Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC)
Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC) ? L’accident vasculaire cérébral (AVC) touche 150.000 Français chaque année. Pourtant, des milliers de cas annuels pourraient être évités, et ce grâce à des petits gestes simples à adopter au quotidien. Un accident vasculaire cérébral ou AVC se produit lorsqu’une partie du cerveau ne reçoit pas suffisamment de sang. Lorsque cela arrive, les cellules ne reçoivent pas suffisamment d’oxygène ou de nutriments et elles meurent. La meilleure façon de prévenir un AVC est de suivre un style de vie sain et de gérer les troubles médicaux qui pourraient faire augmenter vos risques. Si vous ou une personne autour de vous souffrez d’un AVC, vous devez appeler les secours immédiatement.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une préoccupation majeure en matière de santé . Pour se rendre compte de l’ampleur de ce fléau, il suffit de consulter les chiffres : on recense chaque année près de 150.000 nouveaux cas, tandis que plus de 500.000 personnes vivent avec les séquelles d’un AVC, selon le ministère de la Santé. L’AVC est également la première cause de handicap acquis (qui n’est pas de naissance). Ce dernier correspond à une interruption de la circulation sanguine dans le cerveau, qui n’est alors plus alimenté en oxygène. Cela peut être la conséquence d’un vaisseau sanguin bouché (le plus fréquent) ou bien de l’éclatement d’un vaisseau provoquant une hémorragie (environ 15% des cas). Pourtant, des petits gestes simples permettent de prévenir l’apparition de ces accidents, comme l’indiquait en 2017 au Figaro le Pr Serge Timsit, chef de service de neurologie et unité neurovasculaire au CHRU de Brest.
Peut-on prévenir l’AVC ?
Selon le guide de prévention de l’accident vasculaire cérébral édité par l’American Heart Association, les personnes ayant de saines habitudes de vie réduisent de 80% leur risque de subir un premier AVC par rapport à celles qui négligent les facteurs de risque.
Ayez un régime alimentaire sain
Un régime alimentaire sain vous aide à réduire le risque d’obésité, de cholestérol élevé, de pression sanguine et de diabète. Chacun de ces troubles fait grimper vos risques d’AVC. Voici ce que vous pouvez faire pour diminuer vos risques de développement de ces troubles. Réduisez vos apports en sel. Cela permet de réduire le risque de développement de pression sanguine. Vous pouvez en réduire votre consommation en ne rajoutant pas de sel de table dans vos plats, en ne mettant pas de sel dans l’eau des pâtes et du riz et en achetant des aliments en conserve pauvres en sodium. Vérifiez les ingrédients dans les plats tout prêts. Ils pourraient contenir beaucoup de sel. Suivez un régime alimentaire pauvre en graisses. Une alimentation grasse fait augmenter le risque d’artères bouchées. Vous pouvez facilement consommer moins de graisses en choisissant des viandes maigres comme la volaille et le poisson et en retirant les parties grasses sur la viande rouge. Buvez du lait demi-écrémé ou écrémé au lieu du lait entier. Mangez des œufs avec modération, car ils sont riches en cholestérol. Vérifiez l’étiquette des aliments marqués comme « de régime » ou « pauvres en graisse », car vous pourriez être surpris par la quantité de sel ou de sucre qu’ils contiennent ! Contrôlez vos apports en calories.
Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC). Un régime alimentaire riche en calories vous fait prendre un risque plus grand de diabète ou d’obésité à moins que vous soyez extrêmement actif physiquement. Limitez votre consommation d’aliments riches en sucres comme les bonbons, les gâteaux et les pâtisseries. Les sucres raffinés vous apportent des calories sans les nutriments nécessaires pour vous sentir rassasié. Ils vont alors vous amener à trop manger. Mangez plus de fruits, de légumes et de céréales complètes. Ces aliments sont généralement pauvres en graisses et riches en nutriments. Ils vont vous apporter l’énergie dont vous avez besoin sans les graisses et les calories excessives.
