Gérer le rejet de ses parents : pour ne pas risquer de s’exposer à la réactivation de sa blessure, la personne va se construire inconsciemment certaines défenses – la fuite et l’isolement, dans le cas de la blessure de rejet -, qu’elle va finir par confondre avec sa personnalité. Selon cette croyance, il est difficile d’y renoncer, car cela reviendrait à trahir ce que l’on prend pour notre « authenticité ». Pourtant ces stratégies de défense nous limitent et nous éloignent de la connaissance de soi en nous figeant dans des réactions systématiques : justifications de nos comportements sans remise en question, enfermement dans les mêmes limites, plaintes et insatisfactions qui se répètent avec les mêmes peurs, voire les mêmes griefs, projection de notre manque de confiance en soi en manque de confiance en l’autre…
Supporter le rejet n’est jamais facile, de quelque personne qu’il vienne. Lorsque ce rejet est exprimé par vos parents, cela est d’autant plus difficile à accepter. Il s’agit des personnes qui vous ont donné la vie et dont vous avez dépendu toute votre enfance. Il est parfois impossible d’ignorer le rejet de ses parents, pour toutes sortes de raisons. Vous trouverez ici des réponses à vos questions, qui si elles ne sont pas toujours miraculeuses, peuvent vous apporter un peu de réconfort.
La blessure de rejet : le sentiment d’illégitimité et de nullité
L’enfant qui a subi le rejet de son parent (abandon, absence de soins, manque d’affection, indisponibilité psychique, inégalité de traitement au sein de la fratrie, exclusion, etc.), grandit avec le sentiment profond de ne pas valoir le coup, d’être un intrus, un gêneur, une personne indigne d’intérêt et d’amour. Il va le plus souvent se réfugier dans un monde intérieur que, selon ses ressources, il va enrichir et y puiser son énergie vitale : fuite dans la rêverie, amis imaginaires, passion exclusive pour la nature et les animaux, lectures intenses ou aventureuses, fantasme d’une généalogie valorisante, identification à des personnages hors du commun, etc. Le monde réel, en comparaison, peut lui sembler difficile, décevant et hostile, par résonance avec ce qu’il a déjà connu et par un effet de projection. Dans son espace imaginaire, déconnecté des contraintes sociales et relationnelles, il va se sentir apaisé, en bonne compagnie, en sécurité.
Dans sa bulle, il est le chef d’orchestre tout-puissant. Or cet isolement, tout en lui devenant nécessaire (goût prononcé de la solitude), va le faire souffrir et compliquer plus encore ses relations avec les autres. Soit il aura du mal à s’intégrer, par inadaptation, bizarrerie, timidité excessive, effacement, repli sur soi, sentiment d’infériorité compensé par de l’orgueil… soit il esquivera les situations impliquantes, et malgré son perfectionnisme (ou à cause de lui, car il ne sent jamais à la hauteur), abandonnera ses projets, refusera les invitations, se sentira de plus en plus mal à l’aise dans un groupe et aura des difficultés à jouer le jeu des intéractions sociales, professionnelles et affectives, faute de se sentir comme les autres et… d’accepter ces derniers qui lui ressemblent si peu (il exprime souvent le fait de ne pas faire partie du monde des humains). Ce qui le motive (négativement) à son insu, c’est la peur de ne pas être aimé, reconnu, légitime.
Il prendra les devants pour ne pas risquer de revivre le rejet, ou provoquera, sans pouvoir le reconnaître, les conditions de son rejet. D’une part parce que sa blessure « suintera » à son insu, qu’il enverra des signaux avant-coureurs de son désengagement, ou parce qu’il excitera des personnalités perverses, qui flairent ses failles et s’y engouffrent. Alors, en effet, il pourra être mis sur la touche, désinvesti. Sa souffrance ainsi réactivée renforcera son mode de défense : la fuite.
pistes pour en sortir
Il ne s’agit évidemment pas de déconstruire ce qui est sa force, c’est-à-dire la richesse de son monde intérieur, mais d’intégrer peu à peu un sentiment de sécurité, de tranquillité et de plaisir dans les relations, qui l’ouvriront à d’autres expériences, d’autres stimuli, et lui permettront de développer ses aspirations premières, contrariées et annulées, par sa peur d’être rejeté.
