COMMENT SURMONTER LA MORT D’UN PROCHE

surmonter la mort d'un proche

Comment surmonter la mort d’un proche ?

Surmonter la mort d’un proche : perdre une grand-mère, un père, un oncle ou un ami est, à tout âge, un événement dramatique. A l’adolescence, période de grands chamboulements, vivre un décès est d’autant plus violent qu’il intervient à un moment où l’on se sent déjà fragilisé. « Bien souvent, les adolescents ont des réactions extrêmement impressionnantes, relate, Josée Masson, présidente et fondatrice de l’association Deuil-Jeunesse dont le siège est basé au Québec. Ils n’ont souvent pas l’expérience du deuil et pas les moyens d’y faire face. Leur vie s’arrête brusquement et ils ont l’impression que cela n’ira plus jamais bien. » Chaque deuil est bien sûr unique. Et chacun le vit à sa manière, avec ses propres émotions. Cependant, certains moyens peuvent aider à apprivoiser la souffrance. Quel que soit votre âge ou votre condition sociale, ce sera toujours difficile de surmonter le décès d’un proche.

La mort fait inévitablement partie de la vie (pour le meilleur ou pour le pire).  Cependant, cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas en tirer des leçons et contrôler vos sentiments de chagrin. Bien que les étapes à suivre soient difficiles, apprendre à surmonter un décès fera de vous une personne plus forte et plus heureuse à long terme.

Sachez que vos sentiments de deuil sont naturelsSurmonter la mort d'un proche

Ne soyez pas découragé, bouleversé ou inquiet du fait que vous vous sentiez incapable de continuer à vivre. Après la mort d’un être cher, il est normal de se sentir triste, bouleversé et perdu. Vous ne devriez pas vous dire que « vous allez surmonter cela » ou rapidement tourner la page. Comment surmonter la mort d’un proche : au lieu de cela, reconnaissez vos sentiments comme une réaction naturelle face au décès de votre proche : cela vous aidera à guérir de votre deuil avec le temps  . Parmi les sentiments de tristesse qui pourraient vous animer, il y a :

  • le déni de la mort
  • l’état de choc ou un engourdissement émotif
  • le marchandage ou le fait de rationaliser la façon dont vous auriez pu « sauver » le défunt
  • le regret pour des choses que vous avez faites quand la personne était vivante
  • la dépression
  • la colère

Exprimez vos sentiments

Quand vous apprenez la mort d’un être cher, vous vous sentirez certainement blessé. Comment surmonter la mort d’un proche : au lieu de taire ce que vous ressentez, vous devriez essayer de l’évacuer en restant naturel. Le fait de pleurer, réfléchir en silence ou parler du décès est recommandé. N’essayez pas de retenir vos larmes parce que vous pensez que « cela montre votre faiblesse ». Si vous avez besoin de pleurer, laissez-vous aller. Ne pensez pas que vous avez besoin de faire votre deuil d’une manière particulière. Cela passe mieux si vous le prenez personnellement et acceptez vos sentiments et vos expressions.

Assister aux obsèques

Alors que beaucoup de parents tentent d’écarter les enfants et les jeunes des cérémonies funéraires, de nombreux spécialistes insistent, au contraire, sur l’importance des obsèques : « L’une des premières réactions face au deuil est la sidération, c’est proprement ‘incroyable’, raconte Damien Leguay, philosophe, vice-président du comité national d’éthique funéraire, et enseignant *. Or comment sortir de cette sidération ? Comment réaliser la perte ? Comment surmonter la mort d’un proche : c’est en voyant le corps ou en assistant aux funérailles ! » Les obsèques aident à prendre conscience de la mort de l’être aimé, étape fondamentale pour le processus de deuil. « Je n’ai pas assisté aux funérailles de mon grand-père paternel, raconte Hélène, 27 ans. Je partais en échange à l’étranger, tout était prévu depuis des mois et ma famille a insisté pour que je parte quand même. Et bien près de 6 ans après, c’est très étrange mais il m’arrive d’avoir l’impression de le voir dans la rue, surtout lorsque je suis dans son quartier. Ce qui n’a pas été le cas pour mes autres grands-parents dont j’ai pu assister aux enterrements.Surmonter la mort d'un proche

Je le regrette et je pense que c’est très important de dire concrètement, presque physiquement, au revoir à la personne qui est partie. »