Faites de l’exercice
Les exercices physiques sont une excellente façon de réduire le risque d’AVC, de diabète, de maladies cardiaques et d’obésité. On recommande généralement de suivre les conseils suivants . 150 minutes par semaine d’activité physique modérée. Cela inclut des activités comme la marche sportive, le vélo ou de l’aérobic dans l’eau. Vous devez le faire en plus de deux jours par semaine de soulevé de poids. 75 minutes par semaine d’activité physique intense. Ces activités peuvent vous amener à travailler plus dur que les exercices modérés.
Par exemple, on retrouve le jogging, le sprint, la natation et le vélo dans les pentes. Vous devriez aussi faire des entrainements de soulevés de poids deux fois par semaine. Si vous n’avez pas le temps d’en faire plus, faites trois séances de dix minutes d’exercice par jour. Vous pourriez par exemple marcher pour aller au travail, pendant votre pause déjeuner et pour rentrer à la maison. Il n’est pas nécessaire de tous les faire au même moment. Demandez à un ami de vous accompagner pour ne pas vous ennuyer.
Arrêtez de fumer
Les fumeurs présentent un risque deux fois plus élevé que les non-fumeurs d’avoir un AVC. Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC). Le tabagisme provoque la formation de caillot, rend le sang plus épais et durcit les artères. Si vous fumez et si vous avez du mal à vous arrêter, voici plusieurs choses que vous pourriez faire.
- Discutez avec votre médecin.
- Demandez du soutien à votre famille et vos amis.
- Appelez une ligne d’aide téléphonique lorsque vous ressentez le besoin de fumer.
- Évitez les lieux où vous aviez l’habitude de fumer.
- Discutez avec un conseiller.
- Essayez des médicaments et une thérapie de remplacement de la nicotine.
- Suivez un traitement en patient interne.
Contrôlez votre consommation d’alcool
Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC). Une consommation excessive d’alcool peut faire monter votre pression sanguine et votre risque d’AVC. Si vous buvez, essayez de ne pas dépasser les limites recommandée .
Une boisson par jour pour les femmes et une à deux boissons par jour pour les hommes.
Une boisson représente 350 ml de bière, 150 ml de vin ou 40 ml d’alcool fort.
Gérez vos troubles médicaux
Certains troubles médicaux font augmenter le risque d’AVC. Si vous présentez un de ces troubles, vous devez discuter avec votre médecin pour connaitre le meilleur traitement et pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral. L’hypertension est une pression élevée du sang. Cela fait augmenter le risque d’AVC d’une fois et demie. Si vous êtes atteint d’hypertension, discutez-en avec votre médecin pour connaitre les meilleures façons de la contrôler. Il pourrait alors vous suggérer des changements de régime alimentaire, des exercices ou des médicaments. La fibrillation atriale. Ce genre de battements irrégulier du cœur apparait le plus souvent chez les personnes âgées qui ont une maladie au cœur, de l’hypertension ou du diabète. À cause des battements de cœur irréguliers, le sang stagne dans le cœur. Cela fait augmenter le risque de coagulation. Si vous souffrez de ce trouble, votre médecin pourrait vous suggérer un traitement à base d’anticoagulants et de stimulations électriques. Un taux élevé de cholestérol et des dépôts graisseux dans les artères (athérosclérose). Le cholestérol est une matière cireuse et grasse qui se trouve dans le sang. Si vous en avez trop, il peut boucher les artères et provoquer une crise cardiaque ou un AVC.
Si vous avez un cholestérol élevé, votre médecin va probablement vous suggérer de le réduire en faisant des changements de régime alimentaire, des exercices physiques et peut-être en prenant des médicaments. Il existe deux types de diabète principaux : le type 1 où le corps ne produit pas suffisamment d’insuline et le type 2 où le corps ne réagit pas correctement à l’insuline. Les personnes atteintes de diabète présentent aussi souvent de l’hypertension, un taux de cholestérol élevé, une fibrillation atriale et des difficultés à contrôler son poids. Votre médecin pourrait vous suggérer de faire baisser le risque d’AVC en faisant des changements de régime alimentaire, des exercices physiques et peut-être en prenant de l’insuline.