Trouvez la cause du problème
Puis apportez-y une solution. La meilleure chose que vous puissiez faire est de vous tourner vers vos parents et de clarifier respectueusement le problème. La plupart du temps, le plus important n’est pas ce que vous dites, mais la façon dont vous le dites. Vous devez avoir le courage, les mots justes, et la maitrise de vous-même afin de ne pas vous montrer trop émotif. Dites par exemple à vos parents : « J’ai la sensation que vous me repoussez / me rejetez (citez des exemples de situations expliquant la sensation que vous avez) et je voudrais savoir si j’ai raison de le penser. Si oui, je veux savoir pourquoi vous vous comportez de cette façon envers moi. Que pouvons-nous faire ensemble pour améliorer la situation ? » La clé est de vous montrer ouvert, respectueux et de contrôler vos émotions, sinon cette conversation se transformera en une dispute que vous risquez de regretter. Quand un père ou une mère rejette son enfant, c’est généralement pour une multitude de raisons.
La plupart des parents, même s’ils sont violents ou manipulateurs, aiment leurs enfants. Même si vous pensez que cela ne soit pas le cas de vos parents et que vous ne vous sentez pas aimé de l’un deux (ou de vos deux parents), vous restez une personne unique et de valeur. Vos frères et sœurs vous aiment, vos grands-parents et vos amis de même. Souvenez-vous de cet amour que l’on vous porte.
Acceptez votre impuissance
Si vos parents vous rejettent après que vous ayez fait votre comingout, parce qu’ils désapprouvent votre partenaire ou en raison de différents religieux, vous ne pourrez pas changer afin qu’ils vous acceptent enfin ou à nouveau. Dans ces cas particuliers, la clé est la patience. Montrez à vos parents que votre porte est toujours ouverte, mais essayez de ne pas trop forcer les choses et attendez qu’ils soient prêts à revenir vers vous. En attendant, n’oubliez pas que votre vie vous appartient et que vous êtes libre de la vivre comme vous le souhaitez, que vos parents l’acceptent ou non.
La méditation pour apaiser l’angoisse
Pour se détendre et se « ressourcer », il fuit les contacts humains au détriment d’une vie réelle engagée et de stimuli variés qui lui permettent de développer des ressources et d’évoluer de progresser, de s’accrocher, de se lancer des défis et d’atteindre des objectifs et, enfin, de connaître des joies partagées sans arrière-pensées, une vie intime épanouissante, des liens fertiles et durables. Tout ce qui participe à la construction d’une image de soi satisfaisante, confiante (et à mourir sans accumuler les regrets !). La pratique quotidienne de la méditation lui sera d’une grande aide. Se focaliser sur sa propre respiration, consciente et régulière, sans se laisser déporter par les pensées qui surgissent en permanence (on ne peut pas les arrêter et ce n’est pas le problème), sans s’y arrêter, en les laissant être et passer, l’esprit et le corps s’apaisent, les craintes s’éloignent, perdent de leur intensité, le monde s’élargit ainsi que notre conscience. D’autres aires cérébrales que celles sollicités par habitudes s’activent. On voit les choses autrement.
Et c’est visible par imagerie médicale (IRM) ! Peu à peu, à condition d’une pratique régulière (10 minutes quotidiennes), la personne sera de moins en moins inquiète et sur la défensive. La mauvaise excuse pour ne pas s’y mettre : « Je n’y arrive pas ! », « Ca me met hors de moi ! » Le sentiment de lâcher son os à ronger peut donner l’impression à certaines personnes de se « perdre de vue » elle-même, et c’est justement l’intérêt ! Pas d’inquiétude, ce n’est pas un lavage de cerveau, c’est l’occasion de se découvrir avec de nouvelles sensations.
La thérapie pour se comprendre par le détour de l’autre
C’est particulièrement en analyse que l’on se rencontre. Non pas pour ressasser, mais pour agencer notre histoire autrement, avec d’autres mots, ou les mêmes, recomposés autrement. Justement parce que ce n’est pas l ‘analyste qui va parler à notre place et nous donner des conseils. L’analyste n’est pas un donneur de conseil prêts à porter, c’est de la haute couture, du sur-mesure). Et c’est grâce à notre parole et à son écoute de l’inconscient (ce que l’on sait à notre insu, ce que l’on désire sans le savoir et que nous allons exprimer sans que cela nous soit dicté, presque malgré nous), qu’il va réagir sur un mot, un lapsus, une contradiction ou une révélation qu’on lui fait sans même nous en rendre compte, pour nous la faire – enfin – entendre. Et que nous allons pouvoir écrire l’histoire de notre vie, passée, présente et à venir, autrement, vers plus de liberté d’action et d’être.