Prendre une part active à la cérémonie 

Plus encore, les études confirment qu’il serait même bénéfique de prendre une part active aux cérémonies. « Quand mon grand-père est mort, j’ai écrit un petit texte sur sa vie : ce que je savais de son enfance, de sa rencontre avec ma grand-mère, de la naissance de leurs enfants puis de la façon dont il avait affronté des années de maladie, raconte Clémence, 22 ans, Cela a été difficile à lire le jour de l’enterrement, je pleurais pas mal… Mais je suis heureuse de l’avoir fait, d’avoir fait quelque chose pour lui. Après la messe, les gens sont venus me dire qu’ils avaient vraiment reconnu mon grand-père dans ce portrait. Cela m’a touchée. Je crois que ma grand-mère aussi a apprécié mon geste. » Certains préféreront s’exprimer par d’autres moyens tels que la musique, par exemple. Il est ainsi possible, si vous jouez d’un instrument, de proposer un morceau. Vous pouvez aussi choisir de diffuser une chanson qu’aimait particulièrement le défunt ou qui vous fait penser à lui.

Si une réception est organisée, n’hésitez pas à vous impliquer : on peut participer au service, à la mise en place des chaises, des tables ou mettre quelques fleurs par exemple.

Rendez vos souvenirs positifs

Il est très facile de laisser les émotions négatives de la mort nous accabler et noyer les beaux souvenirs qu’on a gardés du vivant de quelqu’un. Comment surmonter la mort d’un proche : pensez au caractère drôle et unique de votre proche et partagez-le avec les autres. Célébrer l’accomplissement de la vie d’une personne convient dans un moment difficile. Des études ont montré que l’état d’esprit que nous avons présentement face au décès d’un proche affecte profondément notre façon d’être 1 à 2 ans après. Ainsi, les sentiments positifs du présent vous aideront à rester positif dans le futur . « Se remettre du deuil n’est pas synonyme d’oublier la personne, mais plutôt de se rappeler du défunt avec moins de douleur et plus de joie. » — Marie José Dhaese

Prenez du temps pour digérer votre pertePrenez du temps pour digérer votre perte

Souvent, notre réaction face à la tragédie est de se tenir occupé, c’est-à-dire passer plus d’heures de travail, plus de sorties et nous consacrer moins au sommeil. C’est une alternative pour « enterrer » les sentiments de chagrin : rester occupé pour éviter de ressentir des émotions désagréables ou tristes. Cependant, surmonter un deuil nécessite du temps. Résistez à l’envie de consommer des drogues et de l’alcool pour surmonter le deuil, car cela empêche non seulement votre capacité à faire face au deuil, mais peut aussi vous causer d’autres problèmes physiques et mentaux.

Accueillir ses émotions

Lorsque l’on perd un être cher, il est normal de ressentir beaucoup d’émotions : de la tristesse, de la culpabilité, de la peur, de la colère ou encore des regrets. « Il ne faut pas s’inquiéter de ces émotions, elles sont importantes, estime Josée Masson de Deuil-Jeunesse. Il faut laisser venir la colère, laisser monter la peine. Elles sont liées à l’amour qui nous relie à la personne décédée. » Comment surmonter la mort d’un proche : plutôt que de tenter de réprimer ses émotions, mieux vaut essayer de les nommer, de les comprendre. « Si on refuse ces émotions, si l’on n’accepte pas d’être en deuil, on ne trouvera pas les outils et les ressources qui vont nous permettre d’avancer et d’apprendre à vivre sans la personne décédée », ajoute Nadine Frenkel, présidente de Echange & Partage Deuil – Deuil Jeunesse (branche française de Deuil Jeunesse au Québec).