Une maladie de la carotide. Cela se produit lorsque les artères de la carotide se resserrent. Puisque ces vaisseaux sanguins apportent le sang au cerveau, cela le rend plus vulnérable aux obstructions et aux AVC. Votre médecin va probablement vous suggérer de passer des analyses si vous présentez des symptômes d’AVC ou des facteurs de risque importants.
Se soumettre à des examens et à des traitements médicaux
Il convient de consulter son médecin à la fréquence recommandée par celui-ci. Lorsqu’un patient court un risque élevé d’avoir un AVC, le médecin peut écouter au stéthoscope le bruit de ses artères carotides. S’il soupçonne qu’une artère est touchée par l’athérosclérose, il recommande une échographie Doppler des carotides. Cet examen permet de connaître le degré de rétrécissement de l’artère. Il convient aussi de surveiller régulièrement sa tension artérielle et, si on souffre d’hypertension, de la traiter, même si elle est asymptomatique. Il s’agit du facteur de risque le plus important à contrôler. Les quelques mesures suivantes contribuent à abaisser la pression sanguine :
- une alimentation saine ;
- l’éviction de nourriture très salée ;
- la pratique de l’exercice physique ;
- une consommation modérée d’alcool ;
- cesser de fumer.
Il faut aussi penser à procéder régulièrement à un bilan des lipides sanguins et prendre les mesures nécessaires pour corriger les anomalies. Au Canada, on recommande un dépistage systématique tous les 5 ans chez les hommes de plus de 40 ans et les femmes ménopausées ou âgées de plus de 50 ans. Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC). Les personnes à risque devraient se soumettre à un dépistage plus fréquent. Celles-ci comprennent les personnes qui souffrent de :
- diabète ;
- hypertension ;
- tabagisme ;
- obésité abdominale ;
- antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, etc.
Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC) . Il est par ailleurs important de vérifier ou faire vérifier régulièrement sa glycémie dans le but de prévenir le diabète, et de bien contrôler sa glycémie si on est diabétique. À quelle fréquence ? Au moment de l’examen médical périodique, si votre médecin juge que c’est nécessaire, il peut prescrire un test de glycémie à jeun. Enfin, n’hésitez-pas à consulter votre médecin sans tarder en cas de rythme cardiaque anormalement rapide ou irrégulier et à traiter toute maladie cardiaque.
Prendre un médicament anticoagulant
On recommande aux personnes qui ont déjà été victimes d’un mini-AVC ou d’un AVC causé par une thrombose ou par une embolie cérébrales, de prendre quotidiennement un médicament qui réduira le risque de formation d’un caillot sanguin.
Il peut s’agir :
- d’un anticoagulant comme la warfarine (Coumadin®) ou le dabigatran (Pradax®) ;
- d’un antiplaquettaire comme l’aspirine ou le dipyridamole (Aggrenox®).
Les personnes pour lesquelles l’aspirine est contre-indiquée peuvent prendre du bisulfate de clopidogrel (Plavix®) ou du chlorhydrate de ticlopidine (Ticlid®).
Identifiez les symptômes de l’AVC
Identifiez les symptômes de l’AVC. Si vous présentez un risque important, vous devez être au courant des symptômes. Si vous pensez que vous pourriez en avoir un, appelez les secours immédiatement :
- un engourdissement ou un affaiblissement des muscles du visage, du bras ou de la jambe (cela pourrait n’apparaitre que d’un seul côté),
- des difficultés à parler ou à comprendre ce que les autres disent,
- un sentiment de confusion,
- des problèmes de vision, aux deux yeux ou à un seul,
- des difficultés à marcher, des vertiges ou une perte de coordination,
- des maux de tête.