La mauvaise excuse pour ne pas s’y mettre : « Je veux un psy qui me parle ! », « Je n’irai jamais raconter ma vie à un inconnu », « Je me fiche du pourquoi, je veux savoir comment m’en sortir ! », « C’est n’importe quoi ! Je n’ai pas d’inconscient, c’est moi qui décide par ma volonté de ma vie ! ». Ces phrases, justement, sont des stéréotypes, donc le signe qu’elles ne nous appartiennent pas. Autant résistances à la vraie rencontre avec soi-même, nous indique qu’il faut au contraire insister… Si le psy nous connaissait comme notre mère ou nos amis, on en resterait toujours au même point critique.
Identifiez les cas de favoritisme
Parfois, vous vous sentez rejeté par un parent parce que ce dernier semble favoriser votre frère ou votre sœur. Vous êtes comparé (généralement à votre désavantage) à votre frère ou votre sœur, et cela vous fait souffrir. La réalité est qu’il est humain de préférer une personne à une autre. Bien qu’on attende des parents qu’ils aiment leurs enfants d’un même amour, certains ne parviennent pas à faire l’effort de comprendre qu’un de leur enfant rencontre des difficultés pour apprendre à lire ou est si différent d’eux qu’ils ne leur trouvent aucun point commun. Si tel est votre cas, essayez de ne pas voir vos frères et sœurs comme des ennemis, mais comprenez qu’en restant fidèle à vous-même, votre parent peut ne pas être aussi à l’aise avec vous qu’il ne l’est avec votre frère ou votre sœur.
Bien sûr, cela est dommage pour le moment, mais plus tard, vous chérirez votre individualité et tout ce qui fait de vous une personne unique et vous réaliserez que ces traits ne vous rendent pas indésirable. Ils compliquent simplement la création d’un réel lien avec vos parents.
Parlez de vos sentiments
C’est un conseil que l’on donne dans plusieurs situations, mais se tourner vers ses amis peut réellement vous aider. Parlez-en. Parlez à vos parents et essayez de trouver une solution à votre problème. Ou parlez à votre frère, votre sœur ou un parent proche. Si vous êtes prêt à parler, il y aura toujours une personne pour vous écouter. Vous pouvez par exemple vous tourner vers les lignes téléphoniques spécialisées. Cela peut sembler drastique, mais les services sociaux sont là pour soutenir les enfants qui rencontrent des difficultés avec leurs parents, quelle qu’en soit la cause. Vous pouvez rester anonyme et simplement discuter avec ces services afin de bénéficier de leurs conseils. Et si vous ne souhaitez pas vous exprimer verbalement, allez sur Internet, que ce soit à la maison ou dans un café Internet et tournez-vous vers les forums dédiés à ce sujet ou l’espace de discussion sur cet article.
La création pour animer notre son riche monde intérieur
La blessure de rejet incite à développer son monde imaginaire, secret, privé, qui est le terreau de toute création. A condition de finir par lui donner forme (littéraire, ludique, poétique, artistique, artisanale, inventive, etc.), en dehors de soi. Le perfectionnisme de la personne souffrant d’une blessure de rejet, peut le pousser au découragement ou, au contraire, à la ténacité. Aucune obligation de résultat avant de se sentir suffisamment près à faire partager ses créations, ce qui est le début d’une socialisation. La création est source de joie à n’importe quel degré de compétence ! L’important c’est de faire, de transformer, ou de restituer un peu de notre matériau intérieur, pour avoir moins de ce qui nous habite, lui donner une forme. La mauvaise excuse pour ne pas s’y mettre : « Je suis nul ! » (la phrase préférée de celui qui se sent rejeté), « Je ne sais rien faire », « Personne ne s’intéresse à e que je fais de toute façon ». Si les artistes étaient compris d’emblée, ce serait des opportunistes ou des faiseurs « de trucs » !