En parler

Certains ont davantage besoin que d’autres de faire part de leur ressenti. Il est pourtant souvent bénéfique de partager ce que vous avez sur le coeur : « Il ne faut pas voir cela comme de la faiblesse, rappelle Nadine Frenkel. On est fort à dire ce que l’on ressent ! » Comment surmonter la mort d’un proche : si vous avez perdu quelqu’un de votre famille, cela peut-être l’occasion de poser des questions à vos parents. Ils ont peut-être des histoires à vous confier, des choses à vous apprendre. « J’ai beaucoup parlé avec ma maman de son papa au moment de son décès, se souvient Clémence. Elle m’a raconté certaines parties de leur vie que je ne connaissais pas du tout. Cela nous a fait du bien d’autant plus que nous avions, comme dans beaucoup de familles, pas mal de disputes à ce moment-là ! » Et si vous sentez que vos parents sont trop envahis par leur chagrin pour être disponibles, tentez de trouver un autre interlocuteur. Cela peut être quelqu’un de votre famille, un oncle ou une cousine, un ami de vos parents, un de vos camarades de classe, un professeur et pourquoi pas, si vous avez la foi, un prêtre, un imam, un rabbin… »Il faut surtout chercher quelqu’un avec de grandes oreilles et une petite bouche, ironise Josée Masson.En parler

Quelqu’un capable de tout entendre, sans jamais juger, capable d’écouter simplement. Il faut être attentif, on a souvent une ou deux personnes comme cela dans notre entourage. »

Partagez vos sentiments avec un proche

Vous n’êtes pas seul à être endeuillé. Partager vos pensées, souvenirs et émotions avec d’autres personnes peut ainsi aider chacun à comprendre ce qui s’est produit. Exclure d’autres personnes vous empêche non seulement à faire face au deuil, mais cela crée des tensions entre les gens lorsqu’ils ont le plus besoin les uns des autres. Bien qu’il soit difficile de parler, il y a des astuces pour entamer une conversation.

  • Remémorez-vous les meilleurs souvenirs du défunt.
  • Planifiez le service funèbre, l’enterrement ou les cérémonies ensemble.
  • Reconnaissez que vous avez besoin de quelqu’un pour évacuer votre colère ou votre tristesse.

Exprimez-vous à travers l’art ou l’écriture

Comment surmonter la mort d’un proche : même si vous écrivez vos pensées dans un journal, trouver une manière de vous exprimer vous aide à surmonter cette étape. En écrivant ou en formulant vos pensées à travers l’art, vous les rendez réelles et faciles à contrôler  .

Exprimer ses besoins

Bien souvent, l’entourage n’ose pas poser de questions de peur de blesser la personne endeuillée, de la faire souffrir davantage. Ne prenez pas les silences ou la gêne de votre entourage pour un manque d’intérêt, sachez que vos amis ont, bien souvent, peur de se montrer maladroits. « Il ne faut pas hésiter à exprimer ses besoins, préconise Josée Masson. C’est ainsi que vous pourrez bénéficier d’un soutien efficace de la part de vos amis. » Ainsi, pourquoi ne pas dire à tel ami que vous aimeriez simplement qu’il vous aide à vous distraire ? Et à tel autre que vous avez envie de parler de votre chagrin ? Ils sauront ainsi comment vous aider et vous vous sentirez mieux accompagné.

Prendre soin des autres

Comment surmonter la mort d’un proche : prendre le temps de penser aux autres personnes plongées dans la souffrance permet aussi de prendre du recul. Si c’est votre grand-père qui vient de mourir, pourquoi ne pas écrire une lettre à votre grand-mère ? Pensez qu’elle aura probablement beaucoup de mal à vivre l’absence, au jour le jour, après des années de mariage. Essayez aussi de penser à lui téléphoner pour prendre de ses nouvelles. Concernant vos parents, vous pouvez aussi leur démontrer davantage d’affection que ce que vous ne feriez d’habitude. Attention cependant à ne pas ignorer votre souffrance en voulant à tout prix aider les autres. Et Damien Leguay de mettre en garde : « Les jeunes sont souvent les grands oubliés du deuil. Les parents, les proches se disent qu’ils ne sont pas directement concernés par la perte d’un grand-père ou d’une grand-mère. Ils ne doivent pas devenir les béquilles du deuil de leurs parents. »

Prenez soin de votre corps même si vous êtes endeuilléSurmonter la mort d'un proche

Il existe un lien fort entre notre santé physique et notre santé mentale  et prendre soin de l’un de ces aspects sera toujours bénéfique pour l’autre. Continuez à vous nourrir correctement, à vous exercer et à dormir suffisamment, même si vous vous sentez faible et mal à l’aise .

