapeute est psychiatre, ses consultations peuvent être prises en charge par l’Assurance-maladie et les complémentaires santé. Par ailleurs, certaines mutuelles (étudiantes notamment) proposent parfois des psychothérapies gratuites à certaines conditions.  Depuis 2022, huit séance chez des psychologues volontaires seront remboursées. La première séance sera plafonnée à 40 euros et les sept autres à 30 euros. Les praticiens sérieux sont fiers de leur formation : ils ne se sentent pas agressés lorsque l’on demande à connaître leur profil (psychiatre ? médecin ? psychologue diplômé ?) Demandez-lui la spécialisation qu’il a suivie pour devenir psychothérapeute.

Fuyez tout professionnel dont vous ne comprenez pas les formules ronflantes et compliquées. Un psy est quelqu’un d’accessible.

les pièges à éviter pour choisir le meilleurles questions pratiques 

  • Méfiez-vous des publicités racoleuses, de certains sites Internet trompeurs, ainsi que des personnages bardés de diplômes tout aussi ronflants qu’invérifiables ;
  • Un psy qui suit un de vos proches (conjoint, enfant, parent..) doit vous adresser à l’un de ses confrères pour éviter un conflit d’intérêt entre ses patients (sauf dans le cas d’une thérapie familiale) ;
  • Un psy honnête doit s’en tenir aux conventions financières prévues à l’origine. Attention aux « stages » et « séminaires » facturés très cher surtout profitables au portefeuille du psy ;
  • Un professionnel sérieux ne coupe pas le patient de son entourage. Même si votre thérapie vous amène à rompre avec certaines personnes, ce genre de décision ne doit jamais être dicté par le psy ;
  • Un psy ne doit pas proposer de relations sexuelles. Aucune thérapie sérieuse n’autorise les attouchements de cet ordre. Oubliez les psys qui enfreignent le code de déontologie et qui sortent de leur cadre professionnel (qui ne respectent pas votre anonymat ou le secret professionnel, qui vous font des avances, des sous-entendus sexuels, de la drague, qui ne respectent pas votre intégrité physique et sexuelle…).Pensez à vos options de paiement
  • Vous êtes tombé sur un thérapeute aux méthodes douteuses ? Vous pouvez écrire à la direction générale de la concurrence et des fraudes(DGCCRF) ou faire un signalement à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) si les pratiques s’apparentent aux méthodes sectaires (emprise et abus de pouvoir notamment).

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