Et puis, faire des collages pour représenter notre monde idéal, mélanger des couleurs entre elles, faire un petit jardinet sur son balcon ou dans son salon, à notre manière, qui peut nous en priver ?
Apprendre à écouter l’autre sans idée préconçue
Lorsqu’on s’attend à un résultat, sur le plan relationnel, on met en place les conditions de sa réalisation. Comme tout système de défense, celui de la blessure de rejet, incite à se représenter les événements et les rencontres sur le modèle de ce qui est craint ou connu. La reformulation empathique, telle que conceptualisée par la philosophe Florence Enhuel, est une école de surprises, sur soi et sur l’autre. En écoutant l’autre, sans présupposer ce qu’il va dire (écoute véritable) et en reformulant ce qu’on a compris de son message, il peut préciser sa pensée ou corriger nos interprétations. Une bonne façon de constater que ce que l’on entend ou perçoit de la parole de l’autre est souvent biaisé par nos propres défenses et structures de pensée, et de s’en alléger joyeusement ! La mauvaise excuse pour ne pas s’y mettre : « Je sais déjà ce que tu vas dire ! » , « Moi je me fie à ce que je ressens, les mots c’est du vent », ou parler de soi à peine l’autre commence-t-il à s’exprimer. Autant de signes qui nous renseignent sur notre part de responsabilité dans nos ratages relationnels.
Trouvez les mots
Si vous avez été chassé de chez vous ou que vous ne souhaitez plus rentrer chez vos parents, vous pouvez vous tourner vers un membre de votre famille ou un ami de confiance. Il ne s’agira pas d’une solution permanente, mais cela vous permettra de surmonter cette épreuve.
Une solution sous quelque forme que ce soit
Essayez de trouver une solution avec vos parents. Envoyez-leur une carte ou des fleurs ou tout simplement allez chez eux afin d’en discuter. Le but est que vous ayez leur vision des choses et inversement, mais restez calme, n’ayez pas peur de pleurer, car cela peut vous permettre de relâcher la pression. Essayez de trouver un terrain d’entente et demandez-leur comment vous pouvez ensemble resserrer vos liens familiaux.
Essayez de comprendre la situation de leur point de vue
Cela ne signifie pas que vous deviez excuser cette attitude blessante. Mais il peut être utile pour vous de savoir qu’ils sont désormais conscients du mal qu’ils peuvent vous causer. Certains parents sont vraiment odieux et il est difficile de comprendre ce qui a pu les motiver à avoir des enfants (et dans ce cas, il est préférable que vous vous éloigniez d’eux). Certains parents rejettent leur enfant parce qu’ils ne suivent pas leur plan de vie, plan qu’ils ont en tête depuis que ce dernier était dans son berceau. Ils pensent que si vous ne suivez pas le chemin qu’ils ont tracé pour vous, vous n’aurez pas la vie parfaite qu’ils vous souhaitent et serez malheureux. Par exemple, si vos parents ont toujours souhaité que vous suiviez des études de médecine, mais que vous avez fait le choix de devenir artiste, ils peuvent exprimer leur déception en raison du refus que vous exprimez ainsi à suivre leurs préceptes. Ils peuvent pour cela vous trouver stupide, décevant et penser que tous vos choix vous rapprocheront d’un échec certain.
Parfois, les parents pensent à tort que cette forme de censure vous permettra de revenir à leur « réalité » et que ces insultes sont prononcées pour votre bien afin de vous aider à prendre de meilleures décisions. La réalité est que vous avez la sensation de rater tout ce que vous entreprenez et que vos parents ne vous aiment pas.
Acceptez toutes relations possibles avec vos parents
Vous n’aurez pas vraiment le choix si vous vivez encore chez vos parents et vous devrez certainement encaisser leur rejet jusqu’à l’âge adulte. Mais une fois que vous serez autonome, si vous avez essayé de parler avec eux et que tous vos efforts pour remédier à ce problème ont échoué, acceptez la relation que vous imposeront vos parents. Il est inutile de vous en vouloir, le problème ne vient pas de vous, mais d’eux. Votre but est d’être la meilleure personne possible, de faire l’expérience de la vie en suivant vos aspirations et d’être un ami bienveillant et généreux. N’essayez pas de les changer, tout comme ils devraient cesser d’essayer de le faire. Ce ne sont peut-être pas les parents que vous auriez souhaité avoir. Cependant, ce sont les parents que vous avez. Essayez de comprendre qu’ils ne changeront pas (comme vous), car cela vous permettra de limiter la peine qu’ils peuvent vous causer tout en ayant une bonne relation avec vos parents.