Cherchez un groupe de soutien

Comment surmonter la mort d’un proche : être avec d’autres personnes qui comprennent votre douleur peut constituer une façon précieuse pour vous aider à reconnaitre vos sentiments et à surmonter le deuil. Sachez que vous n’êtes pas seul dans cette situation et qu’une simple recherche sur Internet avec des mots comme « groupes de soutien pour décès » dans votre région peut vous aider à trouver un groupe près de chez vous. Il existe souvent des groupes spécifiques pour différents types de décès, notamment des groupes pour ceux qui ont perdu un parent ou un conjoint, des groupes pour ceux qui luttent contre le cancer, etc. Ce site web dispose d’une liste détaillée de groupes de soutien ainsi que leurs contacts.

Prendre le temps du deuil

Lorsque l’on vient de perdre un être cher, on peut ressentir un décalage entre ce tsunami qui vient de nous bouleverser intérieurement, et la vie quotidienne qui, à l’extérieur, suit son cours. « Il y a encore quelques années, il y avait un temps de deuil imposé par les convenances, explique Damien Leguay. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, le temps du deuil ne doit plus se voir, il faut continuer presque comme si de rien n’était. Il est alors particulièrement difficile de savoir comment prendre et marquer ce temps particulier. » Cette difficulté, Agnès, 26 ans, qui a perdu son meilleur ami à l’âge de 20 ans, peut en témoigner : « Mon ami est mort au mois de mars de ma première année d’histoire. Les mois qui ont suivi, tout a continué: les cours, les sorties, les partiels… J’étais portée par une dynamique, un peu comme un automate. Puis, l’été est arrivé, j’ai ressenti le besoin de me réfugier auprès de ma famille réunie, en Corse, pour les vacances. Je leur ai dit que j’avais besoin de souffler.

J’ai beaucoup pensé à lui, passé du temps seule, ça m’a fait du bien. Bien sûr, 15 jours ce n’était pas suffisant, mais ça m’a permis de prendre une décision importante : ‘puisqu’il n’avait pas eu le temps de construire sa vie, je me devais désormais de vivre à fond, de vivre pour deux.’  » Comme dans l’histoire d’Agnès, le temps du deuil n’intervient pas systématiquement juste après le décès. « Certains vont attendre des années avant de prendre ce temps. Il n’y a aucune règle. Un deuil ne se compte pas en temps mais en amour », confie Josée Masson. « Ecrire pour soi, c’est faire l’apprentissage d’une émotion intime »

Surmonter la mort d'un proche

Le fait d’écrire ce que l’on ressent peut, pour certains, avoir un effet apaisant. « Dans cette maison en Corse, j’ai beaucoup écrit, se souvient Agnès. J’ai même écrit à mon ami. J’ai, en quelque sorte, repris le journal intime que je tenais petite parce que j’en ai eu besoin à ce moment là. » Un réflexe intéressant qui peut aider à aller de l’avant. « Ecrire pour soi, pas seulement pour être dans le mouvement, comme souvent sur les réseaux sociaux, c’est faire l’apprentissage d’une émotion intime qui n’appartient qu’à soi et qui est indispensable pour devenir adulte, explique Damien Leguay. Faire l’expérience du deuil, c’est aussi cela : une étape supplémentaire vers la maturité. »

Ne pas culpabiliser

Après la disparition d’un proche, il est très fréquent de culpabiliser : J’aurais dû appeler hier, ne pas le laisser partir en voiture, lui rendre visite à l’hôpital etc… Sachez que c’est un sentiment normal et fréquent, d’autant plus à l’adolescence. « Quant au sentiment de culpabilité, il est accru à l’adolescence, en raison d’une part, des conflits – fréquents à cet âge – qui ont pu exister avec la personne décédée et d’autre part de l’ambivalence – sentiments mêlés d’amour et de haine souvent intensifiés à cette période de la vie », explique Selma Rogy, psychologue, dans un article publié sur le site internet du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Ce sentiment peut varier en fonction de la manière dont est décédé l’être cher. « Si c’est un cancer ou une maladie, le sentiment de culpabilité est souvent moins fort que dans des morts par suicide ou par accident de la route bien sûr, note Josée Masson.