Sachez reconnaitre une personne qui fait un AVC
Évaluez la victime en lui faisant passer un test pour savoir si elle fait un AVC. Appelez les secours si l’individu ne réussit pas le test ou si vous avez des doutes. Estimez sa capacité à sourire des deux côtés du visage. S’il n’y a qu’un seul côté qui sourit, c’est le symptôme d’un AVC. Demandez-lui de tirer la langue et vérifiez la présence d’anomalies, par exemple si la langue part d’un côté, si elle est gravement gonflée, etc. Cela pourrait aussi être le signe d’un AVC. Demandez-lui de relever les deux bras. Si un de ces bras retombe, c’est le signe d’un AVC. Demandez-lui de répéter plusieurs fois la même phrase. Si l’individu bafouille ou parle de façon bizarre, il pourrait faire un AVC. Si l’individu présente un de ces symptômes, vous devez appeler immédiatement les secours.
Donnez des informations au médecin
Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC) ? Il est important que le diagnostic soit posé le plus rapidement possible pour que le traitement puisse être mis en place immédiatement. Le médecin va vous faire passer un examen, probablement aussi un scanneur ou une IRM pour déterminer si vous avez vraiment eu un AVC. Voici d’autres informations qui pourraient lui être utiles :
- votre carnet de santé
- les médicaments que vous prenez en ce moment
- le moment exact de l’apparition des symptômes
La chirurgie fait partie des traitements préventifs des accidents vasculaires cérébraux. Les techniques chirurgicales pour réparer les artères sont parfaitement au point, à condition de s’adresser à des équipes expérimentées. La chirurgie est toujours supérieure à l’angiopalstie c’est-à-dire à la dilatation. La pose d’un stent crée notamment un risque plus élevé de déloger un fragment de la plaque d’athérome. Les techniques chirurgicales sont parfaitement au point depuis de nombreuses années, mais si cette intervention chirurgicale n’est pas considérée comme lourde, elle reste néanmoins délicate. Les meilleurs résultats sont obtenus par les chirurgiens qui ont l’habitude de la pratiquer, une donnée que les patients peuvent vérifier avant l’intervention : le taux de complications liés à l’équipe ne doit pas dépasser 3 %.
Comment se déroule l’opération ?
Les sténoses carotidiennes se produisent, dans 95 % des cas, au niveau de la bifurcation située dans le cou, juste sous la peau. Une simple incision permet d’y accéder, ce qui laisse la possibilité au chirurgien de choisir d’intervenir sous anesthésie générale ou loco-régionale ou via une combinaison des deux. Le chirurgien accède donc à l’artère sténosée par une incision dans le cou. Avant d’inciser l’artère, il doit arrêter le flux sanguin dans la zone à nettoyer. Il peut alors choisir de clamper l’artère, c’est-à-dire de la pincer pour bloquer le passage du sang ou bien de poser une dérivation sur l’artère pour maintenir le flux sanguin pendant l’intervention. Certains chirurgiens favorisent l’anesthésie loco-régionale car elle permet de vérifier que l’interruption temporaire du flux sanguin n’a pas de conséquences neurologiques. Le patient est vigilant et l’équipe peut lui demander de faire un geste de la main ou de dire quelques mots.
Le chirurgien ouvre ensuite l’artère pour pouvoir enlever la plaque d’athérome. Dans la majorité des cas, elle peut être extraite comme un noyau de cerise. Le chirurgien peut ensuite recoudre l’artère, le plus souvent en ajoutant un patch pour éviter que l’artère ne se resserre. Dans certains cas, lorsque la paroi interne du vaisseau sanguin est très endommagée, le chirurgien peut en couper une portion pour la retourner comme une jambe de pyjama avant de la recoudre. Tous ces choix dépendent avant tout de l’équipe qui doit favoriser des techniques qu’elle pratique habituellement pour obtenir les meilleurs résultats.
Comment empêcher une attaque vasculaire cérébrale (AVC) ? Après l’intervention, il faut surveiller qu’un hématome important n’apparaît pas dans le cou dans les 4 à 5 jours qui suivent. Le patient peut cependant rentrer chez lui dans les 24 à 48 heures. La sténose doit ensuite être contrôlée tous les six mois pendant deux ans puis tous les ans. Le succès durable de l’intervention dépend également de la réduction des facteurs de risque.
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