Si vos parents ont tendance à commencer par se montrer polis, puis après une heure ou deux, à reformuler des critiques à votre égard, assurez-vous de ne pas passer plus d’une heure avec eux. Allez chez eux, prenez un verre, une collation ou une tasse de thé, puis dites simplement : « Cela m’a fait plaisir de vous voir, mais je dois y aller ! » Et partez avant que vos échanges ne deviennent désagréables. Si vous savez que les problèmes risquent de se manifester plus tôt, maintenez une distance avec vos parents. Appelez-les au téléphone et dès qu’ils commenceront à vous refaire des critiques ou des réprimandes, dites : « Oui maman, je comprends tout cela, mais je dois vraiment te laisser.
À bientôt. » Puis raccrochez. Si tout contact est extrêmement difficile et douloureux, coupez complètement les ponts et créez-vous une nouvelle famille composée de vos amis ou d’une autre branche de votre famille. Faites au mieux pour vous.
Ne prenez pas de décision trop drastique
Ne vous mutilez pas, ce n’est jamais la solution à vos problèmes. Ne cherchez pas non plus à déverser votre colère sur une autre personne en cherchant à la blesser. Arrêtez de vous automutiler
Exprimez votre colère ou tristesse de façon constructive
Si vous êtes encore mineur, envisagez de rejoindre une association de jeunesse près de chez vous. Parlez aux responsables qui seront en mesure de vous aider et profitez-en pour rencontrer et partager des moments avec les autres garçons et filles de votre âge. Si cela ne vous aide pas, allez dans une salle de sport pour faire de la boxe ou courez autour de votre école ou dans un parc si vous n’êtes pas inscrit dans une salle de sport. Si vous aimez écrire, écrivez vos sentiments dans un journal en vous exprimant à la troisième personne du singulier (et non à la première) et en faisant référence à vos expériences comme à celles d’une personne extérieure. Cela vous permettra de soulager votre colère, votre peine et de vous libérer d’un poids. Donc écrivez avec passion et avec tout votre cœur et votre âme. Une fois que vous aurez terminé, libérez la rage qu’il vous reste en déchirant la page que vous avez écrite en petits morceaux ou en la brulant et en jetant les cendres dans les airs.
Si vous laissez d’autres personnes décider qui vous êtes, vous ne serez jamais heureux. Vous aurez toujours pour but de plaire aux autres, plutôt que de vous plaire à vous-même. Bien que cela puisse être noble et désintéressé, vous devez rester vous-même pour être heureux. Si vos parents ne vous comprennent pas, cela ne signifie pas que votre vie ait moins de valeur ou de sens. Vous n’arrivez certainement pas à comprendre certaines personnes, et cela ne les empêche pas pour autant de vivre leur vie comme elles l’entendent. Cela vaut aussi pour vous. Tout le monde ne sera pas d’accord avec vous, mais cela ne signifie pas pour autant que vos opinions ne soient pas tout aussi valables que celles des autres.
Apprenez à faire vos adieux
Parfois, peu importe vos efforts, vous finirez par réaliser que vos parents ne vous accepteront jamais tel que vous êtes. Chacun de vos échanges sera plus douloureux que le précédent et vous n’observerez aucun progrès. Dans ces (rares) cas, vous devez savoir quand vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour arranger les choses et suivre votre propre chemin. Prenez vos distances ou coupez complètement les ponts. Bien que cela soit douloureux au début, cela peut être aussi nécessaire que vous défaire d’une cellule cancéreuse. Mettez fin à une relation abusive. Bien que cela s’applique plus aux personnes souhaitant mettre un terme à une relation amoureuse, les conseils qui y sont donnés peuvent s’appliquer à celle que vous entretenez avec vos parents.
Vivez une belle vie
Malgré le rejet de votre cellule familiale, vous pouvez vivre une belle vie. N’oubliez pas votre valeur.