Comment surmonter la mort d’un proche : mais quoi quelle qu’elle soit, il est bon de pouvoir exprimer cette culpabilité auprès de quelqu’un de bienveillant et qui peut tout entendre. »

Parlez à un psychiatre si vous sentez que la douleur ou la tristesse deviennent intenses

Il y a des professionnels qualifiés qui peuvent vous aider à surmonter le décès d’un proche, particulièrement si vous sentez que vous ne pouvez pas travailler ou que vous avez perdu la volonté de vivre . Les conseillers d’orientation, les psychologues scolaires et les professionnels de la santé mentale peuvent vous offrir des conseils et du soutien pendant que vous êtes affligé.

Gérez le deuil à votre propre rythmeComment surmonter la mort d'un proche

Il n’existe aucun délai pour surmonter un deuil. Cela peut prendre un mois, parfois cela dure toute une année. À la suite d’un décès d’un de vos proches, personne ne peut prédire exactement comment cela vous affectera. N’essayez donc pas de vous précipiter pour vous sentir mieux. Avec le temps, vous apprendrez à surmonter le deuil à votre façon . Les « étapes du deuil » sont seulement des lignes directives des émotions communément ressenties après la mort d’un être cher. Il n’existe pas de cases spécifiques qu’une personne endeuillée puisse cocher pour passer à autre chose  .

Apprivoiser l’absence

Il y a mille manières d’apprivoiser la séparation physique avec la personne que l’on a perdue. « La mort tue les projets, les caresses, les baisers mais jamais l’amour, rappelle Josée Masson. On peut, d’une certaine manière, faire perdurer ce lien. » Certains peuvent dédier une boite où ils rangeront des objets, des souvenirs de la personne, d’autres choisiront de lui consacrer une journée par an, en se rendant sur sa tombe ou en retournant sur des lieux qui ont comptés pour elle. « Il y a beaucoup à imaginer pour faire perdurer ce lien, affirme José Masson. A l’approche des fêtes de fin d’année, certains jeunes font une boule de Noël dédié au défunt…Ce qui est important, c’est de réaliser qu’il faudra vivre avec cette séparation physique, mais que l’amour reste. » C’est un chemin difficile et certains jours seront plus difficiles que d’autres. Il faudra être patient et se montrer bienveillant envers soi-même. « A la fin d’une journée, il faut être capable de faire le bilan et de s’applaudir pour tout ce que l’on a réussi, ajoute la présidente de Deuil et Jeunesse.

Il y aura de moins belles journées, mais dans toutes les tragédies, il y a aussi de belles vies. Il faut vous faire confiance. »

S’occuper les mains et l’esprit

Comment surmonter la mort d’un proche : si vous êtes très angoissé, certaines activités peuvent vous aider à ne pas vous laisser envahir par vos angoisses. Si vous réussissez à lire, cela peut-être une bonne échappatoire. Certains livres sur le deuil peuvent vous aider à mieux comprendre ce que vous vivez. Si vous sentez que cela vous angoisse davantage, essayez de vous procurer des romans faciles à lire et très prenants. Si vous ne parvenez pas à vous concentrer, pourquoi ne pas essayer les activités manuelles ? Colorier des mandalas, coudre, peindre, créer des bijoux...

Pour certains, le meilleur défouloir sera de conserver une activité sportive. Quoiqu’il en soit, soyez à l’écoute de vos besoins, faites-vous confiance, vous trouverez les ressources qui vous conviennent pour avancer.

Se faire aiderSe faire aider

Il est possible que vous ressentiez le besoin de confier votre souffrance à des spécialistes ou de rencontrer des gens qui traversent la même chose que vous. Comment surmonter la mort d’un proche : vous pouvez ainsi contacter le fil Santé Jeune qui est là pour vous écouter, ou entrer en contact avec une association spécialisée dans l’accompagnement des personnes endeuillée telle que Echange & Partage Deuil – Deuil Jeunesse, basée en Bretagne mais qui peut vous répondre et vous orienter. Si la situation vous semble ingérable, si vous notez des changements importants dans vos comportements, si vous faites des cauchemars ou avez des « flash-backs », si vous ne parvenez plus du tout à fréquenter certains lieux, si tout vous semble fade ou que vous avez des envies suicidaires, il faut absolument consulter un thérapeute.

Dans certains, cas quelques séances peuvent suffire à vous aider dans cette épreuve douloureuse.

Discutez avec votre médecin au sujet des soins et soutiens envisageables

Indépendamment du fait que vous ou votre proche savez que le diagnostic de la maladie est au stade terminal, vous devriez évaluer avec votre médecin les possibilités de soins dans un hospice (des soins de fin de vie) et de soins palliatifs (soins d’une maladie incurable). Vous devriez être informé de l’évolution du diagnostic et de ce que vous pouvez faire pour assurer votre sécurité et votre confort .

Quand vous êtes prêt, faites le savoir à vos proches

Il est souvent très difficile de prendre une décision et vous devez par conséquent prendre votre temps et préparer ce que vous allez dire. Il vous sera d’une grande aide si vous en parliez d’abord à une personne, un ami en qui vous avez confiance ou un proche, puis demandez à cette personne de vous soutenir plus tard. S’il est difficile pour vous de discuter avec des amis et des membres de la famille, pensez à consulter un conseiller ou à rejoindre un groupe de soutien . Les gens réagiront de différentes manières face à cette nouvelle, qu’il s’agisse de colère ou de tristesse, mais sachez que c’est parce qu’ils vous aiment et s’inquiètent pour vous  .

Recherchez un groupe de soutien de patients souffrant la même maladie que vousRecherchez un groupe de soutien de patients souffrant la même maladie que vous

Comment surmonter la mort d’un proche : être en présence d’autres personnes qui comprennent votre douleur vous aidera à mieux connaitre vos sentiments et à surmonter le deuil. Sachez que vous n’êtes pas seul dans cette épreuve et que les conseils et propositions d’autres personnes pourraient être bénéfiques pour vous. Il existe souvent des groupes spécifiques à chaque type de décès, notamment des groupes pour ceux qui ont perdu un parent ou un conjoint, des groupes pour des gens qui luttent contre le cancer, etc. Ce site dispose d’une liste détaillée de groupes de soutien, ainsi que leurs contacts.

Regardez votre vie en des sections plus petites et gérables

Ne tirez pas de conclusions hâtives sur votre pronostic, en vous demandant comment vous passerez la dernière année de votre vie. En lieu et place, pensez à ce que vous pouvez réaliser en une semaine ou en un mois, profitez de chaque moment. Ne vous sentez pas obligé de tout faire en même temps .

Vivez pleinement votre vie

Comment surmonter la mort d’un proche : passez vos journées à faire ce que vous aimez. Parlez de vos soins à d’autres personnes et passez du temps avec votre famille. Même s’il y a des jours où vous vous sentez assez faible ou fatigué, faites quelque chose qui vous rend heureux . Demandez à vos amis et à votre famille de vous aider à vous déplacer si vous vous sentez faible. Discutez avec votre médecin des solutions envisageables pour supporter la douleur si elle vous empêche de vivre pleinement votre vie.

Préparez votre décès

Assurez-vous que votre testament soit à jour et formulez de façon claire votre dernière volonté à votre famille, vos proches et vos médecins. Bien que vous deviez certainement faire cela quand vous vous sentez prêt, ne pas ordonner votre vie avant de mourir peut rendre les choses plus difficiles pour vos proches.

Si quelqu’un que vous aimez est au stade terminal d’une maladie, apportez-lui de l’amour et du soutienSurmonter la mort d'un proche

Bien que vous pensiez le soigner ou traiter sa maladie, la meilleure chose que vous puissiez faire pour un ami étant en phase terminale, c’est d’être à ses côtés. Comment surmonter la mort d’un proche : accompagnez-le à ses visites médicales, aidez-le dans les tâches ménagères et soyez là pour lui parler. Bien que vous deviez maitriser vos propres émotions, vous devriez vous consacrer à votre amitié autant que vous le pouvez. Ne jouez pas au « héros ». Vous êtes là pour soutenir votre ami et c’est la seule chose que vous puissiez faire pour lui.

Sachez que la réaction des enfants face à un décès varie en fonction de l’âge

Plus un enfant est âgé, plus il est préparé à surmonter un deuil. Les enfants en bas âge, comme les enfants d’âge préscolaire, peuvent prendre du temps à comprendre ce qu’est la mort, au lieu de la considérer comme une séparation provisoire. D’autre part, les lycéens peuvent comprendre le caractère irréversible de la mort et ses causes. Certains enfants plus jeunes peuvent généraliser la définition de la mort afin de la comprendre. Par exemple, après avoir été témoin du fameux 11 septembre, certains enfants en bas âge pourraient associer la mort au fait d’entrer dans de grandes tours . Laissez votre enfant orienter les conversations sur la mort, étant donné qu’il posera les questions qu’il jugera importantes et cela vous aidera quant à votre décision et au comportement à adopter.