Avertissements : Même si vous êtes le fils ou la fille parfaite, vos parents peuvent toujours décider de couper tout contact avec vous. Ils peuvent vous chasser de chez eux sans aucune raison, même si vous n’avez rien fait de mal. Certains parents se comportent comme cela. De tels parents peuvent ne jamais vous accepter tel que vous êtes, ne jamais vous témoigner de la fierté pour vos accomplissements, ni leur amour et affection. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas trouver cette acceptation, fierté ou amour auprès d’autres personnes. Vous devez d’ailleurs la chercher par tous les moyens. Être l’enfant de parents froids, manipulateurs, ou critiques, ne doit pas vous pousser à adopter cette attitude. Soyez heureux dans vos autres relations avec les personnes qui vous acceptent comme vous êtes et ne gaspillez pas vos efforts ou vos larmes avec ceux qui ne le méritent pas. Certaines des informations de cet article dépendent de votre capacité à pouvoir parler avec vos parents calmement et de leur aptitude à vous écouter et à vous respecter. Parfois, cela sera impossible. Si tel est le cas, prenez vos distances et abordez ce sujet plus tard ou acceptez que vos relations avec vos parents ne seront jamais apaisées. Les personnes souffrant de troubles graves de la personnalité, de schizophrénie et d’autres maladies mentales ne comprendront pas nécessairement vos efforts et vous pouvez dans ce cas vous sentir laissé pour compte. Si les communications sont coupées avec vos parents, évitez de trainer autour de leur maison. Ils peuvent appeler la police et vous empêcher d’approcher leur domicile. Vous pouvez leur rendre visite pour essayer de créer un dialogue. Mais s’ils ne répondent pas, refusent de vous ouvrir leur porte ou de répondre à vos appels téléphoniques, il est préférable de partir et de réessayer plus tard. N’oubliez pas qu’un professionnel, comme votre médecin de famille, un travailleur social ou même un prêtre de votre église locale, n’est pas autorisé à parler à vos parents en votre nom, à moins que vos parents ne les aient contactés eux-mêmes. Cela peut paraitre injuste et illogique, car ces personnes vous connaissent généralement bien. Si vous souhaitez faire appel à un intermédiaire, tournez-vous vers un membre de votre famille ou un ami. Après vos 18 ans, vos parents ne sont plus dans l’obligation de vous soutenir financièrement ou de quelque autre manière que ce soit. Et ils peuvent donc couper tout contact avec vous. Dès que vous aurez atteint l’âge adulte, vous serez légalement autonome. Ne vous blessez pas et ne vous attaquez pas à une autre personne. Cela ne vous aidera pas et risque même d’aggraver les choses.
Conclusion
Votre famille est dans votre cœur. Si votre famille de naissance ne vous accepte pas, créez-en une autre. Si vous fréquentez l’université par exemple, vos nouveaux camarades de classe ou des amis de nouveaux horizons (et même de nouveaux pays) peuvent former votre nouvelle famille. Si votre famille vous blesse et que vous avez décidé de couper les ponts, pourquoi ne pas envisager de demander à vos autres amis « orphelins » (ceux dont les familles vivent trop loin) de se joindre à vous pour les vacances ? Faites de votre maison une « maison ouverte » pour Noël ou le jour de l’an et invitez toute personne qui vivrait trop loin de sa famille à se joindre à vous. Même si vous vous réunissez dans la salle commune de votre dortoir, vous parviendrez à vous créer des souvenirs impérissables et à passer de bien plus belles fêtes qu’avec votre propre famille.
Vous avez deux chances pour former un lien parent/enfant. Le premier est en tant qu’enfant avec vos propres parents, puis quand vous serez vous-même parent. Vous pouvez guérir de vos blessures d’enfant en devant un père ou une mère aimant(e), soutenant son enfant et l’acceptant tel qu’il est. Une part importante du fait de devenir adulte est d’apprendre à gérer les relations de toute nature. Faites ce qu’il y a de mieux pour vous. Parfois, vous devrez accepter la situation et tourner l’autre joue. Parfois, il s’agira pour vous de refuser cette situation néfaste. Apprendre à gérer ses relations humaines (notamment avec vos parents) est une compétence qui demande de l’expérience et de la pratique. Consultez votre moi intérieur, méditez, priez pour ce en quoi vous croyez, trouvez ce qui est le mieux pour vous et soyez fier de votre décision.