Parlez de la mort à vos enfants

La mort est souvent un concept étranger pour les enfants en bas âge. L’idée selon laquelle nos proches ne seront toujours pas présents doit s’apprendre et les parents peuvent apporter l’amour et le soutien aux enfants pendant qu’ils se préparent au décès. Bien que cette conversation soit difficile à aborder, vous devriez rester vous-même et être là pour votre enfant. Comment surmonter la mort d’un proche : répondez aux différentes questions avec des réponses simples et directes et non avec des euphémismes comme « on l’a perdu » ou « il est parti ». Soyez véridique. Minimiser les pensées négatives ne fera qu’embrouiller votre enfant plus tard et cela va nuire à la confiance qu’il avait envers vous .

Parlez simplement et clairement de la mort d’un proche à votre enfant Surmonter la mort d'un proche

Ne murmurez pas, ne préparez pas d’histoires ou n’attendez pas « le bon moment » pour le lui dire. Si un enfant apprend la mort d’un de ses proches par quelqu’un d’autre, cela peut s’avérer bouleversant et blessant pour lui et il ne saura plus vers qui se tourner pour avoir des conseils. Un proche en qui vous avez confiance pourrait parler du décès d’un de vos proches à votre enfant autant que possible afin qu’il se sente protégé  .

Encouragez votre enfant à se confier à vous

Tout comme avec les adultes, les enfants peuvent avoir des difficultés à s’exprimer ou peuvent ne pas savoir quand il faut parler. Encouragez-les à parler de ce qu’ils ressentent, mais respectez leurs choix s’ils sont silencieux ou mal à l’aise. Se sentir sous pression ne fera que les embrouiller davantage et rendra plus difficile l’acceptation de leur douleur.

Aidez-les à renforcer les beaux souvenirs

Parlez aux enfants des beaux moments qu’ils ont passés avec le défunt, regardez les photos des moments heureux, faites l’effort de rester positif. Bien qu’il vous sera difficile de remémorer ces souvenirs, cela peut aider tout le monde à surmonter les émotions négatives.

Laissez votre enfant participer aux cérémonies funèbres

En laissant un enfant réciter un poème à l’enterrement, apporter des fleurs ou raconter une histoire sur le proche, vous l’impliquez ainsi dans le processus du deuil. Il aura l’impression d’avoir un certain contrôle sur ses sentiments et pourra d’une certaine façon rendre hommage au défunt  .

Restez vous-même, même si vous êtes en deuilSurmonter la mort d'un proche

Bien que les parents doivent toujours soutenir leurs enfants, il arrive parfois que les enfants adoptent le même comportement que vous. Si vous résistez à montrer ce que vous ressentez, à pleurer ou à parler de la mort de votre proche, votre enfant fera surement la même chose  .

Découvrez quand vos enfants ont besoin d’aide supplémentaire

Bien que la majorité des enfants puissent apprendre à accepter la mort d’un proche au fil du temps, il existe des cas où une mort affecte durement l’enfant et les conseils d’un professionnel qualifié de la santé mentale peuvent s’avérer nécessaires. Recherchez les symptômes suivants :

  • des troubles qui affectent ses tâches fondamentales
  • l’énurésie nocturne
  • une irritabilité persistante, des sautes d’humeur ou la tristesse
  • un manque d’estime de vous et de confiance en vous
  • un soudain comportement provocateur ou sexuel

Conclusion

Comment surmonter la mort d’un proche : sachez que les personnes qui sont sur le point de mourir voudraient que vous soyez heureux. Sachez qu’il est normal de pleurer. C’est bien d’être triste ou d’être en colère. Souvenez-vous de chaque moment spécial et heureux que vous avez partagé avec le défunt. Sachez qu’il vous aimait, qu’il veille sur vous et vous protège. Sachez que cette personne se repose maintenant en paix et ne souffre plus. Entourez-vous de vos proches.Découvrez quand vos enfants ont besoin d'aide supplémentaire N’oubliez pas que le temps atténuera votre douleur et votre tristesse. S’en prendre à vous-même ou à d’autres personnes ne vous sera d’aucune aide. Méditez ou priez.


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